Une histoire porcine

par Dexter Wakefield

Dans beaucoup de pays, les fermiers qui ont de petites exploitations élèvent des cochons pour l’usage familial. Ces cochons mangent les déchets de la ferme et les habitants de la ferme mangent les cochons. C’est une ancienne technique de recyclage, bien que cette méthode dommageable pour la santé soit catégoriquement interdite dans la Bible !
Truie dans son bourbier

Dans beaucoup de pays, les fermiers qui ont de petites exploitations élèvent des cochons pour l’usage familial. Ces cochons mangent les déchets de la ferme et les habitants de la ferme mangent les cochons. C’est une ancienne technique de recyclage, bien que cette méthode dommageable pour la santé soit catégoriquement interdite dans la Bible !

Dans ces petites fermes, les cochons sont généralement retenus dans un enclos où ils passent la plupart de leur existence. Les exploitations porcines industrielles fonctionnent différemment. Mais le problème de faire vivre des cochons dans un espace confiné est que la nourriture éparpillée et les déjections transforment la terre de l’enclos en une fange nauséabonde et infecte. Vous pouvez vous en éloigner de 100 m et toujours avoir l’impression que vous êtes sous le vent d’une porcherie ! Alors que cette fange nous est abominable, les cochons semblent s’y plaire et ils s’y vautrent à longueur de journée.

L’apôtre Pierre mentionna cela lorsqu’il décrivit des personnes qui, après avoir été baptisées dans l’Église de Dieu, décident de retourner vers les voies du monde.

« En effet, si après s’être retirés des souillures du monde, par la connaissance du Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, ils s’y engagent de nouveau et sont vaincus, leur dernière condition est pire que la première. Car mieux valait pour eux n’avoir pas connu la voie de la justice, que de l’avoir connue et de se détourner du saint commandement qui leur avait été donné. Il leur est arrivé ce que dit un proverbe vrai : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi, et la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier » (2 Pierre 2 :20-22).

Pierre fait cette analogie peu valorisante pour nous montrer que la souillure de nos péchés est abominable à Dieu de la même manière que la fange d’une porcherie nous est abominable. Dieu veut que nous voyions nos péchés comme Il les voit. Mais comme dans l’exemple explicite de Pierre où la truie aime le bourbier, l’esprit charnel aime le monde pécheur dans lequel nous vivons. Même si le fermier sort la truie de l’enclos pour la laver, dès qu’elle y retourne elle se vautre dans la saleté. Malheureusement, beaucoup de gens font la même chose spirituellement.

Une méditation profitable

Étudions de plus près l’enseignement de Pierre. Il a écrit que la truie retourne dans le bourbier après avoir été lavée. Cela signifie que le fermier ne l’a pas lavée dans le bourbier.

Maintenant, poussons un peu plus loin cette analogie. Imaginons que le fermier voit la truie couverte de saleté et qu’il décide de la laver parce que cela le dégoûte. Il la fait sortir de la fange, car il sait que si elle s’y vautre pendant qu’il la lave, ses efforts seraient inutiles. Mais le problème est qu’après l’avoir lavée, dès qu’elle est libre de s’en aller, elle retourne directement dans le bourbier car c’est ce qu’elle aime.

L’apôtre Pierre donna aussi des instructions pour que les gens soient lavés. Suite à son sermon de la Pentecôte, lorsque les gens réalisèrent quels étaient leurs péchés, ils demandèrent aux apôtres : « Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » (Actes 2 :37-39).

Nous lisons à travers tout le Nouveau Testament que nous devons venir au Christ à travers une véritable repentance. Les exemples ne manquent pas :

  • Marc 1 :14-15 ; 2 :17 ; 6 :12
  • Luc 24 :47
  • Actes 2 :37-38 ; 3 :19 ; 5 :31-32 ; 11 :18 ; 17 :30 ; 20 :21 ; 26 :20
  • Romains 2 :4
  • 2 Corinthiens 7 :10
  • 2 Timothée 2 :25
  • Hébreux 6 :1-2
  • 2 Pierre 3 :9

Si même notre justice humaine est comme un « vêtement souillé » pour Dieu (Ésaïe 64 :5), à quel point nos péchés ressemblent-ils au bourbier d’une truie ? Dans la brève analogie de Pierre, le fermier commence par faire sortir la truie du bourbier – cela correspond à notre repentance. Mais lorsque la truie est sortie de la fange, elle est toujours couverte de saleté car elle n’a pas encore été lavée.

