La doctrine des “7000 ans”

par Dexter Wakefield

Bibliquement parlant, quel jour est comme mille ans ? Le jour du sabbat est comme mille ans – il représente le règne ou le repos millénaire du Christ. Et quelle période de mille ans est comme un jour ? Le dernier millénaire, pendant lequel le Christ sera à la tête du Royaume de Dieu sur Terre, est comme le septième jour.
Bible ouverte

« N’oubliez pas ! » Dieu inspira l’apôtre Pierre à utiliser ces mots pour nous dire de nous assurer de nous souvenir d’une chose en particulier : « Mais il est un point que vous ne devez pas oublier, bien-aimés : c’est que, devant le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour » (2 Pierre 3 :8, Colombe). Pourquoi est-ce si important, au point que Pierre insistât en disant que nous ne devons pas oublier ce point-là ?

Nous comprenons que pour Dieu la perception du temps est bien différente de la nôtre, que pour Lui « un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour ». Beaucoup de gens comprennent seulement le sens général de cette phrase. Mais cette phrase fournit une information supplémentaire très importante lorsqu’elle est prise dans le contexte des Écritures.

Le contexte se rapporte au Millénium. Peu avant cette déclaration au verset 8, Pierre mentionna « les derniers jours » au verset 3. Il s’agit des jours qui précéderont de façon rapprochée le retour du Christ pour établir Son Royaume. Le verset 7 en parle comme du « jour du jugement ». Puis au verset 10, Pierre mentionna « le jour du Seigneur ». Au verset 12, il écrivit : « Attendez et hâtez l’avènement du jour de Dieu. » Pierre écrivait clairement dans le contexte du Millénium. Qu’a-t-il donc écrit à ce sujet et pourquoi cela est-il si important ?

De nombreux détracteurs s’empressent de dire que nous ne devrions pas lire la Bible de façon trop littérale. Cependant, lorsque les gens ont du mal à comprendre la Bible, c’est parfois parce qu’ils ne la lisent pas de façon assez littérale. Pierre n’écrivait pas au sens figuré ou en métaphores. Au contraire, il voulait dire exactement ce qu’il écrivait.

Bibliquement parlant, quel jour est comme mille ans ? Le jour du sabbat est comme mille ans – il représente le règne ou le repos millénaire du Christ. Et quelle période de mille ans est comme un jour ? Le dernier millénaire, pendant lequel le Christ sera à la tête du Royaume de Dieu sur Terre, est comme le septième jour. Le Christ est le Seigneur du septième millénaire – Son sabbat millénaire – et Il est le « maître du sabbat » (Luc 6 :5). Cette information semble être très importante pour le peuple de Dieu, car Pierre fut inspiré à nous exhorter en disant : « Mais il est un point que vous ne devez pas oublier. » Cette information a survécu pendant des siècles après l’époque des apôtres. Cependant, comme pour de nombreux autres enseignements du Christ et des apôtres, cette doctrine fut changée ultérieurement, puis complètement rejetée.

Une brève histoire de la doctrine des “7000 ans”

L’enseignement des « 7000 ans » a une histoire ancienne bien connue des historiens. L’historien très respecté Edward Gibbon écrivit un célèbre passage au sujet de l’Église du premier siècle :

« L’ancienne doctrine des millénaires, qui eut tant de partisans, tenait intimement à l’opinion de la seconde venue du Messie. Comme les ouvrages de la création avaient été finis en six jours, leur état actuel était fixé à six mille ans, selon une tradition attribuée au prophète Élie. Par la même analogie on prétendait qu’à cette longue période, alors presque accomplie, de travaux et de disputes, succéderait un joyeux sabbat de dix siècles, et que Jésus-Christ, suivi de la milice triomphante des saints et des élus échappés à la mort, ou miraculeusement rappelés à la vie, régnerait sur la terre jusqu’au temps désigné pour la dernière et générale résurrection » (Histoire du déclin et de la chute de l’Empire romain, tome 1, éditions Laffont, page 343, traduction François Guizot).

