Année 2018   Mai-Juin Afficher en grands caractères

Le jeune réformateur

par Ken Frank

Dans l’histoire d’Israël et de Juda, la plus grande Pâque célébrée après l’époque des juges eut lieu en 622 av. J.-C., à l’instigation d’un jeune roi de 26 ans. Cette Pâque significative fut célébrée pendant le dernier rétablissement du Royaume de Juda, initié au cours d’une période très dangereuse par le roi Josias, qui était encore un enfant lorsqu’il monta sur le trône.

Posons-nous maintenant la question suivante : Quelle influence un jeune dirigeant peut-il avoir sur le cours des affaires nationales ? Peut-il améliorer la situation d’une nation ? C’est ce que fit ce jeune souverain brillant et nous allons étudier l’histoire de ce héros.

La lumière après un héritage de ténèbres

Roi Josias
Peinture du 17ème siècle représentant le roi Josias (artiste inconnu).

Dans les années 600 av. J.-C., le royaume de Juda – qui était une sorte de passerelle entre l’Afrique et l’Asie – se trouvait pris en étau entre de grandes puissances mondiales. Au nord-est de Juda, il y avait l’Assyrie et sa rivale qui montait en puissance, Babylone. Au sud-ouest se trouvait l’Égypte, alliée à l’Assyrie. Ces armées devaient donc traverser Juda pour se rendre d’une région à l’autre.

En plus de cette situation géopolitique compliquée, le roi Josias devait aussi gérer un lourd héritage familial. Son grand-père, Manassé, fut un des pires rois de Juda, « il fit ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, selon les abominations des nations que l’Éternel avait chassées devant les enfants d’Israël » (2 Rois 21 :2). Parmi ses crimes, il avait rempli la nation d’idolâtrie et même de sacrifices humains. Vers la fin de sa vie, il changea d’attitude et il se repentit (2 Chroniques 33 :12-13), mais malheureusement, son fils Amon – le père de Josias – annula plusieurs changements positifs effectués par son père. Le règne d’Amon devint tellement corrompu qu’il fut tué par ses propres serviteurs (2 Rois 21 :23).

Après l’assassinat de son père inique, Josias devint roi à l’âge précoce de huit ans (2 Rois 22 :1).

Les réalisations d’un roi juste

En dépit de la mauvaise influence des erreurs de son père et de son grand-père, comment Josias mena-t-il la dernière grande résurgence de Juda avant sa captivité ? Après plusieurs générations d’iniquité, il rompit ce long cycle de monarques rebelles ; il fut une lumière dans une époque très sombre et il régna de 640 à 609 avant notre ère. Comme son arrière-grand-père Ézéchias, il entreprit des réformes religieuses radicales dans tout le royaume de Juda et jusqu’au milieu des restes de la maison d’Israël. Il fut un des chefs spirituels les plus puissants de Juda, en servant Dieu avec repentance, humilité, obéissance et dévotion. Il est le seul roi dont la Bible dit qu’il « ne [se] détourna ni à droite ni à gauche » (verset 2).

En hébreu, le nom de Josias signifie « l’Éternel soutient » ou « l’Éternel supporte », et il ne fait aucun doute qu’il fut soutenu par Dieu. Sophonie prophétisa au début du règne de Josias, tandis que Jérémie commença à prophétiser plus tard, vers la 13ème année du règne de Josias. La Bible nous donne aussi le nom de sa mère : Jedida, fille d’Adaja. Lorsque des femmes sont citées dans la Bible, cela signifie qu’elles ont joué un rôle important. Ces deux prophètes et la mère de Josias eurent une profonde influence sur le jeune roi, en l’éloignant du paganisme de ses ancêtres et en le guidant vers Dieu.

