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La “formule traditionnelle”

par John Robinson

Tous les automnes et hivers, nous traversons le même cycle des fêtes de fin d’année, depuis Halloween jusqu’au réveillon du Nouvel An. Et chaque année, nous voyons des gens se disant chrétiens participer à toutes les étapes de ce cycle. Comment le christianisme dominant est-il devenu si confus ?

Nous pouvons trouver une réponse dans un article de la revue Christianity Today qui tente de défendre la célébration d’Halloween.

« Les chrétiens devraient accueillir cette fête diabolique avec enthousiasme et rire […] Si nous suivons la formule traditionnelle qui consiste à s’amuser à ses dépens, Satan s’enfuit […] J’ai toujours considéré Halloween comme un jour permettant de célébrer l’imagination, de devenir, pendant une courte période, quelque chose de merveilleux et d’étrange, avec l’odeur du maquillage, et de manger des sucreries qui ne sont permises qu’une fois par an. Quel bonheur de se retrouver avec d’autres enfants déguisés en ce qu’ils pourraient être plus tard, en ce qu’ils souhaiteraient être, voire en ce qu’ils craignent secrètement. Rêves et cauchemars étaient réunis sur un pied d’égalité, alors que nous allions de porte en porte pour recevoir des friandises et être admirés pour notre créativité. Quel plaisir d’aller à des fêtes où il y avait des beignets, des pommes, du cidre et des gâteaux à la citrouille – et d’entendre des histoires de fantômes à faire froid dans le dos et sentir notre cœur battre la chamade lorsque le conteur nous tenait en haleine. »[1]

Cet article révèle la justification ancienne du mélange du christianisme avec les fêtes païennes. En effet, mélanger la vérité et l’erreur selon la « formule traditionnelle » est la façon d’opérer du christianisme dominant actuel. Certains des éléments mentionnés par l’auteur pourraient être inoffensifs : la célébration de l’imagination, les enfants déguisés en ce qu’ils pourraient devenir plus tard et la nourriture associée à ces fêtes. Mais l’auteur préconise également de devenir étrange pendant une courte période, de déguiser les enfants en ce qu’ils craignent secrètement, de mettre sur un pied d’égalité les rêves et les cauchemars et de raconter des « histoires de fantômes ». Souvenez-vous que Dieu imposait la peine de mort aux anciens Israélites qui consultaient des sorcières et des voyants.

D’où vient cette « formule traditionnelle » ? Pour le savoir, examinons les origines des Samaritains dans l’Ancien Testament, puis dans le Nouveau Testament et jusqu’à nos jours. À travers leur histoire, nous verrons que Dieu définit clairement la manière dont Il veut être adoré. Nous verrons aussi qu’Il déteste que Son adoration soit associée à des idées inventées par l’homme ou d’inspiration satanique.

La confusion par le mélange

En 721 av. J.-C., Dieu utilisa le royaume d’Assyrie pour punir les anciens Israélites de leur adultère spirituel. « Le roi d’Assyrie parcourut tout le pays, et monta contre Samarie, qu’il assiégea pendant trois ans. La neuvième année d’Osée, le roi d’Assyrie prit Samarie, et emmena Israël captif en Assyrie » (2 Rois 17 :5-6).

Qu’avaient fait les Israélites pour mériter cela ?

« Ils abandonnèrent tous les commandements de l’Éternel, leur Dieu, ils se firent deux veaux en métal fondu, ils fabriquèrent des idoles d’Astarté, ils se prosternèrent devant toute l’armée des cieux, et ils servirent Baal. Ils firent passer par le feu leurs fils et leurs filles, ils se livrèrent à la divination et aux enchantements, et ils se vendirent pour faire ce qui est mal aux yeux de l’Éternel, afin de l’irriter. Aussi l’Éternel s’est-il fortement irrité contre Israël, et les a-t-il éloignés de sa face. Il n’est resté que la seule tribu de Juda » (2 Rois 17 :16-18).

Les Assyriens ne se contentèrent pas d’expulser les Israélites. Ils les remplacèrent par une population venant d’une autre région : Babylone, dont le nom même évoque la confusion par le mélange. « Le roi d’Assyrie fit venir des gens de Babylone, de Cutha, d’Avva, de Hamath et de Sepharvaïm, et les établit dans les villes de Samarie à la place des enfants d’Israël. Ils prirent possession de Samarie, et ils habitèrent dans ses villes » (2 Rois 17 :24). Déportant les anciens résidents, les Assyriens remplacèrent les Israélites de cette région, qu’ils appelèrent Samerina, par des Babyloniens et des Araméens.