Gibbon comprenait ces points en se basant sur l’histoire séculière, pas en lisant les Écritures. La doctrine des « 7000 ans » était souvent mentionnée par les anciens auteurs, qu’ils fussent dans l’Église ou en dehors. Par exemple, peu après l’an 100 apr. J.-C., l’auteur du livre apocryphe de Barnabé y fit une référence détaillée, en parlant de la croyance de l’Église du premier siècle :

« “Dieu fit en six jours les œuvres de ses mains ; le septième jour elles étaient achevées ; et il chôma [se reposa] le septième jour et le bénit.” Faites attention, mes enfants, à ce que signifient ces mots : “Il acheva son œuvre en six jours.” Cela veut dire qu’en six mille ans, le Seigneur achèvera toutes choses, car pour lui un jour signifie mille années. C’est lui-même qui l’atteste par ces mots : “Voici, un jour du Seigneur sera comme mille années.” Donc, mes enfants, en six jours, c’est-à-dire en six mille ans, toutes choses auront achevé leur cours. “Il chôma le septième” veut dire : lorsque son Fils sera venu mettre une fin au temps de l’injustice, juger les impies, métamorphoser le soleil, la lune et les étoiles, alors il chômera pleinement le septième jour » (Les pères apostoliques, “Lettre de Barnabé”, chapitre 15, éditions du Cerf, pages 301-302, traduction sœur Suzanne-Dominique).

Plus tard, dans la seconde moitié du 2ème siècle, Irénée, le deuxième évêque de Lyon, en France, a écrit :

« Car autant de jours a comporté la création du monde, autant de millénaires comprendra sa durée totale. C’est pourquoi le livre de la Genèse dit : “Ainsi furent achevés le ciel et la terre et toute leur parure. Dieu acheva le sixième jour les œuvres qu’il fit, et Dieu se reposa le septième jour de toutes les œuvres qu’il avait faites.” Ceci est à la fois un récit du passé, tel qu’il se déroula, et une prophétie de l’avenir : en effet, si “un jour du Seigneur est comme mille ans” et si la création a été achevée en six jours, il est clair que la consommation des choses aura lieu la six millième année […] Ce sont ceux qui auront lieu au temps du royaume, c’est-à-dire en ce septième jour qui a été sanctifié et en lequel Dieu s’est reposé de toutes les œuvres qu’il avait faites : vrai sabbat des justes… » (Contre les hérésies, livre 5, chapitres 28 et 33, éditions du Cerf, pages 654, 665, traduction Adelin Rousseau).

Sous une forme ou une autre, la doctrine des millénaires avait de nombreux partisans pendant les trois premiers siècles de notre ère et nous avons encore les traces écrites des débats à ce sujet. Parmi les anciens historiens ayant mentionné cette doctrine, nous pourrions citer le rabbin Katina, Lactance, Victorin de Pettau, Hippolyte de Rome, Justin de Naplouse et Méthode d’Olympe. L’Histoire montre que l’Église du premier siècle croyait aux enseignements de l’apôtre Pierre.

Mais plus tard, d’autres théologiens influents, comme Origène (env. 185-254 apr. J.-C.), ont rejeté la croyance des millénaires de l’Église originelle, qu’il considérait comme une interprétation prophétique « dans un sens juif » et un « refus du travail de la pensée, en adoptant un point de vue superficiel de la lettre de la loi ». Dans son amillénarisme (opposition au millénarisme), Origène rejetait une approche littérale dans la compréhension des prophéties et il soutenait l’idée que le règne millénaire du Christ n’était rien d’autre qu’une allégorie. Origène s’opposait au concept du « prémillénarisme » – selon lequel le Christ reviendrait pour inaugurer une période de mille ans. Cependant, le prémillénarisme était la croyance de l’Église du premier siècle et la véritable Église de Dieu l’enseigne encore de nos jours.

