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L’origine du Nouveau Testament

par John Ogwyn
(1949-2005)

D’où nous provient notre Nouveau Testament ? Qui décida que certains écrits étaient saints, et qu’ils devaient faire partie de la Bible ? L’Eglise catholique proclame que les premiers conciles ont assemblé le Nouveau Testament, mais est-ce ainsi que cela est arrivé ?

Beaucoup de commentateurs débattent et se querellent au sujet de l’identité de ceux qui ont, en fin de compte, écrit les différents livres de Nouveau Testament. Est-ce là, la bonne manière de le savoir ? L’argument de base, mis en avant par les soi-disant grands critiques, est que les premiers apôtres étaient pauvres, sans éducation, ignorants et probablement analphabètes. Vous entendez dire que des hommes comme Pierre, Jean et Jacques n’auraient certainement pas été capables d’écrire les livres qui portent leurs noms. Ils prétendent que les écrits des Evangiles auraient été compilés à partir de la tradition orale, plusieurs dizaines d’années après les événements, et qu’en conséquence, on ne peut pas les considérer comme étant fiables.

D’autre part, nous entendons parler de temps en temps des « livres perdus de la Bible ». Il y a des écrits qui, censément, seraient les « derniers évangiles perdus » d’hommes tels que Pierre ou Thomas. Y a-t-il un moyen de s’assurer que nous possédions TOUS les livres légitimes, qui font partie de notre version actuelle du Nouveau Testament ?

Qu’en est-il donc ? Le récit biblique et l’histoire ancienne, ensemble, fournissent-ils matière à évidence quant à l’origine du Nouveau Testament ? Comment en vint-il à être rédigé – et comment pouvons-nous prouver que ce que nous possédons fait vraiment autorité ?

Les hommes qui rédigèrent le Nouveau Testament

Que savons-nous des hommes qui prétendaient être les auteurs du Nouveau Testament ? Qui étaient-ils ? Quelles étaient leurs lettres de créance ? Qu’est-ce qui prouve qu’ils étaient bien les auteurs authentiques ?

Premièrement, attardons-nous sur l’auteur qui a écrit le plus grand nombre d’Epîtres dans le Nouveau Testament. Avec quatorze Epîtres qu’il a rédigées, l’on peut attribuer un rôle majeur à l’apôtre Paul dans la constitution du Nouveau Testament. En quoi cet homme était-il exceptionnellement qualifié d’écrire une si grande partie du Nouveau Testament ? Après tout, ce sont ses écrits qui fournissent les explications les plus détaillées au sujet du processus du salut. Ils abordent des sujets tels que la justification, la sanctification, la loi et la grâce, l’ancienne et la nouvelle alliance.

Que savons-nous de l’expérience et de la formation de Paul, l’apôtre des Gentils ? Selon Actes 22 :3, il avait été un élève de Gamaliel, le plus grand enseignant juif de son époque. En plus, il nous est dit que Paul avait grandi à Tarse, une ville majeure sur une route commerciale romaine. Son père était un fournisseur prospère de tentes pour les caravanes marchandes qui empruntaient cette route. Nous savons que le père de Paul était aisé financièrement pour deux raisons. Premièrement, il avait la citoyenneté romaine : or, c’était un rare privilège qu’on ne pouvait obtenir à cette époque que moyennant un prix élevé. Deuxièmement, il avait les moyens d’envoyer son jeune fils à Jérusalem pour suivre l’enseignement dispensé par le plus célèbre érudit juif de son temps. Cela représentait quelque chose d’inaccessible à la majorité des gens.

Le jeune Saul, dont le nom romain était Paul, n’aurait pas seulement grandi en apprenant le métier de faiseur de tentes de son père, mais aurait développé la maîtrise du grec parce que c’était la langue principale du commerce, à cette époque-là. Le discours de Paul sur la colline de Mars, à Athènes, montre qu’il était capable de tenir une discussion avec les poètes grecs, et de les citer sans difficulté. Paul avait eu une excellente éducation, tant juive que grecque. Il était parfaitement capable d’écrire n’importe quelle Epître qui lui est attribuée. De par son expérience dans l’érudition, il n’y avait personne d’autre qui serait mieux qualifié pour expliquer les choses complexes de l’Ancien Testament, comme nous le trouvons dans l’Epître aux Hébreux, ou les principes théologiques du salut contenus dans les Epîtres aux Romains et aux Galates.

