50 ans dans le ministère – et ce n’est pas terminé

Entretien avec M. Lambert Greer

par La rédaction

En octobre 2017, M. Lambert Greer a célébré le cinquantième anniversaire de son ordination dans le ministère de Jésus-Christ. Il occupe actuellement le poste de directeur régional de la région Centre-Est aux États-Unis. Avec son épouse Nancy, il sert les congrégations et les ministres de 13 États, tout en s’occupant directement des congrégations de l’Indiana, du Kentucky et de l’Ohio. Il a eu l’amabilité de répondre à notre demande d’entretien pour partager ses expériences personnelles et ce qu’il a appris au cours de ce demi-siècle au service de Dieu et de Son peuple.

Le Journal : Où et quand avez-vous été ordonné ? Qui a effectué l’imposition des mains ?

Lambert Greer : J’ai été ordonné dans le ministère de Jésus-Christ pendant la Fête des Tabernacles à Long Beach, en Californie, le 25 octobre 1967. À cette époque l’Église s’appelait encore l’Église de Dieu à la radio. M. Herbert Armstrong a prononcé la prière de mon ordination, puis il a été rejoint par le ministère présent à la Fête pour l’imposition des mains.

Comment êtes-vous entré en contact avec la vérité de Dieu ?

À travers mes parents. J’avais 15 ans lorsque notre famille a parcouru 160 km pour se rendre à Seattle, dans l’État de Washington, pour assister à notre toute première assemblée de l’Église. C’était à l’occasion du Premier Jour des Pains sans Levain. Mes parents étaient nouveaux et ils n’avaient pas réalisé qu’il y aurait aussi une assemblée l’après-midi, mais ils décidèrent de rester. Cependant, en raison du manque de préparation, ils cherchèrent un lieu de restauration rapide avec des prix raisonnables pour le lunch. Je me souviens qu’ils se sentaient un peu mal à l’aise suite aux regards lancés par certains membres en nous voyant déguster nos hamburgers pendant le Premier Jour des Pains sans Levain ! Suite à cela, le ministre expliqua en détail ce que signifiait « sans levain » pendant le sermon de l’après-midi.

Lambert Greet

En juin 1960, notre famille déménagea à Eugene, en Oregon. Notre première assemblée sur place eut lieu dans le petit bâtiment blanc de l’Église dans la partie ouest d’Eugene. J’étais présent ; mes parents ne me laissèrent pas le choix. Cette période de ma vie est bien décrite par Romains 9 :16 : « Cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde. » Je n’ai pas résisté à mes parents et je ne détestais pas l’Église. À de nombreux égards, j’appréciais même l’Église, les activités, les frères et sœurs, les sermons sur le mariage, les lois du succès et la prophétie.

Pendant cette époque dans l’Église de Dieu à Eugene, il y eut plusieurs guérisons remarquables. Cela m’encouragea, mais dans le même temps, je me posais des questions plutôt que de croire. Je jouais dans l’équipe de baseball de mon école jusqu’à ce que je reçoive un coup de crampons, provoquant une blessure ouverte au talon, juste au-dessus de la chaussure. J’ai caché cela à mes parents, car ils me poussaient souvent à quitter l’équipe scolaire, même si je ne jouais ni le vendredi soir ni le samedi. La blessure s’infecta et se répandit dans mon corps. Une coupure à la main devint rouge avec une inflammation et une infection. Cela durait depuis quelques jours, puis juste en quelques heures j’ai eu de la fièvre, je me suis senti faible, malade et des lignes apparurent entre la plaie infectée au pied et la main. Mes parents envisagèrent de m’emmener à l’hôpital, mais avant cela ils décidèrent d’appeler le pasteur pour que je sois oint. Le ministre arriva tard ce soir-là pour m’oindre et prier afin que Dieu intervienne. Après son départ, mes parents décidèrent d’attendre et de m’emmener à l’hôpital si ma situation ne s’améliorait pas le matin suivant. Je m’endormis un peu après minuit et je me réveillai aux premières lueurs du jour. Je n’arrivais pas à croire à cette guérison divine ! Mes plaies ouvertes et infectées étaient guéries, les lignes avaient disparu et il ne restait plus que deux zones où la peau était rosée. C’est une chose d’entendre parler de guérison, mais c’est totalement différent lorsque cela se produit dans votre chair et votre corps.

