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Examen de soi : “…pour nous servir d’exemples”

par Wyatt Ciesielka
Examen de soi

Les chrétiens sincères prient régulièrement et s’examinent tout au long de l’année pour s’assurer de « marcher d’une manière digne du Seigneur » (cf. Colossiens 1 :9-10). Mais quel que soit le degré de notre sincérité, nous trébuchons parfois et nous péchons car nous sommes charnels et mortels (Romains 3 :23 ; 7 :17-21). C’est une des leçons des Fêtes de Printemps.

La Pâque et des Jours des Pains sans Levain sont une période plus intense d’examen de soi dans la prière et avec une attitude repentante ; une période de prise de conscience de la nécessité du rôle de Jésus-Christ, comme notre Pâque et notre Souverain Sacrificateur, ainsi que de la nécessité de nous approcher davantage de Lui.

Ce concept d’examen de soi n’est pas nouveau pour les appelés et les fidèles. Chaque année, à l’approche de la Pâque – quand les chrétiens baptisés et repentants s’examinent plus intensément – nous devons vraiment nous examiner avec davantage de diligence, de zèle, de volonté et de désir ardent pour mieux comprendre où nous chutons, afin de croître et de nous approcher de notre Seigneur et Sauveur. Hébreux 11 :6 nous explique que nous devons chercher Dieu « diligemment ». Le mot grec utilisé ici est ekzēteō, qui signifie « désirer ardemment, implorer, demander et chercher diligemment quelque chose de très important ». C’est pourquoi nous ne devons pas aborder la Pâque avec indolence. Au contraire, il faut s’y préparer en cherchant Dieu avec soin quand nous nous examinons, en reconnaissant que notre Souverain Sacrificateur récompense ceux qui Le cherchent diligemment. « Examinez-vous vous-mêmes, pour voir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? à moins peut-être que vous ne soyez désapprouvés » (2 Corinthiens 13 :5).

Cet examen minutieux fait partie de notre part à remplir pour devenir le peuple saint de Dieu. Comme l’a écrit M. Roderick Meredith : « Le Nouveau Testament révèle que Dieu est actuellement en train d’édifier Son caractère juste et parfait dans Son peuple saint comme condition préalable à la réception du précieux don de la vie éternelle, dans le Royaume de Dieu. Le fondement de ce caractère parfait repose sur une volonté absolue d’obéir à la loi divine, spirituelle, révélée dans les Dix Commandements et magnifiée dans le Nouveau Testament » (“Vous avez besoin du salut !”, Le Monde de Demain, mai-août 2007). C’est fondamental dans le processus de salut.

Le salut commence lorsque Dieu nous appelle, il se poursuit par notre réponse dans la foi, notre repentance, le baptême et la volonté de suivre le Christ. Il y a de nombreuses manières de montrer que nous désirons suivre le Christ. L’une d’elles consiste à garder les lois divines, Son saint sabbat et Ses Fêtes annuelles. Une autre consiste à s’examiner sérieusement, comme Il nous l’ordonne. Puisque cet examen de soi est si important, nous savons que nous trouverons les outils et les exemples nécessaires dans les Écritures.

Cinq exemples spécifiques

Avant de développer les cinq points spécifiques donnés par Dieu, rappelons-nous que l’examen de soi est intimement lié à notre préparation pour la Pâque et les Jours des Pains sans Levain. La Pâque symbolise le sacrifice de Jésus-Christ, « l’Agneau de Dieu », qui était avec Dieu et qui était Dieu de toute éternité (Jean 1 :1-3). Par Son sacrifice, Il devint l’Agneau, notre Sauveur et Celui du monde entier (Jean 1 :29-36). Cela avait été planifié avant même la fondation du monde (Apocalypse 5 :6 ; 13 :8). L’Être qui institua le rituel de la Pâque dans l’Ancien Testament est le même qui devint Jésus dans la chair, il y a 2000 ans, et qui établit les symboles du pain, du vin et du lavement des pieds lors de la Pâque du Nouveau Testament (1 Corinthiens 11 :23-26 ; Jean 13 :3-10).