Que dire des autres rédacteurs du Nouveau Testament ? Alors que Paul avait eu une expérience privilégiée et érudite, qu’en est-il des hommes tels que Pierre, Jean et Jacques, le frère de Jésus ? Il est certain que beaucoup de critiques modernes pensent que ces derniers étaient dépourvus d’une éducation suffisante pour avoir écrit les Epîtres qui leur sont attribuées.

Simon Pierre et son frère André, avec Jacques et Jean, les fils de Zébédée, étaient pêcheurs de profession. Est-il possible de connaître des éléments les concernant, en considérant tout simplement cette occupation ? Nous savons déjà une chose : ils étaient propriétaires de leurs propres bateaux et ils employaient du personnel (Marc 1 :20). Comme nous allons le voir, ils réussissaient bien dans leurs affaires avant de décider de tout abandonner afin de suivre Jésus de Nazareth.

Un article de juin 1999 du magazine Bible Review soulève une question importante. L’idée que les apôtres étaient des hommes mal dégrossis et sans éducation « …est l’élément central qui alimente le scepticisme de ceux qui attaquent la fiabilité générale des traditions de l’Evangile. Venant de tels hommes ouvriers et ignorants, l’on peut se demander s’il faut s’attendre à ce qu’ils se soient souvenus exactement, ou qu’ils aient fait un rapport fidèle […] Peu ou pas de confiance demeure dans ce qu’ils ont relaté au sujet des paroles et des actions de Jésus » (pages 23-24. C’est nous qui traduisons tout au long de cet article).

Quelle sorte d’hommes étaient donc ces pêcheurs de poissons, que Jésus appela à devenir des pêcheurs d’hommes ? Pour commencer, comprenons un peu quel était le rang des pêcheurs dans le monde antique. Le poisson était l’un des aliments les plus essentiels du monde méditerranéen. En fait, la disponibilité de poissons frais n’était pas suffisante pour suffire à la demande de l’empire romain, ce qui faisait grimper considérablement les prix. L’assaisonnement, le séchage et les procédés de conservation du poisson destiné à être expédié vers l’intérieur de l’empire représentait une industrie importante. Bref, le commerce du poisson était une affaire lucrative et procurait de très bons revenus à ceux qui s’y consacraient.

Pierre et André venaient de la ville de Bethsaïda (Jean 1 :44), du territoire d’Hérode Philippe qui avait hérité de son père, Hérode le Grand, le territoire au nord-est de la mer de Galilée. Bethsaïda était l’un des treize ports situés en bordure de la mer de Galilée. Cependant, l’endroit où la plus grande partie des prises était traitée, avant d’être expédiées, était la ville de Taricheae, connue sous le nom de Magdala en araméen. Cela posait un problème aux résidents de Bethsaïda, car Taricheae faisait partie du demi-frère de Philippe : Hérode Antipas. Le premier village situé de l’autre côté du Jourdain, sur la rive du côté d’Antipas, Capernaüm, avait un péage et une petite garnison. Antipas collectait une lourde taxe sur le poisson et sur d’autres produits en provenance de la région de son frère.

Cela explique pourquoi Pierre traversait la mer de Galilée et possédait une maison à Capernaüm. De cette façon, il n’était pas assujetti au paiement de la taxe qu’Antipas imposait aux marchands de poissons non-résidents. Des archéologues pensent avoir sorti des fouilles la maison de Pierre à Capernaüm, et la décrivent comme étant plus grande que l’habitat d’une famille prospère moyenne (voir “Has the House Where Jesus Stayed in Capernaum Been Found ?” Biblical Archaeology Review, nov/déc 1982). Les hommes d’affaires prospères de cette région parlaient couramment le grec aussi bien que l’araméen. En fait, les noms André et Philippe (les amis intimes présentés par Pierre et son frère à Jésus) sont d’origine grecque. Cela atteste du confort dans lequel étaient leurs familles et de leur connaissance du monde grec d’alentour.

