Année 2021   Septembre-Octobre Afficher en grands caractères

À quel point le plan divin de salut est-il réel pour vous ?

par Gerald Weston
Gerald Weston
Gerald Weston
Rédacteur en chef

En tant que peuple de Dieu, nous aimons Ses Fêtes, peut-être particulièrement leur aspect physique. Aussi étrange que cela puisse paraître à certains, beaucoup d’entre nous apprécient de faire preuve d’humilité en lavant les pieds d’une autre personne. Nous savourons le repas de la Soirée mémorable et nous nous réjouissons des préparations sans levain qui garnissent notre table ou notre « boîte à lunch » sept jours par année.

Lors de la Pentecôte, nous nous attablons parfois avec des frères et sœurs en Christ pour le repas du midi, voire au domicile d’un membre ou dans un restaurant après l’assemblée de l’après-midi. À l’approche de la Fête des Trompettes, nous savons que les Tabernacles arrivent peu après et, encore une fois, nous dégusterons peut-être un excellent repas en bonne compagnie. Que puis-je dire de plus pour décrire la Fête des Tabernacles ? Seul le Jour des Expiations n’apporte pas forcément une grande réjouissance physique.

Bien entendu, nous nous disons que ces Fêtes sont focalisées avant tout sur l’aspect spirituel et non physique, et je ne doute pas que nous soyons sincères en affirmant cela. Cependant, les confinements liés au coronavirus nous ont mis au défi de faire les choses différemment, ainsi que d’évaluer nos pensées et nos émotions. Chers frères et sœurs, pourquoi l’aspect physique fait-il aussi souvent ombrage à l’aspect spirituel ? Y a-t-il un fossé entre ce que nous professons et ce que nous pensons vraiment ? Nous disons que les Fêtes divines sont avant tout spirituelles – le fait de vivre la signification de chaque Fête – mais pour certains, s’ils ne peuvent pas se rendre dans un nouveau site ou s’ils ne peuvent pas retrouver leur famille ou leurs amis, ils considèrent soudainement ces Fêtes comme étant problématiques. Prenez le temps de répondre à la question suivante : qu’y a-t-il de plus important pour vous ?

J’entends parfois des gens dire que la Fête est le seul moment où ils peuvent prendre des vacances et il est vrai que beaucoup de membres utilisent leurs congés pour se rendre à la Fête. Mais s’agit-il de l’objectif de la Fête ? Nous affirmons que ce n’est pas le cas, mais nos actions disent-elles le contraire ? Certains pensent parfois que les ministres employés par l’Église n’apprécient pas le défi rencontré par d’autres membres, car la Fête n’est pas déduite de leurs congés. C’est une bonne observation, mais la réalité n’est pas aussi simple. Beaucoup de nos employés gagneraient, et gagnaient, bien plus d’argent en ne travaillant pas pour nous et plusieurs ont abandonné des emplois très bien rémunérés afin de travailler pour l’Église. Pour beaucoup d’entre nous, bien que la Fête soit un moment agréable, ça ne ressemble en rien à des vacances. Demandez à mon épouse à quoi cela ressemble de visiter deux ou trois sites différents et d’entendre plusieurs fois les mêmes sermons donnés par son mari !

De son point de vue, la Fête ressemble un peu à Un jour sans fin, ce film dans lequel Bill Murray joue un présentateur météo, emprisonné dans une boucle temporelle, qui revit sans cesse la même journée. Parfois, les épouses et les enfants des ministres ressentent la même chose – entendre le même sermon que la veille, faire ses valises, voyager, défaire ses valises et se rendre au prochain site pour entendre le même sermon pour la troisième fois. La Fête a du sens pour ceux d’entre nous qui la passent de cette manière, mais cela implique de sacrifier certaines expériences comme de visiter des attractions locales ou de passer du temps avec notre famille physique. Nous sommes là pour servir et nous le faisons avec joie. À bien des égards, les ministres ont une expérience différente de la Fête, mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas vous rappeler ce que cette occasion signifie pour chacun d’entre nous.

Les héros de la foi

Chers frères et sœurs, à quel point la signification de chaque Fête est-elle réelle pour vous ? Cette question peut sembler simpliste, mais ce n’est pas le cas. Dieu était réel pour Abraham et les autres héros mentionnés dans Hébreux 11, que nous surnommons souvent le « chapitre de la foi ». C’est la raison pour laquelle ils ont sacrifié tant de choses au cours de leur vie. Posez-vous la question : Qu’aurais-je fait si Dieu m’avait enseigné comme Il le fit avec Abraham ? Il est facile de penser que nous aurions suivi l’exemple d’Abraham, mais est-ce vraiment le cas ? Tout quitter et s’en aller n’est pas simple. Et au-delà de cet aspect, considérons sa vie tout entière.

