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Le lieu de refuge : Une promesse conditionnelle

par Wyatt Ciesielka

La Bible annonce de terribles calamités pour la fin de cet âge. Qu’arrivera-t-il au fidèle troupeau de Dieu durant la grande tribulation et le Jour du Seigneur ? Dieu a-t-Il prévu de protéger et de nourrir les chrétiens dans un lieu de refuge ? Si oui, nous demande-t-Il de développer certaines qualifications et conditions spécifiques pour y être acceptés et protégés ?

Le lieu de refuge ne doit pas être l’objectif principal d’un véritable chrétien converti, mais c’est une vérité biblique merveilleuse et importante. C’est également une promesse pleine de leçons spirituelles extrêmement importantes, que ce soit pour bénéficier de la protection divine aux temps de la fin, que pour entrer dans le Royaume de Dieu lors du retour du Christ !

Il y a malheureusement beaucoup de confusion dans la compréhension de cette promesse-clé. Qu’enseigne réellement la Bible à ce sujet ? Et quelle est la compréhension de la fidèle Eglise de Dieu ? Pouvez-vous être confiant dans votre compréhension ?

Les Ecritures révèlent que les guerres, les famines et les maladies surviendront simultanément et engendreront la pire époque que le monde ait jamais connue (Matthieu 24 :21). Elles révèlent aussi qu’un petit troupeau, fidèle et zélé, échappera à ces calamités (Matthieu 24 :20), et sera sauvé littéralement et avec puissance (Apocalypse 12 :14). C’est une promesse divine pour chacun d’entre nous qui vivons à la fin de cet âge, mais Dieu nous donne des directives très précises car c’est une promesse conditionnelle.

Un lieu de sécurité réel pour l’Eglise de Dieu ?

De nombreuses prophéties comme Ezéchiel 5, Jérémie 30 et les enseignements de Jésus dans Matthieu 24, insistent sur ce futur jugement très sévère de l’Israël moderne – les descendants de Manassé et d’Ephraïm (les Etats-Unis et les nations d’origine britannique) comme les autres nations situées essentiellement en Europe du nord-ouest.

Voyons ce que le Christ révéla à l’apôtre Jean, dans Apocalypse 12, sur cette époque à venir. Dans ce passage, le Christ parle de trois attaques sataniques historiques et futures, et de trois fuites historiques et futures vers un lieu de protection physique.

Premièrement, dans Apocalypse 12 :1-4, le Christ revient sur les événements à l’époque de Sa naissance physique. Une femme enveloppée du soleil est sur le point d’accoucher – l’Enfant n’est ni plus ni moins le Christ Lui-même venu dans la chair (Jean 3 :16 ; Romains 1 :3) ! Satan, le dragon, essaye alors de « dévorer » cet Enfant « lorsqu’elle aurait enfanté » (Apocalypse 12 :4). Ce passage décrit la tentative de Satan de détruire Jésus par un décret du roi Hérode, qui fit assassiner tous les enfants mâles jusqu’à l’âge de deux ans dans la région de Bethléhem. Mais Jésus et Sa famille furent protégés et physiquement enlevés grâce à un avertissement divin (Matthieu 2 :13).

Ensuite, Apocalypse 12 :6 se réfère à un autre événement qui se passa des centaines d’années plus tard, lorsque l’Eglise s’enfuit « dans le désert » pour y être nourrie pendant 1260 « jours ». Il s’agit des 1260 années pendant lesquelles le fidèle troupeau de Dieu a fui la terrible persécution religieuse menée par le « Saint Empire romain ». Cette période débuta avec la restauration de Justinien (554 apr. J.-C.) et s’acheva à l’effondrement temporaire de ce système avec l’abdication de Napoléon en 1814. Pour la seconde fois, nous voyons que des gens s’enfuirent littéralement vers un lieu préparé par Dieu sur cette terre, où Il les nourrit et les protégea.

Pourquoile Christ rappelle-t-Il ces deux premiers événements dans Apocalypse 12 ? C’est en partie pour nous aider à comprendre le troisième événement à venir. De la même manière que Dieu protégea physiquement le Christ, alors qu’Il n’était qu’un nouveau-né sans défense, ainsi que Sa famille, pour échapper à Hérode ; et qu’Il protégea Son « petit troupeau », des centaines d’années plus tard, contre les persécutions du puissant Saint Empire romain, l’Eglise de Dieu aux temps de la fin sera également protégée physiquementde la colère de Satan. Il s’agira une fois encore d’une fuite physique vers un lieu physique.

