Définir comment fonctionne la voie de Dieu
Notre monde regorge de dictons courts et percutants. Par exemple, « Quand il est dur d’avancer, ce sont les durs qui avancent », citation parfois attribuée à John F. Kennedy. La répétition des mêmes mots rend cette expression accrocheuse et facile à retenir. Elle vise à nous encourager et à nous « remonter le moral » lorsque les circonstances sont difficiles. Cette expression est surtout utilisée dans le monde sportif. Cependant, bien qu’elle puisse être encourageante, elle omet beaucoup de choses.
Il est facile de vouloir être dur ou fort dans l’adversité. Il faut du courage lorsque nous sommes au plus bas, mais être « un dur » ne se résume pas seulement au courage. Le fait que « les durs avancent » implique d’être dur ou fort en premier lieu. Une équipe qui ne s’entraîne pas dur a peu de chances de l’emporter, même si ses membres essaient de se convaincre qu’ils sont forts. Nous constatons que les dictons racontent rarement toute l’histoire. Ils ont leur valeur et leur place, mais ils doivent être analysés si nous voulons les appliquer pleinement.
Considérons un dicton qui circule dans nos camps d’été depuis des décennies : « La voie de Dieu fonctionne. » Facile à retenir et totalement véridique. Mais expose-t-il la vue d’ensemble ou manque-t-il quelque chose ? Qu’entend-on par « la voie de Dieu » ? Autrement dit, quelle est la voie de Dieu que nous nous efforçons d’enseigner aux jeunes de l’Église ? Je vais faire de mon mieux pour répondre à cette question, mais permettez-moi d’abord de vous présenter un bref historique des programmes pour les jeunes au sein de l’Église de Dieu.
Les débuts des camps d’été
Un de nos premiers camps d’été fut organisé à Big Sandy, au Texas, en 1962. Mon épouse était une des pionnières de ce camp qui dura huit semaines et ne disposait pas de dortoirs climatisés. Mme Kathryn Ames était monitrice cette année-là et Mme Suzanne Pyle, qui travaille dans notre département des ressources humaines, participa au camp, raccourci à six semaines, organisé l’année suivante. D’autres personnes se souviennent sans aucun doute de ces débuts. En 1965, le camp fut transféré à Orr, dans le Minnesota, où une propriété au bord d’un lac avait été donnée à l’Église.
Certaines congrégations commencèrent aussi à organiser des activités sportives informelles. Ma première congrégation était à Santa Barbara, en Californie. Les plus sportifs d’entre nous, et certains moins sportifs, se retrouvaient le dimanche matin sur la plage pour jouer au volley-ball, sans arbitre, car nous signalions nous-mêmes les fautes au filet et les autres erreurs. Tout se passait dans la décontraction et la bonne humeur.
Au fur et à mesure que le nombre d’adolescents et d’enfants augmentait dans de nombreuses congrégations, l’idée germa de lancer un programme sportif pour les jeunes de l’Église. C’est ainsi que le YOU (Youth Opportunities United, ou Initiative jeunesse unie) vit le jour au début des années 1970. Puisque les programmes sportifs extra-scolaires de nombreuses écoles entraient en conflit avec le sabbat, l’idée était de donner à nos adolescents une façon de dépenser leur énergie, dans l’espoir qu’ils s’attachent à l’Église. Le basket-ball était le sport principal pratiqué à l’Ambassador College et de nombreux jeunes hommes nommés dans le ministère y avaient joué dans ce cadre-là. Il était donc logique qu’ils mettent en place un programme de basket-ball. Cependant, il fallait également proposer une activité aux filles et c’est ainsi que le programme de volley-ball fut mis en place à leur intention.
Les équipes d’une congrégation affrontaient celles d’une autre et des tournois impliquant plusieurs congrégations virent rapidement le jour. Nous les qualifions souvent de « weekends familiaux », mais ils n’étaient pas vraiment destinés aux familles tout entières, à moins d’apprécier le fait d’être spectateur pendant un long weekend. Des équipes d’adultes furent également formées. Il y avait des occasions de fraternisation et, dans certaines régions, des activités étaient organisées pour les enfants les plus jeunes, mais l’accent était mis sur le basket-ball et le volley-ball, puis le softball et l’athlétisme. Au Canada, des tournois de hockey furent organisés, car c’était le sport le plus populaire dans ce pays. D’autres activités furent introduites ailleurs dans le monde en fonction des habitudes locales.
Afin de maintenir une certaine organisation, des responsables furent nommés dans différentes régions. Les congrégations s’impliquèrent dans des projets pour récolter des fonds afin d’acheter des tenues pour les joueurs et les accompagnateurs. Des arbitres professionnels étaient souvent engagés pour les tournois plus importants. On parlait beaucoup d’esprit sportif, de travail d’équipe, d’excellence et de persévérance. Il n’était pas rare d’entendre la phrase « Quand il est dur d’avancer, ce sont les durs qui avancent ».
