Lettre co-ouvrière, 15 septembre 2022

par Gerald Weston

Chers frères et sœurs, chers co-ouvriers en Christ,

C’est la fin d’une époque. La reine Élisabeth II a régné avec grâce et dignité pendant plus de 70 ans et le flambeau se trouve désormais entre les mains de son fils, le roi Charles III. Le nouveau roi et la reine consort ont fait l’objet de nombreux commentaires, mais une partie de l’histoire n’est jamais présentée dans les médias traditionnels. Je vous expliquerai « la suite de l’histoire » du trône britannique dans l’éditorial de novembre-décembre de la revue du Monde de Demain. Assurez-vous de le lire. En attendant, je souhaite mentionner un aspect que nous pouvons retenir de la vie de sa gracieuse majesté.

De nombreuses jeunes filles rêvent d’être une princesse au bras de leur prince charmant. Tout cela semble si romantique et idyllique, mais la réalité est tout autre. Dans la vie réelle, les rois de ce monde sont appelés à un rôle qu’ils n’ont pas choisi et tous ne relèvent pas le défi avec dignité. En dépit du faste associé à la fonction, cette vocation est difficile et c’est pourquoi la vie de certains membres des familles royales sombre dans le chaos. En revanche, quelles que soient les luttes personnelles qu’Élisabeth II endura, elle plaça le devoir au-dessus de ses désirs personnels. C’est pourquoi elle fut si respectée et tant aimée. Aucun d’entre nous ne peut apprécier pleinement le poids de la responsabilité qu’elle porta au cours de ses 96 années d’existence, dont la plupart en tant que reine, mais nous savons qu’elle sacrifia sa vie pour remplir sa charge royale – servir ses sujets.

Faire partie de la royauté n’est pas un choix personnel, cela dépend de votre naissance. Il en va de même pour l’appel chrétien. Beaucoup pensent avoir choisi Dieu, mais c’est l’inverse qui se produit. C’est Dieu qui nous a choisis. Jésus a dit : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » et « c’est pourquoi je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, si cela ne lui a été donné par le Père » (Jean 6 :44, 65). Il rappela aussi à Ses disciples, appelés à devenir apôtres : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi ; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne » (Jean 15 :16).

Autrement dit, si nous comprenons le plan divin pour l’humanité, c’est uniquement parce que Dieu le Père a ouvert notre esprit à cette vérité. Parfois, Il permet que nous soyons « abattus » afin que nous nous humiliions et nous nous tournions finalement vers Lui. D’autres fois, Il suscite des questions dans notre esprit et nous présente les réponses. Quel que soit le moyen qu’Il utilise, c’est Dieu le Père qui initie le processus.

Au cours de l’Histoire, Dieu n’a appelé qu’un très petit nombre d’individus à entrer dans Son Royaume, mais ceux-ci sont appelés à devenir littéralement des membres de la royauté (Apocalypse 5 :9-10 ; 20 :4 ; Daniel 7 :27 ; Matthieu 19 :28 ; Luc 19 :12-19). Notre responsabilité est de répondre à cet appel, comme Jésus le montra dans la parabole du festin des noces, en concluant : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus » (Matthieu 22 :2-14). Oui, beaucoup rejettent leur appel et leur devoir, comme le font parfois certains membres des familles royales. C’est pourquoi l’Église du Christ a toujours été de taille modeste (Luc 12 :32). L’appel de Dieu constitue un grand privilège, mais combien de personnes le comprennent vraiment ?

Beaucoup de ceux qui se disent chrétiens pensent que l’appel de Dieu ne concerne que leur salut personnel et leur bien-être, mais la vérité est bien différente. Je pose souvent cette question : « Si Dieu n’appelle pas tout le monde aujourd’hui, pourquoi appelle-t-Il quelqu’un en particulier ? » La réponse devrait être évidente. « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jean 4 :34). Dieu nous appelle à accomplir une Œuvre et, si nous l’accomplissons comme Jésus le fit, nous accéderons au Royaume de Dieu et nous recevrons un poste d’autorité lorsque le Christ reviendra. Cela ne supprime pas l’obéissance ni la grâce, mais comme le montre la parabole des talents, nous ne pouvons pas rester les bras croisés, à ne rien faire, et espérer être dans le Royaume de Dieu.

« Celui qui n’avait reçu qu’un talent s’approcha ensuite, et il dit : Seigneur, je savais que tu es un homme dur, qui moissonnes où tu n’as pas semé, et qui amasses où tu n’as pas vanné ; j’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, prends ce qui est à toi. Son maître lui répondit : Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné […] Ôtez-lui donc le talent, et donnez-le à celui qui a les dix talents[…] Et le serviteur inutile, jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents  » (Matthieu 25 :24-26, 28, 30).