Cependant, le problème le plus grave ne venait pas du mélange des cultures, mais du mélange des religions. « Lorsqu’ils commencèrent à y habiter, ils ne craignaient pas l’Éternel, et l’Éternel envoya contre eux des lions qui les tuaient. On dit au roi d’Assyrie : Les nations que tu as transportées et établies dans les villes de Samarie ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays, et il a envoyé contre elles des lions qui les font mourir, parce qu’elles ne connaissent pas la manière de servir le dieu du pays » (2 Rois 17 :25-26).

À première vue, il pourrait sembler que ces nouveaux habitants de la Samarie voulaient comprendre comment adorer sincèrement le vrai Dieu, mais ce n’était pas le cas. Il s’agissait plutôt d’un peuple superstitieux, habitué à accomplir des rituels pour leurs nombreux dieux des collines et des vallées. En réalité, ce peuple voulait savoir quel rituel ferait plaisir à ce « nouveau dieu régional ». Dans une tentative d’apaiser le peuple, « le roi d’Assyrie donna cet ordre : Faites-y aller l’un des prêtres que vous avez emmenés de là en captivité ; qu’il parte pour s’y établir, et qu’il leur enseigne la manière de servir le dieu du pays. Un des prêtres qui avaient été emmenés captifs de Samarie vint s’établir à Béthel, et leur enseigna comment ils devaient craindre l’Éternel » (2 Rois 17 :27-28).

Qui étaient ces prêtres ? Enseigneraient-ils au peuple le véritable culte de Dieu ? Pour découvrir la légitimité, ou l’absence de légitimité, de ces prêtres, nous devons remonter environ deux siècles plus tôt.

L’origine d’Halloween ?

Peu après la mort du roi Salomon et la séparation entre Israël et Juda, Jéroboam, qui régnait sur le royaume du Nord, instaura un changement radical dans le système religieux d’Israël.

« Jéroboam bâtit Sichem sur la montagne d’Éphraïm, et il y demeura ; puis il en sortit, et bâtit Penuel. Jéroboam dit en son cœur : Le royaume pourrait bien maintenant retourner à la maison de David. Si ce peuple monte à Jérusalem pour faire des sacrifices dans la maison de l’Éternel, le cœur de ce peuple retournera à son seigneur, à Roboam, roi de Juda, et ils me tueront et retourneront à Roboam, roi de Juda. Après avoir demandé conseil, le roi fit deux veaux d’or, et il dit au peuple : Assez longtemps vous êtes montés à Jérusalem ; Israël ! voici ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte. Il plaça l’un de ces veaux à Béthel, et il mit l’autre à Dan. Ce fut là une occasion de péché. Le peuple alla devant l’un des veaux jusqu’à Dan. Jéroboam fit une maison de hauts lieux, et il créa des sacrificateurs pris parmi tout le peuple et n’appartenant point aux fils de Lévi. Il établit une fête au huitième mois, le quinzième jour du mois, comme la fête qui se célébrait en Juda, et il offrit des sacrifices sur l’autel. Voici ce qu’il fit à Béthel afin que l’on sacrifie aux veaux qu’il avait faits. Il plaça à Béthel les prêtres des hauts lieux qu’il avait élevés. Et il sacrifia sur l’autel qu’il avait fait à Béthel, le quinzième jour du huitième mois, mois qu’il avait choisi de son gré. Il fit une fête pour les enfants d’Israël, et il monta sur l’autel pour brûler des parfums » (1 Rois 12 :25-33).

Jéroboam obligea tout le monde à prendre parti. Ceux qui ne voulaient pas adhérer au nouveau système religieux n’avaient d’autre choix que de partir. Voyons quelques détails supplémentaires dans 2 Chroniques 11 : « Les sacrificateurs et les Lévites qui se trouvaient dans tout Israël quittèrent leurs demeures pour se rendre auprès de lui [Roboam, roi de Juda] ; car les Lévites abandonnèrent leurs banlieues et leurs propriétés et vinrent en Juda et à Jérusalem, parce que Jéroboam et ses fils les empêchèrent de remplir leurs fonctions comme sacrificateurs de l’Éternel » (versets 13-14). Après avoir chassé les sacrificateurs que Dieu avait désignés, Jéroboam consolida sa « nouvelle version » du culte israélite en introduisant ses propres serviteurs. Il établit « des sacrificateurs pour les hauts lieux et les démons, et pour les veaux qu’il avait faits. Et à leur suite, de toutes les tribus d’Israël, ceux qui avaient à cœur de chercher l’Éternel, le Dieu d’Israël, vinrent à Jérusalem pour sacrifier à l’Éternel, le Dieu de leurs pères » (versets 15-16, Ostervald).

