Appréciez la profondeur des Proverbes
À quel point apprécions-nous le livre des Proverbes ? Que nous soyons jeunes et inexpérimentés ou plus âgés et plus sages, il renferme une immense sagesse pour chacun d’entre nous. Salomon, le principal auteur des Proverbes, les écrivit « pour donner aux simples du discernement, au jeune homme de la connaissance et de la réflexion », avant d’ajouter : « Que le sage écoute, et il augmentera son savoir, et celui qui est intelligent acquerra de l’habileté » (Proverbes 1 :4-5).
Beaucoup lisent un chapitre des Proverbes chaque jour, car ce livre contient 31 chapitres et il peut ainsi être lu en entier au cours d’un mois. D’autres se tournent vers les Proverbes pour une étude rapide lorsqu’ils manquent de temps. Cependant, l’essentiel n’est pas le nombre de fois que nous lisions quelque chose, mais la manière dont nous lisons. Comme Jésus l’enseigna : « Prenez donc garde à la manière dont vous écoutez » (Luc 8 :18). Le Nouveau commentaire biblique nous rappelle que « l’écoute réceptive [la lecture] conduit à une compréhension plus complète, mais le refus d’écouter signifie s’empêcher même de la possibilité d’écouter. »[1]
Jésus enseigna aussi que nous devons devenir comme des petits enfants si nous voulons voir le Royaume de Dieu. « Je vous le dis en vérité, quiconque ne recevra pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera point » (Marc 10 :15). Le Christ avait sans doute à l’esprit plusieurs caractéristiques des enfants lorsqu’Il déclara cela, mais l’une d’entre elles est assurément la confiance que les jeunes enfants placent en leurs parents.
De la même manière, nous devons aussi faire confiance au jugement de notre Père céleste, surtout lorsqu’Il contredit notre raisonnement humain. Il est dangereux de se fier à nos instincts naturels. De nombreux proverbes nous rappellent de nous tourner vers Dieu en tout temps. « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. Ne sois point sage à tes propres yeux, crains l’Éternel, et détourne-toi du mal : ce sera la santé pour tes muscles, et un rafraîchissement pour tes os » (Proverbes 3 :5-8 ; voir aussi Proverbes 14 :12 et 16 :25).
Cet autre proverbe nous met en garde : « Celui qui se tient à l’écart cherche ce qui lui plaît, il s’irrite contre tout ce qui est sage. Ce n’est pas à l’intelligence que l’insensé prend plaisir, c’est à la manifestation de ses pensées » (18 :1-2). Au fil des décennies, combien de fois avons-nous rencontré des personnes qui pensaient avoir découvert « une nouvelle compréhension », « une nouvelle doctrine » ou « un nouveau calendrier pour le retour du Christ » ? Ces individus sont tellement convaincus d’avoir raison qu’ils ne comptent que sur eux-mêmes, même si personne n’est d’accord avec eux. Leur problème est l’orgueil et « quand vient l’orgueil, vient aussi l’ignominie ; mais la sagesse est avec les humbles » (11 :2). Malgré toute leur prétendue compréhension, ces personnes ignorent les avertissements qui les invitent à rechercher des conseils avisés (12 :15).
En effet, il est essentiel de conserver un bon état d’esprit et c’est pourquoi l’introduction du livre des Proverbes contient cette vérité fondamentale : « La crainte de l’Éternel est le commencement de la connaissance ; les insensés méprisent la sagesse et l’instruction » (1 :7, Colombe).
La vérité de Dieu, pas la nôtre
Malheureusement, quelques étudiants de l’Ambassador College n’ont pas compris ce message. Quelques individus – peu nombreux, mais insensés – se sont laissé entraîner dans des stratagèmes illégaux pour s’enrichir rapidement, ignorant le tout premier avertissement de Salomon après son préambule : « Mon fils, si des pécheurs veulent te séduire, ne te laisse pas gagner […] Ainsi arrive-t-il à tout homme avide de gain ; la cupidité cause la perte de ceux qui s’y livrent » (1 :10, 19).
Bien qu’aucun d’entre eux ne se soit livré à des actes de violence, certains ont passé du temps en prison, non pour avoir défendu la justice, mais pour leur cupidité et leur malhonnêteté. Tout comme Saphira (Actes 5 :1-10), plus d’une épouse s’est tragiquement retrouvée impliquée dans les manœuvres de son mari et fut également incarcérée. Tous ces individus avaient assurément lu le premier chapitre des Proverbes, mais ne l’ont jamais compris.
