Le 11 septembre 2001, j’inspectais un centre de formation situé sur le front de mer dans l’arrondissement de Brooklyn à New York, dont j’assurais la gestion lorsque je travaillais pour l’Office du logement de la ville de New York. C’était tôt le matin et le centre avait été cambriolé au cours de la nuit. Alors que je composais le numéro du commissariat local, j’ai entendu des sirènes qui semblaient surgir de partout. Pendant que je parlais à l’agent au téléphone, j’entendais beaucoup d’agitation en arrière-plan. Puis quelqu’un est entré dans mon bureau et m’a dit qu’un avion venait de s’écraser contre une des tours du World Trade Center. J’ai demandé à l’agent si c’était vrai, et il m’a répondu par l’affirmative, ajoutant que tous les agents de police de la ville avaient été dépêchés sur les lieux. Après avoir raccroché, je suis sorti et je pouvais clairement voir une des tours en feu. J’ai décidé de me rendre sur le toit du centre de formation pour avoir une meilleure vue et, lorsque je suis arrivé, le deuxième avion venait de s’écraser contre l’autre tour. Les deux tours étaient désormais en feu. Lorsque j’étais enfant, mon père avait l’habitude de rassembler tous les enfants du quartier dans sa voiture et de nous conduire jusqu’au chantier de construction des tours. C’était très impressionnant pour nous de voir ces bâtiments s’élever, car ils s’agissait alors des gratte-ciel les plus hauts des États-Unis. À présent, je les regardais brûler, sachant que les personnes se trouvant au-dessus des étages où les avions s’étaient encastrés n’allaient probablement pas survivre. Ces images incroyables se gravèrent dans mon esprit et, même aujourd’hui, je m’en souviens très clairement. Quelques minutes plus tard, je suis descendu dans mon bureau et je me suis agenouillé pour prier, me demandant si c’était le début de la fin des temps. Après cela, j’ai rejoint mes collègues pour regarder les événements se dérouler à la télévision, assistant à l’effondrement des deux tours en un tas de décombres. Mes yeux étaient rivés sur l’écran et j’étais incapable de m’en détacher. Même lorsque je suis rentré chez moi, ma première réaction fut d’allumer la télévision pour continuer à suivre les opérations de sauvetage, dans l’espoir que certains survivants soient retrouvés. Au bout d’un moment, j’ai éteint la télévision, mais je l’ai rallumée quelques minutes plus tard. Je ne pouvais pas m’empêcher de regarder ce qui se passait : les images étaient trop incroyables, trop choquantes pour que je détourne le regard. Beaucoup d’entre vous ont vécu une expérience similaire. Quelques jours plus tard, j’ai eu l’occasion de visiter le site du World Trade Center alors que les opérations de sauvetage étaient toujours en cours. Ce que j’ai vu à mon arrivée était presque indescriptible. Tout était recouvert d’une poudre grise constituée des cendres des bâtiments en feu et des matériaux de construction. La zone était dévastée. Peu importe où je regardais, il n’y avait que de la destruction. Tous les secouristes avaient un air de désespoir et d’impuissance totale. La fumée dans l’air était si épaisse qu’on pouvait la « goûter ». Je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était un avant-goût de la grande tribulation qui viendra bientôt. Avoir de la force grâce à la visionCette année-là, j’ai donné une sermonette pendant la Fête des Trompettes, comparant ces images puissantes à la vision que Dieu veut que nous ayons. Notre capacité à créer et à maintenir une vision est importante. Développer la bonne vision et la maintenir est même crucial pour notre survie spirituelle dans les jours à venir. La Fête des Trompettes illustre l’époque qui nous attend, lorsque les événements qui se produiront feront passer le 11 septembre 2001 pour un incident mineur. Lorsque ces événements auront lieu, quelle sera notre vision ? Serons-nous emportés par le moment présent, concentrés sur ce qui se passe devant nous, ne voyant rien d’autre que le désespoir ? Ou serons-nous concentrés sur une autre vision, une vision d’espoir ? C’était le défi que je m’étais lancé il y a 24 ans, alors que je me tenais là, ne voyant que de la douleur, de la destruction et du désespoir. Il est extrêmement important de créer une vision du Royaume en utilisant notre imagination, ce don incroyable que Dieu nous a donné. Abraham possédait ce genre de vision et il resta concentré sur cette vision malgré ce qu’il voyait et