Le plus grand opposant à la doctrine des 7000 ans (une semaine de sept jours millénaires) fut peut-être Augustin d’Hippone (354-430 apr. J.-C.), connu par les catholiques sous le nom de « saint Augustin ». Richard Landes, maître de conférences en Histoire et directeur du Centre pour les études millénaires à l’université de Boston, a écrit :

« [Augustin] était le penseur anti-apocalyptique et anti-millénaire le plus puissant de l’Église latine […] Son opiniâtreté affirmant que le millénarisme n’avait jamais fait partie du véritable christianisme et que les dirigeants en charge (le clergé) ne devraient jamais accepter les croyances apocalyptiques ni jamais “lire” les événements contemporains à la lumière du livre de l’Apocalypse, ont dominé les cercles ecclésiastiques. Lui, ainsi que les théologiens, les copistes et les archivistes qui lui emboitèrent le pas au cours des siècles suivants, travaillèrent diligemment à étouffer la voix des [prémillénaristes] dans leurs textes pour le bien de l’Église, de l’ordre social et du salut de leur âme » (Heaven on Earth, page 85).

Edward Gibbon écrivit encore à ce sujet :

« Depuis saint Justin martyr, et saint Irénée, qui avait conversé familièrement avec les disciples immédiats des apôtres, jusqu’à Lactance, précepteur du fils de Constantin, tous les pères de l’Église ont eu soin d’annoncer ce millénaire : quoique cette idée pût n’être pas universellement adoptée, elle paraît avoir été dominante parmi les chrétiens orthodoxes […] Mais lorsque l’édifice de l’Église eut été presque entièrement achevé, on mit de côté les instruments qui avaient servi à sa construction. La doctrine du règne de Jésus-Christ sur la terre, traitée d’abord d’allégorie profonde, parut par degrés incertaine et inutile ; elle fut enfin rejetée comme l’invention absurde de l’hérésie et du fanatisme » (op. cit., page 344).

Notez enfin cette autre citation de Landes :

« La première fois que le “grand récit” de l’Histoire occidentale fut présenté (du quatrième au quinzième siècle), les historiens religieux choisirent de ne pas inclure le millénarisme dans le récit. Des théologiens [sceptiques], comme Eusèbe (vers 300), Orose (416), Grégoire de Tours (vers 570), Isidore (vers 600), Bède (vers 700), Otton de Freising (vers 1150) et Baronio (vers 1600), ont reconstruit une histoire de l’Église en expurgeant autant que possible à la fois les éléments apocalyptiques et millénaristes. La deuxième fois, dans la grande révision de l’historiographie moderne, de Gibbon à Charles Homer Haskins, des historiens séculiers était déterminés à repousser la religion à l’arrière-plan dans leur récit et il n’essayèrent pas de mettre en lumière le phénomène religieux que même des historiens ecclésiastiques considéraient ridicule » (op. cit., page 83).

Ainsi, le plan divin et le véritable Évangile du Royaume de Dieu, tels que l’Église du premier siècle y croyait, furent supprimés – et ils continuent à l’être de nos jours. L’exhortation de l’apôtre Pierre de « ne pas oublier » a été oubliée !

La doctrine des “7000 ans” dans le judaïsme ancien

L’origine de cette doctrine se trouve dans la Bible, pas dans les traditions juives, mais elle est clairement mentionnée dans l’ancien judaïsme – c’est d’ailleurs une des raisons (dans le cas d’Origène par exemple) pour lesquelles une grande partie du « christianisme institutionnalisé » l’a rejeté plus tard. En 1530, les luthériens qualifièrent les idées du règne millénaire terrestre du Messie de « doctrines juives » dans la Confession d’Augsbourg (article XVII). La première mouture de la Confession de foi anglicane (1553) qualifiait la croyance dans un millénium de « sottise juive ».

Néanmoins, la doctrine resta dans les écrits juifs. Elle fut mise en avant dans les écrits du sanhédrin à l’époque de Jésus. Le talmud rapporte aussi les commentaires de plusieurs sages et il présente cette doctrine de diverses manières. Par exemple :

« Il a été enseigné en accord avec R. Katina : “Tout comme la septième année est une année de relâche sur sept, ainsi est le monde : un millier d’années sur sept sera en jachère, comme il est écrit : “Et le Seigneur seul sera exalté en ce jour”, et il est dit plus loin : “Un psaume et un cantique pour le jour du sabbat”, signifiant que le jour est entièrement un sabbat – et il est aussi dit : “Car mille ans en ta présence sont comme le jour d’hier quand il se termine.”