Le succès de ces programmes dépendait beaucoup de la personne qui supervisait la région et des failles commencèrent à apparaître. L’esprit sportif n’était pas toujours présent. Il arrivait trop souvent que des parents s’énervent et que les esprits s’échauffent. Certaines équipes « recrutèrent » même des joueurs extérieurs qui étaient prêts à assister aux assemblées quelque temps pendant la saison sportive, mais sans jamais vraiment faire partie de l’Église. Les familles subissaient également des pressions financières en raison de la location de stades, des longs trajets, des repas au restaurant et des séjours à l’hôtel. La fatigue poussa certains parents à envoyer leurs adolescents en voyage avec l’équipe, où leur comportement devenait parfois problématique. Ainsi, au lieu de rapprocher les adolescents et les congrégations, cela produisit l’effet inverse à de trop nombreuses reprises.
Néanmoins, de nombreux adolescents ont vécu de belles expériences avec le YOU et les camps d’été. Ces programmes ont réussi à offrir aux adolescents des expériences que la plupart de leurs amis ne faisant pas partie de l’Église n’ont jamais connues, comme des excursions en canoë-kayak dans la nature sauvage, un voyage à vélo à travers l’Amérique, de la côte Atlantique à la côte Pacifique, ainsi qu’une excursion cycliste en Nouvelle-Zélande qui a réuni des adolescents de pays éloignés.
De nombreux programmes sportifs bien organisés étaient en place, mais nous devons nous demander pourquoi si peu de ces adolescents sont restés fidèles à la vérité. Je supportais avec enthousiasme les programmes du YOU et des camps d’été, ayant été très impliqué dans les deux. Mais là encore, il faut se demander quels ont été les fruits de ces programmes ? Pourquoi tant de ceux qui ont participé aux camps d’été et au YOU ne sont-ils plus avec nous aujourd’hui ? La voie de Dieu n’a-t-elle pas fonctionné ?
Il y a plusieurs causes à cela. L’apostasie dans l’Église Universelle a eu des conséquences néfastes sur les adultes comme sur les enfants. Beaucoup de jeunes, peut-être la plupart, ont suivi leurs parents dans le monde. Mais, au moment de l’apostasie, beaucoup de ceux qui avaient participé aux programmes du YOU et aux camps d’été étaient des adultes baptisés qui devaient faire leur propre choix. Il est clair qu’il manquait quelque chose dans leur éducation. Bien entendu, cela ne peut pas être imputé uniquement aux parents ou aux programmes de l’Église.
Des éléments à prendre en considération
Le dicton « La voie de Dieu fonctionne » était souvent prononcé pendant nos camps d’été et c’est encore le cas de nos jours pendant nos camps pour les adolescents et les enfants. Mais que signifie-t-il réellement ? Ayant participé pendant 9 ans au programme à Orr, dans le Minnesota, puis une autre année à Big Sandy, au Texas, je peux parler de ces programmes en m’appuyant sur une expérience considérable. En termes de qualité de l’enseignement et d’opportunités uniques pour nos jeunes, il serait difficile de trouver de meilleurs programmes. La plupart des membres du personnel avaient été formés à l’Ambassador College. Ils dispensaient un excellent enseignement et presque tous les moniteurs étaient très qualifiés. À Orr comme à Big Sandy, les installations avaient été conçues et construites par l’Église pour ses programmes. Lorsque nous repensons aux programmes pour les jeunes dans l’Église Universelle, nous devons reconnaître qu’ils furent lancés avec les meilleures intentions possibles et qu’aucune dépense ni aucun effort ne furent épargnés pour les développer. Alors, pourquoi un tel échec ?
« La voie de Dieu fonctionne » uniquement si elle est clairement définie. Pour la plupart des adolescents, je pense que ce dicton signifiait simplement que la voie de Dieu est très amusante. Bien que certaines valeurs divines aient été enseignées, nous nous efforcions de ne pas être un « camp religieux » comme on en voit couramment dans le monde. Il était convenu que les camps d’été ne devaient pas être ce que certains appelleraient une « retraite religieuse » ou un lieu de religion sentimentale.
Certes, il y avait une étude biblique et une assemblée de sabbat chaque semaine, ainsi que des cours de vie chrétienne, mais un examen attentif de ces cours est assez révélateur. Les sujets ont varié au fil du temps, mais pendant mon séjour à Orr, nous avions quatre cours répartis sur trois semaines, dont je me souviens bien des titres : « Votre rapport aux règles », « Votre rapport à l’argent », « Votre relation avec les autres » et « Votre relation avec Dieu ». Encore une fois, nous ne souhaitions pas donner l’impression d’un « camp religieux ». Tous ces sujets étaient intéressants, mais était-ce la meilleure façon d’utiliser le temps précieux passé au camp ?
