Êtes-vous facilement offensé(e) ?

par Roger Meyer

Nous sommes tous offensés de temps à autre. Et il est très probable que nous ayons aussi offensé d’autres personnes. Puisque les offenses semblent inévitables, que nous apprend la Bible sur la façon de les gérer ?
Jeune femme offensée

Certaines personnes sont très facilement offensées. Leur entourage doit marcher sur des œufs en permanence, ne sachant pas ce qui pourrait les offusquer. D’autres semblent aussi être sur le qui-vive pour trouver des choses qui les offenseraient. Les individus facilement offensés peuvent être anxieux, rancuniers, se sentir inférieurs ou être remplis de propre justice. Une chose est sûre, ils sont vulnérables, instables et malheureux. Déterminés à être offensés, ils peuvent même provoquer une occasion de l’être s’ils n’en trouvent pas une.

C’est particulièrement vrai dans notre société hautement polarisée, divisée par des idéologies politiques, raciales ou religieuses. Il semble que tout le monde soit offensé par quelqu’un d’autre. Certains censurent et punissent les autres pour les pensées et les motifs qu’ils leur attribuent, en publiant des messages remplis de haine sur les réseaux sociaux. Leur rhétorique de l’outrage ne semble avoir aucune limite.

Quoi qu’il en soit, nous sommes tous offensés de temps à autre. Et il est très probable que nous ayons aussi offensé d’autres personnes. Puisque les offenses semblent inévitables, que nous apprend la Bible sur la façon de les gérer ?

Ecclésiaste 7 :20-22 nous dit : « Non, il n’y a sur la terre point d’homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais. Ne fais donc pas attention à toutes les paroles qu’on dit, de peur que tu n’entendes ton serviteur te maudire ; car ton cœur a senti bien des fois que tu as toi-même maudit les autres. » Oui, nous sommes tous coupables et nous ne devrions pas laisser nos sentiments prendre le dessus car il est extrêmement probable que nous ayons également offensé d’autres personnes un jour ou l’autre.

Proverbes 19 :11 nous enseigne : « L’homme qui a de la sagesse est lent à la colère… » Avez-vous déjà entendu parler du principe de compter jusqu’à dix ? « … et il met sa gloire à oublier les offenses. » La bonne chose à faire est de réfréner notre colère et d’ignorer les commentaires offensants.

Proverbes 12 :16 déclare : « L’insensé laisse voir à l’instant sa colère, mais celui qui cache un outrage est un homme prudent. » La Bible du Semeur traduit ainsi ce verset : « L’insensé manifeste immédiatement son irritation, mais l’homme avisé sait ravaler un affront. »

Afin d’être en paix et de restaurer une relation, nous voudrions bien adoucir les choses à l’égard d’un conjoint, d’un membre de la famille, d’un collègue, d’un voisin ou de tout autre personne. Mais que faire lorsque l’individu concerné ne veut pas de la paix et qu’il préfère ressasser une offense ?

Jésus a enseigné : « Vous avez appris qu’il a été dit : Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5 :43-45).

Plus facile à dire qu’à faire ! Bénir ceux qui nous maudissent et faire du bien à ceux qui nous haïssent ! Ce n’est pas dans notre nature humaine. Mais c’est bien ce que Dieu attend des véritables chrétiens, comme Paul l’a rappelé : « Bénissez ceux qui vous persécutent ; bénissez, et ne maudissez point […] Ne rendez à personne le mal pour le mal […] Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez faire la colère divine […] Si donc ton ennemi a faim, donne-lui à manger ; s’il a soif, donne-lui à boire […] Ne te laisse point surmonter par le mal ; mais surmonte le mal par le bien » (Romains 12 :14, 17, 19-21, Ostervald).

Il est parfois difficile de gérer les offenses selon la manière enseignée par Jésus-Christ, mais Ses instructions sont bel et bien là. Notre Sauveur nous aurait-Il demandé quelque chose de trop difficile à accomplir ? Prouvons-Lui que ce n’est pas le cas !