La Pâque est immédiatement suivie des sept Jours des Pains sans Levain ; les premier et septième jours étant des saintes convocations de sabbat (Exode 12 :16). La Fête des Pains sans Levain symbolise notre empressement à ôter tout levain de malice, d’orgueil et de méchanceté dans notre vie pour participer à la nature divine, symbolisée par « les pains sans levain de la pureté et de la vérité » (1 Corinthiens 5 :6-13). Durant les sept jours de cette Fête, nous ne mangeons pas de produits levés (Exode 12 :20) et aucun levain ne doit rester dans nos demeures (verset 15), mais nous mangeons chaque jour du pain sans levain (versets 15-18), symbolisant que nous devons revêtir la justice du Christ.

Dans 1 Corinthiens 10, Dieu nous rappelle, par l’intermédiaire de l’apôtre Paul, qu’Il « ne fut pas satisfait » de nos ancêtres israélites, qui « périrent dans le désert » (verset 5). Puis Il nous donne des exemples afin d’en tirer les leçons : « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d’exemples, afin que nous n’ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu » (verset 6).

Ces « choses » données en exemple peuvent nous aider à nous examiner et à nous préparer à l’approche de la Pâque. Ce sont des exhortations à ne pas avoir de mauvais désirs, à ne pas pratiquer l’idolâtrie, à ne pas commettre de péchés sexuels, à ne pas tenter le Christ et à ne pas murmurer.

1. Ne pas avoir de mauvais désirs

Comme l’a écrit M. Richard Ames : « Au lieu de convoiter, soyez reconnaissant à Dieu de toutes les bénédictions qu’Il vous a données. Après tout, Dieu promet de subvenir à tous vos besoins (Philippiens 4 :19). Comprenons que la convoitise est une forme d’idolâtrie. Nous pouvons désirer une personne, un poste ou un bien, si fortement que cela en devient une idole à nos yeux. Rappelez-vous cet avertissement : “Faites donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre, la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité [ou la convoitise], qui est une idolâtrie” (Colossiens 3 :5) » (“Seven Satanic Deceptions”, Tomorrow’s World, novembre-décembre 2006). Nous péchons dès lors que nous faisons passer quelque chose avant Dieu ou les choses saintes. Il est tout à fait sain et normal de désirer de bonnes choses tant que cela ne devienne pas de la convoitise, mais il n’est jamais bon ni approprié d’avoir de « mauvais désirs ».

Les véritables chrétiens « marchent selon l’Esprit », cela signifie qu’ils ne sont pas conduits par la convoitise ou l’envie (Galates 5 :16). Ils comprennent bien que Satan est le prince de la puissance de l’air, cherchant à nous séduire par toutes sortes de convoitises – en diffusant ses pensées, non seulement par des canaux spirituels, mais aussi à travers les médias, la télévision, Internet, la musique, les films, les livres et tout autre moyen. Les idées diffusées par Satan sont-elles dangereuses pour les chrétiens ? Qu’en est-il pour les « chrétiens matures » ou qui sont « dans l’Église depuis longtemps » ? En lisant 2 Pierre 2 :18, nous comprenons que nous pouvons retomber dans nos convoitises si nous ne recherchons pas diligemment Dieu, chaque jour.

Certains désirs et convoitises sont clairement un péché, comme les « œuvres de la chair » listées dans Galates 5 :19-21 : « La débauche, l’impureté, le dérèglement, l’idolâtrie, la magie, les rivalités, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables », mais un simple désir peut devenir une convoitise. Même s’il n’est pas mauvais en soi, nous pouvons toujours pécher à partir du moment où nous plaçons nos désirs avant Dieu et Sa justice. Jacques met en garde les chrétiens en leur disant qu’ils peuvent chuter s’ils convoitent ce qu’ils ne possèdent pas (Jacques 4 :2) et Paul nous donna un célèbre exemple des dangers de l’amour de l’argent (1 Timothée 6 :10).