Lorsque M. Meredith me demanda en 1999 de diriger les programmes pour les jeunes en Amérique du Nord, j’ai réalisé que nous devions apporter des corrections à la direction prise dans le passé. Nous devions nous poser des questions difficiles. Nous devions réfléchir à notre mission et à nos objectifs.
Avant d’aller plus loin, permettez-moi de souligner une évidence. La responsabilité ultime de l’éducation des enfants incombe à leurs parents. La responsabilité de l’Église est de soutenir les parents. Nous le faisons dans nos sermons et nos revues en transmettant une sagesse biblique et basée sur l’expérience pour aider les parents. Lorsque les enfants sont temporairement confiés à notre garde pendant les camps, nous mettons donc l’accent sur les valeurs bibliques qui devraient faire l’objet d’un consensus.
Je rappelle toujours à notre personnel d’encadrement que « ce ne sont pas nos enfants ». Les parents s’attendent raisonnablement à retrouver leurs enfants dans le même état, voire en meilleur état, que celui dans lequel ils se trouvaient lorsqu’ils les ont déposés au camp. Bien entendu, un adolescent ou un enfant rebelle, peu coopératif ou pas assez mature a peu de chances de tirer profit des programmes proposés dans nos camps. Notons aussi que les camps ne conviennent pas forcément à tout le monde. Un autre point évident est que tous les enfants sont différents et que Dieu doit être présent dans leur vie pendant leur jeunesse. Nous ne devons pas laisser Dieu à l’écart.
À l’époque de l’Église Mondiale de Dieu, nos camps ont connu des difficultés car trouver du personnel qualifié fut un problème dès le début. En 1995, le premier camp d’été au lac des Ozarks, dans le Missouri, fut une expérience enrichissante. Il était évident que nous devions commencer à former le personnel à un âge plus précoce. L’année suivante, nous avons donc ajouté au programme la préparation de jeunes adultes pour l’avenir. Nous devions également définir des attentes claires, telles que des couvre-feux applicables au personnel d’encadrement comme aux campeurs. Cela ne s’est produit qu’après la rupture avec l’Église Mondiale, lorsque plusieurs d’entre nous apportèrent ce changement et bien d’autres. Cependant, nous avons toujours insisté auprès de notre personnel sur le fait que « si nous ne pouvons pas vous faire confiance, nous n’avons aucune base sur laquelle travailler avec vous ».
Définir les comportements
À l’occasion de mes premières responsabilités au cours des camps, qui impliquaient de la natation et du water-polo, j’ai dû obtenir un certificat de sauveteur et de maître-nageur. Un soir, pendant un cours de sauvetage, deux ou trois jeunes filles discutaient alors qu’elles auraient dû écouter et être attentives. Notre instructeur les interpella en disant : « Vous discutez pendant que je parle, c’est impoli. »
C’est un exemple parfait définissant ce que nous appelons un comportement déterminant. C’est une chose de dire « ne soyez pas impoli », mais qu’est-ce que cela signifie concrètement pour un jeune ou n’importe qui d’autre ? Il est certain que parler en même temps qu’une autre personne constitue une forme d’impolitesse.
Il en va de même pour que « la voie de Dieu fonctionne ». À moins de définir clairement ce que nous entendons par « la voie de Dieu », chacun est libre de la définir à sa manière. Beaucoup de jeunes participant au YOU et aux camps d’été pensaient que « la voie de Dieu fonctionne » signifiait « la voie de Dieu est amusante ». Même si cela peut effectivement être amusant, ce n’est pas tout à fait le message que nous souhaitons transmettre à la jeune génération.
C’est pourquoi nous nous efforçons, à travers diverses instructions, mécanismes et traditions, de renforcer ce que nous entendons par « la voie de Dieu ». Nous enseignons à nos jeunes à se montrer attentionnés envers tout le monde. Un des moyens que nous utilisons pour renforcer cet enseignement consiste à varier les personnes avec lesquelles ils s’assoient pendant les repas. Ils doivent rester à la table qui leur a été attribuée pour chaque repas et ne pas se lever pour se mêler aux adolescents des autres tables. De cette façon, ils évitent d’envoyer le message suivant aux adolescents de leur table : « Vous n’êtes pas importants pour moi. Je vais aller parler à quelqu’un avec qui je me sens plus à l’aise. » Lorsque les adolescents sont autorisés à s’asseoir avec qui ils veulent pendant les repas, cela favorise involontairement la formation de clans. C’est pourquoi nous ne leur laissons pas la liberté de faire ce choix. Au contraire, nous mélangeons les places au cours du camp afin qu’ils passent du temps avec beaucoup d’autres adolescents qu’ils n’auraient pas eu l’occasion de connaître autrement.
