Sept preuves au sujet de la Pâque

par Gerald Weston

Dans cet article, nous verrons sept preuves montrant quand la première Pâque eut lieu et comment elle doit être observée de nos jours.
Gerald Weston
Gerald Weston
Rédacteur en chef

Comme beaucoup d’entre vous le savent, l’Église Universelle de Dieu (ÉUD), sous la direction de M. Herbert Armstrong, comprenait que nous devions observer la Pâque au début du 14 nisan, au crépuscule, et que les Israélites entamèrent leur sortie d’Égypte au cours du 15 nisan. Cette compréhension est demeurée intacte dans la plupart des groupes qui sont sortis de l’ÉUD.

Toutefois, les détails derrière ces deux dates dans le calendrier hébreu alimentent souvent de grandes erreurs de compréhension. Parfois, cela amène aussi les gens à se demander : « Mais qu’entendez-vous vraiment par “la Pâque” ? » Le dernier article publié à ce sujet dans Le Journal remonte à plus de cinq ans déjà. Pendant ce laps de temps, beaucoup de nouveaux membres nous ont rejoints et les adolescents d’alors sont entrés dans l’âge adulte. C’est une des raisons pour lesquelles cet article est à la fois important et nécessaire.

La question essentielle derrière la plupart des controverses entourant la Pâque est très simple : à quel moment du 14 nisan les Israélites devaient-ils sacrifier l’agneau pascal ? Peu après le coucher du soleil, au début du jour, ou pendant l’après-midi vers la fin de ce jour ? Il n’y a aucun doute sur le fait que des agneaux étaient égorgés à Jérusalem au cours de l’après-midi du 14 nisan, l’année de la crucifixion du Christ. Les partisans du sacrifice de l’agneau de la Pâque dans l’après-midi affirment que le premier agneau fut tué au moment exact de la mort de Jésus. L’idée semble bonne, mais à quel moment Dieu a-t-Il ordonné à Moïse que les agneaux de la Pâque soient tués ?

Une lecture attentive des cinq premiers livres de la Bible nous révèle un récit qui fut confirmé à maintes reprises par les dirigeants de l’Église de Dieu. Ce que je vais expliquer ne constitue pas uniquement les conclusions de M. Armstrong. L’immense majorité des responsables de l’Église de Dieu sont d’accord sur ce point – qui n’est pas basé sur des traditions d’hommes, mais sur la Sainte Bible.

Comment la date de la Pâque est-elle déterminée ? Les sept preuves simples présentées dans cet article apporteront la réponse.

Preuve n°1 : “entre les deux soirs”

Par l’intermédiaire de Moïse, Dieu instruisit les enfants d’Israël à sélectionner des agneaux ou des chevreaux âgés d’un an et à les mettre de côté à partir du 10 nisan, le premier mois du calendrier qu’Il leur révéla. Les Israélites devaient tuer ces agneaux pendant un créneau horaire bien défini au cours du 14 nisan. Cet horaire précis se dit ben ha arbayim en hébreu, ce qui signifie littéralement entre les deux soirs (Exode 12 :6). Que veut dire cette expression ?

Certains commentaires bibliques affirment que ben ha arbayim se réfère à l’intervalle de temps entre le moment de l’après-midi où le soleil commence à décliner et le début du coucher du soleil. C’est ce que croient les partisans du sacrifice de l’agneau au cours de l’après-midi. Cependant, la plupart des érudits s’accordent à dire que l’expression « entre les deux soirs » se réfère à l’intervalle de temps entre le début du coucher du soleil – le crépuscule – et le moment où la nuit devient noire. S’il s’agit de la bonne définition, alors cela signifie que la Pâque fut observée au début du 14 nisan.

Ne serait-il pas formidable de pouvoir simplement laisser la Bible définir ce terme, sans avoir à nous soucier des aléas de la traduction ? Eh bien, c’est le cas ! Un mois après avoir quitté l’Égypte, les Israélites allèrent se plaindre à Moïse et à Aaron :

« Que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété ? Car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude » (Exode 16 :3).