L’influence de ces adultes dans la vie du jeune Josias produisit manifestement des résultats positifs : « La huitième année de son règne, comme il était encore jeune, il commença à rechercher le Dieu de David, son père… » (2 Chroniques 34 :3). Dès l’âge de 20 ans, il commença à purifier le pays. Il voulait consolider le culte à Jérusalem afin d’éviter une nouvelle réapparition du paganisme. Il s’employa également à « faire le ménage » au-delà du territoire de Juda, dans les villes de Manassé, d’Éphraïm, de Siméon et de Nephthali, qui étaient encore habitées par les restes des tribus israélites déportées par les Assyriens (versets 6-7).

Des réformes justes

Quelles furent les réformes concrètes menées par Josias ? Nous savons qu’il commença par éliminer toutes les pratiques religieuses païennes du royaume. 2 Chroniques 34 nous en donne le détail :

« La douzième année [de son règne], il commença à purifier Juda et Jérusalem des hauts lieux, des idoles, des images taillées et des images en métal fondu. On renversa devant lui les autels des Baals, et il abattit les statues consacrées au soleil qui étaient dessus ; il brisa les idoles, les images taillées et les images en métal fondu et les réduisit en poussière, et il répandit la poussière sur les sépulcres de ceux qui leur avaient sacrifié ; et il brûla les ossements des prêtres sur leurs autels. C’est ainsi qu’il purifia Juda et Jérusalem. Dans les villes de Manassé, d’Éphraïm, de Siméon, et même de Nephthali, partout au milieu de leurs ruines, il renversa les autels, il mit en pièces les idoles et les images taillées et les réduisit en poussière, et il abattit toutes les statues consacrées au soleil dans tout le pays d’Israël. Puis il retourna à Jérusalem » (versets 3-7).

Mais son travail ne s’arrêta pas à une campagne de purification. Il entreprit aussi des travaux de reconstruction. Il envoya son serviteur, Schaphan le scribe (ou le secrétaire), vers le souverain sacrificateur Hilkija pour lui ordonner de collecter l’argent donné par le peuple et de le remettre aux ouvriers chargés de réparer et de restaurer le temple de Dieu, si longtemps négligé et abandonné (2 Rois 22 :3-5) !

Mais une découverte importante eut lieu pendant les travaux de rénovation du temple de Dieu. « Alors Hilkija, le souverain sacrificateur, dit à Schaphan, le secrétaire : J’ai trouvé le livre de la loi dans la maison de l’Éternel. Et Hilkija donna le livre à Schaphan, et Schaphan le lut » (verset 8).

N’est-ce pas incroyable ? À force de s’éloigner de l’Éternel, la parole même de Dieu avait été perdue dans un recoin sombre et poussiéreux du temple. Le peuple ne l’avait plus lue – depuis des générations peut-être – et le souverain sacrificateur la retrouva en nettoyant le désordre ! Lorsque Schaphan retourna auprès du roi lui rendre compte de l’avancement des travaux, il l’informa de cette découverte : « Schaphan, le secrétaire, dit encore au roi : Le sacrificateur Hilkija m’a donné un livre. Et Schaphan le lut devant le roi » (verset 10).

Ce fut un moment bouleversant qui changea la vie du roi. Il semble que Josias n’en connaissait pas le contenu – il avait 26 ans et il n’avait jamais entendu la parole de Dieu – en tout cas, pas comme cela ! « Lorsque le roi entendit les paroles du livre de la loi, il déchira ses vêtements » (verset 11). C’était une réaction classique à cette époque, lorsque vous étiez personnellement choqué et horrifié par ce que vous veniez d’apprendre. Josias était personnellement ému par la parole de Dieu.

Qu’avait-il donc lu ? Nous ne pouvons que spéculer, mais d’après ce que nous lisons dans 2 Rois 22 :19, il pourrait s’agir des passages concernant les malédictions dans Lévitique 26 et Deutéronome 28. Le roi savait désormais ce qui allait s’abattre sur son peuple à cause de son manque de fidélité à Dieu. Et il déchira ses vêtements.