Apocalypse 12 :7-12 décrit la guerre qui éclatera dans les cieux et à l’issue de laquelle Satan sera précipité sur la terre. Puis le verset 13 enchaîne sur la persécution (mais pas la “guerre”) « du dragon » contre l’Eglise tout entière, aux temps de la fin. Après cette première persécution, « la femme » s’enfuit au désert, « où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent » (verset 14). Comme les précédentes fuites, celle-ci sera également vers un lieu de sécurité littéralement parlant. C’est là qu’un petit reste fidèle sera protégé pendant trois ans et demi.

Le mot grec traduit par désert dans Apocalypse 12 :14 (eremos) signifie aussi « lieu désertique » ou « région abandonnée ». Il est évident que ces passages nese réfèrent pas à une protection dans des maisons individuelles, au cours de la grande tribulation et du Jour du Seigneur. Au contraire, comme l’Eglise l’enseigne depuis longtemps, un reste fidèle sera rassemblé dans un lieu physique, spécifique et désertique.

Avant d’aller plus loin, voyons ce que l’Eglise de Dieu enseigne depuis des années. M. Richard F. Ames a écrit dans un article duTomorrow’s World :

« Dieu protègera Ses véritables saints – les véritables chrétiens – de la grande tribulation. Ce ne sera pas un enlèvement secret. La Bible ne mentionne rien de tel. La femme [symbolisant l’Eglise] est emmenée vers “son lieu” dans le désert. Puis le dragon poursuivra les chrétiens “tièdes” qui ne se seront pas appliqués à croître dans la grâce et la connaissance de Christ » (When Will the Millennium Begin ?, janvier-février 2004, page 10. C’est nous qui traduisons tout au long de cet article).

Dans une émission télévisée du Tomorrow’s World, M. Roderick C. Meredith déclare :

« La Bible explique clairement qu’il y aura un lieu de refuge pendant la grande tribulation. Les véritables saints de Dieu, ceux qui font partie de la véritable Eglise de Dieu, le petit troupeau, ceux qui gardent Ses commandements et qui laissent le Christ vivre Sa vie en eux par le Saint-Esprit, seront emmenés vers un lieu de refuge – et ce lieu sera sur cette terre ! » (Secret Rapture or Place of Safety ?, T057).

Cet enseignement n’est pas nouveau. Nous pouvons lire dans la Leçon 32 du Cours de Bible par correspondance de l’Ambassador College (édition 1965) :

« Jésus-Christ a promis que Son peuple, les membres obéissants de Sa véritable Eglise qui accomplit Son Œuvre sur cette terre, sera emmené vers un lieu secret – un lieu de protection et de sécurité – pour être protégé de la grande tribulation que Satan fera venir sur cette terre ! »

Ce ne sont que trois exemples parmi tant d’autres pour vous montrer que les véritables serviteurs de Dieu enseignent la même vérité biblique depuis des années. Dieu interviendra avec puissance aux temps de la fin, lorsque Satan attaquera encore l’Eglise et que le monde entier connaîtra la plus intense agitation, et les pires famines et guerres de toute son histoire. Cependant, tous les membres de l’Eglise de Dieu ne partiront pas vers le lieu de refuge. Les chrétiens philadelphiens y seront (Apocalypse 3 :10), mais les chrétienslaodicéens resteront en arrière, de même que les restes des autres ères (Apocalypse 12 :17). Pourquoi ?

Pourquoi certains seront protégés et d’autres pas ?

Daniel 7 :25, Daniel 12 :7 et Apocalypse 12 :14 utilisent l’expression « un temps, des temps, et la moitié d’un temps » en se référant à la grande tribulation. Examinons brièvement ces passages pour voir quel type de persécution Satan enverra contre l’Eglise de Dieu, et pourquoi certains seront protégés et d’autres pas.

Daniel 7 se réfère à une résurgence du Saint Empire romain aux temps de la fin. Cet empire persécutera une fois encore l’Eglise. Le système de la « [bête] opprimera les saints » avant que ceux-ci ne soient « livrés entre ses mains pendant un temps, des temps, et la moitié d’un temps » (Daniel 7 :24-25).

Le mot traduit par « opprimera » dans Daniel 7 :25 vient de l’araméen bĕla’, qui signifie « harceler constamment, porter au loin ». C’est presque la même signification que le mot grec diōkō dans Apocalypse 12 :13, qui signifie « harceler, troubler, molester, persécuter ». Ces versets s’appliquent à l’Eglise de Dieu en général avant le début de la grande tribulation. Mais cette « persécution » bĕla’ et diōkō, qui précèdera la grande tribulation, est très différente de ce qui se passera pendant la grande tribulation.

