La bénédiction des dîmes de Dieu
De nombreux passages bibliques montrent que les lois de Dieu sont une bénédiction pour ceux qui les connaissent et s’efforcent de les respecter. Par exemple, Deutéronome 10 :12-13 explique que Dieu donna Ses lois pour notre bien. Les parents aimants donnent de nombreuses « lois » à leurs jeunes enfants pour leur sécurité et leur bien-être, telles que « Ne touche pas à la cuisinière », « Ne cours pas sur la route », « Mange tes légumes » et « Brosse-toi les dents ». Dieu fait de même avec Ses enfants.
Il n’est pas surprenant que les dîmes représentent un aspect très bénéfique de la loi de Dieu. La plupart d’entre vous êtes récemment rentrés chez vous après avoir célébré la Fête des Tabernacles, une fête annuelle que Dieu non seulement ordonne, mais qu’Il rend possible grâce à Ses lois sur la dîme. Si vous avez fidèlement mis votre dîme de côté, vous avez pu constater par vous-même que « la loi de l’Éternel est parfaite, elle restaure l’âme […] Les ordonnances de l’Éternel sont droites, elles réjouissent le cœur ; les commandements de l’Éternel sont purs, ils éclairent les yeux » (Psaume 19 :8-9).
Cet article expliquera certains des principes fondamentaux de la dîme et nous rappellera à quel point les dîmes de Dieu sont de merveilleuses bénédictions.
Un aperçu de la dîme
Lorsque nous abordons le sujet de la dîme, il est bon de commencer par une question courante et importante : « Les chrétiens doivent-ils payer la dîme sous la nouvelle alliance ? »
La réponse la plus claire à cette question nous est donnée par Jésus-Christ dans Matthieu 23 :23. « Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et que vous laissez ce qui est plus important dans la loi, la justice, la miséricorde et la fidélité : c’est là ce qu’il fallait pratiquer, sans négliger les autres choses. »
Jésus déclara que la dîme devait être pratiquée avec soin. Il expliqua également que d’autres piliers importants de la loi de Dieu sont la justice, la miséricorde, la fidélité (ou la foi) et l’amour de Dieu (Luc 11 :42). Comme toutes les lois de Dieu, lorsqu’elles sont respectées correctement et avec un esprit converti, celles sur la dîme révèlent Son caractère. La dîme peut être pratiquée sans la justice, la miséricorde, la foi et l’amour, comme Jésus le reprocha aux pharisiens, mais la dîme selon Dieu repose sur « ce qui est plus important dans la loi ». Lorsque Jésus dit aux pharisiens qu’ils avaient raison de pratiquer la dîme avec soin, notons qu’ils la pratiquaient sur la base des lois relatives à la dîme contenues dans ce que nous appelons l’Ancien Testament.
D’autres passages bibliques montrent que les chrétiens doivent obéir aux lois de Dieu concernant la dîme, notamment Genèse 14 :18-20, montrant qu’Abram payait la dîme des centaines d’années avant la naissance de Moïse et avant que l’ancienne alliance ne commence au mont Sinaï. Le mot hébreu traduit par « dîme » au verset 20 est maaser, signifiant « dixième partie » ou « paiement d’une dixième partie ». Jésus expliqua aussi que les chrétiens devaient prêter attention jusqu’au « moindre » des commandements (Matthieu 5 :19).
Puisque la dîme est exigée de la part des chrétiens, ceux-ci devraient donc prendre au sérieux cet avertissement et cette promesse de Dieu :
« Un homme trompe-t-il Dieu ? Car vous me trompez, et vous dites : En quoi t’avons-nous trompé ? Dans les dîmes et les offrandes. Vous êtes frappés par la malédiction, et vous me trompez, la nation tout entière ! Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison ; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées, et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance » (Malachie 3 :8-10).
Ce passage important explique que ceux qui ne paient pas fidèlement la dîme et ne font pas d’offrandes volent Dieu. Ils sont donc soumis à une malédiction. D’autre part, Dieu promet des bénédictions à ceux qui versent fidèlement la dîme.
Avant d’expliquer en détail les trois dîmes distinctes, abordons deux questions pratiques.
Sur quels revenus versons-nous la dîme ?