Quelle fut votre motivation pour aller à l’Ambassador College ?

Ce fut la combinaison de plusieurs influences – mes parents, des amis dans l’Église, le ministère – et mon attitude avait changé à l’égard de l’Église. C’était en 1962, j’avais 17 ans et il s’agissait d’un magnifique campus en Californie du Sud et d’un emploi sur le campus. Pourquoi pas ? J’étais très enthousiaste en pensant à l’Ambassador College, mais je pensais que je ne serais pas accepté. Même en envoyant mon formulaire d’inscription, je me disais que j’y resterais seulement une année, peut-être deux.

Comment décririez-vous votre expérience à l’Ambassador College ?

Cela a changé ma vie ! J’avais grandi [dans la tradition] catholique, je n’avais jamais lu la Bible. Suite à mon premier examen en cours biblique, mon professeur, M. Roderick Meredith, me convoqua dans son bureau. L’entretien fut bref. Il m’informa que, sans amélioration de ma part, j’échouerai dans son cours. Dieu a fait de moi un étudiant de Sa parole. Je lisais pendant des heures, bien au-delà de mes devoirs, mais ce n’est que plus tard que j’ai commencé à apprécier la compréhension que Dieu me donna alors que je lisais Sa parole. Lorsque Dieu m’a appelé, ma vie et mon cœur ont changé.

Avez-vous des souvenirs que vous souhaiteriez partager au sujet de M. Herbert Armstrong ?

M. Herbert Armstrong était mon professeur pour le cours de vie chrétienne et je fus invité à une réception au domicile des Armstrong, avec un groupe de ma classe. Mon expérience fut semblable à celle des autres étudiants. Cela changea pendant la deuxième année. On m’annonça que M. Herbert Armstrong voulait me voir dans son bureau. Je suis entré avec anxiété, mais M. Armstrong se leva de son bureau et commença par s’excuser. La veille, pendant une réunion sur le campus, M. Armstrong avait annoncé le nom des étudiants qui avaient été sélectionnés pour être transférés au nouveau campus de l’Ambassador College à Big Sandy [au Texas] l’année suivante. J’avais prié et jeûné plusieurs fois pour obtenir cette opportunité. J’étais très déçu lorsque la liste fut annoncée. M. Armstrong continua en m’expliquant qu’il commençait à avoir des difficultés à bien voir avec un œil et qu’il avait sauté mon nom sur la liste. J’allais à Big Sandy ! Je crois que ma joie et mon excitation ont poussé M. Armstrong à s’asseoir et à me parler pendant assez longtemps.

Je crois sincèrement que Dieu plaça dans mon cœur le désir d’aller à Big Sandy. J’ai travaillé sur les installations au cours de l’été précédant l’ouverture du campus à l’automne 1964. Nous travaillions dur pendant le jour et nous étions isolés, en vivant sur un campus vide. Il n’y avait pas de distractions le soir, et je commençai à me tourner vers Dieu par l’étude et la prière.

Le jour de l’ouverture du campus de Big Sandy, j’ai mangé à midi en compagnie d’une très belle étudiante qui est devenue l’amour de ma vie, mon épouse Nancy. Dieu a béni notre foyer et notre mariage. Nous avons été bénis avec une fille et deux fils. Aujourd’hui nous avons sept petits-enfants joyeux et en bonne santé.

Pourriez-vous partager avec nous quelques-uns de vos meilleurs souvenirs au cours de vos 50 années de service dans le ministère ?

Pendant l’été entre l’avant-dernière et la dernière année à l’Ambassador College, je fus envoyé à Phoenix, en Arizona, comme ministre en formation. Le pasteur avec qui j’ai travaillé m’a enseigné par l’exemple les liens qui peuvent et qui doivent exister en famille, à la fois dans notre famille personnelle et dans la famille de l’Église.

Après avoir obtenu mon diplôme en 1966, je fus à nouveau envoyé à Phoenix en qualité d’adjoint au ministre. Lorsque je servais à Phoenix, M. Gerald Weston fut envoyé comme ministre en formation à Phoenix. Nous avons travaillé ensemble pendant un été, ce qui a créé un lien d’amitié dans notre vie et dans le ministère de Jésus-Christ.