Voici la réponse patiente de Dieu aux versets 4 et 5 :

« L’Éternel dit à Moïse : Voici, je ferai pleuvoir pour vous du pain, du haut des cieux. Le peuple sortira, et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire, afin que je le mette à l’épreuve, et que je voie s’il marchera, ou non, selon ma loi. Le sixième jour, lorsqu’ils prépareront ce qu’ils auront apporté, il s’en trouvera le double de ce qu’ils ramasseront jour par jour. »

Il est évident que Dieu donna cette instruction à Moïse pendant le sabbat, puisque l’Éternel leur donna de la manne à partir du lendemain matin et pendant six jours (voir au verset 7, “au matin”). Mais il y avait un autre don de Dieu et il est important de comprendre quand ce don fut accordé : « Ce soir, vous comprendrez que c’est l’Éternel qui vous a fait sortir du pays d’Égypte » (verset 6). Puis Moïse a expliqué : « L’Éternel vous donnera ce soir de la viande à manger, et au matin du pain à satiété » (verset 8). Encore une fois, ces paroles furent prononcées pendant le sabbat ; et quelque chose devait avoir lieu ce soir-là et le lendemain matin.

Le mot traduit par « soir » aux versets 6, 8 et 13 vient de l’hébreu ‘ereb, qui est associé de façon générale au coucher du soleil. En revanche, nous retrouvons l’expression « entre les deux soirs » au verset 12 : « Entre les deux soirs vous mangerez de la viande, et au matin vous vous rassasierez de pain. » Le verset suivant nous rapporte ce qui se produisit : « Le soir, il survint des cailles qui couvrirent le camp… »

Quel était le but de ce chapitre essentiel ? N’était-il pas de révéler le sabbat au peuple d’Israël ? N’était-ce pas pour Dieu le moyen de mettre le peuple à l’épreuve et de voir s’il marcherait, ou non, selon Sa loi (verset 4) ? Quelle fut la réponse de Dieu, sept jours plus tard, lorsque certains se levèrent le matin du sabbat (le septième jour) pour ramasser de la manne, mais qu’ils n’en trouvèrent pas ? « Le septième jour, quelques-uns du peuple sortirent pour en ramasser, et ils n’en trouvèrent point. Alors l’Éternel dit à Moïse : Jusqu’à quand refuserez-vous d’observer mes commandements et mes lois ? » (versets 27-28).

Le fait de donner des cailles aux Israélites pendant l’après-midi du sabbat, puis de les corriger une semaine plus tard pour avoir voulu ramasser de la manne aurait été non seulement contradictoire en soi, mais aussi contraire à l’objectif de Dieu. Non, les cailles arrivèrent après le coucher du soleil, au crépuscule, entre les deux soirs. Penser le contraire reviendrait à accuser Dieu d’avoir incité le peuple à transgresser le sabbat qu’Il était justement en train de leur enseigner !

Nous voyons ainsi dans les Écritures que l’observance de la Pâque « entre les deux soirs » doit avoir lieu au début du 14 nisan, peu après le coucher du soleil. C’est notre première preuve.

Preuve n°2 : car l’Éternel est passé “par-dessus” eux

Sang sur les poteaux et le linteau de la porte

La Bible montre clairement que la Pâque doit être observée le 14 nisan et que la Fête des Pains sans Levain commence le 15 nisan (Lévitique 23 :5-6 ; Nombres 28 :16-17). L’idée que l’agneau pascal doive être tué pendant l’après-midi du 14 nisan, mais être mangé après le coucher du soleil du 15 nisan, présente un grand problème. Dans ce cas, pourquoi la Pâque est-elle appelée ainsi ?

Ce mot n’est pas une traduction à proprement parler, mais une francisation du mot hébreu pecach (traduit par “Pâque” dans Exode 12 :11 et Lévitique 23 :5) – la forme Pessah est la translittération moderne la plus courante en français. Le mot original pecach (Strong n°6453) est lui-même dérivé de pacach (Strong n°6452) qui signifie « passer par-dessus, sauter, passer au-dessus de » (Lexique grec Strong version française, éditions Clé). Voyons comment ces mots sont utilisés dans le contexte de la première Pâque :

« C’est la Pâque [pecach] de l’Éternel. Cette nuit-là, je passerai dans le pays d’Égypte, et je frapperai tous les premiers-nés […] Le sang vous servira de signe sur les maisons où vous serez ; je verrai le sang et je passerai par-dessus [pacach] vous, et il n’y aura point de plaie qui vous détruise… » (Exode 12 :11-13).

