Lorsque Dieu dit “non”

par Lenny Bower

Vous est-il déjà arrivé de demander quelque chose à Dieu en prière, mais de ne pas obtenir la réponse souhaitée ? Je pense que c’est arrivé au moins une fois à tout être humain qui a prié Dieu dans sa vie. Nous ne sommes pas des exceptions et il est très probable que Dieu nous dise encore « non » à l’avenir.

Vous est-il déjà arrivé de demander quelque chose à Dieu en prière, mais de ne pas obtenir la réponse souhaitée ? Je pense que c’est arrivé au moins une fois à tout être humain qui a prié Dieu dans sa vie. Nous ne sommes pas des exceptions et il est très probable que Dieu nous dise encore « non » à l’avenir. Une des choses les plus difficiles à entendre dans cette vie est une réponse négative, même lorsque celle-ci vient de Dieu, et nous pourrions être tentés de nous demander pourquoi une telle réponse.

Comment avons-nous demandé ?

Lorsque nous demandons quelque chose à notre Père et notre Créateur, nous devrions toujours demander de la bonne façon. Nous savons que nous pouvons nous présenter avec assurance devant le trône de Dieu (Hébreux 4 :16), mais nous devons aussi le faire avec respect, en nous souvenant que nous nous adressons au grand Créateur de toutes choses ! Nous devons aussi nous souvenir de demander souvent – la leçon à tirer de la parabole du juge inique est que nous devons aller continuellement vers Dieu (Luc 18 :1-8). Dieu peut aussi demander que nous exprimions plusieurs fois notre requête ! Nous pouvons ainsi nous demander : À quel point je veux vraiment que cette prière soit exaucée ?

Nous devons aussi demander sans douter. Jacques 1 :6 nous dit de demander avec foi, sans douter. Comme M. Meredith avait l’habitude de nous y exhorter, nous devons savoir que nous savons que Dieu est réel et qu’Il rétribue ceux qui Le cherchent avec diligence (Hébreux 11 :6). Dans le passé, nous avons aussi entendu régulièrement que nous devons vraiment prier de tout notre cœur. Anne est un excellent exemple illustrant le fait de demander de tout son cœur. 1 Samuel 1 :10 rapporte qu’elle pria Dieu et versa des pleurs. Elle pria de tout son cœur et de tout son être. Elle ne se contenta pas de demander à Dieu, elle se présenta devant Lui de tout son cœur, en L’implorant et en criant intérieurement !

Prions-nous Dieu de tout notre être ? Et demandons-nous les bonnes choses ? Jacques 4 :3 contient une remontrance nous rappelant que parfois Dieu nous dit « non » car nos intentions sont mauvaises : « Vous demandez, et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, dans le but de satisfaire vos passions. » Demandons-nous pour les bonnes raisons ? Ce que nous demandons sera-t-il profitable pour les autres ou demandons-nous seulement dans un but égoïste ? Bien entendu, tout ce que nous demandons pour nous-mêmes n’est pas mauvais, mais nos motifs peuvent l’être.

Lorsque nous nous présentons devant le trône de Dieu, nous devons nous assurer de comprendre que Dieu est suprême. Il récompense ceux qui Le cherchent avec diligence. Nous devons demander avec ferveur, en ayant confiance en Dieu, en nous présentant continuellement devant Lui et en demandant les bonnes choses pour les bonnes raisons. Il peut être utile d’écrire ces points dans une liste si cela nous aide à nous en souvenir. Cela peut aussi nous aider à nous examiner, ainsi qu’à examiner nos demandes et nos motifs.

Nous devrions aussi considérer notre propre besoin de changer. Parfois la seule chose qui nous empêche de recevoir un « oui » est simplement que nous ne nous sommes pas repentis. Le livre du Deutéronome contient de nombreux passages nous disant que lorsque nous cherchons notre Créateur de tout notre cœur et lorsque nous nous tournons vers Lui de tout notre être, alors Il nous entendra et nous bénira.