Un de mes meilleurs souvenirs est assurément d’avoir participé aux débuts de l’Église du Dieu Vivant. M. Meredith a demandé à Dr Douglas Winnail et à moi de venir à San Diego quelques jours avant le premier Conseil des Anciens de l’Église du Dieu Vivant. M. Meredith nous demanda de répondre aux nombreux appels qui arrivaient chez lui de la part du ministère et des membres à travers le monde. M. Meredith, M. Carl McNair et le personnel étaient occupés à trouver des bureaux, une salle pour le sabbat et faire les démarches administratives nécessaires pour l’Œuvre. Le premier Conseil des Anciens fut incroyablement inspirant. C’était non seulement la réalité du soutien et de l’unité de tant de ministres et de frères et sœurs, mais c’était aussi une unité d’esprit de ne pas offenser d’aucune manière l’Église de Dieu ni le peuple de Dieu, y compris les membres qui n’étaient pas avec nous et qui n’avaient pas soutenu la direction de M. Meredith.

Le nom « Église du Dieu Vivant » fut approuvé unanimement pendant le premier Conseil des Anciens. Je fus invité en tant que témoin pour la soumission du « Formulaire de demande de réservation de nom » aux autorités de l’État de Californie. Au guichet, le formulaire rempli fut remis à une secrétaire. Je me souviens qu’elle le prit et regarda son écran d’ordinateur pendant un certain temps, avant d’appeler son supérieur à la rejoindre. Ils regardèrent ensemble la demande et l’écran d’ordinateur, en ayant une brève conversation. Le document fut signé puis rendu, réservant officiellement le nom « Living Church of God ». [Ndlr. : pour des raisons administratives, le nom “Église du Dieu Vivant” – et non la traduction littérale “Église vivante de Dieu” – a été déposé en français.]

En tant que ministre, j’ai assisté à de nombreuses guérisons dont ceux qui ne partagent pas notre foi ne peuvent pas en expliquer la raison. Dans l’Église du Dieu Vivant, une de nos membres fut envoyée d’urgence à l’hôpital avec une douleur au cœur. Les événements de sa guérison spectaculaire eurent lieu alors qu’elle était dans l’unité de soins intensifs [USI], entre les mains de spécialistes médicaux. Une de ses filles, qui n’était pas membre de l’Église de Dieu, était infirmière en chef dans la salle d’opération pour les patients cardiaques. Après que l’état de la mère fut stabilisé et qu’elle fut transportée à l’USI, la famille a été informée par le chirurgien cardiaque que leur mère nécessitait une opération cardiaque majeure. Je me suis rendu à l’USI pour oindre la mère. J’ai reçu un appel le lendemain – les reins de la mère avaient cessé de fonctionner. Un spécialiste fut appelé, mais son état s’était détérioré. Le spécialiste annonça à la famille que leur mère était dans un état très critique et qu’elle ne survivrait peut-être pas une journée supplémentaire, car aucun traitement n’avait fonctionné. Je me suis rendu à l’USI pour oindre à nouveau la mère en fin d’après-midi.

Le lendemain, elle était plus forte et tout le monde s’étonnait que les reins se soient remis à fonctionner – pas à moitié, mais de manière normale. L’après-midi, tous ses autres signes vitaux étaient si bons qu’elle quitta l’USI. La famille me rapporta que l’urologue ne pouvait pas s’expliquer ce retournement de situation. Son rétablissement fut si rapide que le lendemain le chirurgien cardiaque planifia les examens en vue de l’opération cardiaque majeure. Une fois les examens terminés, le chirurgien cardiaque organisa une réunion incluant également l’autre fille, qui était membre de l’Église du Dieu Vivant et physiothérapeute. Le chirurgien sortit les résultats de l’examen et les étudia, alors que les filles attendaient assises dans la même pièce, en le regardant étudier les scanners, etc. Il les étudia beaucoup plus longtemps que prévu. Lorsqu’il se tourna vers les filles, il leur dit et je paraphrase : « Je ne comprends pas. Le cœur de votre mère semble dans une condition probablement meilleure que le vôtre. » Cette dame fantastique, connue pour son amour à l’égard de l’Église, de ses frères et sœurs, et de la parole de Dieu, quitta l’hôpital dès le lendemain matin.