Nous lisons à propos des dîmes en général : « Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année » (Deutéronome 14 :22). De nos jours, peu de membres de l’Église peuvent donner la dîme du blé ou d’autres produits des champs, mais nos revenus peuvent provenir d’autres sources. Ainsi, Abraham « donna la dîme de tout » à Melchisédek (Genèse 14 :20) et, à l’époque du roi Ézéchias, les enfants d’Israël et de Juda apportèrent « en abondance la dîme de tout » à Jérusalem (2 Chroniques 31 :5).
Comme l’explique le Cours de Bible du Monde de Demain, à propos de Deutéronome 14 :22 : « Nous versons la dîme sur nos gains. Nos gains sont la conséquence de nos efforts de production et peuvent, éventuellement, comprendre à la fois notre salaire et des revenus découlant d’investissements. Pour un homme d’affaires ou un fermier, le gain correspond au bénéfice – c’est-à-dire au total des recettes diminuées des dépenses qui ont permis de dégager ce bénéfice. »[1]
Puisque nous versons la dîme seulement sur les revenus provenant de nos efforts de production, notez que l’Église a reconnu que les revenus provenant de la sécurité sociale, des allocations chômage, des pensions de retraite, des prestations d’invalidité, des dons et des héritages ne sont pas soumis à l’obligation de la dîme. Les sommes éventuellement données à partir de ces sources de revenus seront alors des offrandes et non des dîmes.
À qui versons-nous notre dîme ?
L’apôtre Paul a expliqué : « Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l’autel ont part à l’autel ? De même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l’Évangile de vivre de l’Évangile » (1 Corinthiens 9 :13-14).
Les dîmes sont désormais données à Jésus-Christ, par l’intermédiaire de Son Église et de Son ministère. Hébreux 7 explique la relation entre la dîme et le sacerdoce spirituel permanent de Melchisédek, Celui qui devint le Christ. Pour en apprendre davantage à ce sujet, lisez la brochure de M. Roderick Meredith intitulée Le peuple de Dieu et la dîme.
Examinons maintenant comment les trois dîmes distinctes sont une bénédiction pour ceux qui les reçoivent comme pour ceux qui les donnent.
La première dîme
Cette « première dîme » est donnée à Dieu pour accomplir Son œuvre et soutenir Son ministère : « Je donne comme possession aux fils de Lévi toute dîme en Israël, pour le service qu’ils font, le service de la tente d’assignation » (Nombres 18 :21). Nous versons cette dîme tout au long de l’année pour soutenir l’Église de Dieu et Sa mission. Elle soutient la prédication de l’Évangile (dont les émissions télévisées, les revues, les brochures et les programmes à l’attention du public), ainsi que les ministres qui servent les frères et sœurs dans les congrégations, pendant les camps de jeunes et à d’autres occasions.
Cette dîme touche la vie des nombreuses personnes qui reçoivent le message que nous proclamons, mais elle touche également notre vie et celle de nos familles qui peuvent compter sur un pasteur dont le devoir est d’encourager, de conseiller, d’enseigner et d’aider spirituellement les frères et sœurs, ainsi que de veiller sur leur âme (Hébreux 13 :17). Cette dîme aide l’Église à fournir les nombreux sermons, articles, vidéos, cours de l’Éducation Vivante et autres outils pour aider les frères et sœurs à apprendre et à croître spirituellement.
Dans cette optique, ceux qui « donnent » peuvent apprécier la bénédiction que représente le fait de donner au « Dieu Très-Haut, maître du ciel et de la terre », tout comme Abraham le fit (Genèse 14 :19) afin de soutenir Son Œuvre et Son Église qui améliorent la vie de nombreuses personnes.
