Le carnet de bord d’un ministre

par Rees Ellis

Cet article est la compilation d’une série de rapports envoyés par Rees Ellis, suite à une visite ministérielle en Afrique entre le 12 juin et le 7 juillet 2017. M. Ellis a rendu visite aux frères et sœurs, ainsi qu’à des membres prospects, au Cameroun, au Gabon, au Ghana, au Togo, au Bénin, au Burundi et en Éthiopie. Nous espérons que vous apprécierez ce bref aperçu montrant ce que signifie le fait de faire partie d’une Œuvre internationale et d’une famille qui est dispersée sur toute la Terre ! (Les noms ont été supprimés afin de protéger la vie privée.)

Cameroun, Douala-Yaoundé

Ma première escale fut Douala, la plus grande ville commerciale et le point d’entrée au Cameroun, où plusieurs personnes avaient demandé une visite. Après la déception de n’avoir pu rencontrer ces personnes, la visite à Yaoundé, la capitale administrative, fut plus réjouissante. Trois nouveaux individus étaient présents et souhaitaient être conseillés.

Carnet de bord

Deux d’entre eux sont de jeunes pharmaciens et collègues de travail. Ils étaient venus avec des questions fondamentales et ils finirent par demander : « Que devons-nous faire maintenant ? » Ils semblaient disposés à observer le sabbat. Ils ont demandé à ce que nous priions pour eux et que nous les aidions à suivre la vérité.

Une autre personne, un ex-prédicateur, avait un fort sentiment que le Saint-Esprit lui disait de prêcher à nouveau. Il a un petit groupe et il utilise ce que nous enseignons, en observant les Jours saints, etc. Leur assemblée utilise un format évangélique, avec des chants, des prières et en utilisant notre littérature pour enseigner ce qui lui convient. J’ai expliqué que s’il voulait travailler avec nous, il devrait suivre notre format d’assemblée de l’Église de la manière dont nous l’organisons. Nous verrons s’il changera sa façon de faire. Je lui ai conseillé de canaliser ses efforts à se fortifier, en se soumettant à Dieu et en trouvant de la stabilité dans sa vie familiale et professionnelle. S’il fait cela, il aura un objectif et cela le tiendra occupé pendant un certain temps.

J’ai aussi eu l’honneur de baptiser un homme à Yaoundé. Je le conseille depuis assez longtemps et il a dû attendre deux années de plus que prévu, car nous n’avions pas pu nous rencontrer lors de ma dernière visite. Il a commencé à étudier la vérité avec assiduité à l’époque où il avait entendu M. Carion à la radio. Il avait aussi lu les écrits de M. Armstrong et il avait parlé à plusieurs reprises avec M. Apartian. Ce fut un honneur de le baptiser. Il espère pouvoir observer la Fête au Gabon et il s’y prépare déjà.

Cameroun, Bafia

Je me suis rendu à Bafia – un trajet de deux heures en bus le vendredi – avant de rentrer à Yaoundé le samedi après-midi. Ce fut une visite intéressante.

Un couple à Bafia était très enthousiaste au sujet de la prédication de l’Évangile. Le mari était diacre dans l’Église adventiste. Il est à la tête d’une famille qui craint Dieu, avec de nombreux enfants charmants et bien élevés. Ils devront lutter pour se défaire de leur passé adventiste (évangélique). Ils avaient fait de nombreux préparatifs pour ma visite, afin de s’assurer qu’il y aurait beaucoup de monde pour assister à une grande prière et à un événement miraculeux. Ils avaient notamment planifié une interview à la station de radio locale de Bafia et une distribution de prospectus. Comme il est de coutume en Afrique, ils avaient loué un puissant système de diffusion pour que mes messages soient diffusés le plus loin possible pour ceux qui n’étaient pas présents. Je leur ai gentiment donné quelques enseignements pratiques sur la façon dont nous nous conduisions en tant qu’Église et notre position concernant la prédication de l’Évangile. Ils ont réagi positivement. Pour l’étude biblique avec le groupe, nous avons parlé des prières exaucées – en commençant avec Ésaïe 59 :1-2, pour terminer avec Jacques 5 :13-16, car plusieurs personnes avaient réclamé une onction. Avant de partir, j’ai oint sept personnes, dont deux dames âgées catholiques qui ont assurément besoin de la guérison divine.

J’ai passé une heure à répondre à leurs questions, mais ce n’était pas suffisant. Je leur ai promis de revenir et de consacrer davantage de temps à répondre à leurs questions. Je devais partir et reprendre le bus, afin d’être à l’heure pour l’étude biblique annoncée à Yaoundé.

J’avais organisé l’étude biblique le samedi après-midi à 16h, au YaahoT Hotel de Yaoundé, juste après mon retour de Bafia. Les trois personnes que j’avais rencontrées le premier jour à Yaoundé étaient présentes, ainsi qu’un membre du personnel de l’hôtel qui était très intéressé et qui semblait suivre avec une certaine compréhension. Malheureusement, il a dû reprendre son service et je n’ai pas eu l’occasion de parler avec lui pour en savoir davantage sur son parcours.