J’ai tellement de bons souvenirs : la joie de partager la vérité avec de nouvelles personnes, de les conseiller et de les baptiser, de faire partie de l’histoire des couples unissant leur amour dans le mariage, les cérémonies de la bénédiction des enfants, et particulièrement être impliqué à guider les autres dans l’adoration de Dieu.

Vous faisiez initialement partie de la communauté en ligne lorsque l’Église Universelle de Dieu commença à changer les doctrines. Qu’est-ce qui ressort particulièrement de cette époque pour vous ?

Mon activité dans la communauté en ligne était principalement axée sur les changements doctrinaux, donc je voudrais commencer par répondre à cela. Les changements doctrinaux furent introduits avec une publication envoyée seulement au ministère, « News and Reviews » (Nouvelles et révisions), et via les présentations régionales du « Programme de conférences ministérielles ». À la fois les publications et les présentations, ainsi que les sermons, initiant les changements doctrinaux, utilisèrent une approche constituant à faire de la dérision, à proférer des injures et à utiliser un humour méprisant comme méthode de persuasion. Beaucoup furent affectés par cette approche jouant sur les émotions afin d’influencer la pensée des autres. Humainement, c’est très efficace. Mais nos émotions ne devraient pas influencer notre jugement concernant la compréhension de la parole de Dieu.

Deux des conférences ministérielles, 1993-1994 et 1994-1995, comprenaient des présentations et des manuels de travail intitulés « Herméneutique ». L’herméneutique est définie comme étant « l’étude des principes méthodologiques de l’interprétation (de la Bible dans notre cas) ». La première année où ce document fut présenté, j’ai reconnu que le fait d’accepter de « nouvelles règles » pour la compréhension de la Bible était fondamental et que c’était la fondation pour des changements doctrinaux. J’étais convaincu que si ces règles avaient été utilisées par le Christ et les apôtres de Dieu dans le Nouveau Testament, alors je devrais les trouver clairement démontrées lorsqu’ils citaient l’Ancien Testament. J’ai commencé par Matthieu, puis j’ai étudié tout le Nouveau Testament en vérifiant chaque passage cité afin de trouver des preuves de ces « nouvelles règles ». Dans ma version de la Bible, chaque citation de l’Ancien Testament reprise dans le Nouveau Testament est imprimée en italique, ce qui me facilita la tâche dans mon étude. Ma conclusion fut qu’aucune des règles présentées dans le manuel d’herméneutique n’était utilisée dans la Bible. Au cours de la conférence ministérielle suivante, en 1994-1995, après la deuxième présentation « Herméneutique », je suis allé voir l’évangéliste qui présentait Herméneutique II, en lui parlant de mon étude et de mes conclusions. Je n’ai pas su quoi lui dire lorsqu’il me répondit : « Mais je sais tout cela. »

Ce que j’avais trouvé renforça et confirma les enseignements doctrinaux qui nous furent donnés sous le ministère de M. Herbert Armstrong. Désormais, je connaissais mieux la logique et le raisonnement des serviteurs de Dieu dans le Nouveau Testament. Mon étude m’aida à apprécier pourquoi M. Armstrong commençait souvent ses sermons ou des discussions doctrinales avec la Genèse. Dans mon travail de ministre, je répondais souvent à des questions concernant des versets difficiles ou sur les faux enseignements de ce monde. Cela m’a permis de comprendre que lorsque nous limitons notre raisonnement aux concepts de la chrétienté moderne, nous risquons de passer à côté des preuves dans les Saintes Écritures.

Les leçons que j’avais apprises furent mises en pratique dans les discussions au sein de la communauté en ligne ; elles m’aidèrent beaucoup à comprendre personnellement et à répondre à ceux qui défiaient les doctrines et les enseignements prêchés par M. Herbert Armstrong.

Quel est l’aspect le plus épanouissant d’être dans le ministère et de servir le peuple de Dieu ?

Le travail dans le ministère est d’enseigner, de baptiser et d’aider ceux qui sont remplis de joie d’avoir été appelés par Dieu. J’apprécie aussi combien j’ai appris de la part des frères et sœurs. Si nous acceptons la parole de Dieu, Éphésiens 4 :15-16, nous réalisons combien chaque membre a une contribution à apporter dans le corps du Christ. Si nous détournons la tête et que nous rejetons le fait que nous pouvons apprendre de la part de tous les membres, y compris les enfants (Matthieu 18 :2-5), nous ignorons les leçons et la compréhension que Dieu nous adresse afin de nous préparer pour Sa famille. C’est pourquoi le fait d’assister aux assemblées de l’Église et de fraterniser avec nos frères et sœurs est si important dans ce que Dieu accomplit dans notre vie.

