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Atteindre un monde troublé

par J. Davy Crockett

Alors que Jésus marchait sur les routes poussiéreuses de l’Empire romain pendant Son ministère en Judée, les institutions religieuses en place n’appréciaient ni Sa présence ni Son message. Dès qu’elles le pouvaient, elles remettaient en cause Ses motivations et elles contestaient Son autorité. Lorsque Jésus alla manger au domicile d’un publicain (un collecteur d’impôts), Ses détracteurs trouvèrent à Le critiquer :

« Les pharisiens et les scribes murmurèrent, et dirent à ses disciples : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les gens de mauvaise vie ? Jésus, prenant la parole, leur dit : Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs » (Luc 5 :30-32).

Mains tendues

Dans le récit parallèle de Matthieu, nous voyons aussi que le Christ déclara : « Allez, et apprenez ce que signifie : Je prends plaisir à la miséricorde, et non aux sacrifices » (Matthieu 9 :13). L’expression de la compassion du Christ pour ceux qui avaient besoin de guérison, physiquement et spirituellement, montre qu’ils avaient besoin d’un changement significatif dans leur vie. Je me suis souvenu de Son approche sincère et proactive face aux problèmes de l’humanité pendant une conférence présentée par un médecin renommé devant un groupe de professionnels qui géraient les indemnités salariales pour les employés victimes d’accidents du travail, de blessures et de maladies. Ces employés blessés ou malades avaient assurément besoin d’un médecin et des autres services d’assistance.

Le spécialiste en question enregistrait un taux phénoménal de patients qui reprenaient le travail. Il était un excellent orateur et il donnait des éléments importants expliquant sa réussite en aidant les gens à récupérer. Au-delà des informations techniques et médicales, il révéla sa perspective, en expliquant qu’il soignait des patients qui étaient « handicapés, rejetés, désabusés et laissés pour compte ». Il détailla ensuite son approche pour essayer de les remettre sur le chemin d’une vie productive. En l’écoutant, je réalisais qu’il décrivait également un aspect important du ministère de Jésus-Christ.

Un monde en souffrance

En regardant l’Histoire et les conditions dans lesquelles vit une grande partie de la population mondiale actuelle, nous voyons beaucoup de gens qui sont « handicapés, rejetés, désabusés et laissés pour compte ». Des exemples poignants sont visibles partout dans le monde. Des millions de gens fuient la guerre et la pauvreté dans leur pays et les services d’immigration des pays hôtes sont débordés. Beaucoup de pays sont aux prises avec ces problèmes insolubles et insurmontables.

Certains pourraient dire : « Certes, ce sont des conditions tragiques, mais ce n’est pas nouveau. Nous ne sommes pas directement affectés. Nous allons bien. » Si vous avez besoin d’un rappel à la réalité, visitez les hôpitaux, les maisons de retraite médicalisées, les banques alimentaires ou les « Restos du cœur ». Assistez à des audiences publiques dans les tribunaux et voyez la diversité de personnes se présentant devant la cour et conduisant le système judiciaire au bord de la rupture.

La plupart des gens dans les sociétés occidentales ont de quoi manger, se vêtir et se loger, ainsi qu’un accès aux soins médicaux de base, mais une grande partie de la population mondiale ne peut pas en dire autant. Tout comme à l’époque de Jésus-Christ, une multitude de gens ont besoin d’aide, de guérison et de délivrance. La misère, les difficultés et la souffrance sont le lot de l’humanité quand elle s’éloigne de Dieu, la coupant ainsi de la voie qui mène à la paix, au bonheur et à la prospérité.

Au fil des siècles, de nombreuses prophéties ont annoncé que Dieu enverrait un Messie pour apporter la lumière dans ces conditions sombres et ténébreuses. Par exemple :

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres voit une grande lumière ; sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre de la mort une lumière resplendit […] Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule ; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à l’empire de l’accroissement, et une paix sans fin au trône de David et à son royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours : voilà ce que fera le zèle de l’Éternel des armées » (Ésaïe 9 :1, 5-6).

Puis « lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils » (Galates 4 :4) et le ministère de Jésus a débuté. « Jésus, ayant appris que Jean avait été livré, se retira dans la Galilée […] Dès ce moment Jésus commença à prêcher, et à dire : Repentez-vous, car le royaume des cieux est proche » (Matthieu 4 :12, 17).

Lorsque les gens entendirent parler des miracles qu’Il effectuait, notamment les guérisons, ceux qui étaient « handicapés, rejetés, désabusés et laissés pour compte » se pressaient pour L’entendre (cf. Luc 5 :15 ; 8 :42).

L’analyse de ces quatre termes nous montre l’importance des actions et de l’exemple du Christ.