Il est évident que toute l’Eglise fidèle de Dieu sera, une fois encore, harcelée aux temps de la fin. Mais avant le début de la grande tribulation, Dieu séparera Son troupeau. Les Philadelphiens seront protégés de cette guerre à venir (Apocalypse 3 :10 ; 12 :14), mais pas les Laodicéens. Daniel 12 :7 et Apocalypse 12 :17 décrivent une « guerre » menée contre les saints durant la grande tribulation – contre ceux qui « gardent les commandements de Dieu et qui retiennent le témoignage de Jésus ». Ce sera une guerre brutale et satanique contre les véritables chrétiens qui ne seront pas dans le lieu de refuge (Apocalypse 12 :17).

Cette « guerre » contre ceux qui seront restés en arrière vient du grec polemos. Elle sera violente, odieuse, impitoyable et accablante. Et elle sera beaucoup plus terrible que la « persécution » endurée avant la grande tribulation.

Polemosest aussi utilisé dans Apocalypse 13 :7 : « Il lui fut donné de faire la guerre aux saints, et de les vaincre ». Les Laodicéens souffriront de cette terrifiante époque de guerre mondiale et beaucoup seront martyrisés à cause de leur apathie spirituelle (Apocalypse 3 :16 ; 12 :17). Dieu permettra qu’ils soient vaincus, emmenés en captivité et tués, par l’autorité de la « bête », afin d’être purifiés spirituellement et de leur permettre de prouver qu’ils sont dignes d’entrer dans le Royaume de Dieu !

Les Philadelphiens sont plus zélés et les Laodicéens plus tièdes, mais tous sont des chrétiens et font partie de l’Eglise de Dieu. L’horreur de cet avertissement devrait nous conduire à prier à genoux, pour nous-mêmes et pour tout le peuple de Dieu, y compris pour ceux qui ne font pas partie de nos relations. Priez que Dieu accorde un cœur humble et repentant à Ses brebis, afin que personne dans l’Eglise ne se laisse gagner par l’apathie, l’arrogance ou l’amertume (Psaume 34 :18) !

Se purifier maintenant ou lors de la grande tribulation ?

Daniel 12 :10 nous avertit : « Plusieurs seront purifiés, blanchis et éprouvés ». Esaïe 29 :20 ajoute : « Et tous ceux qui veillaient pour l’iniquité seront exterminés ». Dieu ne nous demande pas d’arborer simplement le titre « chrétien » mais d’être zélés et purifiés. Il ne faut pas se contenter de supporter l’œuvre de Dieu avec zèle, mais nous devons fuir et rejeter « l’iniquité » sous toutes ses formes. Dans ce verset, iniquité est traduit du grec ‘aven – qui signifie tout type de méchanceté, d’idolâtrie et de mal.

Esaïe 33 :14-16 illustre puissamment ce point. A la question : « Qui de nous pourra rester auprès de flammes éternelles ? », la réponse est : « Celui qui marche dans la justice, et qui parle selon la droiture, qui méprise un gain acquis par extorsion, qui secoue les mains pour ne pas accepter un présent, qui ferme l’oreille pour ne pas entendre des propos sanguinaires, et qui se bande les yeux pour ne pas voir le mal ». Puis le verset 16 fait allusion à un lieu où les gens seront protégés et nourris ; l’Eglise suppose qu’il pourrait s’agir de Pétra, en Jordanie.

Il est beaucoup plus important de prendre très au sérieux l’avertissement donné que de spéculer sur le lieu lui-même. Dans ces versets, Dieu nous révèle ce que nous devons faire pour bénéficier de Sa protection durant la grande tribulation et le Jour du Seigneur. Rappelez-vous que nous devons être spirituellement purifiés pour hériter la vie éternelle ; pour survivre au « feu dévorant ». Cette protection divine dans un lieu de refuge est une promesse collective, mais c’est une promesse conditionnelle pour chacun d’entre nous, individuellement. Peu importe que nous connaissions ou non l’emplacement du lieu de refuge, car si nous ne remplissons pas les conditions imposées par Dieu, nous n’y serons pas !

Dans Esaïe 33 :15-16, Dieu dit qu’Il protègera celui qui marche et parle dans la justice, et qui dédaigne un gain mal acquis. Cet avertissement ne se limite pas au respect des Dix Commandements ; c’est aussi, comme le précise le commentaire de Matthew Henry, le comportement d’un individu qui se tient « si loin de la convoitise d’un gain mal acquis, qu’il en éprouve du mépris. Il considère qu’un homme d’honneur ne doit pas s’enrichir en créant des problèmes à son prochain, car c’est une chose vile, sordide et malséante. Il rejette catégoriquement toute action mauvaise ou méchante, même si cela pouvait l’aider à surmonter une situation difficile. Il ne surévalue pas la valeur des choses, et il déteste les gains malhonnêtes ».