2. Ne pas pratiquer l’idolâtrie

L’idolâtrie – une pratique courante à l’époque de l’Ancien Testament comme du Nouveau – est clairement défendue par le premier commandement, interdisant aux Israélites d’adorer tout autre Dieu que le Seigneur (Exode 20 :3). Avant même d’interdire l’adoration des images taillées, le premier commandement exclut les faux dieux sous toutes les formes. Ensuite, le deuxième commandement interdit l’adoration d’une idole, d’une peinture ou d’une image (Exode 20 :4-6). L’idolâtrie était un problème chronique en Israël, contre lequel Dieu dut intervenir à de nombreuses reprises (cf. Deutéronome 7 :25-26). Par la voix du prophète Ésaïe, Dieu demanda : « À qui voulez-vous comparer Dieu ? Et quelle image ferez-vous son égale ? […] Ne le savez-vous pas ? Ne l’avez-vous pas appris ? Ne vous l’a-t-on pas fait connaître dès le commencement ? N’avez-vous jamais réfléchi à la fondation de la terre ? C’est lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ceux qui l’habitent sont comme des sauterelles ; il étend les cieux comme une étoffe légère, il les déploie comme une tente, pour en faire sa demeure » (Ésaïe 40 :18-22). Il est facile de jeter un regard dédaigneux sur la tendance de l’ancien Israël à adorer de petites idoles et des statues païennes, mais combien de milliards de gens à notre époque – qu’ils se disent chrétiens, hindous, bouddhistes ou autre – commettent le même péché ?

Les mêmes interdictions contre l’idolâtrie se poursuivent dans le Nouveau Testament. Romains 1 :22-23 qualifie de « fous » les gens qui tentent de changer la gloire du Dieu incorruptible en images représentant un homme, un animal ou un reptile. Mais le Nouveau Testament en particulier, nous montre un autre visage de l’idolâtrie. Éphésiens 5 :5 compare l’idolâtrie à la cupidité or aucun « cupide, c’est-à-dire idolâtre » n’héritera le Royaume de Dieu. La cupidité est une autre forme d’idolâtrie que Dieu hait. Selon ce verset, s’il nous arrive de considérer quelque chose comme étant plus important que Dieu, alors nous sommes spirituellement idolâtres et nous ne sommes pas différents des anciens Israélites qui adoraient secrètement des petites idoles dans leur tente. La convoitise, « qui est une idolâtrie », est un grave péché et nous devons faire mourir cette tentation (cf. Colossiens 3 :5). C’est la leçon à tirer de ce deuxième exemple.

3. Ne pas commettre l’immoralité sexuelle

Qu’il s’agisse d’un acte physique ou seulement de pensées déplacées, l’immoralité sexuelle est un péché. Dans le monde, la fornication, l’adultère, l’homosexualité et les autres déviances sexuelles sont non seulement tolérées mais aussi enseignées dans les écoles publiques et soutenues par les tribunaux. Ces pratiques sont désormais valorisées par des « stars » du cinéma et du divertissement que les gens adulent. Mais Dieu n’est pas du tout de cet avis.

1 Corinthiens 6 :9 nous avertit de ne pas nous tromper au sujet de ceux qui hériteront le Royaume de Dieu. Ceux qui commettent l’adultère et la débauche, et qui ne s’en repentent pas sincèrement, hériteront la mort éternelle (Romains 1 :26-32). Car les débauchés n’entreront pas dans la vie éternelle (Apocalypse 22 :15).

