“Accomplir votre devoir civique de voter”
Jadis, le président des États-Unis Abraham Lincoln déclara que « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, ne disparaîtra jamais de la surface de la terre ».[1] D’autres nations expriment différemment cette notion, mais l’idée d’un gouvernement du peuple résonne dans le cœur de nombreuses personnes, y compris dans l’Église de Dieu. Mais est-ce la voie de Dieu ?
Le gouvernement du peuple fonctionne-t-il bien ? L’ancien Premier ministre britannique Winston Churchill s’est exprimé avec cynisme devant la Chambre des communes en 1947 : « Beaucoup de formes de gouvernement ont été testées, et seront testées dans ce monde de péché et de malheur. Personne ne prétend que la démocratie est parfaite ou omnisciente. En effet, on a pu dire qu’elle était la pire forme de gouvernement à l’exception de toutes celles qui ont été essayées au fil du temps. »[2]
L’idée que la démocratie, bien qu’imparfaite, soit la meilleure forme possible de gouvernement a formé la pensée de nombreux habitants des démocraties et des républiques occidentales. De nombreux membres de l’Église de Dieu le pensent également. Certains dirigeants sont clairement meilleurs que d’autres, comme le montre la description biblique des rois d’Israël et de Juda. Cela peut inciter certains membres du corps du Christ à faire entendre leur voix pour s’assurer que le meilleur dirigeant soit élu. Mais, encore une fois, quelle est la pensée de Dieu à ce sujet ?
Nous constatons qu’un pan du spectre politique est souvent du mauvais côté à propos de la quasi-totalité des questions morales définies dans la Bible. Dans ces conditions, ne devrions-nous pas voter contre les candidats qui promeuvent l’avortement, le mariage homosexuel, le transgendérisme, la légalisation des drogues récréatives, l’euthanasie et toutes les autres positions moralement défaillantes ? Ne devrions-nous pas encourager l’accession au pouvoir des candidats qui professent être du côté biblique ?
Certains passages bibliques soutiennent le gouvernement humain. L’apôtre Paul a souffert entre les mains de gouverneurs romains, mais il a écrit « que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes » (Romains 13 :1-2).
Cela signifie-t-il que nous devrions élire des individus qui partagent certaines valeurs bibliques ? Le mouvement américain des « nationalistes chrétiens » le pense, comme l’explique Christianity Today : « Le nationalisme chrétien est la croyance que la nation américaine est définie par le christianisme et que le gouvernement devrait prendre des mesures actives pour que cela perdure […] que l’Amérique est définie par son passé “anglo-protestant” et que nous perdrons notre identité et notre liberté si nous ne préservons pas notre héritage culturel. »[3]
Que devrions-nous faire en tant que membres de l’Église de Dieu ? Devrions-nous soutenir des mouvements similaires à celui du nationalisme chrétien ? Dans le cas contraire, devrions-nous voter pour d’autres raisons ?
Dans l’arène politique, un candidat doit satisfaire sa base de partisans pour obtenir l’investiture de son parti. Cela signifie généralement qu’il doit faire des concessions aux différents camps à l’intérieur même de son propre parti. En revanche, une fois qu’il a obtenu l’investiture, il doit se rapprocher du centre pour capter les votes des indécis au milieu de l’échiquier. Autrement dit, il doit dire aux gens ce qu’ils veulent entendre, qu’il s’agisse ou non de la vérité. Cela explique peut-être en partie pourquoi les hommes politiques sont réputés pour faire des promesses qu’ils ne tiendront jamais, même si certains dirigeants y parviennent mieux que d’autres.
Que devriez-vous faire en tant que véritable serviteur de Dieu ? Est-il de votre devoir civique de voter pour le « moins mauvais » candidat ? Devrions-nous utiliser le raisonnement humain ou nous tourner vers Dieu pour obtenir la réponse ?
Adam et les deux arbres
M. Herbert Armstrong faisait souvent référence aux deux arbres dans le jardin d’Éden. Quel lien y a-t-il entre ces arbres et notre sujet ? Dans l’Envoy de 1969 (album-souvenir annuel de l’Ambassador College), il était question des tentatives humaines de construire un monde par ses propres moyens, de la notion selon laquelle « l’expérience est le meilleur enseignant », puis de la manière dont l’éducation promue dans notre monde – « la mère qui a engendré les scientifiques, les chefs d’entreprise et d’industrie, les politiciens et les dirigeants, les responsables de la société moderne et les théologiens » – a créé « un monde malade, chaotique et violent ». Voici ensuite ce qui fut dit à propos du gouvernement :
« Le monde moderne a produit trois formes de gouvernement plus ou moins nouvelles. Chacune d’entre elles promet la paix, le bonheur et la prospérité à son peuple […] Les États-Unis et la “démocratie” de type britannique, le “socialisme” moderne de type suédois et français, ainsi que le communisme athée.