Autrement dit, le mot « Pâque » signifie « passer par-dessus ». La Pâque s’appelle ainsi car la mort allait « passer par-dessus » ceux qui étaient assemblés dans les maisons portant les marques requises du sang de l’agneau ou du chevreau (Exode 12 :13, 23, 27). La Pâque est le nom donné au 14 nisan – pas au 15 nisan ! Il est étrange que cette simple vérité ne soit pas acceptée par certains. C’est notre deuxième preuve.

Preuve n°3 : les ordonnances de la Pâque démontrent la chronologie

Cette preuve est étroitement associée à la précédente. Ceux qui soutiennent l’idée que l’agneau soit tué au cours d’un jour donné, mais qu’il soit mangé le lendemain, ne comprennent pas que la Bible parle de la Pâque comme d’un tout. Ce point est clarifié non seulement au chapitre 12 du livre de l’Exode, mais aussi dans Nombres 9, où le peuple d’Israël observa sa deuxième Pâque après la sortie d’Égypte. « Que les enfants d’Israël célèbrent la Pâque au temps fixé. Vous la célébrerez au temps fixé, le quatorzième jour de ce mois, entre les deux soirs » (Nombres 9 :2-3). Notez la précision suivante : « Vous la célébrerez selon toutes les lois et toutes les ordonnances qui s’y rapportent » (verset 3).

Ces ordonnances concernaient notamment les hommes impurs qui n’étaient pas autorisés à observer la Pâque le premier mois (Nombres 9 :6-10). Ils devaient alors la célébrer un mois plus tard : « C’est au second mois qu’ils la célébreront, le quatorzième jour, entre les deux soirs ; ils la mangeront avec des pains sans levain et des herbes amères. Ils n’en laisseront rien jusqu’au matin, et ils n’en briseront aucun os. Ils la célébreront selon toutes les ordonnances de la Pâque » (Nombres 9 :11-12 ; voir aussi Exode 12 :8-10). Notez l’absence totale de référence à toute activité pendant le 15 du mois. Il est dit clairement que les agneaux devaient être tués et mangés le 14 du mois – tous les éléments de la Pâque, ainsi que les autres ordonnances, ont lieu en même temps ! La cérémonie de la « seconde Pâque » (prise un mois plus tard) est notre troisième preuve concluante. Mais il y en a d’autres.

Preuve n°4 : les Israélites restèrent dans leur maison jusqu’au matin

Les Israélites ne devaient pas quitter leur maison jusqu’au matin : « Nul de vous ne sortira de sa maison jusqu’au matin » (Exode 12 :22). Dans le monde moderne, influencé par les conventions romaines, le mot « matin » nous fait penser à « après minuit » – la période de temps comprise entre minuit et midi. En français, nous disons ainsi « 3 heures du matin » et non « 3 heures de la nuit ». Cependant, dans les Écritures, le mot hébreu boqer, traduit par « matin », se réfère uniquement à la période commençant avec les premières lueurs du jour et se terminant lorsque le soleil s’est levé. Une étude simple à réaliser sur les 214 occurrences du mot devrait être suffisante pour convaincre les sceptiques.

Il est intéressant que même pendant l’apostasie de l’Église Universelle de Dieu, des érudits partisans de l’observation de la Pâque le 15 nisan (comme l’observent la plupart des Juifs de nos jours) firent un aveu remarquable dans un document d’étude :

« Boqer est plus problématique. En anglais, nous pouvons utiliser le terme “morning” [matin] à n’importe quel moment entre minuit et midi. Nous n’avons pas trouvé le moindre passage dans lequel boqer commence spécifiquement au milieu de la nuit. Il se réfère souvent à la période diurne [ensoleillée] de la journée à partir du lever du soleil jusqu’au milieu de la journée environ… » (The Passover in the Bible and the Church Today, Lester Grabbe et Robert Kuhn).