Pierre et Jean auraient grandi en parlant le grec et l’araméen. Ils venaient de la classe moyenne juive prospère. Ils agissaient en hommes d’affaires, en déménageant, pour être exonérés de taxes. Possédant des bateaux et des ouvriers, il est clair qu’ils savaient tirer des plans et s’organiser. Bien que méprisés par les religieux institutionnels à Jérusalem, à cause de leur accent galiléen, leur manque de formation dans les écoles rabbiniques de l’époque reconnues officiellement, ils étaient loin d’être ignorants et sans éducation. Il est évident que le Christ avait sélectionné des hommes qui possédaient une expérience et une formation les rendant prêts à assumer les importantes responsabilités qu’Il avait prévues pour eux.

Qui étaient Jacques et Jude, les frères de Jésus ? On leur attribue à chacun la signature d’un livre particulier du Nouveau Testament. Jacques avait la fonction d’apôtre qui présida au siège central de l’Eglise de Jérusalem, pendant plusieurs dizaines d’années. Ces hommes avaient-ils la sorte d’expérience nécessaire qui les aurait rendu capables d’écrire les livres qui leur sont attribués ?

Jacques et Jude grandirent au foyer de Joseph et de Marie, à Nazareth. Leur père était charpentier, et il ne fait aucun doute qu’ils aient été élevés avec la formation et l’expérience de cette profession. Que voulait dire être charpentier à Nazareth ?

Quoique Nazareth fût un petit village de quatre cents personnes, elle n’était distante que de cinq kilomètres à peine de Sepphoris, la capitale romaine de la Galilée. Sepphoris avait été détruite en l’an 4 av. J.-C. à la suite d’émeutes qui avaient suivi la mort d’Hérode le Grand. L’année suivante, Hérode Antipas commença la reconstruction de la cité. Cela s’avéra être un vaste chantier qui dura pendant toute la vie de Jésus. Un théâtre, un palais royal et de nombreux édifices publics furent édifiés. Une ville belle et raffinée de 30.000 âmes, en seconde place derrière Jérusalem, se développa. C’était la résidence des Juifs, des Grecs, des Arabes et des Romains.

La plupart des érudits qui ont étudié Sepphoris au cours de ces dernières années ont, dans leur majorité, révisé leurs opinions concernant l’environnement dans lequel Jésus et Ses frères avaient grandi : « En bref, Jésus vécut au sein d’une culture galiléenne beaucoup plus urbaine et raffinée que nous le pensions auparavant […] La construction d’une capitale romaine influente, si près du domicile de Jésus à Nazareth, redéfinit la profession de charpentier en Galilée centrale » (BAR, mai/juin 1992, page 55). Avec Ses frères Jacques et Jude, Jésus grandit dans une culture où l’on parlait aussi bien le grec que l’araméen. Ils étaient dans le métier du bâtiment, à l’époque, et à l’endroit où la construction neuve faisait un bond, et où les artisans habiles prospéraient. Il est clair que Jacques et Jude n’étaient pas des rustres illettrés. Ils étaient parfaitement capables d’écrire les livres qui leur sont attribués.

D’autres rédacteurs du Nouveau Testament, tels que Matthieu et Luc, étaient évidemment des hommes éduqués. Matthieu était un fonctionnaire romain, un collecteur d’impôts, ce qui indique qu’il connaissait le grec aussi bien que l’araméen. Luc était un médecin généraliste de formation et d’expérience, ce qui suppose qu’il ait eu une bonne éducation. L’autre auteur, Jean-Marc, était un compagnon de voyage, d’abord de Paul et de Barnabas, et ensuite de Pierre. Nous savons que son oncle, Barnabas, était un lévite opulent originaire de Chypre (Actes 4 :36-37). En plus, la mère de Marc, Marie, était propriétaire d’une grande maison à Jérusalem, assez vaste pour recevoir un grand nombre de disciples (Actes 12 :12). Cela indique encore que Marc avait eu accès à une bonne éducation.