Malgré tout, et si…

Comment réagir si nous faisons tout cela et que la réponse reste négative ? Il est possible que vous ayez déjà demandé quelque chose qui vous semblait juste et correct, pour les bonnes raisons, continuellement, avec foi, humilité et respect, mais que Dieu ait tout de même répondu « non ». C’est peut-être un des moments les plus difficiles dans la vie d’un chrétien. Nous avons peut-être demandé à Dieu de guérir un proche ou de nous guérir. Peut-être s’agissait-il d’une personne qui nous était très chère et nous avons imploré Dieu de tout notre cœur, jour et nuit, pour qu’elle soit guérie, mais rien ne s’est passé. Tous ces pleurs, toutes ces prières et le fait de chercher Dieu de tout notre cœur avec diligence… tout cela pour s’entendre dire « non ».

Dans ces situations, nous pourrions alors être tentés de demander à Dieu : « Pourquoi ? » Nous pourrions être troublés, offensés, abattus, voire en colère contre Dieu ou contre nous-mêmes. Nous traversons d’innombrables émotions lorsque nous ne comprenons pas ce qu’il se passe et que nous affrontons une perte douloureuse, bien que nous ayons fait tout ce que nous puissions entreprendre physiquement, émotionnellement ou spirituellement. Cela peut être extrêmement éprouvant, attristant et déchirant. Il peut sembler que nous ne serons jamais réconfortés, que nous ne comprendrons jamais et cela peut nous conduire à douter de notre chemin spirituel. Nous pourrions être tentés de nous poser des questions que nous n’aurions jamais pensé avoir à nous poser, telles que : « Pourquoi Dieu permet-Il cela ? » ou « Comment puis-je encore faire confiance à Dieu ? »

C’est une épreuve très douloureuse et ce sont des instants dangereux pour les chrétiens. Lorsque cela se produit, nos émotions peuvent prendre le dessus et nous pouvons devenir instables. Nous devons absolument réaliser que Satan essaiera d’attaquer à ces moments-là. Nous sommes dans un moment de faiblesse spirituelle et nous devenons des proies faciles si nous n’y prêtons pas attention.

Que pouvons-nous faire ?

Lorsque nous traversons de telles épreuves, il est utile de nous rappeler que nous ne sommes pas seuls. David se retrouva dans une situation similaire. Lorsqu’il fut confronté au sujet de son péché avec Bath-Schéba, David apprit que l’enfant qu’il avait eu avec elle allait mourir. Malgré cette grave transgression, David était un homme selon le cœur de Dieu. Il n’était pas parfait, mais il essayait de faire de son mieux. Dans 2 Samuel 12 :16-17, nous lisons que David se présenta devant Dieu et qu’il plaida pour l’enfant, il jeûna et il passa la nuit couché par terre. Il semble que David demanda une bonne chose, pour une bonne raison, avec foi et humilité, en priant et en jeûnant, mais la réponse fut négative.

Ensuite, nous voyons que David ne se laissa pas aller. Après cet épisode, il ne douta pas de Dieu. Il n’ouvrit pas la porte à Satan et il ne lui permit pas d’utiliser l’outil de la dépression à son encontre. Il était clairement en deuil, mais il avait confiance que Dieu savait ce qu’Il faisait. Nous devons nous souvenir que Dieu agit toujours pour notre bien si nous L’aimons, si nous sommes appelés selon Son dessein, si nous obéissons à Ses commandements et si nous cherchons à Lui plaire (Romains 8 :28 ; 1 Jean 3 :22).

L’apôtre Paul parla aussi de ses épreuves et des difficultés qu’il rencontra. Bien qu’il servît Dieu de tout son cœur, il traversa des moments difficiles. Nous en découvrons quelques-uns dans Actes 20 :18-19. Paul affronta ces épreuves « avec larmes ». Il ne désirait assurément pas que ces choses se produisent. Malgré ses larmes et le fait qu’il se présentât continuellement devant Dieu, il reçut une « écharde dans la chair » et quelle réponse obtint-il concernant sa guérison ? « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2 Corinthiens 12 :7-9). Autrement dit, Dieu lui répondit « non ». Comment Paul réagit-il ? Philippiens 3 :12-14 nous dit qu’il continua à aller de l’avant et à chercher à atteindre le but.