La deuxième dîme, ou la “dîme de la Fête”
Plus tôt dans l’article, nous avons lu le principe général expliquant que nous devons verser la dîme sur tous nos revenus. À présent, lisons en détail ce passage qui se réfère spécifiquement à la dîme de la Fête, distincte de la première dîme :
« Tu lèveras la dîme de tout ce que produira ta semence, de ce que rapportera ton champ chaque année. Et tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira pour y faire résider son nom, la dîme de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les premiers-nés de ton gros et de ton menu bétail, afin que tu apprennes à craindre toujours l’Éternel, ton Dieu. Peut-être, lorsque l’Éternel, ton Dieu, t’aura béni, le chemin sera-t-il trop long pour que tu puisses transporter ta dîme, à cause de ton éloignement du lieu qu’aura choisi l’Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom. Alors, tu échangeras ta dîme contre de l’argent, tu serreras cet argent dans ta main, et tu iras au lieu que l’Éternel, ton Dieu, aura choisi. Là, tu achèteras avec l’argent tout ce que tu désireras, des bœufs, des brebis, du vin et des liqueurs fortes, tout ce qui te fera plaisir, tu mangeras devant l’Éternel, ton Dieu, et tu te réjouiras, toi et ta famille » (Deutéronome 14 :22-26).
Bien que cette dîme ne soit pas directement mentionnée dans le Nouveau Testament, nous voyons tout au long du ministère du Christ comment Lui, Ses parents, les apôtres et les autres disciples observaient les Fêtes de Dieu et obéissaient assurément au commandement de Dieu de mettre de côté une dîme afin de pouvoir se rendre à Ses Fêtes (par ex. Matthieu 26 :17-19 ; Luc 2 :41-42 ; Jean 2 :13, 23 ; 7 :2-10, 37 ; Actes 2 :1 ; 20 :16 ; 1 Corinthiens 5 :8 ; 16 :8). Tout comme aujourd’hui, célébrer la Fête et se réjouir pendant cette période coûtait beaucoup d’argent à l’époque de Jésus-Christ.
En tant que disciples, nous suivons Son exemple en nous rendant à la Fête des Tabernacles et nous mettons donc fidèlement de côté notre dîme pour nous aider à célébrer cette Fête et les autres Fêtes annuelles. Ce faisant, nous apprenons « à craindre toujours l’Éternel », notre Dieu et à nous « réjouir » devant Lui avec notre famille ainsi qu’avec nos frères et sœurs (Deutéronome 14 :23, 26). Il est facile de voir en quoi cette dîme est une bénédiction pour ceux qui la mettent de côté : nous gardons pour nous-mêmes un dixième de notre revenu annuel que nous utilisons principalement pendant huit jours très spéciaux d’abondance.
Beaucoup peuvent donner généreusement à d’autres frères et sœurs pendant la Fête des Tabernacles. Il est important de noter que beaucoup de nos membres ont peu de deuxième dîme. Certains négligent leur devoir d’épargner et subissent les conséquences de cette négligence, mais beaucoup d’autres n’ont pas ou peu de deuxième dîme à épargner. Rappelons-nous donc à nouveau quelle grande bénédiction est notre deuxième dîme. Ceux qui ont un revenu peuvent être généreux envers leurs frères et sœurs. D’autres seront du côté des bénéficiaires et seront bénis par la générosité des autres membres. Le système de dîme de Dieu fonctionne parce qu’il est une bénédiction tangible et inspirante tant pour ceux qui donnent que pour ceux qui reçoivent.
La dîme de la troisième année
Un des thèmes majeurs de la Bible est que nous devons aider les autres, en particulier ceux qui sont dans le besoin. Par exemple, nous comprenons que nous devons « nous souvenir des pauvres » (Galates 2 :10). Nous apprenons qu’une partie de la religion pure et sans tache consiste à aider les veuves et les orphelins (Jacques 1 :27). Il nous est aussi ordonné : « Tu ouvriras ta main à ton frère, au pauvre et à l’indigent dans ton pays » (Deutéronome 15 :11).
L’une des dîmes de Dieu sert précisément à aider ceux qui sont dans le besoin. Les Écritures décrivent ainsi la troisième dîme : « Au bout de trois ans [la troisième et la sixième année de chaque cycle de sept ans], tu sortiras toute la dîme de tes produits pendant la troisième année, et tu la déposeras dans tes portes. Alors viendront le Lévite […] l’étranger, l’orphelin et la veuve, qui seront dans tes portes, et ils mangeront et se rassasieront, afin que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans tous les travaux que tu entreprendras de tes mains » (Deutéronome 14 :28-29).