« C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur » (Hébreux 11 :8-10).

Sérieusement, frères et sœurs, j’ai vécu suffisamment longtemps et j’ai entendu assez de plaintes au sujet de choses insignifiantes en comparaison pour douter même qu’une personne sur cent obéirait à un tel ordre – et je m’inclus dans le lot en me demandant ce que j’aurais fait dans cette situation. Abraham fut encore testé avec le sacrifice de son fils. Imaginez combien cela dut être difficile ! Mais nous ne voyons aucune once d’hésitation de sa part.

Abraham ne fut pas le seul à pratiquer une si grande foi. Beaucoup d’autres héros et héroïnes du passé, mentionnés dans Hébreux, ont risqué tout ce qu’ils possédaient. Beaucoup n’étaient plus en vie pour entendre l’avertissement de Jésus dans Luc 14 :26-33 parlant de renoncer à tout ce que nous possédons – un avertissement qui est presque toujours rappelé aux nouveaux convertis avant le baptême – mais ils menèrent assurément leur existence avec cette compréhension, comme la Bible nous le révèle.

« C’est dans la foi qu’ils sont tous morts, sans avoir obtenu les choses promises ; mais ils les ont vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. Ceux qui parlent ainsi montrent qu’ils cherchent une patrie. S’ils avaient eu en vue celle d’où ils étaient sortis, ils auraient eu le temps d’y retourner. Mais maintenant ils en désirent une meilleure, c’est-à-dire une céleste. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité » (Hébreux 11 :13-16).

La preuve que ces disciples renoncèrent à tout ce qu’ils possédaient se trouve à la fin du chapitre. Beaucoup d’entre eux bénéficièrent d’interventions miraculeuses, mais nous voyons que d’autres furent témoins de la foi d’une manière bien différente. Dieu était assurément réel pour ceux qui « subirent les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison ; [qui] furent lapidés, sciés, torturés » (Hébreux 11 :36-37). Comme cela est montré dans le « Musée de la torture » à Mexico, des gens ont déjà vu leurs semblables être dépecés en Europe et ailleurs, il n’y a pas si longtemps que cela ! Dieu était réel pour ceux qui « allèrent çà et là, vêtus de peaux de brebis et de peaux de chèvres, dénués de tout, persécutés, maltraités » (verset 37). Dieu était réel pour Daniel, qui fut jeté dans une fosse avec des lions affamés, et pour ses trois amis qui furent précipités dans une fournaise ardente. Il est facile pour nous d’imaginer que nous ferions la même chose dans leur situation, mais nous connaissons la fin de l’histoire, tandis qu’eux ne la connaissaient pas. Il est facile de dire après coup : « J’aurais fait ceci ou cela. » N’oublions pas l’exemple de Pierre après que le Christ a été capturé (Marc 14 :29-31, 66-72).

Réussirons-nous le test ?

Frères et sœurs, combien d’entre nous sont prêts à renoncer à tout ce que nous possédons ? Il n’est pas facile de répondre à cette question, car personne ne sait quand un test aussi important se présentera à nous, mais nous avons un indice. Le meilleur indicateur de notre comportement à venir est notre comportement actuel. Un individu qui, de nos jours, ne fait pas l’effort de respecter le sabbat ou les Fêtes, ou qui ne verse pas fidèlement sa dîme, a peu de chances de rester ferme lorsque la situation se compliquera vraiment. Si pendant une période troublée, c’est une telle épreuve que d’aller à un site de Fête assigné sans se plaindre, que ferons-nous lorsque notre vie sera en jeu ? Eh oui, c’est une question raisonnable.

Lorsque j’ai commencé à venir à l’Église, je me demandais comment les Israélites pouvaient se plaindre après avoir vu Dieu effectuer miracle sur miracle. Je ne me pose plus la question. J’étais vraiment très naïf et je comprenais très peu ma propre nature.

Dieu dit à Jérémie avec amour et compassion : « Si tu cours avec des piétons et qu’ils te fatiguent, comment pourras-tu lutter avec des chevaux ? Et si tu ne te crois en sûreté que dans une contrée paisible, que feras-tu sur les rives orgueilleuses du Jourdain ? » (Jérémie 12 :5). Il est utile de comprendre la raison pour laquelle Jérémie se plaignait : une menace de mort planait sur lui, y compris de la part de ses propres frères !