Dans un autre article du Tomorrow’s World, M. Ames écrit : « “Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu jugera les débauchés et les adultères” (Hébreux 13 :4). Le mariage est une bénédiction et la sexualité au sein du mariage est un grand don divin. Mais combien de millions de gens seront jugés par Dieu à cause de la débauche et de l’adultère ? Si vous commettez des péchés sexuels, vous devez vous en repentir. Vous devez les confesser devant Dieu, puis changer de conduite et cesser de pécher ! Dieu vous pardonnera si vous vous en repentez sincèrement et si vous acceptez le sacrifice de Jésus-Christ pour vos péchés ! Le prophète Nathan condamna le roi David après qu’il eut commis l’adultère avec Bath-Schéba. David ne chercha pas à se justifier ; il confessa son péché et pria : “Ô Dieu ! aie pitié de moi dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions ; lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché” (Psaume 51 :3-4). De nos jours, beaucoup trop d’hommes et de femmes ne cherchent pas Dieu pour Lui demander Son aide afin d’être libérés des tentations de l’immoralité sexuelle » (“America’s Moral Meltdown”, juillet-août 2006).

Notre société actuelle devrait tirer les leçons de Sodome et Gomorrhe. Dans son épître, Jude nous rappelle que ces villes furent détruites pour nous servir d’exemples, car leurs populations vivaient dans la débauche (Jude 7). Même sans passer à l’acte, Jésus-Christ nous explique clairement que le simple fait d’y penser est un péché (Matthieu 5 :28). Dans un commentaire publié sur le site TomorrowsWorld.org, M. Jeffrey Fall citait Matthieu 5 :28 en parlant des dangers de « l’immoralité visuelle » : « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur. » Il explique que l’une des conséquences de « l’immoralité visuelle » est qu’un « niveau d’immoralité visuelle conduit presque inévitablement à un autre niveau. Une personne qui se complaît dans la luxure s’habitue à un certain “plaisir”. Après un certain temps, pour garder le même degré de “plaisir”, elle a besoin de passer à un niveau supérieur de stimulation. L’immoralité visuelle commence par regarder les autres dans des tenues provocatrices. Mais ce frisson ou cette envie ne dure pas longtemps. Les films pour adultes, les revues, les librairies et même les boîtes de nuit pour adultes sont alors l’étape suivante. »

Cette troisième leçon est pour ceux qui luttent contre toute forme d’immoralité sexuelle. Mais ils doivent garder courage car Jésus-Christ leur donnera la force de s’en sortir. Dans la « prière modèle », notre Sauveur nous enseigne à prier le Père en Son nom : « Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin » (Matthieu 6 :13). Soyons attentifs à cet exemple.

4. Ne pas tenter le Christ

Le quatrième exemple donné par Paul est de ne pas tenter le Christ. Que signifie cet avertissement puisque les Écritures déclarent sans ambages que Dieu ne peut pas être tenté par le péché (Jacques 1 :13) ? Jacques explique qu’il y a des étapes progressives qui nous conduisent à pécher. Premièrement, nous commençons par nous éloigner de Dieu (Jacques 1 :14). Cette séparation vient de nos propres désirs charnels et pécheurs (verset 14). Deuxièmement, le désir de pécher prend racine et engendre le péché (verset 15). Troisièmement, le péché se développe et mène à la mort (verset 15).

Nous savons que Jésus fut exposé à la tentation par des gens autour de Lui et par Satan – mais sans jamais pécher. Il a été tenté (ou testé) en toutes choses, mais « sans commettre de péché » (Hébreux 4 :15). Jésus fut capable de résister aux plus grandes tentations parce qu’Il resta continuellement proche de Dieu. C’est ici la clé : plus nous avons une relation intime avec Dieu et plus nous empêcherons la tentation de prendre racine. Plus notre relation avec Dieu est intime et plus nous résisterons au péché. Nous pouvons donc être testés… sans être tentés de pécher.

Dieu nous mettra à l’épreuve. Il a éprouvé la foi d’Abraham (Hébreux 11 :17). Il testera aussi notre foi afin que l’épreuve « ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra » (1 Pierre 1 :3-8). Mais Dieu ne nous poussera pas à pécher. Pourquoi Paul écrit-il d’apprendre à ne pas « tenter le Christ » ? Comment pourrions-nous même essayer une chose pareille ? Il faut comprendre Hébreux 13 :5 pour obtenir la réponse.