Le même principe s’applique à la repentance. Nous ne pouvons pas nous repentir du péché et continuer à transgresser les commandements de Dieu. Ceux qui pensent pouvoir le faire sont séduits. La repentance change ce que nous allons faire à l’avenir, mais elle ne peut pas changer ce que nous avons fait dans le passé. La meilleure des repentances et l’observance des commandements ne peuvent pas le faire. Ce qui est fait est fait, nous ne pouvons pas revenir en arrière. Après nous être repentis, la culpabilité de nos anciens péchés nous avilit toujours et nous continuons à être coupés de Dieu. Une seule chose peut ôter cette culpabilité : être lavé par le sang du Christ. Pourquoi nous faisons-nous baptiser ? Comme Pierre l’a dit, « pour le pardon de [nos] péchés ». Nous devons être lavés de la culpabilité qui nous salit.

Changer la pensée d’un cochon

De retour à l’histoire de la truie, imaginons à présent que ce fermier possède une capacité extraordinaire. Une fois qu’il a lavé l’animal, ce fermier peut changer l’esprit de la truie afin qu’elle voie le bourbier comme il le perçoit. La truie, désormais toute propre, regarderait en arrière et dirait : « Beurk ! Et dire que je me vautrais là-dedans toute la journée ? Je ne veux plus jamais y retourner ! » Elle éviterait à l’avenir de retourner dans la fange et le fait que ses pieds soient lavés occasionnellement serait suffisant pour qu’elle soit entièrement pure (Jean 13 :10).

Le Saint-Esprit divin change nos pensées ! Certains disent qu’il est impossible d’observer les commandements. C’est faux. Vous ne pourrez pas les observer si vous ne le voulez pas. Mais vous pouvez y arriver si vous désirez les observer. Par exemple, si vous avez pris le nom de Dieu en vain toute votre vie et que vous vous en repentez, cela changera ce que vous allez dire à l’avenir. Si cela ne change pas votre façon de parler, alors vous ne vous êtes pas repenti(e). Mais le repentir ne peut pas changer ce que vous avez dit dans le passé. C’est pourquoi Dieu vous pardonne ce péché au moment du baptême. Puis Il vous donne Son Saint-Esprit par l’imposition des mains d’un de Ses véritables ministres, afin que vous continuiez à croître dans la sorte de nature qui désire avoir un langage pur et éviter de profaner le saint nom de Dieu.

Mais que se passe-t-il si vous trébuchez et si vous dites de mauvaises paroles ? Nous faisons tous des erreurs et Dieu avait prévu ce cas de figure. L’apôtre Jean écrivit en s’adressant aux membres de l’Église :

« Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés [en nous repentant], il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité [un processus continu]. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous » (1 Jean 1 :7-10).

Le Christ est notre avocat en continu. « Mes petits enfants, je vous écris ces choses afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2 :1-2).

Mais le fait de posséder la grande bénédiction du pardon en continu ne signifie pas que nous sommes « libres » de transgresser les commandements de Dieu. Jean continue : « Si nous gardons ses commandements, nous savons par cela que nous l’avons connu. Celui qui dit : Je l’ai connu, et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur, et la vérité n’est point en lui. Mais l’amour de Dieu est véritablement parfait en celui qui garde sa parole : par cela nous savons que nous sommes en lui. Celui qui dit qu’il demeure en lui doit marcher aussi comme il a marché lui-même » (versets 3-6). Et Jésus garda chacun des Dix Commandements !

Les Fêtes de Printemps

Ces doctrines majeures nous sont rappelées chaque année alors que nous observons les Fêtes de Printemps. À travers l’analogie de la truie, Pierre nous donne un moyen de les comprendre. Le fermier fait sortir la truie du bourbier ; de la même manière, lorsque nous sommes appelés, Dieu nous donne l’opportunité de nous repentir (Actes 11 :18). Le fait d’enlever le levain de notre domicile avant la Pâque représente l’examen de soi et la repentance.

L’apôtre Paul enseigna à l’Église non-juive de Corinthe l’action d’enlever le levain : « C’est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait lever toute la pâte ? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité » (1 Corinthiens 5 :6-8).