Quels sont les défis à relever ?

De nos jours, les distances et les déplacements sont un grand défi pour le ministère. Cependant, je suis très heureux d’être un ministre de Jésus-Christ.

Au cours des dernières années de mon ministère dans l’Église Universelle de Dieu, je me sentais souvent être davantage un travailleur social et un conseiller dans tous les aspects de la faiblesse humaine : les dépendances, les conflits au sein des familles et des foyers, la dépression, la gestion de la colère, les orientations sexuelles et beaucoup d’autres choses. C’est ce qu’attendait de nous la nouvelle direction de l’Église Universelle de Dieu. Il y avait un rejet des promesses de Dieu, de la fondation de la foi vivante en plaçant Dieu en premier, en Lui faisant confiance et en marchant dans Ses voies, afin qu’Il soit une lumière pour vos pas, qu’Il vous bénisse à votre arrivée et à votre départ (cf. Deutéronome 28 :6).

Comment le monde a-t-il changé depuis votre ordination ?

Nous avons beaucoup plus de confort et de bénédictions matérielles qu’en 1967, mais nous vivons sur une planète beaucoup plus dangereuse et impie. De nombreuses prophéties que nous lisions dans un contexte futur, « les jours à venir », décrivent désormais « le monde actuel ».

Dans les années 1960, les téléphones portables, Internet, les textos, Facebook, Twitter, Snapchat, les jeux vidéo et les réseaux sociaux n’avaient pas encore été inventés. Cette technologie a changé notre monde. Le changement le plus spectaculaire a été l’influence de cette technologie sur nos enfants et nos jeunes adultes – en fait sur tout le monde en général. La technologie a ouvert la porte de l’expression de la nature humaine désinhibée. Le mal, la haine, la colère, le manque de respect et l’offense voyagent instantanément au-delà des fleuves, des montagnes et des océans pour aboutir dans les mains d’un enfant.

En ayant cela à l’esprit, quel conseil donneriez-vous au peuple de Dieu de nos jours ?

Mon conseil serait d’écouter sérieusement les paroles du Christ lorsqu’Il parla de la fin de cette ère dans Matthieu 24 :4 : « Prenez garde que personne ne vous séduise. » Au cours des 50 dernières années, j’ai rencontré de nombreux membres, y compris des ministres et des dirigeants de l’Église de Dieu, qui n’ont pas prêté attention aux paroles du Christ.

Apocalypse 18 révèle un jugement à venir contre Babylone, ainsi qu’un avertissement pour tous ceux qui vivront à l’époque de son influence maléfique : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux » (verset 4).

Dans Matthieu 24, le Christ nous donne une perspective et une approche globale pour la fin des temps. Au verset 45 : « Quel est donc le serviteur fidèle et prudent… ? » et au verset 46 : « Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée, trouvera faisant ainsi ! »

Après 50 années dans le ministère, qu’attendez-vous le plus de l’avenir de l’Église ?

Nous pouvons avoir foi que nous relèverons les défis qui nous attendent, pas de nous-mêmes, mais parce que nous savons que Dieu a prophétisé qu’Il accomplira ce que nous cherchons à faire : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24 :14).

Les Écritures révèlent clairement que, grâce à la protection de Dieu, un reste de Ses serviteurs sera toujours en vie au retour du Messie. Voyez ces extraits de la parole de Dieu : « … à cause des élus, ces jours seront abrégés » et « nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette… » Et encore : « Les morts en Christ ressusciteront premièrement. Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons tous ensemble enlevés avec eux sur des nuées… » (Matthieu 24 :22 ; 1 Corinthiens 15 :51-52 ; 1 Thessaloniciens 4 :16-17).

J’ai le même désir que tous ceux qui croient en ces paroles et qui vivent par la foi en Dieu : être vivant et voir comment Dieu, au travers de Son Esprit, travaillera avec Son peuple pour accomplir les événements prophétiques qui doivent encore s’accomplir. Le passage dans Zacharie 4 :6 est clair : « Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées. »