Toutes les trois reposent sur la théorie affirmant que chaque individu a le droit de participer aux résultats de la science, de l’industrie et de la vie moderne. Toutes les trois sont basées sur un système d’industrie et de diffusion de l’éducation. Mais que constatons-nous en réalité ? Nous trouvons quelques chefs d’État qui recherchent sincèrement la paix et l’amélioration des conditions de vie de leurs peuples. Mais aucun n’apporte la paix parce qu’aucun ne connaît le CHEMIN de la paix. Bien trop souvent, nous voyons aussi le contraire. Nous trouvons des hommes égoïstes, cupides, d’une vanité démesurée, ambitieux dans leur soif de domination, qui complotent pour être aux manettes du POUVOIR afin de se mettre personnellement en valeur et de gagner de l’argent. Nous trouvons la corruption, l’immoralité, la tromperie et la malhonnêteté qui sévissent dans les hautes sphères.
Les gouvernements promettent la PAIX, mais ils apportent la GUERRE ! »[4]
Frères et sœurs, pensons-nous vraiment qu’un « preux chevalier », autre que le Prince de la Paix, serait en mesure de résoudre nos problèmes ? Bien sûr que non, mais certains pourraient chercher des avancées plus modestes auprès d’un candidat dont ils pensent qu’il apportera des solutions à certains de ces problèmes. Cependant, la véritable réponse ne se trouve jamais dans l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Elle se trouve dans la parole de Dieu.
Adam a choisi le mauvais arbre et l’humanité a suivi son exemple. M. Armstrong reconnaissait la tendance, même parmi ceux qui semblent être membres du corps du Christ, à se laisser entraîner par les divertissements, l’éducation, les normes culturelles ou les systèmes de gouvernement de ce monde. Pourtant, l’Église de Dieu s’est traditionnellement abstenue de s’impliquer dans le vote, les fonctions de juré et l’armée. Pourquoi ? Parce que nous sommes appelés à une mission plus élevée.
Avant Sa crucifixion, Jésus qualifia à trois reprises Satan de maître de ce monde (Jean 12 :31 ; 14 :30 ; 16 :11). Paul a expliqué que le dieu de ce siècle aveugle l’esprit des hommes afin de les empêcher de comprendre l’Évangile (2 Corinthiens 4 :3-4). Nous ne devons jamais oublier ces paroles de Paul : « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2 :1-2).
Pourquoi sommes-nous appelés maintenant ?
La Bible est claire : Dieu n’appelle pas le monde entier en ce moment. S’Il n’appelle pas tout le monde, pourquoi appelle-t-Il quelques individus en particulier ? Il y a deux raisons à cela : la première est d’accomplir Sa volonté en proclamant la bonne nouvelle de la venue de Son Royaume, tout en avertissant le monde de la direction qu’il prend. La seconde est de préparer, à notre époque, un petit nombre de personnes qui participeront à ce gouvernement. Ces individus sont ceux qui apprennent le chemin de la paix au cours de cette vie. Ils enseigneront ensuite la voie de la paix, de la prospérité et du bonheur à tous pendant le règne millénaire du Christ, qui arrive bientôt.
Paul expliqua que nous sommes citoyens d’un autre pays. « Mais nous, nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu’il a de s’assujettir toutes choses » (Philippiens 3 :20-21). Cela ne signifie pas que nous irons aux cieux lorsque nous mourrons. Notez qu’il fit référence aux « cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ ». Lorsque le Christ reviendra, Il apportera Sa récompense avec Lui (Ésaïe 40 :10 ; 62 :11). Notez également que nous sommes « inscrits dans les cieux » (Hébreux 12 :23).