Ensuite, 2 Rois 22 rapporte que Josias envoya une délégation composée du sacrificateur Hilkija, du scribe Schaphan et de son fils Achikam, d’Acbor le fils de Michée, et d’Asaja, serviteur du roi, en leur donnant cet ordre : « Allez, consultez l’Éternel pour moi, pour le peuple, et pour tout Juda, au sujet des paroles de ce livre qu’on a trouvé ; car grande est la colère de l’Éternel, qui s’est enflammée contre nous, parce que nos pères n’ont point obéi aux paroles de ce livre et n’ont point mis en pratique tout ce qui nous y est prescrit » (verset 13). Tous les cinq se rendirent chez une prophétesse nommée Hulda.

Promesse et prophétie

Elle leur fit une déclaration importante en confirmant que la parole de Dieu ne change pas : « Ainsi parle l’Éternel : Voici, je vais faire venir des malheurs sur ce lieu et sur ses habitants, selon toutes les paroles du livre qu’a lu le roi de Juda. Parce qu’ils m’ont abandonné et qu’ils ont offert des parfums à d’autres dieux […] ma colère s’est enflammée contre ce lieu, et elle ne s’éteindra point » (2 Rois 22 :16-17). Puisque Josias avait eu un cœur réceptif, et qu’il avait fait preuve d’humilité et de compassion pour son peuple, Dieu inspira à Hulda cette prophétie au sujet du roi : « Je te recueillerai auprès de tes pères, tu seras recueilli en paix dans ton sépulcre, et tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je ferai venir sur ce lieu » (verset 20).

Nous voyons donc que Dieu promit au roi Josias de ne pas châtier Juda sous son règne, parce qu’il s’était tourné vers la justice.

Josias espérait peut-être que Dieu revienne sur Sa décision, comme Il le fit pour Ninive, dans le livre de Jonas. Il est également intéressant que Dieu inspira à Jérémie, un contemporain de Josias, d’écrire ces mots : « Mais si cette nation, sur laquelle j’ai parlé, revient de sa méchanceté, je me repens du mal que j’avais pensé lui faire » (Jérémie 18 :8).

Il est possible que cela ait motivé Josias à pratiquer la justice et à laisser le reste entre les mains de Dieu. De la même manière, les disciples actuels du Christ connaissent l’issue de l’Histoire humaine. Cependant, nous faisons tout ce que nous pouvons pour proclamer la vérité divine à ceux qui y seront réceptifs. Josias n’a pas baissé les bras et nous ne devons pas abandonner non plus ! Il redoubla même d’efforts pour purifier le pays de l’idolâtrie. Puis il laissa le résultat final entre les mains de Dieu, comme nous aujourd’hui – sans négliger l’ordre de suivre Dieu et de Lui obéir.

Concernant Josias, il fut en mesure de passer à l’étape suivante grâce à son statut de roi. Remarquez l’importance pour un bon dirigeant de montrer la voie à suivre : « Le roi Josias fit assembler auprès de lui tous les anciens de Juda et de Jérusalem. Puis il monta à la maison de l’Éternel, avec tous les hommes de Juda et tous les habitants de Jérusalem, les sacrificateurs, les prophètes, et tout le peuple, depuis le plus petit jusqu’au plus grand. Il lut devant eux toutes les paroles du livre de l’alliance, qu’on avait trouvé dans la maison de l’Éternel » (2 Rois 23 :1-2). Il lut, il prit cette responsabilité et il ne garda pas la parole de Dieu pour lui seul ! Il la partagea avec sa nation !

Debout sur une estrade, Josias lut le livre de l’alliance. Ensuite, il fit une alliance pour renouveler l’engagement de sa nation d’obéir à Dieu – et son « peuple entra dans l’alliance » (verset 3). Oui, un peuple est à l’image de son dirigeant ! Désormais, le peuple était repentant, il était prêt à changer et à se battre pour réussir – grâce à l’exemple de ce jeune roi de 26 ans qui craignait Dieu ! Il utilisa son autorité pour apporter des changements radicaux. Bien que nous ne soyons pas aujourd’hui des rois et des reines, nous pouvons néanmoins exercer une influence sur la vie des autres au travers de notre exemple personnel.