Lorsque nous nous demandons pourquoi nous affrontons la perte d’un être cher ou pourquoi nous recevons une réponse négative, nous oublions parfois que Dieu Lui-même a déjà affronté et qu’Il affrontera encore la perte d’êtres chers ! Dieu désire que personne ne périsse, mais nous savons que quelques-uns périront. Sa propre création s’est tournée contre Lui et L’a rejeté, bien qu’Il ne fasse que le bien et jamais le mal (1 Pierre 2 :22) ! Il est donc logique que nous aussi nous partagions la douleur, la souffrance et la perte (verset 21).

Une autre façon de gérer une réponse négative est de ne pas nous focaliser sur nous-mêmes, sur notre perte ou notre douleur, mais de nous tourner vers les autres et notamment de les réconforter. Après que David eut jeûné et prié pour son premier fils avec Bath-Schéba, qu’il reçut une réponse négative et que l’enfant fut mort, il se leva, il mangea et il alla de l’avant, notamment en réconfortant Bath-Schéba. Parfois, dans notre peine, suite à une perte ou lorsque nous recevons une réponse négative, nous nous focalisons totalement sur nous-mêmes. C’est naturel et, d’une certaine manière, c’est compréhensible. Mais il est utile de se souvenir que d’autres personnes souffrent aussi. Nous pouvons employer notre chagrin et nos émotions pour le bien des autres.

De nombreuses demandes de prières montrent que beaucoup de frères et sœurs traversent des épreuves extrêmement difficiles. Une des manières de ne pas penser uniquement à nous est de nous focaliser sur les autres et sur leur souffrance, de prier pour eux, de s’intéresser à eux et de se tenir au courant de l’évolution de la situation. Il est possible que l’épreuve que nous traversons affecte aussi notre entourage. D’autres personnes peuvent également traverser une épreuve similaire. En ayant les autres à l’esprit, en priant pour eux et en parlant avec eux, nous pouvons les servir et compatir à leurs souffrances.

Pierre nous dit que nous ne devrions pas trouver « étrange d’être dans la fournaise de l’épreuve » (1 Pierre 4 :12). Il ne s’agit pas d’épreuves banales, mais d’épreuves « ardentes », des moments extrêmement difficiles, pendant lesquels nous implorons Dieu, mais nous recevons parfois une réponse négative. Ces situations affectent aussi bien les gens dans le monde que dans l’Église. Paul détailla certaines de ses épreuves : « Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de l’affliction qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au-delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie » (2 Corinthiens 1 :8) ! Avez-vous déjà traversé une telle épreuve, au point de « désespérer même de conserver la vie » ? Que fit Paul dans cette situation ?

Avoir confiance en Dieu

Paul souligna qu’il faisait confiance à Dieu (2 Corinthiens 1 :9-10). Il est possible que nous ayons du mal à faire cela si l’épreuve est très difficile. Dans certaines situations, nous pourrions être tentés de douter de Dieu, voire de Le blâmer.

Avez-vous déjà traversé une épreuve ou obtenu une réponse de Dieu qui vous ait laissé dans un état de doute ou de ressentiment contre Lui ? Vous êtes-vous demandé ce que vous aviez pu faire de si terrible pour mériter une déconvenue ou un problème aussi grand ? Dans un sens, cela peut être une des étapes naturelles pour surmonter un deuil ou un chagrin immense. Mais, encore une fois, nous devons faire attention car Satan nous observe et il sait que nous pourrions être en train de traverser un moment de faiblesse. Au lieu de chercher un coupable, nous devrions chercher à comprendre.

Ecclésiaste 7 :14 et Job 2 :10 montrent que nous devrions accepter à la fois les bons moments et les problèmes, la joie et l’adversité. Dieu nous a donné de nombreuses bénédictions, mais il est facile de les oublier et de nous focaliser sur ce que nous avons perdu. Nous avons tendance à accepter trop facilement les bonnes choses, mais à refuser les moments difficiles, les défis et les épreuves. Lorsque nous sommes endeuillés par la perte d’un proche, nous pouvons oublier la bénédiction que cette personne fut lorsqu’elle était encore avec nous. Nous pourrions ainsi être ingrats envers Celui qui nous a donné ces bénédictions, mais qui a aussi l’autorité et le droit de les enlever.