Jéroboam chassa les véritables sacrificateurs de Dieu et les remplaça par des prêtres qui n’étaient pas des fils de Lévi, mais qui appartenaient à toutes les classes de la population. C’était déjà en soi une violation des institutions établies par Dieu, mais ces prêtres créèrent leur propre fête, au cours du huitième mois, et des idoles en forme de veau furent intégrées à ce culte. Il est intéressant de noter que le préfixe octo signifie huit en latin. De nos jours, octobre est le dixième mois de l’année, mais souvenez-vous que, dans l’Antiquité, la nouvelle année commençait en mars. Ainsi, à cette époque, octobre était le huitième mois de l’année. Et que trouvons-nous au mois d’octobre ? Halloween !

La fête d’Halloween fut créée par les Celtes du nord-ouest de l’Europe – des descendants de la maison d’Israël, qui observaient une réminiscence de la fausse fête instaurée par Jéroboam au huitième mois. En mettant l’accent sur les morts sortant des tombes et les esprits des revenants, Halloween est une contrefaçon satanique du Dernier Grand Jour, lorsque Dieu ressuscitera tous les êtres humains morts au cours de l’Histoire afin de leur donner l’occasion de vivre selon Son mode de vie.

La religion samaritaine

Dans 2 Rois 17 :6, nous avons vu la capitale d’Israël tomber aux mains des Assyriens, qui déportèrent les Israélites hors du pays. Quelques versets plus loin, Dieu expliqua plus en détail pourquoi cela se produisit :

« Car Israël s’était détaché de la maison de David, et ils avaient fait roi Jéroboam, fils de Nebath, qui les avait détournés de l’Éternel, et avait fait commettre à Israël un grand péché. Les enfants d’Israël s’étaient livrés à tous les péchés que Jéroboam avait commis ; ils ne s’en détournèrent point, jusqu’à ce que l’Éternel ait chassé Israël loin de sa face, comme il l’avait annoncé par tous ses serviteurs les prophètes. Et Israël a été emmené captif loin de son pays en Assyrie, où il est resté jusqu’à ce jour » (2 Rois 17 :21-23).

En gardant ce contexte à l’esprit, notons ce qu’il arriva à l’observance religieuse en Samarie.

« Mais les nations firent chacune leurs dieux dans les villes qu’elles habitaient, et les placèrent dans les maisons des hauts lieux bâties par les Samaritains. Les gens de Babylone firent Succoth-Benoth, les gens de Cuth firent Nergal, les gens de Hamath firent Aschima, ceux d’Avva firent Nibchaz et Tharthak ; ceux de Sepharvaïm brûlaient leurs enfants par le feu en l’honneur d’Adrammélec et d’Anammélec, dieux de Sepharvaïm. Ils craignaient aussi l’Éternel, et ils se créèrent des prêtres des hauts lieux pris parmi tout le peuple : ces prêtres offraient pour eux des sacrifices dans les maisons des hauts lieux. Ainsi ils craignaient l’Éternel, et ils servaient en même temps leurs dieux d’après la coutume des nations d’où on les avait transportés » (2 Rois 17 :29-33).

Le nouveau peuple, composé de Babyloniens et d’Araméens, qui s’établit en Samarie avait une crainte superstitieuse très différente de la révérence sincère que Dieu attend de Son peuple. Ils Le considéraient comme un dieu de plus à apaiser de manière rituelle, au même titre que les nombreux autres dieux qu’ils craignaient. Mélanger le culte rituel d’un nouveau dieu à l’adoration de leurs idoles familières était chose facile pour eux.

« Ils suivent encore aujourd’hui leurs premiers usages : ils ne craignent point l’Éternel, et ils ne se conforment ni à leurs lois et à leurs ordonnances, ni à la loi et aux commandements prescrits par l’Éternel aux enfants de Jacob qu’il appela du nom d’Israël […] Et ils n’ont point obéi, et ils ont suivi leurs premiers usages. Ces nations craignaient l’Éternel et servaient leurs images ; et leurs enfants et les enfants de leurs enfants font jusqu’à ce jour ce que leurs pères ont fait » (2 Rois 17 :34, 40-41).

Nous voyons ici le peuple de Samarie préparer la « formule traditionnelle », un mélange de religion et de confusion. Ils prirent le nom de Dieu et le culte corrompu de Jéroboam, puis ils les combinèrent avec les rituels rendus à leurs images taillées. Cette adoration ne faisait qu’emprunter le nom de Dieu, mais elle n’avait aucune forme ou substance, seulement un vernis de piété.

