Année 2006   Archives Afficher en grands caractères

Se préparer pour la Pâque

par Don Davis

Après le coucher du soleil, le 14 Nisan (mardi 11 avril 2006), les membres de l’Eglise de Dieu se rassembleront pour l’événement le plus solennel du calendrier sacré – la Pâque. Année après année, beaucoup de membres de l’Eglise de Dieu se laissent surprendre, et parfois ne sont préparés ni physiquement ni spirituellement, pour observer la Pâque et les Jours des pains sans levain, comme Dieu L’entend.

Comment nous préparer pour célébrer cette Fête ? Voici un domaine important – souvent négligé, qui pourrait cependant nous aider à croître : Avons-nous oublié de faire la paix avec ceux qui nous ont offensés, et avons-nous demandé pardon à ceux envers qui nous avons péchés ?

Jésus-Christ donne la clé pour obtenir le pardon dont nous avons tous si désespérément besoin : « Et, lorsque vous êtes debout faisant votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez, afin que votre Père qui est dans les cieux vous pardonne aussi vos offenses. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne vous pardonnera pas non plus vos offenses » (Marc 11 :25-26). Pardonner aux autres est une condition préalable pour être pardonné par Dieu.

Cependant, il y a des membres baptisés de l’Eglise de Dieu, qui assistent depuis des années aux services du sabbat et des Jours saints – qui prennent le pain et le vin, à chaque Pâque – mais qui refusent obstinément de fraterniser (ou même, dans quelques cas extrêmes), de parler avec l’un ou l’autre de leurs frères ou sœurs spirituels, à cause d’une insulte ou d’un affront réel ou imaginaire du passé.

Que dit la Bible sur le sort final d’un individu, qui refuse de se repentir ou de mettre de côté son animosité et son amertume contre un frère ou une sœur ? « De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez […] C’est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe ; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts » (1 Corinthiens 11 :25-30). Les querelles et les attitudes de non repentance provoquent du stress et de l’amertume dans le cœur, et cela altère l’âme, le corps et l’esprit. Cela peut aller jusqu’à jouer sur la santé, et peut, prématurément, provoquer la mort.

Personne ne peut prétendre être « digne ». Notre « justice » nous disqualifie, parce que, aux yeux de Dieu, elle est pareille à un vêtement souillé (Esaïe 64 :5). C’est pour cette raison que nous avons besoin de la Pâque et du sang versé du Christ pour le pardon de nos péchés. Nous devrions nous examiner nous-mêmes, tout au long de l’année – et le faire plus intensément lorsque la Pâque approche. « Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais lorsque nous sommes jugés [lorsque le Christ nous juge parce que nous ne nous sommes pas jugés nous-mêmes], nous sommes châtiés par le Seigneur, afin de ne pas être condamnés avec le monde » (1 Corinthiens 11 :31-32).

Lorsque nous nous examinons, nous devons honnêtement évaluer tout ce qui est négatif dans notre vie. Nous devons examiner nos œuvres et nos pensées, pour nous évaluer, et pour nous repentir de nos péchés. Les chrétiens ne doivent pas s’examiner avec vanité, dans le but de se justifier ; ils doivent se juger selon les critères de la parole divine (Jacques 1 :23-25). L’apôtre Paul conseille aux Corinthiens – et à chacun de nous – de faire le bilan de notre condition spirituelle : « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? à moins que vous ne soyez désapprouvés » (2 Corinthiens 13 :5).

Nous devons nous examiner nous-mêmes, et non pas examiner ceux qui nous auraient éventuellement insulté ou injurié. Le Christ sera leur Juge, s’ils ne se repentent. Chacun de nous devra rendre compte pour lui-même, de ses transgressions de la loi divine. « Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes » (Romains 12 :17-19).

Si, après notre examen personnel, nous nous apercevons qu’il y a du ressentiment en nous, de la méfiance ou de la haine envers un frère, nous devons tout d’abord aller vers lui, et essayer de résoudre le différend entre nous. Dans le temps qui nous sépare de la Pâque, chacun de nous devrait s’approcher de ceux que nous avons blessés, ou qui nous ont blessés, et essayer de résoudre le problème en privé, pour aboutir à un arrangement de pardon réciproque. Rappelez-vous les instructions du Christ : « Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’Eglise ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Eglise, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain » (Matthieu 18 :15-17). Si, avec humilité et équité, nous suivons les directives de Matthieu 18, la paix sera rétablie dans le corps du Christ.

La parole divine nous dit-elle qu’il y a des individus vers qui nous ne devrions pas aller lorsqu’il y a eu offense ? En effet, c’est le cas ! « Celui qui reprend le moqueur s’attire le dédain, et celui qui corrige le méchant reçoit un outrage. Ne reprends pas le moqueur, de crainte qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera » (Proverbes 9 :7-8). Tout le monde n’est pas forcément un frère ou une sœur en Christ. Si nous sentons dans notre cœur que nous ne pouvons pas nous approcher d’une personne, comme on s’approcherait d’un frère ou d’une sœur spirituels, comment devrions-nous répondre de manière à faire ce qui est juste aux yeux de Dieu ? Rappelez-vous qu’il ne nous appartient pas de juger une autre personne qui se tient en Sa présence. Cependant, alors que nous ne devons pas juger la conversion d’une autre personne, nous pouvons et nous devons observer ses fruits, et agir en conséquence. Peut-être, ne pouvons-nous pas nous approcher de celui qui nous a blessés. Mais est-ce une raison pour permettre de laisser se développer en nous une attitude de haine ? Non ! Rappelez-vous les paroles du Christ : « Mais je vous dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez eux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent. Si quelqu’un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l’autre. Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s’en empare. Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux » (Luc 6 :27-31).

Même si nous ne pouvons pas aller vers une autre personne, avec humilité, disposés à reconnaître notre part du problème et à le résoudre, nous ne devons jamais faire le choix de la haine. Dans ce cas, il faut pardonner, oublier et continuer notre chemin – sinon, nous alimenterons un sentiment d’amertume et nous risquerons de ne pas bénéficier du pardon divin.

Notre Père au ciel est un Dieu de paix et d’amour. Il n’y aura pas de querelles, de disputes ou d’amertume dans Sa Famille. Ceux qu’Il a appelés Lui auront prouvé qu’ils peuvent régler rapidement les désaccords, et faire preuve de sollicitude pour tous, avant d’être changés en êtres spirituels et de recevoir la vie éternelle. « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde ! Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux est à eux ! » (Matthieu 5 :7-10).

La Pâque approche. C’est maintenant qu’il faut commencer à mettre en ordre nos maisons spirituelles. Le Christ veut voir comment nous nous préparerons cette année, avant de prendre le pain et le vin.

L’apôtre Paul nous a donné une recommandation selon laquelle nous devrions vivre toute l’année, et non seulement avant la Pâque : « Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère ; car il est écrit : A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire ; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (Romains 12 :17-21).

La parole divine nous révèle les attitudes et les actions que nous devons manifester envers nos frères et nos sœurs, et envers tous les êtres humains. Il a dit ce que nous devons faire, si nous voulons que nos péchés soient pardonnés. Nous devons pardonner aux autres et leur montrer un amour véritable, même s’ils ne se repentent pas des péchés commis contre nous. Dieu, qui est le Juge parfait, nous récompensera, selon nos œuvres.

Alors que la Pâque approche, le Christ nous observe. Comment allons-nous réagir ? Serons-nous spirituellement prêts à prendre la Pâque ?