Je me souviens avoir très souvent entendu « non » lorsque j’étais enfant. À cette époque-là, je trouvais qu’il était logique que toutes mes demandes soient satisfaites, qu’on ne me réponde jamais « non » et que rien ne me soit jamais interdit ou retiré. Cependant, bien des années après, je me suis rendu compte que c’était pour mon bien si je ne recevais pas tout ce que je demandais, voire que certaines choses me furent retirées. Ces situations et ces épreuves nous permettent de nous approcher de Dieu, cela nous aide à vraiment avoir les yeux fixés sur le retour du Christ, lorsque nous pourrons bâtir un monde qui ne connaîtra plus la douleur ni la perte d’un être cher de la même façon.

Nous voulons tous développer une foi, une humilité et une confiance parfaites et profondes en Dieu. Mais Celui-ci nous dit que c’est au travers des épreuves difficiles que nous développons le mieux ces attributs. 1 Pierre 1 :6-7 dit que nous serons attristés par diverses épreuves « afin que l’épreuve de [notre] foi […] ait pour résultat la louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ apparaîtra ». Bien que cela nous brise le cœur, nous déchire et nous attriste, nous avons besoin d’être éprouvés afin de devenir de meilleurs disciples ; nous avons besoin de cela pour développer une foi et une confiance plus profondes en Dieu. Les pertes tragiques peuvent nous inciter à nous mettre à genoux et à implorer Dieu afin que Son règne vienne et le plus tôt possible !

Il sait mieux que quiconque

Si nous avons fait tout ce qui nous a été enseigné, du mieux possible, et que nous recevons toujours une réponse négative, nous devons surmonter les larmes et la peine en nous souvenant que Dieu sait ce qu’il y a de mieux pour chacun d’entre nous. Dieu ne nous voit pas comme nous nous voyons et Ses pensées sont bien plus élevées que les nôtres (Ésaïe 55 :8). Il cherche notre bien éternel, même si cela implique des pertes, des souffrances et des douleurs temporaires, ainsi que de recevoir des réponses négatives. Nous sommes faits de chair et de sang, aussi avons-nous tendance à nous focaliser sur les choses présentes et physiques. Mais ce n’est pas ce que Dieu a en ligne de mire. Parfois, ce qui peut nous arriver de mieux est d’obtenir une réponse négative. Il peut nous être profitable d’affronter une perte ou une douleur extrême. C’est parfois ce qui nous rendra humbles au point d’avoir une conversion plus profonde et de croître dans le caractère divin.

Nous devons résister à l’envie de demander « Pourquoi ? » Si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous savons pourquoi ! Même si c’est parfois difficile à accepter, nous savons que c’est ce qu’il y a de mieux pour nous. Nous devons résister à la tentation de blâmer, de remettre en question, de douter et d’être déçus par Dieu. Plusieurs versets nous disent que lorsque nous sommes patients et que nous espérons en Dieu, nous ne serons jamais déçus ou confus.

Il est crucial de résister au piège de Satan voulant nous faire croire que Dieu est injuste. C’est exactement pour cela qu’Israël fut corrigé dans Ézéchiel 18 :29. Nous devons nous souvenir que Dieu nous aime toujours et qu’Il accomplit toujours ce qu’il y a de mieux pour notre bien ultime et éternel. Certaines de Ses promesses éternelles nécessitent peut-être que nous recevions une réponse négative pour l’instant, comme nous le lisons dans Hébreux 12 :11 : « Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice. » Nous devons accepter que les épreuves douloureuses et difficiles, provoquant des larmes, sont un « entraînement extrême » pour notre bien et qu’elles produiront un fruit paisible, si nous permettons que cela ait lieu !

Notre Dieu créateur nous aime et Il désire de bonnes choses pour nous. Mais ce que Dieu sait être pour notre bien n’est peut-être pas ce que nous pensons être pour notre bien. Dieu voit plus loin que nous. Il peut distinguer les obstacles et les épreuves alors que nous ne le pouvons pas. Peut-être qu’un « non » de la part de Dieu aujourd’hui nous sauvera d’un chagrin encore pire demain. Au lieu de céder à la dépression et au doute, nous pouvons avoir confiance que Dieu sait ce qu’Il fait. Nous pouvons nous focaliser sur le positif (Philippiens 4 :8), être reconnaissants pour le bien et attendre que tout cela devienne finalement logique, car un jour, tout sera clair pour nous et « Dieu essuiera toute larme » (Apocalypse 21 :4).