Il est clair que chacun des hommes qui sont désignés comme Testament étaient confrontés à la culture et à la langue grecques. Ils possédaient l’expérience éducative et sociale pour écrire ce qui leur est attribué.

Le regroupement du Nouveau Testament

Les Juifs de l’époque de Jésus vénéraient leurs écrits sacrés, que nous connaissons sous le nom d’Ancien Testament, et les étudiaient depuis leur enfance. Josèphe, un sacrificateur et historien du premier siècle, contemporain de ceux qui avaient écrit le Nouveau Testament, décrit le sentiment des Juifs envers les Ecritures : « Car nous n’avons pas une multitude innombrable de livres chez nous, en désaccord et se contredisant l’un l’autre [comme chez les Grecs], mais seulement vingt-deux livres […] que nous considérons, à juste titre, être divins… » (Against Apion, 1, 8). Josèphe déclarait que les écritures juives avaient été regroupées dans leur état final à l’époque du roi Artaxerxes, qui régnait du temps d’Esdras et de Néhémie.

Le fait qu’il y avait vingt-deux livres constituant les textes sacrés hébreux avait une grande signification pour les Juifs. La cause en était que leur nombre correspondait à celui des vingt-deux lettres de l’alphabet hébreu. Une image de cette pensée se trouve dans le Psaume 119. Dans la version de la Bible anglaise King James, ainsi que dans de nombreuses autres traductions, chaque section de huit versets de ce Psaume commence par un caractère différent de l’alphabet hébreu. En hébreu, les huit premiers versets commencent par la lettre « a » (aleph), le groupe des huit versets suivants par la lettre « b » (beth), et ainsi de suite. L’idée était que lorsque toutes les lettres de l’alphabet auraient été épuisées, le sujet aurait été complètement traité de manière approfondie, et rien de plus n’avait besoin d’y être ajouté. C’était le point de vue adopté envers les écritures hébraïques. La révélation divine en langue hébraïque devait être considérée comme achevée. Après tout, l’alphabet entier avait été « épuisé » (vingt-deux caractères : vingt-deux livres).

Les vingt-deux livres comptés par les Juifs correspondent aux livres de notre Ancien Testament, qui dénombre normalement trente-neuf livres dans les traductions modernes. Le nombre diffère à cause de la façon différente de les compter. Les douze « petits » prophètes, par exemple, sont gardés sur un seul rouleau en hébreu et ne constituent qu’un seul livre, au lieu d’être considérés comme douze livres séparés. D’autres combinaisons semblables existent encore.

Mais, alors que les textes hébreux étaient complets, la révélation divine à l’humanité ne l’était pas encore ! Après la mort et la résurrection de Jésus, des récits de Sa vie et de Son ministère furent écrits. Des lettres aux jeunes congrégations furent rédigées. Comme les décennies passaient, ceux qui avaient été les témoins oculaires de ce qu’avait fait Jésus, et de ce qu’Il avait dit, commencèrent à quitter la scène. De faux enseignants qui prêchaient « un autre évangile » (2 Corinthiens 11 :4) commencèrent à s’élever. Eux aussi écrivaient des lettres, souvent signées du nom d’un apôtre (2 Thessaloniciens 2 :2). Dans une telle confusion, comment un récit exact des enseignements du Christ et de Ses apôtres aurait-il pu être préservé pour les futures générations de disciples ?

Pierre aborde cette question dans la dernière lettre qu’il a écrite : 2 Pierre. Ecrite peu avant son exécution par les Romains, et peu après la mort de Paul, il prend certaines dispositions. Faisant allusion à sa mort prochaine au verset 14, il déclare : « Mais j’aurai soin qu’après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de fces choses » (2 Pierre 1 :15). Il est clair que le seul moyen dont Pierre pouvait être certain de conserver en permanence le récit authentique des choses qu’il avait enseignées consistait à regrouper les textes officiellement déclarés comme Saintes Ecritures !