Lorsque nous examinons notre conduite et nos pensées, nous croyons, dans la foi, à la promesse faite par notre Seigneur dans Hébreux 13 :5 : « Je ne t’abandonnerai point. » Jamais notre Sauveur et Souverain Sacrificateur ne nous oubliera. Mais si nous refusons de nous repentir, si nous endurcissons notre cœur et rejetons Ses lois, alors nous nous rendrons indignes, nous souillons notre conscience, nous sommes réprouvés (Tite 1 :15-16) et nous perdons la « sanctification » (Hébreux 12 :14-15) en éteignant le Saint-Esprit en nous (1 Thessaloniciens 5 :19). Avec cette attitude rebelle, nous finirons par rejeter le Saint-Esprit en refusant de nous repentir, au point de ne plus pouvoir être pardonnés (Marc 3 :28-29). Cette attitude nous conduira très loin de Dieu. En tombant dans ce piège, nous nous éloignerons du Christ, parce qu’Il ne peut habiter dans une personne qui blasphème en doutant de Sa puissance et de Son Esprit pour nous sauver et surmonter le mal.

Lorsque nous sommes tentés, notre attitude à l’égard du péché doit être radicale, comme il est écrit : « Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs » (Galates 5 :24) – et puisque le Christ Lui-même « a été tenté, il peut secourir ceux qui sont tentés » (Hébreux 2 :18). Jésus-Christ a triomphé du péché, Il s’est armé, Il s’est qualifié et Il nous comprend. Satan est le prince de la puissance de l’air qui agit dans les fils de la rébellion (Éphésiens 2 :2). Il est merveilleux de savoir que grâce à notre Souverain Sacrificateur, nous pouvons vaincre Satan et surmonter toute tentation de pécher, car « le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable » (1 Jean 3 :8).

5. Ne pas murmurer

Les murmures d’Israël contre Dieu étaient incessants. Les plaintes des Israélites devinrent tellement fréquentes qu’ils murmuraient contre Dieu et se plaignaient jusque « dans leurs tentes » (Psaume 106 :23-25). Le Nouveau Testament nous avertit de ne pas parler en mal contre les frères et sœurs, de peur que nous ne soyons condamnés, car « le juge est à la porte » (Jacques 5 :9). Jésus-Christ, notre Souverain Sacrificateur et notre Juge, est attentif à nos pensées et à nos paroles. Il nous entend quand nous murmurons contre nos frères et sœurs, contre l’Église et contre Dieu. Jésus-Christ condamne l’entêtement et les murmures au même titre que la « rébellion » et la « sorcellerie » : « Car la désobéissance est aussi coupable que la divination, et la résistance [de l’hébreu patsar : insolence, arrogance ou présomption] ne l’est pas moins que l’idolâtrie » (1 Samuel 15 :23).

Il est si facile de parler en mal contre les autres. M. Dibar Apartian a écrit : « Voici un défi que vous pouvez relever : donnez à votre esprit douze heures consécutives de repos sans vous plaindre. Quoi qu’il arrive, ne laissez aucun reproche ni murmure se manifester dans vos paroles ou vos pensées. Dites-vous : “Toutes choses concourent à mon bien.” Vous serez surpris du résultat, ainsi que du changement merveilleux et soudain dans votre vie. Selon toute probabilité, ce défi vous semblera plutôt difficile, parce que “râler” fait probablement partie de votre vie quotidienne – une routine que vous suivez, consciemment ou non. Essayez. Dirigez votre esprit, vos yeux et vos pensées vers le but ultime – vers le but de votre existence, et les opportunités que vous aurez pour aider et servir dans le Royaume de Dieu » (“The Most Common Sin : Are You Guilty ?”, Living Church News, mai-juin 2009).