De la même manière que faire sortir la truie de son enclos ne la rend pas propre, notre repentance ne nous justifie pas devant Dieu. Nous devons nous repentir de transgresser les commandements de Dieu et nous devons commencer à les observer, mais comme la truie, nous sommes encore souillés par ce que nous avons fait auparavant – la truie par la crasse collée sur son corps et nous par la culpabilité de nos anciens péchés. Nous sommes alors lavés de cette culpabilité par le sacrifice du Christ, tout comme une créature impure peut être lavée de la fange qui la recouvre. Nous sommes immergés dans l’eau du baptême « pour le pardon de [nos] péchés » (Actes 2 :37-38) et nous en émergeons sans péché et justifiés aux yeux de Dieu. Comme Paul l’a écrit, « Christ, notre Pâque, a été immolé pour nous » (1 Corinthiens 5 :7, Ostervald). Nous nous remémorons ce lavement chaque année lors de la Pâque.

La Pâque a lieu pendant le soir qui débute le 14 nisan, comme ce fut le cas lorsque Jésus institua les symboles du pain et du vin (Luc 22 :15-20 ; 1 Corinthiens 11 :23-26). C’est une soirée solennelle et l’ambiance est différente de toutes les autres réunions de l’Église. Nous ressentons fortement la profonde signification de l’événement qui eut lieu pendant la Pâque il y a environ 2000 ans.

Les Jours des Pains sans Levain durent sept jours et pendant cette période nous nous souvenons, comme Paul l’a dit, que nous sommes spirituellement sans levain. Notre levain ayant été ôté par le Christ, cette Fête nous rappelle l’importance de maintenir le péché hors de notre vie.

Dieu veut que nous mettions en pratique ces doctrines importantes chaque année afin que nous ne les oubliions pas !

Retourner au bourbier ?

Que se passe-t-il si un individu rejette l’autorité de Dieu, qu’il oublie qu’il a été lavé et, comme la truie, qu’il décide de retourner au bourbier ? Est-il possible de chuter ? Beaucoup disent « Sauvé un jour, sauvé pour toujours », mais la Bible contredit à plusieurs reprises cette idée erronée. Les Jours des Pains sans Levain rappellent à l’Église de Dieu que nous devons rester sans levain. Encore une fois, nous commettons des erreurs et nous nous « salissons » de temps à autre. Cependant, nous devons continuer à nous consacrer à laisser le bourbier derrière nous et à ne jamais y retourner.

Le Nouveau Testament contient de nombreux passages disant que nous serons ressuscités à la vie éternelle par Dieu si nous persévérons jusqu’à la fin. Voyez ces recommandations puissantes dans l’épître aux Hébreux :

« … Christ [lui est fidèle] comme Fils sur sa maison ; et sa maison, c’est nous, pourvu que nous retenions [fermement jusqu’à la fin] la confiance et l’espérance dont nous nous glorifions […] Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un cœur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant […] Car nous sommes devenus participants de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu’à la fin l’assurance que nous avions au commencement » (3 :6, 12, 14).

« Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance » (4 :11).

« Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui ont eu part au Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir, et qui sont tombés, soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie. Lorsqu’une terre abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, produit une herbe utile à ceux pour qui elle est cultivée, elle participe à la bénédiction de Dieu ; mais, si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près d’être maudite, et on finit par y mettre le feu […] en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses » (6 :4-8, 12).

« N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. Encore un peu, un peu de temps : celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas. Et mon juste vivra par la foi ; mais s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme » (10 :35-39).

« Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu’aucune racine d’amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n’en soient infectés » (12 :14-15).

Le Nouveau Testament contient de nombreux passages nous donnant des instructions à cet égard. Je vous encourage à relire les Écritures suivantes pendant l’époque de la Pâque :

  • Matthieu 10 :22
  • Jean 15 :1-6
  • Romains 8 :13
  • 1 Corinthiens 9 :27 ; 10 :12
  • 2 Corinthiens 6 :1 ; 13 :5
  • Galates 5 :4 ; 6 :7-10
  • Colossiens 1 :20-23
  • 1 Timothée 3 :6-7
  • 2 Pierre 1 :8-10 ; 2 :20-22 ; 3 :17
  • Jude 1 :24
  • Apocalypse 2 :5, 10, 16, 25-26 ; 3 :5, 10-12, 16, 21 ; 17 :14 ; 21 :7

Pierre montre la voie

L’apôtre Pierre nous encouragea : « C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection ; car, en faisant cela, vous ne broncherez jamais. C’est ainsi, en effet, que l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ vous sera largement accordée. Voilà pourquoi je prendrai soin de vous rappeler [sans cesse] ces choses, bien que vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente » (2 Pierre 1 :10-12, cf. Ostervald).

Et même lorsque nous sommes « affermis dans la vérité présente », nous avons la Pâque et les Jours des Pains sans Levain pour nous « rappeler sans cesse ces choses ».