Au début du verset 16, Pierre change brusquement l’usage de la première personne au singulier pour utiliser « nous », la première personne au pluriel. Qui étaient les « nous » auxquels Pierre se réfère du verset 16 au verset 19 ? C’est au verset 18 que référence est faite aux « nous ». Ce pronom désigne ceux qui furent témoins de la transfiguration de Jésus sur une haute montagne. Cet événement est détaillé dans Matthieu 17 :1-13 ; c’est dans ce récit que nous trouvons les noms de Pierre, de Jacques et de Jean qui furent les seuls témoins de cet événement, alors qu’ils étaient en compagnie de Jésus sur la montagne. Jacques, le frère de Jean, fut le premier apôtre à être martyrisé (Actes 12 :1-2), et ce fut des dizaines d’années avant que Pierre n’écrive 2 Pierre. En conséquence, le « nous » dont Pierre faisait partie ne peut plus s’appliquer qu’à lui et à Jean.

Il en arrive à dire, au verset 19, que « nous » – Lui et Jean – étaient les seuls qui détenaient « d’autant plus certaine la parole prophétique ». En d’autres termes, Pierre indiquait à ses lecteurs que lui et Jean étaient les seules personnes désignées par le Christ pour regrouper un compte rendu faisant autorité, pouvant guider les communautés chrétiennes des générations à venir – longtemps après la mort des premiers disciples.

Dans 2 Pierre 3 :15-16, il parle des écrits de Paul d’une manière indiquant qu’ils étaient complets ; il y fait mention de « toutes » les lettres. Il se réfère aussi à ceux qui en tordaient le sens, comme ils le faisaient des « autres Ecritures ». Pierre aligne les lettres de Paul en tant qu’Ecriture sur la même parité que l’Ancien Testament (les autres Ecritures), et laisse entendre que Paul n’était plus en vie pour répondre à ceux qui en tordaient le sens.

Il y a vingt-sept livres dans le Nouveau Testament ; cinq d’entre eux sont attribués à l’apôtre Jean et ont été rédigés trente ans, approximativement, après la mort de Pierre. Cela indique que Pierre, avant sa mort, constitua un canon de vingt-deux livres, correspondant exactement au calcul du nombre des livres de l’Ancien Testament, à la manière des Juifs. Quand Jean y ajouta ses cinq livres – un Evangile, trois Epîtres et l’Apocalypse – ils devinrent vingt-sept en tout. Les vingt-deux livres des Ecritures hébraïques, ajoutés aux vingt-sept livres des Ecritures grecques, forment un total de quarante-neuf – sept fois sept, le nombre divin de l’achèvement et de la perfection !

La Bible fut complétée et estampillée comme livre de Dieu. Si un livre était ajouté ou retiré, toute la formule serait troublée. Le Christ appela et entraîna des hommes capables et qualifiés pour être Ses apôtres. Les premiers apôtres qui rédigèrent le Nouveau Testament, avec les prophètes qui produisirent l’Ancien Testament, établirent une fondation solide pour l’Eglise que Jésus a bâtie (Ephésiens 2 :20).

Le Christ S’était assuré que l’Eglise qu’Il avait établie ne serait pas abandonnée à la tradition, ou à des enseignements imprécis, en tant que bases d’instruction. Il nous laissa un compte rendu écrit de Son message, des actions et de l’enseignement de Ses apôtres. Ce message fut préservé fidèlement sur des manuscrits copiés au sein du monde grec, pendant des siècles. Après la chute de Constantinople, sous les Turcs, en 1453, les érudits grecs se sauvèrent en Europe de l’ouest, particulièrement en Suisse, emmenant avec eux une manne de manuscrits anciens. Ces manuscrits constituèrent la base de ce que l’on appelle le Textus Receptus, duquel les versions anglaises King James et New King James furent traduites.

Le Christ Vivant a guidé et orchestré les événements pour garantir un témoignage fidèle de la Bonne Nouvelle qu’Il était venu proclamer, il y a presque deux mille ans. Notre Nouveau Testament est véritablement le legs de l’Eglise primitive, fidèlement préservé pour nous, aujourd’hui !