« La Tanna debe Eliyahu enseigne : “Le monde doit exister six mille ans. Dans les premiers deux mille ans il y avait la désolation ; pendant deux mille ans la Torah s’est développée ; et les deux mille ans suivants sont l’ère messianique” » (Talmud de Babylone, traité Sanhedrin, folio 97a).

La doctrine des “7000 ans” dans la Bible

Dieu a promis qu’Il allait « rétablir toutes choses » (Matthieu 17 :11) à l’époque du retour du Christ. Une des choses qu’Il a déjà restaurée est la doctrine de Son plan de 7000 ans pour l’humanité.

Le jour millénaire est bien établi dans les Écritures. Nous lisons dans une prière de Moïse : « Car mille ans sont, à tes yeux, comme le jour d’hier, quand il n’est plus, et comme une veille de la nuit » (Psaume 90 :4). Nous lisons aussi que les saints régneront avec le Christ pendant mille ans : « Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans » (Apocalypse 20 :6).

Le principe du sabbat millénaire implique une période de six mille ans – une semaine de six jours millénaires de mauvaise gouvernance humaine – qui précède le repos millénaire sous le règne du Christ. De même que l’Éternel acheva la création en six jours et se reposa le septième, Il est en train d’établir les fondations de Son plan pendant l’ère actuelle, avant que le monde ne connaisse une période de repos et de restauration pendant le sabbat millénaire à venir. Au cours de la période actuelle de six mille ans – une époque allouée à l’humanité afin d’expérimenter ses nombreux échecs en essayant de s’autogouverner – un monde séduit travaille sous l’esclavage de Satan, tout comme l’ancien Israël travailla sous l’esclavage de l’Égypte, représentant le règne actuel de Satan en tant que « prince de ce monde » (Jean 14 :30, Ostervald). Alors que l’Égypte représente l’esclavage du monde à notre époque, la Terre promise à Israël symbolise le Royaume de Dieu et le repos millénaire à venir.

Il est intéressant de noter que de nombreuses choses sont basées sur une période de temps de 6+1 dans les Écritures et que Dieu utilise souvent cette symbolique. Par exemple, un Hébreu pouvait se vendre comme esclave, mais seulement pour six ans. Après cela, il était libre. « Si tu achètes un esclave hébreu, il servira six années ; mais la septième, il sortira libre, sans rien payer » (Exode 21 :2). Satan tient actuellement le monde en esclavage, mais pendant le sabbat millénaire, l’esclavagiste sera lui-même lié pour mille ans – tandis que le monde aura du repos et sera libre. L’esclavage du monde – qu’il soit physique ou spirituel – ne vient pas de Dieu, mais de Satan. Dieu tolère la situation actuelle afin de montrer à quoi ressemble la condition spirituelle de l’humanité à cette époque.

Dans Hébreux 4, l’apôtre Paul explique comment le sabbat hebdomadaire représente le sabbat millénaire au cours du repos divin à venir. Paul utilisa la Terre promise à Israël pour illustrer le repos millénaire à venir. Le peuple d’Israël erra 40 ans dans le désert à cause de sa désobéissance et de son manque de foi en Dieu. De nos jours, l’humanité vit durement dans un monde retenu captif depuis environ six mille ans par le dieu de ce monde (2 Corinthiens 4 :4), après quoi viendra le repos millénaire du sabbat promis depuis longtemps.

« Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard » (Hébreux 4 :1). L’apôtre Paul nous conseilla de rester diligents afin d’affermir notre vocation et notre élection. L’ancien Israël échoua en ne croyant pas à la parole de Dieu et en Lui désobéissant. « Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent. Pour nous qui avons cru, nous entrons dans le repos, selon qu’il dit : Je jurai dans ma colère : Ils n’entreront pas dans mon repos ! Il dit cela, quoique ses œuvres aient été achevées depuis la création du monde » (versets 2-3). Parmi tous ceux âgés de plus de 20 ans, seuls Josué et Caleb furent trouvés justes et survécurent aux 40 années passées dans le désert (Nombres 14 :29), mais cela ne changea pas le plan de Dieu pour l’humanité. Celui-ci avait été établi dès le début de la création.