Josias continua à purifier Juda et Jérusalem de leurs péchés – en détruisant les autels, les idoles et les hauts lieux créés pour adorer Baal, pour s’adonner à des pratiques sexuelles religieuses immorales et à d’autres abominations ignobles comme les sacrifices d’enfants (versets 4-15). Certaines de ces mesures étaient destinées à frapper l’esprit du peuple, comme le fait d’enterrer les ossements des idolâtres dans leurs propres lieux de culte pour les souiller et pour faire comprendre au peuple qu’il devait s’en éloigner (versets 14-16). Certaines coutumes abolies par Josias dataient de l’époque de Salomon.

En supprimant ces pratiques anciennes, il accomplissait un acte particulièrement intéressant dans l’histoire de la Bible et de la prophétie : « Josias, s’étant tourné et ayant vu les sépulcres qui étaient là dans la montagne, envoya prendre les ossements des sépulcres, et il les brûla sur l’autel et le souilla, selon la parole de l’Éternel prononcée par l’homme de Dieu qui avait annoncé ces choses » (2 Rois 23 :16).

Longtemps avant la naissance de Josias, juste après le règne du roi Salomon, lorsque Jéroboam dressa un veau d’or à Béthel, un homme de Dieu avait prophétisé à ce sujet : « Autel ! autel ! ainsi parle l’Éternel : Voici, il naîtra un fils à la maison de David ; son nom sera Josias ; il immolera sur toi les prêtres des hauts lieux qui brûlent sur toi des parfums, et l’on brûlera sur toi des ossements d’hommes ! » (1 Rois 13 :2). Cet homme de Dieu avait prophétisé en citant le nom de Josias, 300 ans avant la naissance de ce dernier, et tout s’est accompli exactement comme Dieu l’avait prédit ! Josias respecta la tombe de cet homme de Dieu, puis il poursuivit son œuvre (2 Rois 23 :17-18).

Le rétablissement de la Pâque

De retour à Jérusalem, Josias promulgua un décret important : « Le roi donna cet ordre à tout le peuple : Célébrez la Pâque en l’honneur de l’Éternel, votre Dieu, comme il est écrit dans ce livre de l’alliance » (verset 21).

2 Chroniques 35 nous livre un récit plus détaillé de cette Pâque : « Josias célébra la Pâque en l’honneur de l’Éternel à Jérusalem, et l’on immola la Pâque le quatorzième jour du premier mois » (verset 1). Ceci eut lieu en 622 av. J.-C. quand Josias avait 26 ans, et c’est une des dix célébrations de la Pâque consignées dans la Bible. C’était aussi la première fois depuis des siècles que la Pâque était célébrée de manière centralisée, car Josias invita les restes de la maison d’Israël à descendre et à adorer. Il rétablit également les fonctions du sacerdoce lévitique, notamment l’enseignement du peuple qu’ils avaient abandonné. Il remit l’arche de l’alliance dans le temple, d’où elle avait été retirée pendant ou après les règnes de Manassé et d’Amon (versets 2-6).

Josias donna généreusement des bêtes de son propre troupeau pour débuter les sacrifices (verset 7) et son exemple en inspira d’autres à en faire autant (versets 8-9). Cette restauration du culte ne se limita pas à la Pâque, mais aussi à la Fête des Pains sans Levain (verset 17). « Aucune Pâque pareille à celle-là n’avait été célébrée en Israël depuis les jours de Samuel le prophète ; et aucun des rois d’Israël n’avait célébré une Pâque pareille à celle que célébrèrent Josias, les sacrificateurs et les Lévites, tout Juda et Israël qui s’y trouvaient, et les habitants de Jérusalem » (verset 18).