Les handicapés

Le mot « handicapé » se réfère à ceux qui sont frappés d’incapacité, même partielle. Il peut s’agir d’une incapacité physique ou mentale. Comment Jésus remédia-t-Il à ce problème ? La Bible nous répond :

« Jésus parcourait toute la Galilée, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité parmi le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie, et on lui amenait tous ceux qui souffraient de maladies et de douleurs de divers genres, des démoniaques, des lunatiques, des paralytiques ; et il les guérissait. Une grande foule le suivit, de la Galilée, de la Décapole, de Jérusalem, de la Judée, et d’au-delà du Jourdain » (Matthieu 4 :23-25).

Jésus avait de la compassion, ainsi que la puissance de les guérir. Partout où Il allait, Il était sollicité par des personnes malades et infirmes. « Une grande foule le suivit. Il guérit tous les malades » (Mathieu 12 :15).

Jean-Baptiste, homme de Dieu et cousin de Jésus, ne faisait pas de miracles. Lorsqu’il entendit parler des miracles effectués par Jésus, il envoya deux de ses disciples Lui demander : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? Jésus leur répondit : Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent […] Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute ! » (cf. Matthieu 11 :2-6).

Quand Jésus envoya 70 hommes, deux par deux, Il leur donna pour instruction : « Guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous » (Luc 10 :9).

Lorsque Jésus préparait Son départ, Il promit aux apôtres qu’ils recevraient le Saint-Esprit et Il ajouta cette prophétie encourageante : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera aussi les œuvres que je fais, et il en fera de plus grandes, parce que je m’en vais au Père » (Jean 14 :12). Ces promesses d’œuvres encore « plus grandes » se sont-elles réalisées ? Oui ! Le livre des Actes rapporte le récit inspirant de Pierre et Jean qui rencontrèrent un homme boiteux de naissance faisant l’aumône à la porte du temple. « Pierre, de même que Jean, fixa les yeux sur lui, et dit : Regarde-nous. Et il les regardait attentivement, s’attendant à recevoir d’eux quelque chose. Alors Pierre lui dit : Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (cf. Actes 3 :4-10). L’homme fut guéri sur le champ.

Plus tard, alors que les apôtres parlaient dans le temple, la Bible rapporte :

« Beaucoup de miracles et de prodiges se faisaient au milieu du peuple par les mains des apôtres. Ils se tenaient tous ensemble au portique de Salomon […] Le nombre de ceux qui croyaient au Seigneur, hommes et femmes, augmentait de plus en plus, de sorte qu’on apportait les malades dans les rues et qu’on les plaçait sur des lits et des couchettes, afin que, lorsque Pierre passerait, son ombre au moins en couvre quelques-uns. La multitude accourait aussi des villes voisines à Jérusalem, amenant des malades et des gens tourmentés par des esprits impurs ; et tous étaient guéris » (Actes 5 :12-16).

Philippe, qui avait été ordonné diacre, alla plus tard en Samarie et Dieu fit de puissantes œuvres de guérison à travers lui (Actes 8 :5-8).

Qu’en est-il de nous, à notre époque ? Que devrions-nous faire pour les « handicapés » ? Paul donne cette réponse : « Fortifiez donc vos mains languissantes, et vos genoux affaiblis : et faites à vos pieds un chemin droit, afin que ce qui cloche ne se dévoie pas, mais plutôt qu’il soit guéri » (Hébreux 12 :12-13, Ostervald). Jacques, le frère du Seigneur, donna ces instructions :

« Quelqu’un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu’il prie. Quelqu’un est-il dans la joie ? Qu’il chante des cantiques. Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficacité » (Jacques 5 :13-16).

Tout le monde sera-t-il guéri au cours de cette vie ? Probablement pas, mais tous seront guéris dans le Royaume de Dieu (Apocalypse 21 :1, 3-5). Personne ne sera handicapé dans le Royaume de Dieu.

Les rejetés

Il s’agit de ceux qui sont bannis, réprimés ou entravés – ceux qui sont refusés et qui ne sont pas acceptés.

Dans notre monde, beaucoup de problèmes sont issus de la discrimination en fonction de la race, ainsi que des origines ethniques ou nationales. Afin de prévenir cela, Dieu avait donné des instructions spécifiques à ce sujet. « La même loi existera pour l’indigène comme pour l’étranger en séjour au milieu de vous » (Exode 12 :49). Les étrangers devaient obéir aux lois, mais il y avait une « même loi » pour tout le monde. Dieu ne voulait pas que les Israélites oublient qu’ils avaient été opprimés en Égypte pendant des siècles. « Tu ne maltraiteras point l’étranger, et tu ne l’opprimeras point ; car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte » (Exode 22 :21).