Paul nous dit qu’en tant que disciples de Jésus-Christ, nous représentons ce royaume. « Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! » (2 Corinthiens 5 :20). Bien que le contexte de ce passage fasse directement référence à Paul et aux ministres de son époque, le principe de la fonction d’ambassadeur s’applique à chacun d’entre nous. Comme il l’écrivit quelques versets plus tôt, « si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles » (verset 17). Lorsque nous avons été baptisés, notre ancien moi a été mis à mort symboliquement et nous avons adopté un nouveau mode de vie. Nous sommes devenus une nouvelle création possédant une citoyenneté éternelle, devenant ambassadeurs de ce nouveau pays.
Les ambassadeurs humains ne s’impliquent pas dans la politique d’un gouvernement étranger ; ils vivent dans un pays étranger et y représentent leur pays. Cela ne signifie pas qu’ils n’aient pas une opinion tranchée sur le pays où ils sont envoyés, mais ils ne votent pas et ne font pas de lobbying pour un parti ou un candidat. On attend d’eux qu’ils soient neutres. Ils obéissent aux lois du pays et respectent ses citoyens.
La leçon de Nebucadnetsar
La Bible déclare sans ambiguïté qui a le dernier mot dans le choix des dirigeants nationaux. Ce n’est ni vous ni moi. Le fait est que nous ne pouvons pas mettre Dieu en minorité. Il a le pouvoir sur toutes les circonstances qui peuvent faire basculer une élection « en un clin d’œil ». Des personnes qui semblaient avoir toutes les cartes en main pour remporter une élection ont soudainement chuté pour des raisons diverses et variées. La Bible est claire : c’est Dieu qui détermine l’issue des élections et approuve l’accession au pouvoir des dirigeants.
Cette leçon fut rappelée à un grand roi il y a 2600 ans. Dieu envoya un songe au roi Nebucadnetsar et Daniel reçut une compréhension surnaturelle pour en expliquer la signification, disant en substance que c’est Dieu « qui renverse et qui établit les rois […] car le Dieu des cieux t’a donné l’empire, la puissance, la force et la gloire […] et il t’a fait dominer sur eux tous » (Daniel 2 :21, 37-38). C’est bien Dieu qui avait choisi ce roi charnel pour accomplir Ses desseins.
Dans un songe ultérieur, Nebucadnetsar fut informé que « le Très-Haut domine sur le règne des hommes, qu’il le donne à qui il lui plaît, et qu’il y élève le plus vil des hommes » (Daniel 4 :17). Si Dieu met en place même le plus vil des hommes, qui sommes-nous, avec notre esprit limité, pour voter contre Dieu ? Il met en place les dirigeants qui conviennent le mieux à Ses desseins, accélérant ou ralentissant souvent l’accomplissement des prophéties. Sous l’inspiration divine, Daniel expliqua encore à Nebucadnetsar : « On te chassera du milieu des hommes […] jusqu’à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît » (verset 25).
N’est-il pas évident que Dieu est Celui qui commande globalement, tandis que Satan le diable promeut le gouvernement du peuple ? Le gouvernement par la base n’a jamais été la voie de Dieu. Lorsque Moïse ne pouvait plus faire face à l’afflux des demandes qui lui étaient soumises par les enfants d’Israël, son beau-père lui conseilla d’enseigner au peuple les lois et les statuts de Dieu, afin qu’il puisse régler ses propres différends selon les principes divins. Il donna ensuite les instructions suivantes à Moïse : « Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, craignant Dieu, des hommes intègres, ennemis de la cupidité ; établis-les sur eux comme chefs de mille, chefs de cent, chefs de cinquante et chefs de dix » (Exode 18 :21). Ces hommes, qui craignaient Dieu et devaient utiliser Ses lois pour rendre leurs jugements, furent choisis comme juges séculiers.
Le vote
Le principe de la sélection, ou de la nomination, se retrouve également dans le Nouveau Testament pour les ordinations et les fonctions dans le ministère. « Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des anciens dans chaque ville » (Tite 1 :5). Notez bien que les responsables de l’Église sont désignés et non élus.
Certains ont essayé d’utiliser quelques passages du livre des Actes pour prétendre que le peuple choisissait démocratiquement ses dirigeants, mais ce n’est pas une lecture honnête des Écritures. Un exemple se trouve dans Actes 1, lorsque les apôtres avaient besoin de remplacer Judas. Pierre prit clairement les devants (verset 15). Il définit les paramètres ou les qualifications : « Il faut donc que, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu avec nous, depuis le baptême de Jean jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il y en ait un qui nous soit associé comme témoin de sa résurrection » (versets 21-22). Sur le petit groupe de 120 personnes, dont la moitié était probablement des femmes, la plupart des autres ne correspondaient pas aux qualifications énoncées par Pierre. Finalement, seulement deux noms furent retenus. Après avoir prié, « ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres » (verset 26).