« Car l’Écriture a parlé ainsi quelque part, du septième jour : Dieu se reposa le septième jour de tous ses ouvrages ; et ici encore : Ils n’entreront point dans mon repos ! Puisqu’il reste encore à quelques-uns d’y entrer, et que ceux à qui l’heureuse promesse a été premièrement faite, n’y sont point entrés, à cause de leur incrédulité, Dieu détermine de nouveau un certain jour, par ce mot : Aujourd’hui, disant par David, si longtemps après, comme il est dit plus haut : Aujourd’hui si vous entendez sa voix, n’endurcissez point vos cœurs. Car si Josué les eût introduits dans le repos, Dieu ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Il reste donc au peuple de Dieu un repos de sabbat. Car celui qui est entré dans son repos, se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu des siennes. Efforçons-nous donc d’entrer dans ce repos, de peur que quelqu’un ne tombe dans une semblable rébellion » (Hébreux 4 :4-11, Ostervald).

Cependant, le monde continue de profaner systématiquement le saint sabbat hebdomadaire et – ce faisant – il désobéit au commandement divin : « Souviens-toi du jour du repos, pour le sanctifier » (Exode 20 :8). Le sabbat sera observé en tant que sainte convocation dans le Royaume. « À chaque sabbat, toute chair viendra m’adorer, dit l’Éternel » (Ésaïe 66 :23). Le peuple sanctifié de Dieu observe Son saint Sabbat et il se souvient de la promesse que celui-ci préfigure.

Ce que cela signifie de nos jours

La Bible est en grande partie un « livre des 7000 ans ». Dieu a établi un plan « avant la fondation du monde » (Apocalypse 13 :8 ; 1 Pierre 1 :20 ; Éphésiens 1 :4 ; Jean 17 :24) et Il le réalisera au cours d’une semaine millénaire de la création, tout comme Il restaura la Terre pendant la semaine de la création (Genèse 1-2 ; Exode 20 :11). La Bible révèle une chronologie générale qui a été maintenue par ses différents rédacteurs au fil des siècles. Bien que les Écritures aient été rédigées par de nombreux auteurs, ils ont tous écrit selon le même point de vue : celui du Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob. Ce livre commence avec le début d’une période de 7000 ans dans la Genèse pour s’achever juste après cette période dans l’Apocalypse.

Il est possible de retracer la chronologie allant d’Adam jusqu’à la construction du premier temple par Salomon (voir dans le Cours de Bible du Monde de Demain, leçon 2, chapitre 2). Cependant, à cause des aléas dans les années d’accession au pouvoir des rois d’Israël, nous ne pouvons pas établir une datation précise de la chronologie biblique depuis l’époque du premier temple. Autrement dit, Dieu a fait en sorte que nous ne puissions pas encore savoir exactement, à l’année près, où nous en sommes dans la chronologie des événements de la fin des temps – nous pouvons seulement reconnaître l’époque à laquelle nous vivons (2 Pierre 3 :8). D’ailleurs, dans la phrase de Pierre, « devant le Seigneur, un jour est comme mille ans, et mille ans sont comme un jour », le mot « comme » vient du grec hos (Strong 5613) – qui est traduit par « environ » dans d’autres passages (Marc 5 :13 ; 8 :9 ; Actes 13 :18, 20). Le mot « comme » (hos) signifie « environ », « près de » (cf. Actes 13 :18), « à peu près ». Ainsi, nous ne pouvons pas conclure que la durée de cette époque sera exactement de six mille ans, mais qu’elle sera d’environ six mille ans – six jours millénaires.