Dieu connaissait la tendance humaine à « rejeter » les autres ou à les discriminer. C’est pourquoi Il renforça les instructions à ce sujet. Il n’y a aucun doute possible avec cette déclaration limpide : « Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne l’opprimerez point. Vous traiterez l’étranger en séjour parmi vous comme un indigène du milieu de vous ; vous l’aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte. Je suis l’Éternel, votre Dieu » (Lévitique 19 :33-34). Les Israélites ne devaient pas seulement tolérer les étrangers – ils devaient les aimer. Des instructions furent aussi données afin de pas oublier les « étrangers » pendant les saisons de Fêtes (Deutéronome 16 :11, 14), de traiter les employés de façon équitable et de ne pas oublier les pauvres (Deutéronome 24 :14, 17-22).

Les étrangers devaient aussi faire leur part, mais il fallait pour cela que l’opportunité leur soit donnée. Le cœur du message est que personne ne devait être laissé pour compte. « Tu rassembleras le peuple, les hommes, les femmes, les enfants, et l’étranger qui sera dans tes portes, afin qu’ils t’entendent, et afin qu’ils apprennent à craindre l’Éternel, votre Dieu, à observer et à mettre en pratique toutes les paroles de cette loi » (Deutéronome 31 :12).

Les instructions de Dieu montrent clairement que nous ne devons pas conspirer contre ceux qui sont vulnérables. Il inspira le prophète Zacharie à écrire : « Rendez véritablement la justice, et ayez l’un pour l’autre de la bonté et de la miséricorde. N’opprimez pas la veuve et l’orphelin, l’étranger et le pauvre, et ne méditez pas l’un contre l’autre le mal dans vos cœurs » (Zacharie 7 :9-10).

Jacques lança une réprimande sévère à l’égard de ceux qui faisaient du favoritisme envers les riches, mais qui méprisaient les pauvres – dont la pauvreté était révélée par leur habillement. Il résuma son reproche ainsi : « Si vous accomplissez la loi royale, selon l’Écriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-même, vous faites bien. Mais si vous faites du favoritisme, vous commettez un péché, vous êtes condamnés par la loi comme des transgresseurs » (Jacques 2 :8-9). Paul exprima cela de façon très concise : « Car devant Dieu, il n’y a point de favoritisme » (Romains 2 :11).

Nous ne devons pas oublier les « rejetés ». Nous devons les aider, les inclure et subvenir à leurs besoins en fonction de nos moyens. Personne ne sera rejeté dans le Royaume de Dieu.

Les désabusés

Ceux-là se sont mis à l’écart, ils ont perdu les liens amicaux – ils sont mécontents, insatisfaits, voire déloyaux.

Dans les périodes difficiles et confuses, certains s’égarent et ils errent loin des principes de la Bible et de l’Église. Ils se sentent offensés et trahis, ils peuvent devenir hostiles. Cela s’est produit dans les temps anciens, y compris à l’époque du Christ et des apôtres et cela se produit encore de nos jours.

Par la bouche du prophète Ézéchiel, Dieu envoya un message aux faux bergers qui avaient provoqué la confusion, maltraité et négligé le troupeau :

« Fils de l’homme, prophétise contre les bergers d’Israël ! Prophétise, et dis-leur, aux bergers : Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel : Malheur aux bergers d’Israël, qui se paissaient eux-mêmes ! Les bergers ne devaient-ils pas paître le troupeau ? Vous avez mangé la graisse, vous vous êtes vêtus avec la laine, vous avez tué ce qui était gras, vous n’avez point fait paître les brebis. Vous n’avez pas fortifié celle qui était faible, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée ; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue ; mais vous les avez dominées avec violence et avec dureté. Elles se sont dispersées, parce qu’elles n’avaient point de berger ; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes des champs, elles se sont dispersées. Mon troupeau est errant sur toutes les montagnes et sur toutes les collines élevées, mon troupeau est dispersé sur toute la face du pays ; nul n’en prend souci, nul ne le cherche » (Ézéchiel 34 :2-6).

Jésus faisait constamment l’objet d’accusations de la part des institutions religieuses en place, auxquelles Il a répondu : « De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance » (Luc 15 :7).

Luc 15 :11-32 nous rapporte le récit du « fils perdu » qui a dilapidé de façon insensée l’héritage généreusement donné par son père. Mais il finit par se retrouver seul et affamé dans un pays éloigné, travaillant dans une porcherie. Abattu et humilié, il rentra chez lui et il fut accueilli avec joie par son père, qui pensait que son fils était perdu à tout jamais. Jacques nous révéla la perspective divine lorsque de telles situations se produisent : « Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés » (Jacques 5 :19-20).

Dieu se préoccupe des « désabusés » et nous devrions en faire de même. Personne ne sera désabusé dans le Royaume de Dieu.