L’apôtre Paul résume très bien cette attitude dans 1 Corinthiens 13 :4-6. Un véritable chrétien ne laisse aucune place à la vanité, au mal, à l’insolence, à l’autoglorification et à l’oppression. Il comprend que : « Opprimer le pauvre, c’est outrager celui qui l’a fait ; mais avoir pitié de l’indigent, c’est l’honorer » (Proverbe 14 :31).

Est-ce notre attitude, individuelle et nationale ? Les systèmes et les marchés financiers du monde ne sont-ils pas plutôt basés sur l’avidité ? Le surendettement lié aux cartes de crédit, les dettes nationales et les emprunts excessifs conduisent-ils à des mouvements de défense des consommateurs ? Ce sont des questions que nous devrions tous nous poser, alors que nos nations s’enfoncent dans la pire récession économique depuis la grande Dépression.

A tous les niveaux de notre société, nous voyons que « le riche domine sur les pauvres, et celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête » (Proverbe 22 :7). Ces systèmes financiers du monde se confient dans l’oppression et la perversité, mais Dieu dit que leur iniquité sera comme une « saillie dans un mur élevé, dont l’écroulement arrive tout à coup, en un instant » (Esaïe 30 :12-13). A cause de cela, nos nations s’approchent à grands pas des jours où « tes créanciers ne se lèveront-ils pas soudain ? Tes oppresseurs ne se réveilleront-ils pas ? Et tu deviendras leur proie » (Habakuk 2 :7).

Et nos systèmes politiques ? Sont-ils basés sur la forme du gouvernement divin ? Nos gouvernements s’efforcent-ils d’agir « avec droiture » selon les lois divines ?

En parlant de l’organisation de la nation d’Israël et de la véritable Eglise de Dieu, M. Herbert W. Armstrong écrivit dans Le Mystère des siècles : « L’Israël de l’Ancien Testament, l’Eglise de l’Ancien Testament, était également une nation dans le monde – même si elle n’était pas, quand Dieu l’avait organisée, du monde. Son gouvernement était hiérarchique. C’était un gouvernement théocratique – fonctionnant de haut en bas – tout à fait le contraire d’une démocratie. L’Eglise fonctionne grâce à un gouvernement théocratique, de manière hiérarchique. Les membres ne désignent pas les responsables dans l’Eglise. Dieu va même jusqu’à désigner les membres qui doivent faire partie de Son Eglise (I Cor. 12 :18) » (page 212, édition 1985).

Rejeter la forme du gouvernement divin est un autre aspect d’une attitude « laodicéenne ». Laodicée vient de deux mots grecs : laos (le peuple) et dike (décision judiciaire, sentence de condamnation). Au lieu de rester sur le modèle hiérarchique divin, les Laodicéens préfèrent élire leurs responsables aux différents postes ou fonctions. Par conséquent, la mission de prêcher l’Evangile (Marc 16 :15) est subordonnée à la politique.

Esaïe 33 :15 nous enseigne que Dieu protègera celui qui déteste et qui s’éloigne de l’effusion de sang, de la violence, de la débauche, de la pornographie et de toute espèce de mal. Eloignons-nous réellement de ce genre de contenu à la télévision, dans les films, dans toutes les formes de média, et même dans les conversations ? Si nous prenons plaisir à ce type de divertissement, alors nous transgressons ce passage et nous n’amenons pas « toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens 10 :5). Comment pouvons-nous alors prétendre que le Christ vit en nous (Galates 2 :20) ?

Comme le fait observer Jamieson, Fausset & Brown : « Les sens sont les avenues par lesquelles entre le péché ». Et le Psaume 119 :37 nous exhorte à détourner nos yeux de la vue des choses vaines, afin que Dieu nous ramène dans Sa voie.

Demandons à Dieu de nous fortifier dans tous ces domaines, prions et soyons attentifs à ces avertissements, sans oublier la recommandation donnée aux Laodicéens d’acheter « de l’or éprouvé par le feu » (Apocalypse 3 :18). Le peuple de Dieu a l’opportunité de se purifier maintenant, individuellement et collectivement – et ceux qui ne le feraient pas dès aujourd’hui, Dieu leur permettra d’être purifiés en passant par la « guerre » (polemos) de la grande tribulation.