Ces auteurs mentionnent ensuite Ruth 3 :14 : « Elle [Ruth] resta couchée à ses pieds jusqu’au matin [boqer], et elle se leva avant qu’on puisse se reconnaître l’un l’autre. Boaz dit : Qu’on ne sache pas qu’une femme est entrée dans l’aire. » Malheureusement les auteurs de ce document sont passés à côté de l’essentiel. Lorsque Boaz découvrit que Ruth était à ses pieds, il lui dit : « Reste couchée jusqu’au matin [boqer] » (verset 13). Nous voyons ici que Boaz se préoccupa du bien-être de Ruth. Il ne voulait pas qu’elle se mette en chemin en pleine nuit, car il faisait noir. Les déplacements étaient plus sûrs quand il commençait à faire clair, mais avant que ce soit trop lumineux car elle aurait pu être reconnue en quittant l’aire de vannage. Il s’agit du début de l’aube.

Un commentaire biblique très réputé définit boqer comme le matin, le début du jour, la fin de la nuit, l’arrivée de la lumière du jour, l’arrivée du lever du soleil et le commencement du jour. « En lien avec la racine baqar, boqer […] dénote l’apparition de la lumière du jour et donc l’aube, ou plus couramment le matin » (Theological Wordbook of the Old Testament, 274c).

Lorsque « dans la nuit même, Pharaon appela Moïse et Aaron » (Exode 12 :31), certains pensent qu’il leur fit quitter leur domicile dans l’obscurité, peu après minuit. Mais cette supposition est incorrecte. Moïse et Aaron connaissaient l’ordre de Dieu de rester dans leur maison jusqu’au matin – et un autre passage nous révèle que leur dernière rencontre face à face avec Pharaon avait eu lieu suite à la neuvième plaie, avant la Pâque.

« Pharaon dit à Moïse : Sors de chez moi ! Garde-toi de paraître encore en ma présence, car le jour où tu paraîtras en ma présence, tu mourras. Tu l’as dit ! répliqua Moïse, je ne paraîtrai plus en ta présence » (Exode 10 :28-29).

Ce que nous lisons dans Exode 12 :31 n’est que l’accomplissement de la prédiction de Moïse à Pharaon : « Alors tous tes serviteurs que voici descendront vers moi et se prosterneront devant moi, en disant : Sors, toi et tout le peuple qui s’attache à tes pas » (Exode 11 :8). Le mot hébreu traduit par « appeler » dans Exode 12 :31 a de nombreuses significations possibles, dont convoquer, appeler qqn, ou proclamer.

Notre quatrième preuve est que les Israélites ne devaient pas quitter leur maison jusqu’à ce que la lumière du jour ait commencé à apparaître.

Preuve n°5 : le récit historique montre qu’il y avait deux Jours saints distincts

Les données historiques s’accordent à dire qu’à l’origine la Fête des Pains sans Levain et la Pâque étaient deux célébrations séparées.

« Elle [la Fête des Pains sans Levain] était considérée comme une ordonnance distincte et pas fondamentalement liée à la pâque. La pâque devait être observée le quatorzième jour du premier mois ; la fête des pains sans levain commençait le quinzième [jour] et elle durait sept jours, le premier et le dernier [jours] étaient de saintes convocations » (“Exode 12 :15”, Adam Clarke’s Commentary).

Voici ce que déclare une éminente autorité comme l’Encyclopédie juive :

« La comparaison des strates successives des lois du Pentateuque consacrées aux fêtes montre clairement que l’institution, comme elle s’est développée, a vraiment un caractère composite. Deux fêtes distinctes à l’origine ont été fusionnées… » (“Passover”, Jewish Encyclopedia, volume IX).

