Année 2003   Archives Afficher en grands caractères

S’exercer à être des dirigeants serviteurs

par La rédaction

Une partie de la mission de l’Eglise du Dieu Vivant consiste à « apprendre et à pratiquer le rôle de dirigeant serviteur, dans nos rapports avec les autres ».

Le faisons-nous ?

Au sein de notre ancienne organisation, certains ministres (pas la majorité !) avaient tendance à abuser de leur autorité. Ils imposaient aux diacres et à d’autres personnes de garder leurs enfants, de tondre leur gazon, de nettoyer leur maison, etc. Ils n’écoutaient pas toujours lorsque quelqu’un avait un problème, ou était affecté par leur comportement. Certains d’entre eux avaient la réputation de réprimander sévèrement ceux qui osaient « se mettre en travers de leur route » ! Ils étaient parfois de « petits dictateurs » !

Nous avions aussi des « supers diacres », à nouveau, en petit nombre, mais tout aussi réputés. Ils aimaient diriger tout le monde, en extériorisant la grande « autorité » dont ils étaient détenteurs, en tant que diacres. Certains membres sentaient que cette hiérarchie ministres/diacres ne témoignait pas vraiment d’une véritable attitude de service ; souvent même, quelques membres de longue date avaient une attitude peu aimable, voire indifférente, envers les nouveaux venus.

L’apôtre Paul a écrit : « Nous qui sommes forts, nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas, et ne pas chercher ce qui nous plaît. Que chacun de nous plaise au prochain pour ce qui est bien en vue de l’édification » (Romains 15 :1-2). Qui que nous soyons, et quel que soit le poste d’autorité que nous avons au sein de l’Eglise, nous devons toujours nous souvenir que le but est de servir – et non pas de montrer combien nous sommes importants. Nous devrions souvent lire et méditer les instructions que le Christ donna à Ses disciples. Lorsqu’Il détecta une attitude d’exaltation de soi et de compétition entre Ses disciples, Il les appela et leur dit : « Vous savez que les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les asservissent. Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ; et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de beaucoup » (Matthieu 20 :25-28).

Donc, notre attitude et notre volonté de servir doivent être manifestées dans nos relations mutuelles. Chacun d’entre nous, quelle que soit sa position dans la hiérarchie, devrait utiliser son poste comme une opportunité pour aider sincèrement, pour encourager, fortifier et servir ses frères – et non pas pour s’élever. Souvent, il nous faudra faire preuve de patience et d’humilité, lorsque ceux que nous servons s’opposent à nous, s’ils ont tendance à « s’offenser » facilement, ou s’ils essaient de nous rabaisser.

Malheureusement frères, la nature humaine sera toujours avec nous ! Mais nous devons apprendre à écouter sincèrement les autres, à essayer de répondre à toute suggestion raisonnable, et même à apprendre des leçons de la part de ceux que nous servons.

Jésus-Christ a dit que le deuxième plus grand commandement est : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Matthieu 22 :39). Si nous désirons nous comporter comme de véritables chrétiens, nous devons constamment avoir ce commandement à l’esprit. Ceux qui ont un poste de responsabilité devraient rester sensibles au potentiel, aux plans, aux espoirs et aux rêves de ceux qui travaillent sous leur charge. Ils devraient essayer d’aider les autres à utiliser au maximum leurs capacités pour le travail à accomplir. En outre, ils ne devraient pas se servir d’eux, mais essayer de les aider et de les traiter en tant qu’êtres humains. Ils devraient essayer de « se mettre à leur place », afin de comprendre leurs idées, leurs problèmes à la maison, leurs problèmes de santé, leurs réactions vis-à-vis de leurs collègues de travail, ou de leurs supérieurs hiérarchiques, et leurs buts ultimes dans leur carrière. Ils devraient essayer de les aider du mieux possible à atteindre leurs espoirs et leur potentiel humain.

Ainsi donc, si nous pensons être suffisamment « importants » pour mériter un poste d’autorité, nous devrions être assez « grands » pour penser à tous ces aspects, et pour essayer de servir ceux qui nous assistent ! Jésus a dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20 :35). Frères, si nous essayons sincèrement de nous donner aux autres, de sacrifier notre vie pour notre prochain, nous aurons toujours tendance à mettre en avant cet esprit de service dans nos relations avec les autres. Si nous sommes leurs « chefs », en termes de responsables de projets, de comités ou peut-être si nous sommes diacre, ou diaconesse, ou ancien local dans l’Eglise, nous devrons toujours garder cela en tête : « Comment puis-je, au mieux, donner et servir les gens qui travailleront avec moi sur un projet en cours ? » Dans tout ce que nous faisons, nous devons refléter Jésus-Christ, Celui même qui Se donna et qui offrit Sa vie pour nous !