Les Écritures décrivent également comment devrait prier celui qui donne cette troisième dîme : « Lorsque tu auras achevé de lever toute la dîme de tes produits, la troisième année, l’année de la dîme […] tu diras devant l’Éternel, ton Dieu : J’ai ôté de ma maison ce qui est consacré […] j’ai obéi à la voix de l’Éternel, mon Dieu […] Regarde de ta demeure sainte, des cieux, et bénis ton peuple d’Israël et le pays que tu nous as donné » (Deutéronome 26 :12-15).
Comme les deux autres dîmes, celle-ci est également une bénédiction de Dieu : grâce à elle, l’Église est en mesure d’offrir une aide aux frères et sœurs qui ont des besoins essentiels. C’est une grande bénédiction qui leur permet de « joindre les deux bouts ». Il est important de noter que cette dîme de la troisième année est destinée à ceux qui ont des besoins spécifiques. Ainsi, ceux qui en bénéficient ne sont pas tenus de la verser. Ceux qui donnent la dîme de la troisième année peuvent en tirer des leçons sur les traits de caractère divins que sont la générosité et l’amour du prochain.
Au moyen de taxes et d’impôts nationaux, les personnes vivant dans certains pays (notamment en Europe et au Canada) contribuent largement à l’aide d’État apportée aux nécessiteux. Ainsi, l’Église prit la décision administrative, sous la direction de M. Armstrong, que les membres vivant dans ces pays n’étaient pas redevables de la dîme de la troisième année, car leur gouvernement prend déjà soin des veuves, des orphelins et des nécessiteux au moyen de ces impôts spécifiques qu’ils paient chaque année. Néanmoins, ceux qui disposent de suffisamment de ressources financières peuvent verser la troisième dîme afin d’aider leurs frères et sœurs.
Les trois dîmes de Dieu sont saintes
Toutes les dîmes de Dieu sont saintes. Cela signifie qu’Il a mis à part chacune d’entre elles dans un but particulier (Lévitique 27 :30 ; Deutéronome 26 :13). Les chrétiens doivent garder ces dîmes saintes, tout comme ils gardent saints le nom de Dieu et Son sabbat. (Voir notre article “Les dîmes de Dieu sont saintes” dans Le Journal de novembre-décembre 2018.)
Concernant les trois dîmes distinctes, The Expositor’s Bible Commentary explique dans une note sur Deutéronome 14 :22-29 que « Josèphe [historien juif du premier siècle] (Antiquités IV, 205, 240-43 [viii.8, 22]) distinguait trois dîmes : la première pour les Lévites (Nombres 18 :20-32) ; la deuxième pour les Israélites afin qu’ils puissent manger et se réjouir dans le lieu choisi [lors des Fêtes annuelles] (Deutéronome 14 :22-27) ; et la troisième accordée tous les trois ans aux pauvres, aux veuves et aux orphelins (Deutéronome 14 :28-29). » Les écrits de Josèphe ne font pas partie des Écritures, mais cette citation montre que les habitants du premier siècle comprenaient que la Bible décrit trois dîmes distinctes ayant des objectifs distincts.
En conclusion, voici comment l’utilisation de ces trois dîmes a été résumée dans le Cours de Bible du Monde de Demain :
« Il est clair que la première dîme – les prémices de nos revenus – était réservée à Dieu et versée à Ses représentants directs. Deuxièmement, Dieu demandait au peuple de L’adorer et de se réjouir devant Lui, en famille, à certaines occasions dans l’année. Il les instruisit à s’y préparer financièrement. Finalement, Dieu demandait aux gens de partager une partie de leurs revenus avec ceux qui étaient dans le besoin. Cela est le reflet de l’adoration envers Dieu et de l’intérêt porté aux autres, en tant que priorités justes et équilibrées valables en tout temps. »[2]
Dieu est le Parent parfait et Il accorde de grandes bénédictions à Ses enfants. Sa loi est un de Ses plus grands dons et elle comprend Ses instructions sur la dîme. Chacune des trois dîmes saintes possède un but particulier, ordonné par Dieu, qui apporte des bénédictions dans la vie de ceux qui les versent fidèlement. En effet, « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20 :35).
1. Cours de Bible du Monde de Demain, leçon 17, deuxième partie, p. 6
2. Ibid., p. 7


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