Deux siècles plus tard, Juda revint de captivité et commença à reconstruire Jérusalem et le temple de Dieu. Mais le territoire n’était pas vide ; d’autres peuples y habitaient encore. Lorsque ces habitants apprirent que les Juifs, de retour, construisaient le temple de Dieu, ils allèrent parler à leurs dirigeants, disant : « Nous bâtirons avec vous ; car, comme vous, nous invoquons votre Dieu, et nous lui offrons des sacrifices depuis le temps d’Esar-Haddon, roi d’Assyrie, qui nous a fait monter ici » (Esdras 4 :2). Mais les dirigeants de Juda n’étaient pas dupes et ils répondirent : « Ce n’est pas à vous et à nous de bâtir la maison de notre Dieu ; nous la bâtirons nous seuls à l’Éternel, le Dieu d’Israël, comme nous l’a ordonné le roi Cyrus, roi de Perse » (Esdras 4 :3). Les habitants du pays essayèrent alors de décourager les Juifs de reconstruire et ils engagèrent des personnes pour ralentir leur progression (voir Esdras 4 :1-5).

Qui étaient ces gens proposant leur aide ? Les Samaritains, les descendants des colons amenés par le roi assyrien. Deux cents ans après que l’Assyrie eut emmené Israël en captivité, le groupe connu aujourd’hui sous le nom de Samaritains était non seulement toujours présent dans la région, mais aussi très influent.

Jésus-Christ, l’Église du Nouveau Testament et les Samaritains

Au premier siècle de notre ère, les tensions entre Juifs et Samaritains étaient encore vives, en grande partie car les Samaritains représentaient un mélange de judaïsme et de paganisme babylonien. Jésus dit à une Samaritaine : « Vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs » (Jean 4 :22). Les Samaritains pratiquaient le syncrétisme religieux, c’est-à-dire un mélange de différentes religions, cultures et philosophies. Ils ne comprenaient pas l’identité ou la nature de ce qu’ils essayaient d’adorer.

Peu de temps après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, l’Église de Dieu tendit la main aux Samaritains avec la vérité divine, envoyant Philippe prêcher en Samarie : « Il y avait auparavant dans la ville un homme nommé Simon, qui, se donnant pour un personnage important, exerçait la magie et provoquait l’étonnement du peuple de la Samarie. Tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, l’écoutaient attentivement, et disaient : Celui-ci est la puissance de Dieu, celle qui s’appelle la grande. Ils l’écoutaient attentivement, parce qu’il les avait longtemps étonnés par ses actes de magie » (Actes 8 :9-11).

Simon était un magicien samaritain populaire, mais les Samaritains qui le suivaient n’habitaient pas seulement en Samarie. Alexandre le Grand les avait dispersés et, à cette époque, d’importantes communautés samaritaines s’étaient implantées en Égypte et en Italie, plus précisément à Alexandrie et à Rome. Dans ces trois régions, de nombreux Samaritains suivaient et vénéraient Simon.

Simon prétendait être porteur d’une révélation divine. Justin de Naplouse, lui-même Samaritain, écrivit que presque tous ses compatriotes croyaient que Simon était un dieu. Connu sous le nom de Simon le Magicien, il fut un des premiers écrivains et influenceurs du christianisme de contrefaçon. La Bible le décrit comme un sorcier. L’Encyclopédie Britannica le décrit comme « le fondateur du gnosticisme postchrétien, une secte religieuse dualiste prônant le salut par la connaissance secrète, et comme l’archétype de l’hérétique de l’Église chrétienne ».[2] Dans son ouvrage Histoire du déclin de la chute de l’Empire romain, l’historien Edward Gibbon écrivit que « les gnostiques mêlaient à la foi de Jésus-Christ plusieurs dogmes sublimes, mais obscurs, tirés de la philosophie orientale ».[3]

« Mais, quand ils eurent cru à Philippe, qui leur annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus-Christ, hommes et femmes se firent baptiser. Simon lui-même crut, et, après avoir été baptisé, il ne quittait plus Philippe, et il voyait avec étonnement les miracles et les grands prodiges qui s’opéraient. Les apôtres, qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean. Ceux-ci, arrivés chez les Samaritains, prièrent pour eux, afin qu’ils reçoivent le Saint-Esprit […] Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent le Saint-Esprit. Lorsque Simon vit que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent, en disant : Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j’imposerai les mains reçoive le Saint-Esprit » (Actes 8 :12-19).

Simon essayait d’acheter un poste d’apôtre, « mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent ! Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu. Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s’il est possible ; car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité » (Actes 8 :20-23).