J’espère que nous pourrons démarrer une assemblée régulière le plus tôt possible.

Gabon, Libreville

Dimanche 18 juin, tôt le matin, je me suis rendu dans le pays voisin, au Gabon, où nous avons un petit groupe.

L’étude biblique du dimanche soir a porté sur Colossiens 2, la question de la loi, ainsi que ce qui avait été cloué ou non sur la croix. Nous avons terminé très tard en regardant des photos des membres des autres pays et en écoutant comment ils vivaient et faisaient face aux épreuves et aux joies.

Dans certains de ces pays, le mariage peut devenir problématique à cause des règles administratives et du coût. Cela étant, j’ai pu célébrer sur place l’union d’un jeune couple ! Les membres de la petite congrégation de Libreville étaient enchantés !

Nous avons aussi parlé des différentes options pour l’avenir (émissions TV ou radio, création d’une association officielle de l’Église, programme de visite avec le Cameroun, activités pour les jeunes, etc.)

Ghana, Accra

Depuis le Gabon, j’ai survolé le golfe de Guinée pour me rendre au Ghana, au Togo et au Bénin. Nous avons un petit groupe anglophone au Ghana. J’ai eu l’opportunité de passer un peu de temps avec eux. Nous avons parlé des plans pour la Fête des Tabernacles et des projets d’avenir au Ghana. Nous avons rencontré d’autres personnes qui avaient fait partie de l’Église Universelle de Dieu et nous avons parlé de ceux qu’ils avaient rencontrés au fil des ans.

Depuis Accra, un membre m’a conduit en voiture à la frontière togolaise, ce qui nous a donné l’occasion de fraterniser. J’en ai ainsi appris davantage sur l’histoire récente de l’Église au Ghana. Ce jeune homme est dynamique et il a de la suite dans les idées.

Togo, Lomé

J’ai rencontré un pasteur protestant qui est aussi le directeur de la revue « Promesses ». Il n’avait assurément pas encore lu notre article au sujet de Luther. Il était d’accord avec nous concernant les doctrines du baptême par immersion totale, de l’imposition des mains, des viandes pures et impures, du salut par la grâce et de l’observance de la foi. J’ai donc gratté un peu plus en profondeur avec le test décisif – le sabbat et les Jours saints. Il n’était pas familier avec ces concepts. Après avoir étudié un peu quels étaient le premier et le dernier jour de la semaine, ainsi que les trois jours et les trois nuits de Jésus dans le tombeau… il était entièrement d’accord avec nous. Je lui ai conseillé de terminer le Cours de Bible et de lire en priorité la brochure sur les Jours saints. Nous nous sommes quittés sans qu’il ne mentionne aucun changement à venir, il était juste heureux d’avoir passé du temps à parler de la Bible et d’avoir trouvé une base commune de croyances avec nous. Il semble que les protestants/évangéliques africains acceptent les croyances des autres avec un « haut degré de tolérance », peu importe qu’ils croient ou non aux mêmes choses.

Togo, Afagnan

Notre dirigeant togolais et notre fidèle chauffeur de taxi m’ont retrouvé à Lomé, d’où nous sommes partis pour Afagnan et son hôtel Millénium « Chic ». J’avais le choix entre deux types de chambre : avec ou sans eau courante ! J’ai déposé mes affaires et j’ai passé la soirée avec ce membre et sa famille.

J’ai conseillé une dame pour le baptême, ainsi que l’épouse d’un autre membre. Elle suit l’exemple et l’instruction de son mari.

Le sabbat fut particulièrement joyeux, avec 22 membres. Quelques personnes n’ont pas pu être présentes : certains enfants ont grandi et vivent désormais à Lomé, la capitale, tandis que d’autres n’avaient pas pu voyager car c’était la saison des pluies et se déplacer dans certaines régions devient problématique à ce moment-là.

Nous avons commencé la journée en fraternisant avant 9h du matin, puis nous avons débuté à l’heure, bien que certains soient arrivés en retard à cause de la pluie. Les membres marchent jusqu’à l’assemblée et ils doivent parfois faire des détours pour éviter les routes inondées. J’ai donné une sermonette parlant de Colossiens 2 :14, 20-23, suivie d’un sermon au sujet des prières exaucées. Nous avons mangé un simple plat de riz que l’épouse du couple qui nous accueillait avait préparé pour tout le monde. L’après-midi, j’ai donné une étude biblique sur la dîme, suivie d’une session de questions/réponses jusqu’au coucher du soleil.