Cette célébration se fit l’année même de la découverte du livre de la loi (2 Chroniques 35 :19). Josias avait apporté immédiatement les réformes nécessaires.

Le jeune roi voulait purifier le pays et le cœur des gens de toutes les idoles ! Il mena de grands changements pour bannir l’idolâtrie sous son règne, mais ses efforts portèrent également des fruits spirituels : « Avant Josias, il n’y eut point de roi qui, comme lui, revienne à l’Éternel de tout son cœur, de toute son âme et de toute sa force, selon toute la loi de Moïse ; et après lui, il n’en a point paru de semblable » (2 Rois 23 :25).

Mais cela n’exonérait pas Israël et Juda de devoir rendre compte de leurs péchés : « Toutefois l’Éternel ne se désista point de l’ardeur de sa grande colère dont il était enflammé contre Juda, à cause de tout ce qu’avait fait Manassé pour l’irriter » (2 Rois 23 :26). Le jugement contre Juda et Jérusalem fut simplement retardé pendant le règne de Josias – il ne fut pas abrogé. L’apostasie de Manassé planait comme une infection permanente, même si le cœur de ce roi méchant avait changé vers la fin de sa vie. La nation était allée beaucoup trop loin et les réformes de Josias furent abandonnées peu après sa mort. « Et l’Éternel dit : J’ôterai aussi Juda de devant ma face comme j’ai ôté Israël, et je rejetterai cette ville de Jérusalem que j’avais choisie, et la maison de laquelle j’avais dit : Là sera mon nom » (verset 27). Juda, Jérusalem et le temple allaient tous disparaître en 586 av. J.-C.

Et aujourd’hui, en tant que disciples du Christ, nous avons la responsabilité de nous conduire selon la parole divine, individuellement et collectivement, alors que le monde se dirige vers les souffrances de la grande tribulation.

La mort de Josias accomplit une prophétie

Le règne de Josias ne s’est pas terminé comme nous aurions pu nous y attendre pour un roi juste, mais cette autre leçon nous montre comment Dieu agit selon Sa volonté. Le livre de 2 Chroniques détaille la chute de Josias, lorsqu’il se mit en guerre contre le roi d’Égypte de l’époque, le pharaon Néco (2 Chroniques 35 :20-27).

Les royaumes d’Égypte, de Syrie et de Babylone avaient tous leurs conflits et leurs politiques, et le petit royaume de Juda se trouvait pris en tenaille au milieu de ces puissances qui traversaient son territoire pour se faire la guerre entre elles, comme nous l’avons mentionné plus tôt. « Après tout cela, après que Josias eut réparé la maison de l’Éternel, Néco, roi d’Égypte, monta pour combattre à Carkemisch sur l’Euphrate. Josias marcha à sa rencontre » (verset 20). Néco gouverna l’Égypte de 610 à 595 avant notre ère. Il n’avait aucune intention de combattre Juda (verset 21) – il cherchait plutôt à venir en aide à son allié, l’Assyrie, contre les Babyloniens qui se dirigeaient vers l’ouest, en menaçant la Syrie et Juda. Néco craignait que ces armées continuent de descendre et menacent l’Égypte elle-même. Mais Josias se dressa sur son chemin et il le retarda. En agissant ainsi, Josias se retrouva pris dans le cours des événements qui, au final, étaient guidés par Dieu (verset 21) pour juger Juda. Finalement, les archers égyptiens blessèrent mortellement le roi qui mourut à Jérusalem (versets 23-24).

La décision de Josias de combattre les Égyptiens semble s’être retournée contre lui, mais il est vrai que sa mort accomplissait ainsi une prophétie précédente – à savoir qu’il ne verrait pas les « malheurs » dont Dieu frapperait la nation de Juda (2 Chroniques 34 :28). L’accomplissement de cette prophétie fait écho à celle d’un autre prophète de Dieu : « Le juste périt, et personne ne le prend à cœur ; et les hommes de bonté sont recueillis sans que personne comprenne que le juste est recueilli de devant le mal » (Ésaïe 57 :1, Darby).

