Les obsèques : une occasion de réconforter avec l’Évangile

par Michelle Grovak

Les funérailles sont une occasion d’apporter une aide aux membres de l’Église, mais aussi d’annoncer aux personnes présentes la vérité au sujet de la mort et de la vie éternelle

Notre monde honore de nombreux exploits qui ne durent pas dans le temps, tels que des exploits sportifs qui sont oubliés lorsque les athlètes vieillissent et perdent leurs capacités. Notre monde admire et envie les ultra-riches, bien que leur fortune ne dure pas au-delà de cette vie. Il honore les puissants dans l’armée ou la politique, bien que leur pouvoir soit éphémère. En comparaison, un membre de l’Église de Dieu qui meurt dans la foi a obtenu le plus grand honneur qu’un être humain puisse jamais obtenir : un honneur éternel. Paul parla de « la couronne de justice » que lui et tous les chrétiens qui meurent dans la foi sont assurés de recevoir (2 Timothée 4 :8). Nous, les vivants, assistons aux obsèques pour honorer une personne qui s’est « endormie » et a accompli un tel exploit.

Les obsèques sont souvent un moment de grande tristesse pour ceux qui ont perdu un être cher. Mais lorsque nos frères et sœurs meurent, nous savons qu’ils ont terminé leur course et que leur prochain instant de conscience aura lieu lorsque le Christ reviendra. Lorsque nous perdons des parents ou des amis non convertis, nous savons qu’ils auront l’occasion d’être sauvés pendant le Jugement du grand trône blanc.

Les obsèques rassemblent les familles, mais aussi les peuples et les nations.

Les Écritures décrivent un certain nombre d’enterrements comme des événements majeurs pour le peuple de Dieu. Le chapitre 23 de la Genèse est consacré à la description des obsèques de Sara. Joseph organisa des obsèques nationales pour son père, dont un pèlerinage depuis l’Égypte jusqu’à Canaan pour son enterrement (Genèse 50 :1-13). Joseph d’Arimathée alla voir Pilate pour obtenir le corps de Jésus, afin qu’Il puisse être enterré selon les coutumes juives de l’époque, et Nicodème se joignit à lui, apportant de la myrrhe et de l’aloès, bien que la plupart de leurs collègues du sanhédrin aient considéré cela comme un acte de trahison (Jean 19 :38-42).

La résurrection de Jésus fut découverte car plusieurs femmes s’occupaient de Ses obsèques. Elles accompagnaient Joseph d’Arimathée et Nicodème lorsque le corps de Jésus fut déposé dans un sépulcre (Luc 23 :55). Elles passèrent le jour de la préparation hebdomadaire après Sa crucifixion à préparer des aromates et des huiles parfumées selon les coutumes funéraires de l’époque (verset 56). Ensuite, elles retournèrent au sépulcre avec ces aromates tôt le dimanche matin, devenant ainsi les premières à découvrir que Jésus avait été ressuscité à la fin du sabbat (Luc 24 :1-10).

Dès le début, l’Église de Dieu a compris l’importance de demander et de reconnaître l’implication de Dieu dans les événements majeurs de la vie. L’Église du Dieu Vivant publie ainsi un livret pour les cérémonies conduites par les ministres, contenant des indications pour quatre occasions essentielles : la Pâque, les baptêmes, les mariages et les obsèques.

Jusqu’à l’âge de 30 ans, j’ai travaillé à temps partiel dans l’entreprise de pompes funèbres de mon grand-père. D’autres membres de ma famille ayant été directeurs de pompes funèbres, cet environnement m’a permis d’assimiler les leçons de plusieurs décennies d’expérience au service de familles en deuil.

Les funérailles mettent l’accent sur l’Évangile

Les instructions de l’Église du Dieu Vivant précisent que « c’est une occasion d’apporter une aide aux membres de l’Église, et d’informer ceux qui ne sont pas convertis de la vérité au sujet de la mort et de la vie éternelle. Il se peut aussi que ce soit la première et la dernière fois pour certains, dans cette vie, d’entendre la vérité à cette occasion. » Le ministre partagera non seulement la précieuse vérité de notre espérance et de notre destinée éternelle avec ceux qui ne sont pas membres, mais l’éloge funèbre du défunt témoignera, par son exemple, de la puissance et du fruit d’une vie menée selon Dieu.

Les proches et les amis du défunt ne faisant pas partie de l’Église font généralement preuve de respect à l’égard du message d’espérance qu’ils entendent pendant les funérailles. J’ai déjà entendu que nos oraisons funèbres avaient incité des gens ne faisant pas partie de l’Église à « vérifier dans leur Bible ». Cela étant, même s’ils apprécient le témoignage donné, seul Dieu pourra ouvrir leur esprit.

Il y a quelques années, j’ai dirigé les obsèques d’une veuve qui avait plusieurs enfants, dont aucun n’était membre de l’Église. Son fils est venu vers moi après l’enterrement et m’a remercié sincèrement pour les « merveilleuses funérailles ». Il m’a dit que c’était exactement ce que sa mère aurait souhaité. Puis, il a conclu en déclarant : « Mais ma mère est toujours au ciel. » Il avait pourtant entendu la vérité et s’était rendu compte qu’elle était différente de ce qu’il croyait. Un jour, il comprendra.