Dimanche, nous avons travaillé avec notre traducteur de confiance. Nous avons présenté une émission sur l’étude de la Bible qui a été diffusée en direct sur Mokpokpo, la station de radio locale, pendant exactement une demi-heure. La langue Éwé étant également comprise dans le sud du Ghana, cela pourrait permettre de prêcher également l’Évangile à ces gens-là. J’ai donc échangé des emails avec les frères et sœurs ghanéens qui avaient déjà collecté des informations sur les stations de radio.

Bénin, Cotonou

Un membre est venu à ma rencontre à la frontière du Togo et du Bénin. Après des formalités et quelques négociations, nous sommes partis pour Cotonou, à deux heures de là.

La journée de lundi fut chargée. Nous avons rencontré quelques amis mutuels au Bénin pour un café matinal. J’ai passé le reste de la matinée à m’occuper des préparatifs pour le camp des jeunes, dont une téléconférence de quatre heures avec mon épouse Fanny, en Belgique, ainsi que John Meakin et Simon Roberts au Royaume-Uni, afin de finaliser les plans pour le camp en Belgique.

Un de nos membres m’a ensuite emmené en moto au domicile d’un autre membre où nous avons eu une étude biblique avec notre petit groupe à Cotonou. Il y avait huit adultes et quatre enfants. Le sujet de l’étude était Colossiens 2 :14, 20-23. J’ai montré des vidéos du camp et répondu à des questions jusqu’à ce que la pluie s’arrête. Nous avons slalomé entre les flaques pour rejoindre la route principale et rentrer à l’hôtel.

Avant de quitter le Bénin, j’ai rencontré le responsable d’une station de radio. Comme d’habitude, il était très intéressé et j’attends désormais de recevoir une proposition de sa part afin de la soumettre au siège central à Charlotte.

Burundi, Bujumbura

Depuis le Bénin, je me suis envolé vers le centre de l’Afrique afin de rejoindre Bujumbura, la capitale du Burundi.

Nous avons quelques membres dans ce pays et j’étais impatient de les revoir. De plus, nous avons quelques individus intéressés qui souhaitent recevoir une visite. Ils font actuellement partie de l’Église de Dieu du septième jour (Conférence de Jérusalem). Nous avons recommandé à ces hommes de se rendre en Tanzanie pour la Fête des Tabernacles, afin qu’ils puissent être en contact avec le ministère et l’Église pour définir la voie à suivre. Les autres frères et sœurs au Burundi traverseront aussi la frontière pour observer la Fête en Tanzanie voisine.

Je suis plutôt inquiet concernant nos membres à Uvira, en République Démocratique du Congo. Ce pays se trouve au sud du Burundi et c’est une région d’Afrique très mouvementée. Il est conseillé de ne pas s’y rendre et les communications sont difficiles, voire impossibles. Les frères et sœurs au Burundi, et moi-même, avons essayé de contacter les membres sur place, mais nos efforts sont restés vains. Vos prières à leur égard seraient appréciées.

Éthiopie, Addis-Abeba

À la sortie de l’avion en provenance du Burundi, j’ai rencontré un de nos membres à Addis-Abeba. Il était en train d’y chercher un nouveau travail. Lorsque je suis revenu à Addis un peu plus tard, il avait trouvé un nouvel emploi et il était heureux d’avoir obtenu ce succès.

Éthiopie, Awasa

Nous avons plusieurs membres prospects à Awasa, au sud d’Addis. J’ai rencontré un individu qui aime sa vie d’ingénieur et qui était heureux de rencontrer d’autres membres de l’Église. Deux personnes m’ont invité pour le repas du midi. Tous devraient être baptisés lors de ma prochaine visite en Éthiopie.

Ces personnes souhaitent que l’Évangile soit prêché dans leur langue. Ils ont déjà traduit la brochure Aujourd’hui est-ce le seul jour de salut ? en amharique, une des langues locales éthiopiennes. Un membre en Éthiopie est un correcteur expérimenté, métier qu’il exerce depuis qu’il a terminé l’université, et il relira cette brochure.

Éthiopie, Addis-Abeba

Tard le soir, avant d’attraper mon dernier vol, j’ai rencontré le plus jeune frère d’un de nos membres prospects. Il avait de bonnes questions théoriques et nous verrons comment il gère la vérité au fil du temps.

Belgique

J’ai retrouvé Mario Hernandez à l’aéroport international de Bruxelles le vendredi matin à mon retour. Nous avons apprécié sa présence pour l’assemblée, puis pour une Conférence du Monde de Demain le dimanche, à laquelle quatre visiteurs étaient présents. Nous avons ensuite organisé un pique-nique à notre domicile avec les membres de la congrégation.

J’aurais aimé que beaucoup d’entre vous ayez pu être présents et partager ces instants formidables avec nos frères et sœurs qui sont charmants, dévoués et fidèles, ainsi qu’avec les personnes enthousiastes qui nous contactent par Internet. Il est évident que l’Œuvre de Dieu n’est pas terminée et les réponses montrent que nous devons continuer à prêcher l’Évangile de toutes les façons possibles !