Dieu est assis sur Son “siège de miséricorde”

par Donald Roach

Il existe de nombreuses références bibliques qui montrent que Dieu est un Dieu de miséricorde (voir par exemple Psaume 136). Dans certaines langues, le mot propitiatoire se traduit par « siège de miséricorde ».

Il existe de nombreuses références bibliques qui montrent que Dieu est un Dieu de miséricorde (voir par exemple Psaume 136). Dans certaines langues, le mot propitiatoire se traduit par « siège de miséricorde ». Or, le mot hébreu pour désigner le « siège » de Dieu signifie « couvercle » ou « couverture », c’est-à-dire quelque chose qui recouvre. Dans la majorité de nos Bibles en français, ce mot est traduit le plus souvent par « propitiatoire ». « Tu feras un propitiatoire d’or pur ; sa longueur sera de deux coudées et demie, et sa largeur d’une coudée et demie […] C’est là que je me rencontrerai avec toi ; du haut du propitiatoire, entre les deux chérubins placés sur l’arche du témoignage, je te donnerai tous mes ordres pour les enfants d’Israël » (Exode 25 :17-22). Pensez seulement à tous les noms que Dieu aurait pu choisir pour nommer Son « siège de miséricorde ». Il aurait pu choisir « siège de vengeance », « siège de justice », « siège de la loi » ou « siège de jugement ».

Il y avait de nombreux noms possibles par lesquels Dieu aurait pu légitimement nommer Son « siège ». Après tout, Dieu a le droit de vengeance, Il est le Dieu de justice et de loi. Il a le droit de condamner ! Mais, parmi les dizaines de noms possibles, c’est celui de « siège de miséricorde » qu’Il a choisi. Quelle indicible bénédiction pour nous ! Nous ne serions pas ici, aujourd’hui, si Dieu n’était pas assis sur Son « siège de miséricorde » !

Le roi David savait très bien cela. Il venait encore de faire une erreur!

Il venait encore de pécher ! Cette fois-ci, il s’agissait du dénombrement d’Israël. Dieu lui avait laissé un choix : tomber aux mains des hommes ou tomber aux mains de Dieu. « David répondit à Gad : Je suis dans une grande angoisse ! » (2 Samuel 24 :14). Comprenez que cela n’était pas une plaisanterie ou une décision à prendre à la légère – c’était une grande angoisse. Notez le choix, cependant : « Oh ! tombons entre les mains de l’Eternel. » Pourquoi ?

David manquait-il de jugement ? Ne savait-il pas que notre Dieu est un feu dévorant (Deutéronome 4 :24), et que c’est une chose terrible que de tomber aux mains du Dieu Vivant (Hébreux 10 :31) ? Certes, David savait tout cela. C’est pourquoi il avoua ressentir une grande angoisse. Il dit, néanmoins : « Oh ! Tombons entre les mains de l’Eternel. » Il nous explique ensuite pourquoi il a fait ce choix : « Car ses compassions sont immenses ; mais que je ne tombe pas entre les mains des hommes ! » David connaissait Dieu, Il savait que notre Dieu tout-puissant était assis sur un « siège de miséricorde », que c’était un Dieu miséricordieux, compatissant et sensible à la pitié.

David avait-il pris une décision stupide ? « Comme l’ange étendait la main sur Jérusalem pour la détruire, l’Eternel se repentit de ce mal, et il dit à l’ange qui faisait périr le peuple : Assez ! » (2 Samuel 24 :16). Oui, David avait vu juste. Dieu Se laissa fléchir. Il ordonna à l’ange d’arrêter : « Assez ! » En vérité, le Dieu tout-puissant est un Dieu de miséricorde, de compassion et de pitié.

Voyez cet autre exemple dans Juges : « Les enfants d’Israël firent encore ce qui déplaît à l’Eternel […] La colère de l’Eternel s’enflamma contre Israël, et il les vendit entre les mains des Philistins et entre les mains des fils d’Ammon » (Juges 10 :6-7). « Les enfants d’Israël crièrent à l’Eternel, en disant : Nous avons péché contre toi, car nous avons abandonné notre Dieu et nous avons servi les Baals. L’Eternel dit aux enfants d’Israël : Ne vous ai-je pas délivrés des Egyptiens, des Amoréens, des fils d’Ammon, des Philistins ? Et lorsque les Sidoniens, Amalek et Maon, vous opprimèrent, et que vous criâtes à moi, ne vous ai-je pas délivrés de leurs mains ? Mais vous, vous m’avez abandonné, et vous avez servi d’autres dieux. C’est pourquoi je ne vous délivrerai plus. Allez, invoquez les dieux que vous avez choisis ; qu’ils vous délivrent au temps de votre détresse ! » (versets 10-13).