Le Christ nous a dit que seul le Père connaissait le jour et l’heure de Son retour – pas même les anges dans le ciel : « Pour ce qui est du jour et de l’heure, personne ne le sait, ni les anges des cieux, ni le Fils, mais le Père seul » (Matthieu 24 :36). De nos jours, Satan, un ange déchu, est assurément capable de calculer les six mille ans au jour près, mais Dieu a déclaré que le décompte était « à peu près » millénaire. Même Satan, qui connaît et qui cite les Écritures (Matthieu 4 :5-6), peut uniquement savoir que « le temps est court » avant l’accomplissement des six mille ans. Mais il peut compter – et il connaît le temps – afin de libérer sa méchanceté contre le monde, « animé d’une grande colère » (Apocalypse 12 :12).

Un nombre incalculable d’événements a eu lieu, avec ou sans trace écrite. Cependant, la Bible – le livre des 7000 ans – contient les faits historiques dont nous avons besoin pour comprendre le plan de Dieu, ainsi que les instructions nous montrant comment vivre selon Son mode de vie. Elle contient également les prophéties – l’histoire écrite à l’avance – que nous devons connaître afin de comprendre le plan divin. Pour ceux dont Dieu a ouvert l’esprit, Sa parole leur permet de comprendre le passé, le présent et l’avenir dans un panorama historique complet. L’Église de Dieu a reçu des yeux pour voir et des oreilles pour entendre cette parole merveilleuse et pour comprendre son but cohérent. Quel autre livre possède un contenu aussi extraordinaire ? Le fait de comprendre la semaine millénaire de 7000 ans nous donne le contexte pour comprendre ce que contiennent les Écritures.

De nos jours, la plupart des gens ont-ils “oublié ce point” ?

Non seulement les religions mondiales ont oublié la doctrine des « 7000 ans », mais la plupart l’ont spécifiquement rejetée ! Cependant, la Bible dit que nous – les disciples du Christ – pouvons connaître les époques et les saisons. « Instruisez-vous par une comparaison tirée du figuier. Dès que ses branches deviennent tendres, et que les feuilles poussent, vous savez que l’été est proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le Fils de l’homme est proche, à la porte. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive […] Pour ce qui est du jour ou de l’heure, personne ne le sait, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul » (Marc 13 :28-32). « C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas » (Mathieu 24 :44). Si nous connaissions le jour et l’heure, nous aurions tendance à être complaisants avec nous-mêmes, au lieu d’être vigilants et spirituellement éveillés. Mais le Christ nous dit : « Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l’heure » (Matthieu 25 :13).

Puisque nous ne connaissons pas la date exacte, certaines personnes nous demandent parfois : « Que se passerait-il si nous ne vivions pas aux temps de la fin et que le temps continue à s’écouler ? » La réponse est que si vous êtes dans l’Église, en obéissant aux commandements divins et en observant le sabbat, uniquement pour échapper à la grande tribulation, ou que vous obéissiez à Dieu dans l’unique espoir de voir les prophéties se réaliser, alors vous êtes dans l’Église pour une mauvaise raison. Que faites-vous de tous nos frères et sœurs qui ont vécu depuis deux mille ans et qui ont été fidèles jusqu’à la fin ? Quelle était leur raison ? Ils voulaient que leurs péchés soient lavés et obéir au mode de vie divin pendant leur vie entière – peu importe où ils en étaient dans la prophétie – car ils aimaient les grandes bénédictions que sont la loi de Dieu et Son mode de vie. Ils croyaient que Dieu les ressusciterait à l’immortalité dans Son Royaume à l’époque des derniers jours, qu’ils soient vivants ou non à la fin des temps. Ils vécurent donc une vie de foi et d’obéissance – et ils accomplirent l’Œuvre à leur époque.

La Bible est en grande partie un « livre des 7000 ans ». Elle nous annonce la fin dès le commencement. Peu importe l’époque à laquelle vous vivez au cours de la période de 7000 ans, si vous croyez en Dieu, vous aussi vous pourrez connaître la fin dès le commencement. Nous avons reçu l’ordre de veiller et, alors que nous voyons la fin s’approcher, nous devons nous motiver et travailler ensemble en confiance dans la vérité et l’Œuvre de Dieu.