entendait. « C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (Hébreux 11 :9-10). Abraham avait la vision de la future Nouvelle Jérusalem décrite dans Apocalypse 21 et il garda cette vision vivante dans son esprit. Il pensait à cette ville, il imaginait à quoi elle ressemblerait. Il en parlait probablement à sa famille. Elle était réelle pour lui, peut-être plus réelle que tout ce qu’il voyait ou vivait. Cette vision nourrit sa foi et l’aida à traverser les moments les plus difficiles et les plus éprouvants de sa vie. Il est extrêmement important pour nous d’avoir et de conserver la bonne sorte de vision ! Le 11e chapitre de l’épître aux Hébreux est un témoignage d’hommes et de femmes fidèles qui possédaient cette vision et la conservèrent malgré ce qu’ils voyaient devant eux, quelle que soit l’intensité de leur souffrance. « S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité » (versets 15-16). Ils étaient prêts à se sacrifier, à endurer des épreuves et des difficultés, car ils possédaient la bonne vision, celle qui apporte de l’espérance, et ils surent la conserver. L’espérance au travers de la visionQuelle devrait être notre vision ? Vous connaissez le verset : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6 :33). Notre vision doit être celle du Royaume de Dieu à venir. Dieu a donné à chacun de nous le merveilleux don de l’imagination pour nous aider à posséder et à maintenir cette vision. Il nous a donné Son Esprit pour que cette vision devienne plus claire et plus réelle pour chacun d’entre nous. Notre vision du Royaume de Dieu doit être réelle et puissante pour nous, en particulier lorsque nous sommes confrontés aux défis incroyables qui nous attendent. Avoir la bonne vision nous donne de l’espérance, quelle que soit la situation à laquelle nous sommes confrontés. Une façon de renforcer cette vision est d’étudier la parole de Dieu et de lire des passages sur le Royaume (c.-à-d. le gouvernement) de Dieu que Jésus-Christ établira sur cette Terre. Nous pouvons également prier à ce sujet, demandant à Dieu d’ouvrir notre esprit, d’inspirer notre imagination afin que nous puissions voir plus clairement la réalité du Millénium à venir. Le moyen le plus important de nourrir et de développer une vision plus puissante du Royaume de Dieu est de participer à la Fête des Tabernacles. Une des raisons pour lesquelles Dieu nous a donné cette Fête est de nous aider à renforcer notre vision de Son Royaume. Au cours de la Fête, nous entendrons des sermons décrivant la vision glorieuse du monde à venir. Ces messages sont conçus pour élargir notre imagination et nous aider à graver plus profondément dans notre esprit cette image, cette vision. Si nous nous rendons à la Fête avec la volonté de profiter de tout ce qu’elle a à nous offrir, nous pourrons alors participer activement à « l’expérience du Millénium » en fraternisant, en nouant des amitiés et en nous rendant service les uns aux autres. Cela nous donnera un avant-goût du Royaume de Dieu sur Terre. Cette expérience nous aidera à nourrir et à développer la vision spirituelle dont nous aurons besoin pour survivre aux jours qui nous attendent et à l’accomplissement ultime de la Fête des Trompettes. Il y a 24 ans, je me suis remis en question en pensant aux images puissantes des événements qui se déroulaient devant moi. Je me suis posé une question importante : « Ce que je vois est-il plus puissant et plus réel pour moi que ma vision du Royaume de Dieu à venir qui régnera sur la Terre ? » Que penserons-nous dans les jours à venir, lorsque les événements bouleversants qui culmineront avec la Fête des Trompettes commenceront à se dérouler tout autour de nous ? Quelle vision sera la plus puissante pour nous, la plus marquante ? Une seule vision nous aidera à traverser cette époque sinistre. Pour Abraham et tous les autres héros d’Hébreux 11, leur vision du Royaume de Dieu était réelle et puissante. Elle les aida à rester fidèles malgré les épreuves intenses auxquelles ils furent confrontés. Si nous profitons pleinement de l’occasion que Dieu nous a donnée de développer et de nourrir la vision de Son Royaume à venir, il en sera de même pour nous. Si nous le faisons, rien de ce que nous verrons ou vivrons, aussi intenses que puissent être ces images et ces épreuves, n’aura autant de pouvoir sur nous que la réalité du Royaume de Dieu à venir.
Article a380 – www.eglisedieuvivant.org
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