Notez maintenant ce qui s’est passé : « Les enfants d’Israël dirent à l’Eternel : Nous avons péché ; traite-nous comme il te plaira. Seulement, daigne nous délivrer aujourd’hui ! » (verset 15). « Et ils ôtèrent les dieux étrangers du milieu d’eux, et servirent l’Eternel. » En d’autres termes, le peuple se repentit. Dieu avait dit : « Je ne vous délivrerai plus. » Le souhaitait-Il ? « L’Eternel […] fut touché des maux d’Israël » (verset 16). Dieu est miséricordieux. Le peuple se repentit et Dieu le délivra une fois encore. Le chapitre 11 raconte comment eut lieu leur délivrance. Dieu nous pardonne lorsque nous nous repentons de nos péchés. C’est véritablement un Dieu de miséricorde, de compassion et de pitié, qui est assis sur Son « siège de miséricorde ».

Il y a un autre exemple, qui concerne le roi Ezéchias. « En ce temps-là, Ezéchias fut malade à la mort. Le prophète Esaïe, fils d’Amots, vint auprès de lui, et lui dit : Ainsi parle l’Eternel : Donne tes ordres à ta maison, car tu vas mourir, et tu ne vivras plus » (2 Rois 20 :1). Pour être certain qu’il ait bien compris, il dit : « Tu vas mourir, et tu ne vivras plus. » Naturellement, si vous mourez, vous ne vivrez plus ! Mais notez ce qui est arrivé. « Ezéchias tourna son visage contre le mur, et fit cette prière à l’Eternel : O Eternel ! souviens-toi que j’ai marché devant ta face avec fidélité et intégrité de cœur, et que j’ai fait ce qui est bien à tes yeux ! Et Ezéchias répandit d’abondantes larmes » (versets 2-3). Dieu avait déjà arrêté Sa décision, vous en souvenez-vous ? « Tu vas mourir, et tu ne vivra plus. » Cela tombait comme un couperet. En quoi, même une prière aurait-elle pu changer quoi que ce soit ? Remarquez encore : « Esaïe, qui était sorti, n’était pas encore dans la cour du milieu, lorsque la parole de l’Eternel lui fut adressée en ces termes : Retourne, et dis à Ezéchias, chef de mon peuple : Ainsi parle l’Eternel, le Dieu de David, ton père : J’ai entendu ta prière, j’ai vu tes larmes. Voici, je te guérirai […] » (versets 4-5). Dieu l’a guéri et lui a même accordé quinze années de plus à vivre. Ce Dieu qui avait décrété « Tu vas mourir et tu ne vivra plus », avant même qu’Esaïe soit sorti de l’édifice, déclara : « Voici, je te guérirai. » Notre Dieu tout-puissant est assis sur un « siège de miséricorde ». C’est un Dieu de miséricorde, de compassion et de pitié.

Comme nous l’avons vu, Dieu fait preuve de miséricorde envers celui qui se repent. Il est miséricordieux envers celui qui exerce la miséricorde (Matthieu 5 :7). Ceux qui ne font pas preuve de miséricorde ne profiteront pas de la miséricorde divine (Jacques 2 :13). Le péché met Dieu en colère. Il est un Dieu jaloux (Exode 34 :14). Il peut être excédé. Il peut manifester Sa grande colère. Il est capable de devenir un feu dévorant. Tomber entre Ses mains est vraiment une chose terrible – d’avance, David en éprouvait une grande angoisse. Dieu peut aller jusqu’à ne plus faire miséricorde, ne plus avoir compassion ni pitié – par exemple, dans le châtiment qui s’abattra sur Israël. Cela veut-il dire que Dieu quitte Son « siège de miséricorde » ? Absolument pas ! Notre Dieu tout-puissant est assis sur un « siège » dont « miséricorde » est le nom. C’est pourquoi, même dans les pires épreuves, il n’en reste pas moins vrai que si Dieu n’était pas assis sur Son « siège de miséricorde », les choses seraient encore pires. N’oubliez jamais cela ! Il n’est aucune chose, si dure soit-elle, qui ne pourrait être pire, si notre Dieu n’était pas miséricordieux.

Prenez, par exemple, la chose la plus cauchemardesque qui puisse arriver à un être humain : l’étang de feu. Aucune personne saine d’esprit n’aspirerait à un tel destin. Or, même là, croiriez-vous que Dieu – le Dieu de miséricorde, de compassion et de pitié – demeure assis sur Son « siège de miséricorde » ? Pensez seulement à ce que pourrait être le prétendu enfer. Que dire sur des êtres qui seraient torturés éternellement, qui brûleraient à jamais, sans même trouver le repos dans la mort ? Non, même à Ses pires ennemis, aux pêcheurs incorrigibles, à ceux qui crachent sur le précieux sacrifice de Son Fils, à ceux qui, par leurs mauvaises actions, disent à Dieu : « Je vous rejette, toi et ton Fils » – même pour eux, Dieu reste assis sur Son « siège de miséricorde ». Il les consumera, en les délivrant de leur misère.

Nous ne serions pas ici, aujourd’hui, si le Dieu tout-puissant n’était pas assis sur Son « siège de miséricorde ». Dieu est véritablement le Dieu de miséricorde, de compassion et de pitié !