Alors, qu’y a-t-il de plus important au sujet de ces Fêtes ? S’agit-il du pain sans levain ? De l’excellent repas de la Soirée mémorable ? De visiter une nouvelle région du monde pendant la Fête des Tabernacles ? S’agit-il de vos « vacances » ? Nous apprécions tous les aspects physiques des Fêtes divines – c’est assurément mon cas ! Nous apprécions être avec notre famille et nos amis, ou voir de nouveaux endroits sur cette formidable planète créée par Dieu. En Amérique du Nord, nous profitons aussi de choses qui ne sont pas à la disposition de nombreux frères et sœurs dans le monde.

Il est facile de nous laisser emporter par l’aspect physique et de nous laisser séduire, même sincèrement, en nous disant que l’aspect spirituel est le plus important, jusqu’à ce qu’un obstacle se dresse sur notre route. Si nous croyons vraiment que les événements symbolisés par ces Fêtes sont réels, alors l’aspect spirituel devrait l’emporter sur le physique et nous serons remplis de joie et de contentement, peu importe où et avec qui nous les partageons.

Une vision plus grande de Dieu

Croyons-nous vraiment qu’un membre de la famille divine s’est « dépouillé » et qu’Il est né d’une femme ? Croyons-nous vraiment les récits bibliques du déluge de Noé, de la tour de Babel et de la traversée de la mer Rouge par les enfants d’Israël ? Croyons-nous vraiment à l’accomplissement des quatre Fêtes du septième mois que nous allons bientôt observer ? Sommes-nous prêts à renoncer à tout ce que nous possédons car ces vérités sont réelles pour nous ? J’espère que c’est le cas !

Jadis, le roi David médita sur la réalité de Dieu Lui-même, qu’il pouvait voir tout autour de lui. Il a écrit : « C’est toi qui as formé mes reins, qui m’as tissé dans le sein de ma mère. Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes œuvres sont admirables, et mon âme le reconnaît bien » (Psaume 139 :13-14).

Si Dieu était tellement réel pour David, au point de pouvoir affirmer ces choses avec la connaissance limitée qu’il avait de l’Univers, à combien plus forte raison ne devrions-nous pas croire, en considérant tout ce que nous pouvons voir à notre époque ? David pouvait voir les grandes choses de la création physique, comme les yeux, les oreilles, la bouche, les papilles gustatives, le cœur, le foie, les reins, les poumons, etc. Il ne fait aucun doute qu’il avait dépecé de nombreux animaux et qu’il avait vu combien leur conception était merveilleuse. Il avait aussi vu des naissances humaines et le début de la vie. Il pouvait observer les oiseaux, les poissons, ainsi que toutes les formes de créatures vivantes et il reconnaissait la main de Dieu dans tout cela. Mais nous pouvons voir bien davantage ! Nous pouvons désormais plonger beaucoup plus profondément que David dans les mystères de la vie. Lorsque nous le faisons, nous découvrons que même les cellules microscopiques ont une structure impressionnante allant au-delà de l’imagination.

Atomes

M. Ames et moi citons régulièrement le livre publié en 2004 par Bill Bryson, Une histoire de tout, ou presque…, dans lequel il décrit l’infime probabilité de 1 sur 10260 qu’une protéine contenant 200 acides aminés puisse se former par hasard. Cela représente une chance sur 1 suivi de 260 zéros. Le collagène, la protéine la plus présente dans notre corps, est formé d’une séquence de 1055 acides aminés assemblés dans un ordre spécifique et les chances que « le collagène s’assemble spontanément sont franchement nulles » (page 345, éditions Payot). À présent, si la chance qu’une des plus petites protéines, composée de 200 « caractères », puisse s’assembler spontanément est de 1 sur un nombre plus grand (beaucoup plus grand) que le total des atomes présents dans l’Univers connu, alors quelle est l’infime probabilité que la titine, la plus grande protéine dans notre corps, se soit formée par hasard ?