Certains ont assimilé ce tirage au sort à un scrutin. Toute étude de la pratique biblique du tirage au sort montre qu’il s’agit d’un appel spécial au Dieu Tout-Puissant pour qu’Il prenne une décision « à l’abri de toute influence de passion ou de parti pris ».[5] Cela n’a rien à voir avec le vote. Des morceaux de bois, de pierre ou d’argile, sur lesquels étaient inscrits des noms, étaient jetés dans un récipient et ces jetons étaient tirés au sort pour déterminer une décision. La Terre promise fut divisée par tirage au sort (Josué 18 :6-10). Les tâches spécifiques des sacrificateurs, selon leur classe, étaient déterminées par tirage au sort (Luc 1 :8-9). Le souverain sacrificateur utilisait le tirage au sort pour déterminer quel bouc était destiné à l’Éternel et quel bouc était destiné à Azazel (Lévitique 16 :7-10).
Dans le cas d’Actes 1, ni le peuple ni les apôtres n’ont voté. Au lieu de cela, conformément aux autres références bibliques de ce type, il y eut un jeton pour Matthias et un autre pour Joseph appelé Barsabbas (verset 23). Leurs noms furent placés dans une jarre, un sac ou un panier, puis l’un d’entre eux fut tiré au sort. Cela ressemble à la pratique moderne de « la courte paille ». Dans le cas du remplacement de Judas, un appel spécial fut lancé à Dieu, accompagné d’une prière sincère, pour qu’Il guide qui serait choisi par tirage au sort. C’est aussi la dernière fois que les Écritures mentionnent le recours à cette pratique. À partir de ce moment-là, les responsables de l’Église furent toujours désignés.
“Que ton règne vienne”
Beaucoup de gens sont familiers avec les quatre bêtes décrites dans Daniel 7, mais cette vision ne s’arrête pas avec la destruction des bêtes et de la petite corne qui s’élève sur la tête de la dernière bête. Elle nous donne aussi un aperçu d’une cérémonie de couronnement qui aura lieu au ciel juste avant le retour du Christ : « Je regardai pendant mes visions nocturnes, et voici, sur les nuées des cieux arriva quelqu’un de semblable à un fils de l’homme ; il s’avança vers l’Ancien des jours, et on le fit approcher de lui. On lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit » (Daniel 7 :13-14).
Voici un autre verset très pertinent pour le sujet de cet article : « Le règne, la domination, et la grandeur de tous les royaumes qui sont sous les cieux, seront donnés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un règne éternel, et tous les dominateurs le serviront et lui obéiront » (Daniel 7 :27).
Notez la similitude avec la parabole de Jésus décrivant un homme de haute naissance qui se rend dans un pays lointain (Luc 19 :12-27). Il est évident que cet homme noble est Jésus-Christ. Il se rend dans un pays lointain, les cieux, afin de recevoir un Royaume sur lequel Il a autorité. Les saints, les serviteurs de Dieu, seront désignés par le Christ pour régner sur les villes de cette Terre afin d’apporter la paix et la prospérité qui échappent tant aux gouvernements humains.
Chers amis, nous ne devons laisser aucune partie de notre ancienne personne hors de l’eau de notre baptême. Nous accrocherons-nous encore à un passé charnel, prenant du fruit du mauvais arbre et pensant que le gouvernement du peuple est la voie de Dieu ? Comprenons-nous ce que M. Armstrong enseigna concernant les deux arbres ? Le seul Candidat qui compte vraiment n’a pas besoin de votre vote ; Il a déjà été désigné par Son Père qui déterminera aussi qui s’assiéra à la droite et à la gauche de notre Sauveur (Matthieu 20 :23).
1. “19 novembre 1863 : le discours d’Abraham Lincoln à Gettysburg”, Radio France, 19 novembre 2012
2. “Ce que voulait vraiment dire Churchill…”, Slate.fr, 12 mai 2016
3. “What Is Christian Nationalism ?”, Christianity Today, 3 février 2021
4. The 1969 Envoy, Ambassador College
5. “Lot”, The People’s Bible Encyclopedia