L’historien de l’Antiquité Flavius Josèphe a écrit : « Nous célébrons la fête dite des azymes [pains sans levain] pendant huit jours » (Antiquités judaïques, livre 2, éditions Leroux, page 89, traduction Julien Weill). À l’époque du Christ, la Pâque et les Pains sans Levain étaient déjà des termes qui étaient souvent interchangés pour qualifier ces deux Fêtes. Par exemple, Luc 2 :41-43 mentionne la Pâque, mais se réfère ensuite aux « jours » – il s’agit clairement des Jours des Pains sans Levain qui suivent la Pâque. Notre cinquième preuve est que les données historiques s’accordent avec le récit biblique pour dire que la Pâque est une ordonnance séparée qui précède les sept jours de la Fête des Pains sans Levain.

Preuve n°6 : Jésus et le repas de la Pâque

Jésus, Celui qui parla à Moïse au sujet de la Pâque (1 Corinthiens 10 :4), connaissait le bon moment auquel il fallait l’observer. Certains prétendent que Jésus observa la Pâque en avance, faisant une exception à la règle, car Il ne pourrait pas le faire lorsqu’Il serait sur le bois. D’autres disent que la « sainte Cène » ou le « Repas du Seigneur », comme cette occasion est souvent appelée, ne correspondait en rien à la Pâque. Certains insistent sur le fait qu’à l’époque de Jésus, les Juifs tuaient les agneaux de la Pâque dans l’après-midi du 14 nisan – à l’heure de la crucifixion du Christ – et que le premier agneau fut égorgé au moment même où la lance transperça le côté de Jésus.

À cette époque, il y avait deux mouvances parmi les Juifs. Les Écritures nous montrent que certains, dont Jésus et Ses disciples, tuaient l’agneau pascal à temps afin qu’il soit consommé pendant le repas du 14 nisan au soir (Marc 14 :12). Un autre groupe observait la Pâque pendant la soirée marquant le début du quinzième jour et leurs agneaux avaient alors une forte probabilité d’être tués au moment de la mort de Jésus. Cependant, nous savons que toutes les traditions juives ne sont pas correctes et nous ne pouvons pas établir une doctrine sur de telles spéculations. De nombreuses traditions juives sont erronées et nous avons déjà vu que la première Pâque fut observée au crépuscule marquant le début du 14 nisan.

Affirmer que Jésus n’aurait pas observé la Pâque avec Ses disciples pendant la nuit où Il fut arrêté consiste à renier les Écritures. Un jour, j’ai assisté à une conférence présentée par un érudit juif qui essayait de prouver qu’il ne s’agissait pas de la Pâque. Mais Matthieu, Marc et Luc rapportent tous que Jésus appela cette occasion la Pâque. Notez le récit de Luc :

« Le jour des pains sans levain, où l’on devait immoler la Pâque, arriva, et Jésus envoya Pierre et Jean, en disant : Allez nous préparer la Pâque, afin que nous la mangions […] et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le lieu où je mangerai la Pâque avec mes disciples ? [Jésus] leur dit : J’ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir » (Luc 22 :7-15).

Comme nous l’avons déjà vu, à l’époque de Jésus, la période de la Pâque et des Pains sans Levain était souvent appelée par l’un ou l’autre terme : « La fête des pains sans levain, appelée la Pâque, approchait » (Luc 22 :1).

En se basant sur ces versets, est-il possible de douter que le dernier repas du Christ était bien la Pâque ? Malgré tout, certains sont encore confus à la lecture de Jean 18 :28 : « Ils n’entrèrent point eux-mêmes dans le prétoire, afin de ne pas se souiller, et de pouvoir manger la Pâque. » Ce passage parle des dirigeants religieux qui allaient « manger la Pâque » le lendemain soir suivant, un jour après que Jésus mangea la Pâque.

De plus, Jean 19 :31 nous apprend que le jour de la crucifixion du Christ était un jour de préparation. Puisque la Pâque a lieu pendant le jour de préparation précédant le Jour saint du 15 nisan, nous savons que Jésus mangea la Pâque au début du 14 nisan, « le jour […] où l’on devait immoler la Pâque » (Luc 22 :7).

