Année 2017   Mai-Juin Afficher en grands caractères

Développer la foi véritable

par Roderick Meredith
(1930-2017)
Une épée

L’année dernière, le New York Times publiait une tribune intitulée « La mort, l’évangile de prospérité et moi », qui contenait le récit très émouvant d’une femme atteinte d’un cancer. L’article décrivait comment elle étudia et fut influencée par le soi-disant « évangile de prospérité » – mais aussi comment elle commença à chercher des réponses après qu’elle fut dévastée en apprenant qu’elle avait un cancer en phase terminale.

L’auteur, Kate Bowler, est une spécialiste religieuse reconnue qui enseigne dans l’une des plus importantes écoles américaines de théologie. Dans son article, elle décrit ce qu’est l’évangile de prospérité : « L’évangile de prospérité moderne peut être directement rattaché à la théologie du pasteur E. W. Kenyon au début du siècle précédent, dont le courant évangélique du « Penser Nouveau » enseignait aux chrétiens à croire que leur esprit était un puissant incubateur du bien et du mal. Selon les conseils de Kenyon, les chrétiens doivent éviter les mots et les idées qui créent la maladie et la pauvreté ; à la place, ils devraient répéter : “Dieu est en moi. J’ai la capacité de Dieu. J’ai la force de Dieu. J’ai la santé de Dieu. J’ai Sa réussite. Je suis un vainqueur. Je suis un conquérant.” Ou, comme des adeptes de la prospérité me l’ont résumé, “Je suis béni”. »

Elle décrit ensuite les « prédicateurs de la prospérité qui inondent les ondes avec le message de prospérité [qui] se résume à “Soyez bénis”. Nous le voyons partout, depuis l’émission télé “The Blessed Life”, jusqu’à l’autojustification de Joel Osteen, pasteur de la plus grande Église d’Amérique, qui a dit lors d’un entretien avec Oprah [Winfrey], dans son manoir au Texas, que “Jésus est mort pour que nous ayons une vie abondante” » (“Death, the Prosperity Gospel and Me ”, 14 février 2016).

La foi qui vient de notre Père

Frères et sœurs, Dieu n’a pas encore « appelé » cette charmante dame à la véritable compréhension que nous devrions tous avoir. Ses yeux n’ont pas encore été complètement ouverts. Comme Jésus l’a dit : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6 :44). Lorsque ses yeux s’ouvriront, elle comprendra qu’il est important de ne pas prendre quelques versets hors de leur contexte pour chercher à comprendre un sujet biblique, mais qu’il faut étudier tous les versets traitant du même sujet. Elle a besoin – comme nous tous – de se rendre compte que Dieu a véritablement inspiré la Bible et qu’il faut l’étudier dans sa totalité. Elle comprendra alors, comme cela devrait être notre cas, la signification du commandement de Jésus : « L’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Matthieu 4 :4). Jésus-Christ appelait l’Ancien Testament la « parole de Dieu », car c’étaient les seuls écrits qui existaient à Son époque sur la Terre, puisque le Nouveau Testament n’avait pas encore été rédigé.

Ainsi, chacun des 66 livres (selon la classification moderne) de la Bible est inspiré par Dieu et révèle « Sa pensée » sur n’importe quel sujet. Il faut que nous comprenions profondément cela ! Nous devrions « laisser la Bible s’interpréter elle-même ». Autrement dit, si un verset spécifique est difficile à comprendre, nous devons étudier tous les versets qui traitent du sujet, avec sincérité et rigueur, pour comprendre la vérité enseignée dans la parole divine.

En agissant ainsi, nous réalisons que l’idée selon laquelle Jésus serait mort pour que nous puissions avoir plus de « choses matérielles » est complètement fausse et même « ridicule ». Car la Bible est parfaitement claire sur la raison de la mort du Christ.

Éphésiens 1 :7 nous dit : « En lui nous avons la rédemption par son sang, le pardon des péchés, selon la richesse de sa grâce. » Dieu inspira également l’apôtre Paul à déclarer pourquoi Jésus mourut sur la croix et versa Son sang pour nous. Nous lisons dans Colossiens 1 :14 : « En qui nous avons la rédemption par son sang, la rémission des péchés » (Ostervald).

Bientôt : une épée !

Loin de leur promettre des richesses et l’abondance physique au cours de cette vie, le véritable Christ de la Bible a prévenu Ses disciples : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l’épée. Car je suis venu mettre la division entre l’homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère ; et l’homme aura pour ennemis les gens de sa maison. Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ; celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi. Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera » (Matthieu 10 :34-39).

Puis Il répète : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Matthieu 16 :24-26).

En étudiant tous les versets à ce sujet, il est clair que les véritables disciples du Christ traverseront toutes sortes d’épreuves et de « tests ». Mais en fin de compte, le Dieu tout-puissant nous délivrera et nous fera entrer dans Son Royaume éternel. Face à son exécution imminente par les Romains, l’apôtre Paul termina sa dernière lettre par cette note transcendante : « Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi. Désormais, la couronne de justice m’est réservée ; le Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce jour-là, et non seulement à moi, mais encore à tous ceux qui auront aimé son avènement » (2 Timothée 4 :6-8).