Ce n’est là qu’un des nombreux mécanismes, traditions et points d’instruction que nous avions perdus pendant plusieurs années. Le programme pour les jeunes déviait de ses objectifs et il devait être remis sur les rails. Les camps prenaient une direction différente et notre mission était mise de côté.
Voici la déclaration de mission qui a été formulée il y a de nombreuses années, au début des camps de l’Église du Dieu Vivant : « Rassembler les adolescents dans un environnement d’apprentissage, dans le but de retrouver les vraies valeurs et de favoriser la création d’une culture de pureté, d’honneur et de respect parmi les jeunes au sein de l’Église du Dieu Vivant. »
Ces mots peuvent sembler agréables à entendre, mais que signifient-ils exactement ? Quelles sont les vraies valeurs que nous cherchons à retrouver ? Qu’est-ce qu’une culture de pureté ? Que signifie le mot « honneur » dans ce contexte ? Comment enseignons-nous aux adolescents et aux enfants à se respecter les uns les autres ? Lors des séances d’orientation du personnel d’encadrement et des campeurs, nous nous efforçons d’expliquer ces mots dans un langage facile à comprendre. Nos traditions et nos mécanismes aident le personnel et les campeurs à mettre en pratique les valeurs du mode de vie divin.
Définir notre mission
Une culture implique un groupe de personnes. Nous n’hésitons pas à dire aux campeurs et aux membres d’encadrement que nous essayons de leur proposer un meilleur mode de vie. Nous espérons que la majorité d’entre eux adhérera à la voie divine afin de créer un groupe de personnes ayant une influence positive au sein de l’Église du Dieu Vivant. Ils devraient pouvoir se rendre à la Fête et y trouver d’autres personnes partageant les mêmes valeurs divines.
Nous savons que le prince de la puissance de l’air dirige le cours de notre monde. Le langage grossier, le manque de modestie, la cruauté envers les faibles, les relations sexuelles hors mariage et le narcissisme (“Regardez comme je suis cool !”) sont monnaie courante dans la culture des jeunes. Cependant, la pureté que nous recherchons est définie par le principe biblique de la modestie (1 Timothée 2 :9), en détournant votre esprit de votre propre personne et en cherchant comment vous pouvez aider les autres (Philippiens 2 :4), en réservant les relations sexuelles au mariage (1 Corinthiens 6 :9-10, 18) et en évitant le langage grossier, blasphématoire et inapproprié (Colossiens 3 :8).
Dans ce contexte, l’honneur définit un code de conduite intériorisé. Il s’agit de votre comportement lorsque personne ne vous regarde. Seul l’individu peut choisir de mener une vie fondée sur des valeurs divines intériorisées, mais nous encourageons chaque jeune à choisir cette meilleure voie et à ne pas se laisser porter par le vent dominant. Nos jeunes doivent prouver ce qu’ils croient et avoir le courage de le défendre.
Le respect fait référence à la manière dont nous traitons les autres. Nous enseignons à nos jeunes à faire preuve de déférence envers leurs aînés. Ils doivent également se respecter les uns les autres en s’abstenant de rabaisser les autres. Les garçons doivent faire preuve de respect envers les filles en n’essayant pas de satisfaire leurs propres désirs égoïstes et les filles doivent faire de même.
Définir notre objectif
Qu’espérons-nous gagner en mettant en œuvre notre déclaration de mission ? La réponse se trouve dans l’objectif que nous avons défini : « Nous espérons que cette culture de pureté, d’honneur et de respect conduira à des relations selon Dieu qui aboutiront à leur tour à des mariages aimants et à des familles solides qui assureront la stabilité et la direction à venir de l’Église du Dieu Vivant et de la société dans son ensemble. »
Tous les adolescents n’adhéreront pas à ce que nous leur proposons. Malheureusement, certains rejetteront la perle précieuse qui leur est offerte. Cependant, nous espérons que grâce au programme pour les jeunes de l’Église du Dieu Vivant, nous pourrons inspirer beaucoup de jeunes à trouver les trésors cachés enfouis dans le sol de la culture corrompue d’aujourd’hui. Nous avons de nombreux exemples de jeunes familles qui font exactement cela. Si vous ne l’avez pas remarqué, nous avons une forte augmentation des naissances dans certaines des plus grandes congrégations de l’Église. Ces jeunes construisent leur vie et leur famille sur des bases de pureté, d’honneur et de respect. Ils forment des relations selon Dieu qui mènent à des mariages aimants et à une future génération de familles solides.
Oui, « la voie de Dieu fonctionne », mais elle doit être définie. Les dictons peuvent être efficaces, mais ils doivent être plus que de simples phrases accrocheuses : ils doivent être clairement enseignés et renforcés. Ensuite, il revient à ceux que nous enseignons d’adhérer à ce que nous leur proposons.


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