La localisation est moins importante que l’attitude

Beaucoup de gens associent les prophéties de l’Evangile selon Matthieu, de l’Apocalypse et d’autres passages des Ecritures (Esaïe 16 :1-4 ; 33 :10-16 ; 42 :11-13 ; Jérémie 48 :28, 40), pour montrer que Pétra sera très probablement le lieu de refuge. Dans tous ces passages, les références aux « rochers fortifiés », à « Sela » (traduit aussi par “Pétra”), et les instructions données aux Moabites de laisser « séjourner [chez eux] les exilés », et d’être « pour eux un refuge », sont quelques-unes des raisons pour lesquelles l’Eglise pense, depuis des années, que Pétra pourrait être le lieu de refuge promis. D’autres affirment énergiquement que c’est impossible car le texte hébreu originel n’est pas catégorique dans ces passages, et les Ecritures révèlent qu’une guerre intense consumera toute la région de Pétra, aux temps de la fin.

Pétra peut être, ou ne pas être, le lieu de refuge. Mais l’emplacement exact ne doit pas être l’objectif principal d’un chrétien, même si nous désirons tous bénéficier de cette promesse. Et bien que nous ne puissions affirmer que Pétra sera le lieu de refuge, nous ne pouvons pas non plus rejeter cette possibilité sous prétexte que le texte hébreu n’est pas assez précis à notre goût. En revanche, nous ne devons surtout pas douter de la puissance de Dieu, en supposant qu’Il ne protègera pas Son peuple de la violence physique prophétisée qui secouera cette région. Comme il est écrit dans le Living Church News de janvier-février 2009 : « “Dieu est le souverain suprême !” Oui, Dieu est El Shaddaï, le Dieu tout-puissant. Il a toute puissance dans l’univers » (Trust in God’s Power in 2009, Richard F. Ames, page 6). Dieu peut nous protéger à Pétra – ou dans un autre lieu – de toute attaque humaine ou satanique !

Bien qu’il y ait des indices que Pétra pourrait être l’emplacement physique du lieu de refuge, l’Eglise n’en fait pas un dogme. Notez ce que M. Armstrong écrivit dans une lettre à l’Eglise, datée du 16 juillet 1982 : « Frères et Sœurs, je n’ai jamais dit que Pétra est catégoriquement le lieu de protection, où Dieu nous emmènera ». De même, Dr Meredith déclara dans un sermon : « Pétra pourrait être le lieu de refuge » (Servant Leadership, 12 avril 2008). Et M. John Ogwyn avait résumé : « Bien que les détails du moment et du lieu où Dieu protègera Son peuple nous intéressent fortement, il faut se rappeler que, dans un sens, notre protection ne dépend pas d’un lieu – elle vient de Dieu » (“Y aura-t-il vraiment un lieu de refuge ?”, Living Church News, juillet-août 2001).

De la même manière que l’Eternel a agi avec les Israélites – ils ne savaient pas exactement comment ils quitteraient l’Egypte, ni ils iraient et par quel chemin, mais ils suivaient Moïse qui suivait lui-même le Christ – nous savons que Dieu a préparé un lieu de refuge, et qu’Il y conduira Son Eglise le moment venu. Il est plus important de comprendre les leçons, de pratiquer et de vivre dans la droiture, que de discuter sur la « localisation ».

Nous savons que nous ne serons jamais parfaits au cours de cette vie (Romains 3 :23). Mais si notre engagement est sincère, nous sommes justifiés par la grâce rédemptrice de Jésus-Christ (Romains 3 :24). Il faut garder les commandements (1 Jean 5 :2-3), mais ce n’est pas suffisant. Nous devons aussi aimer la loi divine, aimer ce qui est bon et noble. Ces pensées doivent faire l’objet de notre méditation tout au long de la journée (Psaume 119 :97 ; Philippiens 4 :8).

Nous trébucherons par moment, mais cela ne doit pas nous empêcher de nous relever et de continuer à être un sacrifice vivant (Romains 12 :1). Bien qu’imparfait, un sacrifice vivant supportera avec zèle la prédication de l’Evangile (Marc 16 :15), et il se battra sérieusement pour « la promesse de la vie présente et de celle qui est à venir » (1 Timothée 4 :8). Si nous sommes de tels sacrifices vivants, nous pouvons alors affirmer : « Nous travaillons, en effet, et nous combattons [avec humilité et enthousiasme], parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, surtout des croyants » (1 Timothée 4 :8-10). Un chrétien, un véritable sacrifice vivant, prend au sérieux la promesse de la vie éternelle et de la protection divine lorsque se réaliseront ces événements cataclysmiques !

Dieu souhaite que chacun de nous échappe « à toutes ces choses » (Luc 21 :36), et que nous entrions tous dans Son Royaume (Jean 6 :37-40) ! Il nous a donné des avertissements et Ses instructions. C’est à nous d’agir maintenant !