Les laissés pour compte

Il s’agit de ceux pour qui la société décline toute responsabilité – ceux qui ont été refoulés car ils sont perçus comme étant inutiles. Ces individus ont été répudiés, mis à l’écart ou désavoués – souvent pour des raisons échappant à leur contrôle. Par exemple, une difformité physique ou une pathologie donnant un aspect « disgracieux » ou « grotesque » peut faire qu’une personne soit isolée et privée de relations amicales. Les stigmates liés au passé criminel d’une personne, à d’anciennes addictions, à des tatouages bizarres ou toute autre caractéristique aberrante peuvent faire qu’une personne soit ostracisée jusqu’à ce que ces raisons disparaissent ou soient oubliées.

Tragiquement, les veuves, les orphelins et les personnes âgées se retrouvent souvent dans cette catégorie, en ne disposant pas du soutien émotionnel, financier et spirituel dont ils ont désespérément besoin. Les familles sont souvent séparées ou dysfonctionnelles, au point que plus aucun soutien ne leur est fourni. Le fait de négliger ces personnes vulnérables est un grand problème présent dans toutes les couches de la société.

Malheureusement, certains témoignent toujours du mépris à l’égard de certaines cultures ou de certains groupes ethniques différents du leur.

Jésus et les apôtres dans l’Église originelle rencontraient souvent les laissés pour compte. Les Juifs évitaient les Samaritains et ils les regardaient de haut. Jésus traversa la Samarie pour se rendre en Galilée, alors que les autres Juifs évitaient cette route. Vers midi, Il s’arrêta au puits de Jacob et Il demanda à une Samaritaine de Lui servir de l’eau. Sous l’effet de la surprise, elle Lui répondit : « Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? » (Jean 4 :9). Jésus utilisa cette occasion pour lui expliquer qui Il était et lui parler de la véritable adoration divine. Au lieu d’ignorer et de ridiculiser cette Samaritaine, Jésus l’accepta et Il l’instruisit.

Alors que Jésus dînait au domicile d’un des chefs des pharisiens, Il utilisa cette occasion pour répondre aux questions de Son hôte. En concluant une parabole illustrant le besoin d’humilité, Il ajouta la leçon suivante :

« Il dit aussi à celui qui l’avait invité : Lorsque tu donnes à dîner ou à souper, n’invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’ils ne t’invitent à leur tour et qu’on ne te rende la pareille. Mais, lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles. Et tu seras heureux de ce qu’ils ne peuvent pas te rendre la pareille ; car elle te sera rendue à la résurrection des justes » (Luc 14 :12-14).

En faisant cela, Jésus montra que nous devons nous préoccuper des laissés pour compte qui sont souvent ignorés.

De nombreux passages dans les Écritures montrent clairement que Dieu se préoccupe des veuves, des orphelins et des immigrants (appelés les “étrangers” dans la Bible). Dans l’Ancien Testament, les instructions sont limpides. Voyez ce qu’elles disent en parlant de Dieu :

« Car l’Éternel, votre Dieu, est le Dieu des dieux, le Seigneur des seigneurs, le Dieu grand, fort et terrible, qui ne fait point de favoritisme et qui ne reçoit point de présent, qui fait droit à l’orphelin et à la veuve, qui aime l’étranger et lui donne de la nourriture et des vêtements. Vous aimerez l’étranger, car vous avez été étrangers dans le pays d’Égypte » (Deutéronome 10 :17-19).

Ce message se poursuit dans le Nouveau Testament. Paul nous enseigna à honorer les veuves (1 Timothée 5 :3). Jacques, le frère de Jésus, montra l’importance de subvenir aux besoins des veuves et des orphelins : « La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde » (Jacques 1 :27).

L’Église prend cette responsabilité très au sérieux. En suivant les instructions bibliques de verser une troisième dîme tous les trois ans, nous disposons d’un programme d’aide pour les veuves, les orphelins et les nouveaux arrivants en les aidant à combler des besoins vacants pour des raisons hors de leur contrôle. En général, notre aide ne constitue pas leur ressource principale, mais nous pouvons les aider à se procurer ce qui leur manque. Il est important que nous suivions les instructions de Jésus-Christ en étant conscients des besoins des laissés pour compte et en les comblant du mieux possible.

Collectivement en tant qu’Église de Dieu et individuellement, nous devons saisir toutes les occasions :

  • De se souvenir des handicapés et de les aider du mieux possible.
  • D’accepter les rejetés et de les protéger de la discrimination et de la partialité.
  • D’atteindre les désabusés qui peuvent réagir positivement et revenir.
  • De ne pas oublier les laissés pour compte, en leur apportant de l’aide et des encouragements.

En faisant toutes ces choses, nous montrons notre amour envers tous les êtres humains et nous continuons l’œuvre de Jésus-Christ et des apôtres, alors que nous espérons le Royaume de Dieu. À ce moment-là, ces problèmes de l’humanité appartiendront au passé et ils seront résolus à tout jamais.