Qui sont les Samaritains de nos jours ?

Pour résumer, les premiers Samaritains étaient des Babyloniens et des Araméens qui ont été implantés dans la région de Samarie. De faux prêtres corrompus leur ont ensuite enseigné comment « adorer » Dieu. Ils n’ont pas disparu, ni leur forme syncrétique de culte. Ils étaient encore en Samarie lorsque Jésus commença Son ministère et ils étaient toujours présents au début de l’Église du Nouveau Testament.

Certains de ces Samaritains tombèrent sous le charme du gnostique Simon le Magicien et une nouvelle religion se développa, selon laquelle Simon était même considéré comme étant Dieu. D’autres ont poursuivi, et poursuivent encore de nos jours, une religion syncrétique, pseudo-judaïque, influencée par Babylone.

Pouvons-nous identifier une autre religion, populaire dans notre monde actuel, qui aurait fait la même chose que les Samaritains et les disciples de Simon le Magicien, c’est-à-dire prendre une ancienne religion et lui donner une nouvelle « tournure » en la mélangeant avec d’autres idées religieuses ? À notre époque, c’est l’Église catholique romaine et ses filles, les Églises protestantes, qui jouent ce rôle d’une religion paganisée avec un vernis chrétien.

Ayant trahi les enseignements purs du Christ en les mélangeant avec des philosophies et des doctrines païennes, cette Église, et celles qui en sont issues, font aujourd’hui ce que les Samaritains et Simon le Magicien firent il y a plusieurs siècles. Ils suivent la « formule traditionnelle » consistant à combiner diverses pratiques religieuses, en y mêlant désormais quelques éléments chrétiens.

Malheureusement, la plupart des gens ne s’inquiètent pas du fait que la « formule traditionnelle », utilisant le bon nom pour la mauvaise chose, a façonné ce que la plupart des gens appellent aujourd’hui le « christianisme ». En revanche, la Bible considère cela comme une mauvaise chose et qualifie ce mélange d’abominable religion babylonienne à mystères : « La femme était vêtue de pourpre et d’écarlate, parée d’or, de pierres précieuses et de perles ; elle tenait à la main une coupe d’or, pleine des abominations et des souillures de sa prostitution. Et sur son front était écrit un nom : Mystère : Babylone la grande, la mère des fornicateurs et des abominations de la terre » (Apocalypse 17 :4-5, Ostervald).

Le concept d’un grand « mystère » est un élément central du gnosticisme et, de nos jours, ceux qui suivent l’approche de Simon le Magicien sont encore à l’œuvre. Comme nous l’avons cité à maintes reprises dans l’Église de Dieu, l’historien Will Durant écrivit que « le christianisme n’a pas détruit le paganisme ; il l’a adopté […] Le christianisme a été la dernière grande création de l’ancien monde païen […] [L’eucharistie] était une conception depuis longtemps sanctifiée par la durée ; l’esprit païen n’avait pas besoin d’entraînement pour la recevoir ; en l’incarnant dans le “mystère de la messe”, le christianisme devenait la dernière et la plus grande des religions de mystères. »[4]

Ne tombez pas dans le piège

Au fil des siècles, Satan a activement essayé de tromper les nations. Une des armes les plus mortelles de son arsenal est le mélange d’idées d’inspiration satanique avec le nom de Dieu, autrement dit appeler la mauvaise chose par le bon nom. Malgré ce que prétend Christianity Today, Satan ne nous fuit pas lorsque nous nous « amusons à ses dépens » avec les pratiques qu’il a lui-même inspirées. En revanche, il nous fuit lorsque nous lui résistons (Jacques 4 :7).

Souvenons-nous que Dieu, dans Sa parole inspirée, dit clairement que nous ne devrions jamais mélanger d’autres philosophies, fêtes, vénérations ou rituels avec ce qu’Il a Lui-même ordonné. Veillons à ne pas tomber dans le piège de la « formule traditionnelle » et obéissons plutôt aux commandements divins :

« Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a-t-il entre la justice et l’iniquité ? ou qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 6 :14-18 ; 7 :1).



1. “Hallowing Halloween”, Christianity Today, 2 octobre 2000
2. Encyclopædia Britannica, 15ème édition, volume 10, page 820
3. Histoire du déclin de la chute de l’Empire romain, Edward Gibbon, tome 1, éditions Laffont, page 336, traduction François Guizot
4. Histoire de la civilisation, Will Durant, “César et le Christ”, volume 9, éditions Rencontre, pages 239-240, 247, traduction Jacques Marty