Une chambre haute était meublée afin que Jésus puisse observer la Pâque. Il l’observa le jour où les agneaux pascals étaient tués – après que les agneaux eurent été tués. Rien de tout cela ne semblait étrange aux apôtres ni aux auteurs des Évangiles. Jésus observa la Pâque au début du 14 nisan. En revanche, les sadducéens et d’autres Juifs tuèrent leurs agneaux vers la fin du 14 nisan et ils les mangèrent pendant le 15 nisan, qui est le Premier Jour des Pains sans Levain. Notre sixième preuve est que les Écritures n’indiquent nulle part que Jésus et Ses disciples aient observé la Pâque le mauvais jour ou au mauvais moment.

Preuve n°7 : au nom de Jésus-Christ

Le ministère est placé dans l’Église de Dieu afin de préserver l’unité au sein de l’Église et de prendre des décisions sur les sujets controversés. De temps en temps, des individus interprètent une doctrine différemment de l’Église et ce cas de conscience personnelle devient un problème.

Nous ne devons pas croire quelque chose seulement « parce que l’Église le dit » – nous devons prouver toutes choses et retenir ce qui est bon (1 Thessaloniciens 5 :21). Que faire lorsque vous êtes en désaccord avec l’Église sur un tel sujet ? Concernant les Jours saints, la Bible nous donne la réponse. Lévitique 23 rapporte que Dieu dit à Moïse : « Parle aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Les fêtes de l’Éternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Voici quelles sont mes fêtes » (verset 2 ; voir aussi verset 4).

Moïse devait faire fabriquer deux trompettes d’argent (Nombres 10 :2). Celles-ci permettaient d’informer le peuple d’Israël lorsqu’il devait plier bagage et s’en aller. Mais elles avaient un autre usage : « Dans vos jours de joie, dans vos fêtes, et à vos nouvelles lunes, vous sonnerez des trompettes » (verset 10). Tout le monde n’était pas autorisé à s’en saisir et à les faire sonner, mais seulement « les fils d’Aaron, les sacrificateurs, sonneront des trompettes » (verset 8).

Les Écritures, comme le bon sens, nous disent qu’il devait en être ainsi. Une des principales caractéristiques de chaque Jour saint est que c’est une « sainte convocation » – une assemblée commandée. Ce n’est pas un hasard si Actes 2 :1 nous informe que « le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu » (Actes 2 :1). Imaginez le chaos si chacun déterminait de son propre chef quand nous devons observer les Jours saints !

À cet égard, Colossiens 2 :16 fait souvent l’objet d’une mauvaise compréhension. Nous passons tellement de temps à expliquer ce que ce passage ne signifie pas, que nous finissons par passer à côté de la leçon que l’apôtre Paul nous donna : c’est le corps du Christ, l’Église, qui détermine comment observer une Fête, une nouvelle lune, ou un sabbat. Ce n’est pas à chaque individu de décider par lui-même comment la Pâque devrait être observée (Éphésiens 4 :11-14). Lorsque des sujets ne sont pas toujours parfaitement clairs pour tout le monde, la conscience personnelle devrait-elle l’emporter sur 1 Corinthiens 1 :10 ? « Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment. » Notre septième preuve est que Dieu confie à l’Église, pas à chaque individu, la responsabilité de déterminer, en se basant sur les Écritures, la date de la Pâque et le bon moment de son observance.

Conclusion

Au fil des ans, certains ont contesté, argumenté et compris de façon erronée le bon jour et le bon horaire de la Pâque. Cependant, les Églises de Dieu dans leur ensemble ont été constantes à ce sujet aussi longtemps que nous puissions nous en souvenir – particulièrement l’Église qui fut dirigée par M. Armstrong. Des conseils et des comités ont discuté « en long et en large » de la Pâque pendant des décennies et ils sont toujours arrivés à la même conclusion : les preuves montrent sans équivoque que les agneaux pascals furent tués au crépuscule marquant le début du 14 nisan et que les enfants d’Israël entamèrent leur périple en sortant d’Égypte pendant le soir du 15 nisan. Qui nierait le fait que Jésus observa la Pâque au bon moment et à la bonne date ? Nous devons l’observer au même moment !