Chers frères et sœurs, notre Père céleste nous a appelés hors de ce monde confus. Il nous enseigne et nous entraîne à devenir des rois et des sacrificateurs qui assisteront le Christ pour diriger le monde entier dans le gouvernement de Dieu à venir. Dans la « prière des saints » d’Apocalypse 5 :10, nous voyons les véritables saints dire au Christ : « Et tu nous as faits rois et sacrificateurs à notre Dieu ; et nous régnerons sur la terre » (Ostervald).

Mais en attendant, nous devons apprendre à marcher et à vivre par la foi : « Or, sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent [diligemment] » (Hébreux 11 :6). Cette foi doit être fondée directement sur la parole inspirée de Dieu ! Puis, après une repentance sincère suivie du baptême, nous avons la promesse de recevoir le précieux Saint-Esprit divin (Actes 2 :38-39). Dieu promet « d’entendre » les prières des justes : « Quand les justes crient, l’Éternel entend, et il les délivre de toutes leurs détresses ; l’Éternel est près de ceux qui ont le cœur brisé, et il sauve ceux qui ont l’esprit dans l’abattement » (Psaume 34 :18-19).

Cependant, les Écritures révèlent clairement que la « délivrance » divine peut parfois prendre la forme d’une garantie d’obtenir la vie éternelle dans Son Royaume, lorsque nous avons la foi et le courage de servir Dieu, même jusqu’à la mort – comme Jésus-Christ, le martyr Étienne, l’apôtre Paul et des centaines d’autres serviteurs fidèles de Dieu à travers les âges.

La foi nécessaire à la guérison

D’une manière ou d’une autre, Dieu promet de « guérir » Ses serviteurs : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur ; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés, il lui sera pardonné » (Jacques 5 :14-15).

La parole de Dieu mentionne toutefois de rares « exceptions » – où « Dieu sait ce qu’il y a de mieux » et décide de ne pas guérir dans certaines situations. Par exemple, ce fut le cas pour l’apôtre Paul : « Et pour que je ne sois pas enflé d’orgueil, à cause de l’excellence de ces révélations, il m’a été mis une écharde dans la chair, un ange de Satan pour me souffleter et m’empêcher de m’enorgueillir. Trois fois j’ai prié le Seigneur de l’éloigner de moi, et il m’a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. C’est pourquoi je me plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les calamités, dans les persécutions, dans les détresses, pour Christ ; car, quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Corinthiens 12 :7-10).

Au cours de ma vie, j’ai vu que Dieu avait permis, dans Sa miséricorde, que je sois testé par la maladie, l’infirmité et les épreuves, afin de me permettre de « L’implorer » avec plus de ferveur et de Le servir avec davantage de zèle. J’ai vu personnellement des dizaines de guérisons surnaturelles accomplies par le Dieu tout-puissant ! Je ne parle pas d’une personne qui « se remet » d’un rhume ou d’un problème de santé mineur. Je parle de guérisons surnaturelles et puissantes impliquant des cancers, des maladies cardiaques ou des paralysies. Ces miracles n’étaient pas accomplis par un prédicateur qui criait, en brassant l’air avec ses bras et se donnant en « spectacle » sous un chapiteau pour attirer l’attention. Au contraire, c’est le Tout-Puissant qui exauça les prières ferventes d’un ministre fidèle, qui croyait que Dieu agirait selon Sa parole inspirée et qu’Il guérirait comme Il a promis de le faire.

Ainsi, j’espère que nous comprenons tous à quel point la Bible répète que nous devons non seulement croire, mais aussi nous soumettre au Dieu tout-puissant, en obéissant à Ses commandements, si nous voulons que nos prières soient exaucées. La parole divine nous dit : « Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable » (1 Jean 3 :22).

J’aimerais maintenant inviter tous ceux qui ne l’ont pas encore fait à demander nos brochures entièrement gratuites, Dieu guérit-Il de nos jours ? et Douze clés pour des prières exaucées. Si vous ne les avez pas encore lues, contactez le bureau régional le plus proche de votre domicile ou lisez en ligne (MondeDemain.org) ces brochures vitales. Elles vous donneront une compréhension approfondie de ce sujet !

Frères et sœurs, nous tous, qui avons été « appelés » par Dieu dans Sa miséricorde, apprenons à pratiquer la foi totale et la confiance dans la parole divine, ainsi qu’à « marcher par la foi ». Si nous apprenons à agir ainsi et à faire toute Sa volonté, alors nous aurons effectivement et réellement une « vie abondante » dans le Royaume de Dieu et dans Sa Famille pour l’éternité.

Au-delà de ce que les prédicateurs de l’évangile de prospérité ont vaguement compris, une fois que nous aurons été ressuscités par Dieu et que nous serons entrés dans Sa Famille, nous connaîtrons alors une joie immense, une prospérité et un épanouissement total, que la plupart des êtres humains n’arrivent même pas à imaginer. Comme l’a déclaré l’apôtre Paul : « J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu » (Romains 8 :18-19).

Lorsque le véritable Jésus-Christ reviendra sur cette Terre, et que les vrais chrétiens seront révélés comme les fils de Dieu à part entière, nous possèderons une gloire, une magnificence et une puissance au-delà de tout ce qu’un être humain peut imaginer. Mais nous devons aller de l’avant avec une foi réelle – une foi basée sur ce que la Bible dit vraiment. Car au final, nous serons des « vainqueurs », parce que nous aurons décidé de croire ce que Dieu dit ; parce nous aurons décidé de Lui obéir, de « marcher avec Lui » et avec Christ pour toute l’éternité.