Les leçons à retenir de la vie de Josias

Les réformes menées par Josias s’arrêtèrent malheureusement à sa mort. Les Babyloniens renversèrent finalement Juda et une page dans l’histoire d’Israël se tourna pour laisser place à la phase suivante.

Quelles leçons pouvons-nous tirer de la vie de ce jeune roi ? Tout d’abord, souvenez-vous que Josias n’avait que 8 ans lorsqu’il perdit son père. Il a donc grandi en l’absence de son père biologique. Son enfance fut probablement douloureuse, à une époque dangereuse. Cependant, Josias apprit très tôt à chercher Dieu, grâce à l’influence de sa mère et d’autres serviteurs qui craignaient Dieu. C’est une leçon très importante ! N’attendez pas d’atteindre un certain âge pour prendre les choses au sérieux, pour retrousser vos manches et pour commencer à servir Dieu. Même si vous ne vivez pas dans une famille qui craint Dieu, cherchez-Le très tôt dans votre vie. Persévérez dans cette recherche comme Josias, qui n’a pas abandonné ce qu’il avait commencé. Il est parfois difficile pour un adolescent de se retrouver seul. Mais restez fidèle comme Josias. Ne laissez pas le doute vous envahir, ne pensez surtout pas que cela ne marchera pas. Faites confiance à Dieu !

Ensuite, nous avons lu que Josias obéissait à la parole de Dieu, même s’il vivait dans une époque inique, tout comme vous et moi. Il fit ce que Dieu demandait, sans se préoccuper des agissements du monde autour de lui. Il était décidé à apporter des changements – dans sa vie et dans celle de tous ceux qu’il pouvait potentiellement influencer. Il y a une différence entre faire ce qui est bien aux yeux des gens et faire le bien aux yeux de Dieu. Josias avait choisi la deuxième option. Après qu’il commença à suivre la parole de Dieu, le temple fut restauré, puis la célébration de la Pâque le fut à ton tour. Ce principe s’applique à toutes les circonstances et toutes les époques de l’Église de Dieu – suivre la parole de Dieu et y obéir restaure l’Église, dans le corps et dans l’esprit.

Finalement, nous vivons dans une époque où le monde a enterré et oublié la parole divine, même si nous trouvons des millions d’exemplaires de la Bible dans presque tous les pays du globe. Les Églises ne l’utilisent pas pour enseigner ! De nos jours, l’accent est plutôt mis sur des concepts philosophiques, vides de sens, comme « se sentir bien » ou « être riche et en bonne santé », privant les gens de la vérité – de la connaissance de ce que Dieu attend de nous. Josias s’humilia et implora la miséricorde divine ; c’est pour cela que son peuple célébra la plus grande Pâque depuis des siècles – plus grande encore que celle de son arrière-grand-père Ézéchias, qui avait aussi mené une grande réforme. Josias fut un grand roi, un enseignant et un exemple remarquable. À tous les jeunes qui lisent cet article, votre comportement et votre obéissance à la voie divine peuvent influencer les gens de votre époque et de votre génération.

Même si nous connaissons la menace qui plane sur nos peuples à cause de nos péchés nationaux, nous sommes toujours responsables devant Dieu d’accomplir notre mission de prêcher l’Évangile auprès de ceux qui sont disposés à écouter et à y répondre, comme le fit Josias. Dieu nous juge sur notre fidélité à accomplir cette mission. Changer le cours des événements mondiaux relève de la responsabilité de Dieu. Mais chacun d’entre nous, jeune ou âgé, peut servir Dieu comme Josias le fit – de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force (Deutéronome 6 :5). Faites donc cette différence – à votre époque !