Les obsèques réconfortent les vivants

Lorsqu’un être cher décède, il est important que ses proches ne soient pas laissés seuls dans leur deuil. Les obsèques et les visites funéraires sont des occasions importantes pour les amis et la famille de se réconforter mutuellement, ainsi que d’autres proches du défunt. Prenez l’exemple de la mort de Lazare qui donna à Jésus l’occasion d’accomplir un de Ses plus grands miracles, en ramenant le défunt à la vie.

Lazare était mort depuis quatre jours lorsque Jésus arriva (Jean 11 :17). De nombreuses personnes, vraisemblablement quelques dizaines, étaient présentes pour consoler Marthe et Marie « de la mort de leur frère » (verset 19). Il semblerait que Lazare n’était pas marié, laissant supposer qu’il était assez jeune. Dans ces circonstances, la présence d’un grand nombre d’amis et de parents fut assurément un grand réconfort pour ses sœurs. Ces nombreuses personnes en deuil furent témoins du grand miracle de Jésus, ce qui les amena à croire en Lui (verset 45).

Il y a des moments où nous avons besoin de réconforter les autres. Les obsèques sont l’occasion pour la communauté de se rassembler et d’apporter du réconfort à la famille du défunt. Recevoir ce réconfort de la part d’un groupe apporte de l’espoir, du réconfort et des encouragements.

Les obsèques sont des occasions solennelles

Les cérémonies de l’Église nous rappellent que les mariages et les obsèques sont des occasions solennelles basées sur les Écritures. Les funérailles dans l’Église de Dieu montrent à tous que Dieu est au centre de cette étape majeure de la vie.

Les personnes qui organisent une cérémonie funéraire doivent veiller à ce qu’elle soit digne et respectueuse du défunt. Ce n’est pas le moment de porter des vêtements décontractés : la tenue de sabbat est appropriée pour les obsèques et les visites funéraires. Les éloges sont une partie traditionnelle des funérailles, mais elles ne doivent pas se transformer en pagaille ou en règlement de compte. Lors de certaines funérailles, tous ceux qui le souhaitent sont invités à se présenter et à dire ce qu’ils veulent. J’ai entendu de telles invitations déboucher sur des déclarations irrespectueuses à l’égard du défunt ou des critiques acerbes à l’encontre des membres de la famille encore en vie. Les personnes chargées d’organiser les obsèques doivent veiller à ce qu’elles soient dignes et structurées.

Une autre tendance récente qui nuit à la solennité des funérailles est le fait d’appeler cette cérémonie une « célébration de la vie », dans une tentative d’éviter la réalité de la mort. L’Église du Dieu Vivant n’utilise pas ce terme pour les funérailles et ne les aborde pas de cette manière. Les funérailles sont un moment où l’on reconnaît la réalité implacable de la mort, tout en célébrant le plan très encourageant de Dieu pour la surmonter.

Coutumes et planification

Les cultures humaines ont une grande variété de coutumes funéraires. Genèse 50 montre que le patriarche Israël reçu des obsèques nationales égyptiennes, avec un deuil public de 70 jours. Ensuite, une grande partie de son entourage se rendit à Canaan pour l’enterrer dans la grotte de Macpéla. En comparaison, Actes 8 :2 suggère qu’Étienne fut enterré juste après sa lapidation.

De nos jours, dans le monde occidental, les obsèques peuvent se composer d’une cérémonie unique dans le cimetière ou bien d’une veillée suivie de funérailles traditionnelles, le même jour ou sur deux journées. Généralement, l’enterrement a lieu au cours de la semaine qui suit le décès. À titre de comparaison, l’enterrement de notre pasteur kenyan Éphraïm Abok eut lieu trois semaines après son décès. Cela permit à 2500 personnes venues de tout le Kenya et des pays voisins de lui rendre hommage. Les obsèques ont duré 26 heures.

Je mentionne certaines pratiques actuelles et d’autres de l’Antiquité pour montrer qu’il existe, et qu’il a toujours existé, un large éventail de pratiques selon les époques et les cultures. Pour l’Église de Dieu, l’essentiel est que les funérailles doivent être dignes, respecter le défunt et orienter les gens vers l’espérance de la résurrection.

Lorsque cela est possible, il est bénéfique pour notre entourage de planifier à l’avance nos propres obsèques et d’en faire part à un proche ou à un ami en qui nous avons confiance. En particulier pour ceux d’entre nous qui atteignent le troisième âge. Ce n’est pas quelque chose que nous devrions essayer d’éviter ou d’ignorer. Les obsèques n’ont pas besoin de coûter une fortune, mais il est prudent, dans la mesure du possible, de mettre des fonds de côté ou de souscrire une police d’assurance pour couvrir les frais funéraires. Mon épouse Michelle et moi-même avons pris des dispositions préalables auprès d’une maison de pompes funèbres locale et nous en avons informé notre fille. En règle générale, ces arrangements ne prévoient pas le paiement à l’avance des services, bien que cela soit possible. La planification préalable est un fardeau en moins pour la famille en deuil, tout en ne laissant planer aucun doute sur vos souhaits.

Paul nous a rappelé qu’il « est réservé aux hommes de mourir une seule fois » (Hébreux 9 :27). Si nous ne vivons pas jusqu’au second Avènement de Jésus, nous mourrons. Les funérailles de l’Église apportent de l’espérance et du réconfort aux vivants, elles sont l’occasion de prêcher l’Évangile et elles honorent le chrétien décédé dont le nom a été inscrit dans le livre de vie de Dieu et qui attend la résurrection (Luc 10 :20 ; Philippiens 4 :3 ; Hébreux 12 :23).