Dans son livre Une histoire du corps humain à l’usage de ses occupants, publié en 2019, Bryson mentionne que la titine, une protéine aidant à contrôler l’élasticité musculaire, est composée non pas de 200, ni même 1055 acides aminés, mais de « 189.819 lettres » (page 21, éditions Payot) ! Cela reviendrait à écrire une phrase en sélectionnant de façon aléatoire une lettre sur 20 et en les disposant l’une après l’autre jusqu’à ce que vous obteniez une phrase cohérente. Heureusement, il existe une formule pour calculer la probabilité, car en son absence cela vous prendrait assez longtemps à obtenir le résultat – en multipliant 20 fois (le nombre d’acides aminés) par 189.819 fois ! Mais la titine et le collagène ne sont que deux protéines parmi plus d’un million qui se trouvent dans le corps humain !

Contre toute logique, Bryson croit à l’évolution, mais il souligne l’incroyable complexité de la vie et la sorte d’Esprit nécessaire à sa mise en branle. « Même si vous réunissiez la totalité du savoir humain au travers des plus grands génies de notre temps et du passé, vous ne parviendriez pas à fabriquer ne serait-ce qu’une seule cellule vivante » (ibid., page 17). Mais nous devrions croire que la vie a évolué par hasard ! Il n’est pas surprenant que Dieu ait dit aux Romains que ceux qui Le rejettent sont inexcusables !

Frères et sœurs, c’est peu dire que Dieu est prodigieux. Notre vocabulaire ne comporte pas d’expressions ou de mots suffisamment grands pour Le décrire. L’Esprit qui nous a formés, en tant qu’êtres vivants, et qui a formé toutes les autres créatures visibles et invisibles, est un Esprit qui peut prédire l’avenir dès le commencement (Ésaïe 46 :10). Cet Esprit peut nous ressusciter des morts et nous accorder la vie éternelle ! Que cela soit ou non une réalité pour nous. Mais notre Créateur doit savoir qu’Il peut nous faire confiance et que nous Lui serons loyaux pour l’éternité. Il doit savoir que nous Lui obéirons coûte que coûte, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il doit savoir ce qui compte vraiment pour nous.

Rien de nouveau sous le soleil

Frères et sœurs, certaines choses ne changent pas car notre nature humaine nous tire toujours vers le bas et parfois de façon subtile. Nous ne voyons pas toujours bien ce qu’il se passe dans nos pensées et nos émotions. Lorsqu’il s’agit de notre approche concernant la Fête des Tabernacles, le problème de la nature humaine n’est pas nouveau. Récemment, M. Phil Sena a donné un sermon à Charlotte où il mentionnait des articles publiés par notre ancienne organisation, dans les années 1970, qui illustraient clairement comment l’Église a affronté historiquement les mêmes problèmes que ceux de nos jours. Par exemple, des citations décrivaient le besoin de mettre l’accent sur « l’aspect spirituel de la Fête de Dieu ». Ces commentaires, écrits il y a 40-50 ans, parlaient de faire attention à ne pas considérer la Fête comme de simples vacances et ils abordaient déjà la préoccupation liée au fait que de trop nombreux membres ne se rendaient pas à leur site assigné. Un article mentionnait même que Pasadena envisageait de limiter les transferts aux « situations d’urgence ». Effectivement, il n’y a rien de nouveau sous le soleil (Ecclésiaste 1 :9).

Bien entendu, cela ne signifie pas que la Fête des Tabernacles ne soit pas faite pour se réjouir. C’est tout le contraire ! Notre Père céleste veut assurément que nous nous réjouissions pendant toutes Ses Fêtes – Il nous ordonne même de le faire ! Nous aimons tous la bonne nourriture et les occasions de voir des amis ou des membres de la famille, ainsi que de faire des choses que nous ne pourrions pas effectuer en d’autres circonstances. Mais nous ne devons jamais perdre de vue le but de ces occasions spéciales et la profonde signification qu’elles recèlent pour chacun d’entre nous. Nous ne devons pas avoir un état d’esprit de « vacancier ».

Si nous sommes fidèles et que nous comprenons la vue d’ensemble, nous serons très bientôt changés ou ressuscités pour partager ensemble la vie éternelle. Nous ne devons pas fixer de date, car de nombreuses prophéties doivent encore se réaliser. Mais cette année est un rappel de la rapidité avec laquelle les choses peuvent changer et comment la fin peut arriver lorsque nous ne nous y attendrons pas. Observons la Fête des Tabernacles en gardant à l’esprit que Jésus-Christ reviendra bientôt, qu’Il mettra à l’écart le grand fauteur de trouble et que nous régnerons avec Lui pendant un millier d’années, si nous Lui prouvons maintenant que nous pouvons vivre sous Son autorité… puis arrivera le jugement du grand trône blanc.