Jésus a dit : « Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13 :34-35). Cette manifestation d’amour sincère et d’esprit de service doit se refléter, que nous soyons « en charge » d’un projet, que nous dirigions d’autres personnes, ou que nous soyons « sous » l’autorité de quelqu’un d’autre. Dans tous les cas, nous devons essayer de nous entraider dans la mesure ougrave; nous le pouvons et nous devrions véritablement nous servir les uns les autres, comme nous servons le Christ.

L’expérience de nos rapports mutuels avec nos frères dans l’Eglise, qui est le corps du Christ, et l’occasion qui nous est parfois offerte de diriger ou d’être responsable des actions d’autrui, font partie de notre entraînement en vue de devenir des rois et des sacrificateurs dans le Royaume de Dieu à venir. L’apôtre Paul a dit : « Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde ? Et si c’est par vous que le monde est jugé, êtes-vous indignes de rendre les moindres jugements ? Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges ? Et nous ne jugerions pas, à plus forte raison, les choses de cette vie ? Si donc vous avez des différends pour les choses de cette vie, ce sont des gens dont l’Eglise ne fait aucun cas que vous prenez pour juges ? Je le dis à votre honte. Ainsi il n’y a parmi vous pas un seul homme sage qui puisse prononcer un jugement entre ses frères » (1 Corinthiens 6 :2-5).

Nous devons apprendre à discerner, correctement et avec justice, les diverses situations créées par nos rapports mutuels. Nous devrions constamment demander à Dieu de nous donner de la sagesse, et de nous aider à être équitables et honnêtes. Nous devrions étudier les statuts de Dieu qui sont dans l’Ancien Testament, et aussi étudier, méditer les enseignements et les exemples du Christ et des apôtres, qui amplifient la loi divine, tout au long du Nouveau Testament. Puis, avec l’aide divine, nous apprenons, alors, à juger correctement les différentes situations qui se présentent à nous, au sein de l’Eglise de Dieu ou dans l’Œuvre de Dieu. Mais, une fois encore, notre attitude doit être une attitude de service dans la crainte de Dieu.

Puisque chacun d’entre nous est destiné à devenir roi et sacrificateur dans le Royaume de Dieu, nous devrions appliquer les principes que l’apôtre Pierre donne dans ses instructions aux anciens. Car nous serons bien plus que des dirigeants humains, nous serons des rois dans le Royaume de Dieu. Voici ce que l’apôtre Pierre a écrit : « Voici les exhortations que j’adresse aux anciens qui sont parmi vous, moi, ancien comme eux, témoin des souffrances de Christ, et participant de la gloire qui doit être manifestée : Paissez le troupeau de Dieu qui est sous votre garde, non par contrainte, mais volontairement, selon Dieu ; non pour un gain sordide, mais avec dévouement ; non comme dominant sur ceux qui vous sont échus en partage, mais en étant les modèles du troupeau. Et lorsque le souverain berger paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire. De même, vous qui êtes jeunes, soyez soumis aux anciens. Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles » (1 Pierre 5 :1-5).

Vous remarquerez que ceux qui sont en charge doivent servir avec dévouement, honnêteté et humilité. Ils ne sont pas les « seigneurs » de ceux qui leur sont confiés. En toute chose, ils doivent être des « exemples » pour le troupeau. Chacun d’entre nous, membres et ministres, dois appliquer à soi-même ces principes. Nous devons suivre l’instruction de l’apôtre Pierre au verset 6 : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable. »

Certes, nous commettrons de temps à autre des erreurs. La nature humaine est encore en nous ! Nous devons donc, tout au long de notre vie, nous pardonner mutuellement, sincèrement et de tout notre cœur, en ne conservant aucune rancune ou aucun mauvais sentiment sur les erreurs du passé. Néanmoins, tous ceux qui sont en position d’autorité, ou de direction, doivent mener à bien leurs responsabilités dans la crainte de Dieu, dans une attitude d’amour profond, et dans un véritable esprit de service envers ceux qui travaillent avec eux ou sous leur direction.

Imitons donc tous Jésus-Christ de cette façon. Apprenons aussi à croître sincèrement et à nous entraîner à devenir des dirigeants serviteurs, pour la gloire et l’honneur du Dieu que nous servons, et du Sauveur qui S’est donné Lui-même pour nous.