Parmi ceux qui étudient sincèrement la Bible, beaucoup tirent leur sagesse des Proverbes, même sans l’Esprit de Dieu. En effet, il n’est pas nécessaire d’avoir l’Esprit de Dieu pour comprendre que « celui qui agit d’une main lâche s’appauvrit, mais la main des diligents enrichit » (10 :4), « quand la prudence fait défaut, le peuple tombe ; et le salut est dans le grand nombre des conseillers » (11 :14), ou encore que celui qui « se porte garant des dettes d’un inconnu s’en trouvera mal, mais celui qui veille à ne pas s’engager assure sa sécurité » (11 :15, Semeur). Cependant, l’Esprit de Dieu offre bien davantage, « car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. Qui donc, parmi les hommes, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu » (1 Corinthiens 2 :10-11). Jésus a promis que le Saint-Esprit nous guiderait dans toute la vérité (Jean 16 :13). Son Esprit nous enseigne et nous rappelle ce que nous devons savoir quand nous en avons besoin (Jean 14 :26).
Certains proverbes sont très simples, tandis que d’autres ont des significations aux applications variées. En traduisant certaines expressions dans une langue moderne comme le français, certains sont assez difficiles à comprendre. Il est également possible de mal interpréter un proverbe en fonction de nos idées préconçues. Lorsque j’étais adolescent, j’ai lu « Mieux vaut une réprimande ouverte qu’un amour tenu caché » (27 :5, Colombe). Je possède toujours la Bible que ma mère m’a offerte il y a environ 65 ans, et ce verset est un des rares proverbes que j’avais soulignés. Pourquoi ?
Bien que ce soit embarrassant de l’admettre, j’avais mal interprété ces mots en raison de ma situation personnelle. Comme beaucoup d’adolescents, j’avais très peur d’inviter une fille à sortir pour un premier rendez-vous, mais j’ai trouvé du courage dans ce proverbe, ou du moins dans l’interprétation que j’en avais fait. Je pensais que cela signifiait qu’il valait mieux être rejeté par une jeune femme que d’être son admirateur secret. Que cela soit vrai ou non, ce n’est pas du tout le sens de ce proverbe. La première partie de la phrase concerne le fait de réprimander ou de corriger quelqu’un, et la seconde partie est encore débattue par les spécialistes de l’hébreu qui ont des opinions divergentes sur son sens. Quoi qu’il en soit, j’avais mal appliqué ce principe. Mal interpréter un proverbe, c’est obscurcir la sagesse qu’il contient.
L’application par la méditation
Parfois, un proverbe peut avoir diverses applications selon les circonstances. Par exemple, « l’homme prudent voit le mal et se cache ; les simples avancent et sont punis » (27 :12) peut s’appliquer à une multitude de situations, telles que la tentation de se laisser entraîner dans l’adultère (9 :13-18), l’escalade d’une falaise dangereuse, le mariage en dehors de l’Église (Néhémie 13 :25-27), ne pas payer fidèlement la dîme, quitter son domicile pendant une tempête de neige, ne pas connaître l’état de ses troupeaux et ne pas répondre à leurs besoins (Proverbes 27 :23) et bien d’autres situations. C’est pourquoi la méditation est importante.
Il existe également des proverbes dont l’application pratique n’est pas immédiatement évidente. En voici un exemple : « Soigne tes affaires au-dehors, mets ton champ en état, puis tu bâtiras ta maison » (24 :27). Nous appliquons généralement, et à juste titre, ce proverbe à un jeune homme qui établit ses priorités en s’assurant un revenu avant de se marier. C’est assurément l’intention première de ce proverbe, mais a-t-il d’autres applications ?
Lorsque M. Roderick Meredith fut exclu de l’Église Universelle de Dieu au cours de l’apostasie qui suivit la mort de M. Herbert Armstrong, il obéit immédiatement aux instructions du Christ en commençant à prêcher l’Évangile et à avertir le monde. C’était sa priorité absolue : suivre le commandement du Christ. Il ne négligea pas le troupeau que Dieu appelait, mais sa priorité était de se tourner vers l’extérieur plutôt que de se concentrer sur l’intérieur. Contrairement à certains qui ont quitté l’Église Universelle, il est rapidement passé à la radio puis à la télévision, avant de commencer à publier des brochures et des revues. Quel fut le résultat ? Bien que des membres de notre ancienne association continuent encore à se joindre à nous de nos jours, une grande partie des membres de l’Église du Dieu Vivant n’ont aucun lien avec notre ancienne association.
Proverbes 24 :27 parle des priorités et de nous concentrer sur ce que nous devons faire avant tout. M. Meredith mit ce principe en application. À la lumière de ce proverbe, nous pouvons revenir sur son exemple et voir l’importance de fixer les bonnes priorités. Nous pouvons être reconnaissants qu’il ait fait en premier ce qui était le plus important. Nous nous efforçons de continuer à en faire de même dans l’Église du Dieu Vivant.
1. New Bible Commentary : Revised, 3e édition, p. 901


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