Étant donné que la reine Élisabeth n’avait pas choisi sa vocation, elle aurait pu abdiquer comme son oncle Édouard VIII avait choisi de le faire. Mais elle embrassa sa vocation. Elle donna un exemple remarquable en faisant passer le devoir avant ses désirs personnels ; et elle le fit avec grâce bien qu’elle ne fût pas parfaite devant Dieu, comme aucun d’entre nous ne l’est. De la même manière, nous n’avons pas choisi d’être appelés par Dieu pour accomplir un travail spécial en ce moment, mais ceux qui acceptent cette responsabilité feront partie d’un Royaume et régneront avec le Christ dans un avenir proche. Ce n’est pas un conte de fées ! Nous sommes appelés à être sauvés, mais aussi et surtout à accomplir l’Œuvre de prédication de la bonne nouvelle du Royaume au monde entier (Matthieu 28 :18-20), afin d’avertir toutes les nations de la Terre, et les peuples de souche israélite en particulier, des choses à venir (Ézéchiel 33 :2-7) ; ainsi qu’à nourrir le troupeau de Dieu composé d’un petit nombre de personnes répondant à Son appel (Jean 21 :15-17).

À notre tour, nous pouvons accepter cet appel ou nous en détourner. Après avoir décrit le résultat désastreux lié au refus de leur appel, Paul dit aux Hébreux :

« Quoique nous parlions ainsi, bien-aimés, nous attendons, pour ce qui vous concerne, des choses meilleures et favorables au salut. Car Dieu n’est pas injuste, pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints. Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une pleine espérance,en sorte que vous ne vous relâchiez point, et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses » (Hébreux 6 :9-12).

Chers frères et sœurs, chers co-ouvriers, je ne suis pas inquiet à votre sujet pour les choses meilleures et favorables ! Nous ne faisons pas partie de ceux qui se détournent mais de ceux qui placent le devoir en premier. « Et [le] juste vivra par la foi ; mais, s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. Nous, nous ne sommes pas de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur âme » (Hébreux 10 :38-39). Le fait que vous soyez devenus membres ou co-ouvriers indique que vous reconnaissez ce devoir et que vous le prenez au sérieux. Merci et que Dieu vous en récompense grandement !

Nous ne devons pas déifier la reine Élisabeth. Après tout, elle était humaine et avait ses propres défauts, mais nous pouvons apprendre de son exemple, elle qui a reconnu et embrassé sa vocation. Contrairement à elle, nous ne vivons pas sous le regard du public, mais sous celui de Dieu, qui attend de nous que nous accomplissions notre devoir. Nous devons faire passer la volonté de notre Sauveur avant nos désirs personnels (Luc 14 :26).

La mission à laquelle nous avons été appelés implique une relation personnelle avec notre Créateur. Cela comprend des prières sincères pour Son Œuvre, ainsi que des dons personnels selon Sa volonté et selon notre capacité. Bien que nous soyons peu nombreux, nous accomplissons un travail important. À ce jour, nous envoyons gratuitement la version papier de notre revue Le Monde de Demain à environ 600.000 abonnés, toutes langues confondues. Nous atteignons aussi un public différent sur YouTube avec près de 587.000 abonnés combinés en français, en espagnol et en anglais qui, en s’abonnant à notre chaîne, expriment leur désir de découvrir davantage ce que nous avons à offrir.

Nous avons plus de 825.000 abonnés sur Facebook (en anglais, en espagnol et en français). La version française du tableau blanc « Trois éléments cloués sur la croix » a été visionnée 950.000 fois sur les réseaux sociaux en moins de deux mois. Nos publications sont également disponibles sur nos sites Internet en néerlandais, en afrikaans, en allemand, en hindi, en russe et en chinois. Depuis le début de l’année, nous avons organisé 176 conférences du Monde de Demain, dépassant largement notre meilleur résultat de 89 conférences en 2018 et 2019. Récemment, la conférence à Sherbrooke, au Québec, a connu un tel succès que nous envisageons désormais d’y établir une nouvelle congrégation.

Tous ces résultats, et bien d’autres, sont possibles grâce à ceux d’entre vous qui comprennent leur vocation et leur devoir. Merci de votre dévouement et de votre zèle pour la proclamation de cet important message, avant que notre monde ne sombre dans l’inimaginable. Que le Dieu qui vous a appelé(e), et qui désire vous ajouter à Sa famille royale au retour du Christ, vous bénisse d’ores et déjà pour votre dévouement !

Au service du Christ,

Gerald E. Weston