Ni Dieu ni Son Église ne nous enseignent à être des « disciples aveugles », à ne pas exprimer nos opinions dans le respect et l’amour. Les murmures sont différents. Ils concernent la façon dont nous nous exprimons – souvent en prêtant de fausses intentions aux autres et en les jugeant, en ne mettant pas en pratique Matthieu 18 :15 et les autres moyens pour chercher une réconciliation ou une bonne solution – cela témoigne d’un manque de foi sous-jacent. Nous pouvons nous cacher derrière une façade pour tromper les autres et justifier nos murmures… mais Dieu connaît notre cœur (Jérémie 17 :10 ; Romains 8 :27) et nos motivations. Peu importe le nombre d’années passées dans l’Église, ou ce que nous pensons connaître de la doctrine, des gens ou des situations, Dieu nous demande de développer et de faire preuve de foi en Lui faisant confiance pour nous guider, pour prendre soin de nous (Romains 10 :17 ; Hébreux 11 :6) et pour diriger Son Église (Éphésiens 4 :11-13). La foi est « l’or » que le peuple de Dieu doit « acheter » (1 Pierre 1 :7). Et notre Seigneur reproche à Laodicée de manquer de foi (Apocalypse 3 :18). En effet, nous faisons preuve d’un manque de foi lorsque nous murmurons, en ne suivant pas le cinquième exemple que Paul nous a donné.

La foi du Christ pour vaincre !

Examinons-nous nous-mêmes, avec confiance et en paix, sachant que Dieu gardera notre cœur et notre esprit en Jésus-Christ, afin que nous puissions vaincre (Philippiens 4 :4-7) ! Dans 1 Corinthiens 10, Dieu nous rappelle, par l’intermédiaire de l’apôtre Paul, que l’ancien Israël suivait le même Rocher que nous adorons et auquel nous obéissons aujourd’hui – « et ce rocher était Christ » (cf. versets 1-4). Le Christ était mécontent de l’ancien Israël à cause de ses nombreux péchés. Les Israélites convoitaient sans cesse de mauvaises choses, ils s’adonnaient à l’idolâtrie, ils commettaient l’immoralité sexuelle, ils tentaient le Christ et ils murmuraient. Dieu nous ordonne de considérer ces exemples pour apprendre les conséquences de leur comportement (verset 6). Alors que nous nous examinons tout au long de l’année, particulièrement à l’approche de la Pâque et des Pains sans Levain, il est crucial que nous tirions les leçons de ces exemples, mais aussi que nous ayons la paix et l’assurance, en sachant que nous pouvons tout surmonter grâce à la foi du Christ !

Comme M. Meredith nous le rappelle si souvent, Dieu nous a appelés à être des vainqueurs. Il n’y a pas si longtemps de cela, il écrivit : « Ensemble – si nous sommes vraiment des vainqueurs – nous deviendrons ces rois et ces sacrificateurs qui assisteront le Christ pour diriger le monde entier dans les décennies à venir (Apocalypse 1 :6 ; 5 :10) » (“Our Church Family”, Living Church News, novembre-décembre 2013). Oui, nous pouvons être des vainqueurs. Nous pouvons l’emporter en ayant la foi du Christ vivant en nous (Galates 2 :20) !

Les chrétiens convertis font un examen de soi avec foi, diligence, zèle, volonté et un ardent désir – sachant que notre Souverain Sacrificateur est le Rémunérateur de ceux qui Le cherchent diligemment (ekzēteō, Hébreux 11 :6). Ils sont confiants parce qu’ils savent que le Christ vit en eux. Ils s’efforcent d’obéir à la loi divine, car nous montrons ainsi à Dieu que nous L’aimons et que nous Lui appartenons (1 Jean 5 :2-3). Les chrétiens convertis comprennent qu’ils ne sont ni sauvés ni justifiés par leurs œuvres, mais qu’ils peuvent faire de grandes choses par le Christ qui vit en eux. Seule la foi vivante du Christ en eux peut les justifier (Galates 2 :16). Alors que nous nous examinons et que nous nous efforçons de vivre selon les exemples que Dieu nous a donnés dans Sa parole, soyons pleinement reconnaissants de la « rédemption qui est en Jésus-Christ » (Romains 3 :24), notre Pâque et l’Agneau de Dieu.