Le miracle de la conversion
(1936-2024)
Dieu a donné à Son peuple trois époques annuelles de Fête, dont chacune peut nous enseigner de grandes leçons. Nous avons récemment célébré la première en prenant la Pâque et en observant la Fête des Pains sans Levain. Dans quelques mois, nous célébrerons la troisième époque, celle de la Fête des Tabernacles, également appelée « fête de la récolte ». Entre les deux vient la « fête de la moisson », connue également sous le nom de Pentecôte (Exode 23 :14-17).
Le mot Pentecôte vient d’un terme grec signifiant cinquantième, car sa date est calculée en comptant 50 jours à partir du moment où l’offrande de la gerbe agitée était offerte pendant les Pains sans Levain. Parmi les leçons nombreuses et impressionnantes que nous enseigne la Pentecôte se trouve celle de la conversion, c’est-à-dire la transformation miraculeuse que traversent les disciples en passant de leur nature charnelle innée à la nature divine que Dieu a placée en nous par le don de Son Saint-Esprit, transmis par l’imposition des mains du véritable ministère après notre baptême.
Lorsque nous observons le monde, sa violence et sa nature charnelle, cela devrait nous rappeler que nous n’étions guère différents avant notre conversion. Ceux qui ont grandi dans l’Église, les enfants de parents convertis, ont eu la bénédiction spéciale d’avoir le Saint-Esprit auprès d’eux (1 Corinthiens 7 :14). Cependant, ils n’auront l’Esprit en eux qu’après l’imposition des mains au cours de leur baptême. Pour ceux qui sont baptisés, la Pentecôte devrait leur rappeler le grand miracle de la conversion.
La Bible nous apprend que Jésus-Christ ressuscité devint le Premier-né des prémices. « Tous revivront en Christ, mais chacun en son rang, Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement » (1 Corinthiens 15 :22-23). Oui, en tant que disciples du Christ, nous ferons partie des prémices dans le Royaume de Dieu.
Alors, comment s’opère la transformation qui nous permettra d’entrer dans le Royaume de Dieu ? Elle se produit par l’action du Saint-Esprit qui habite en nous et que nous avons reçu juste après le baptême. Lors de la première Pentecôte du Nouveau Testament, 3000 nouveaux croyants entamèrent ce processus lorsqu’ils furent baptisés et reçurent le Saint-Esprit.
Il convient de noter ici un miracle de la conversion. Il fut bien visible lors de la première Pentecôte, mais il passe souvent inaperçu le reste du temps. Nous lisons que parmi les quelque 120 croyants initialement présents se trouvaient la mère et les frères de Jésus. Oui, avant même que le Saint-Esprit ne descende, un miracle était déjà à l’œuvre. Les frères de Jésus, qui n’avaient pas cru de Son vivant (Jean 7 :5), se trouvaient désormais parmi les disciples.
La descente de l’Esprit de Dieu
Certains chrétiens se qualifiant de « pentecôtistes » ont l’habitude de parler une sorte de « charabia » constitué de syllabes incohérentes qu’ils croient être un langage divin qui leur aurait été accordé. Mais cela ne correspond en rien au miracle de la Pentecôte. Souvenez-vous que les Juifs de l’époque de Jésus étaient dispersés à travers l’Empire romain et au-delà. Les gens qui se rassemblaient au portique de Salomon, à l’extérieur du temple, venaient de nombreux pays et parlaient différentes langues natales. Voici comment Luc décrivit le véritable miracle des langues au cours de la Pentecôte :
« Or, il y avait en séjour à Jérusalem des Juifs, hommes pieux, de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui eut lieu, la multitude accourut, et elle fut confondue parce que chacun les entendait parler dans sa propre langue. Ils étaient tous dans l’étonnement et la surprise, et ils se disaient les uns aux autres : Voici, ces gens qui parlent ne sont-ils pas tous Galiléens ? Et comment les entendons-nous dans notre propre langue à chacun, dans notre langue maternelle ? Parthes, Mèdes, Élamites, ceux qui habitent la Mésopotamie, la Judée, la Cappadoce, le Pont, l’Asie, la Phrygie, la Pamphylie, l’Égypte, le territoire de la Libye voisine de Cyrène, et ceux qui sont venus de Rome, Juifs et prosélytes, Crétois et Arabes, comment les entendons-nous parler dans nos langues des merveilles de Dieu ? » (Actes 2 :5-11).
Ces gens ne parlaient ni n’entendaient du charabia. Pas plus que Dieu ne leur faisait comprendre une langue en particulier, comme le grec, l’araméen ou l’hébreu. Toutes ces personnes entendaient le message du Christ dans leur propre langue natale. Il n’est pas surprenant que beaucoup aient été réceptifs à ce message, car quelques semaines auparavant, ils avaient vu s’accomplir un grand signe céleste qui avait été prophétisé dans les Écritures. L’apôtre Pierre leur rappela ce signe du soleil se transformant en ténèbres, un signe annoncé par le prophète Joël (Actes 2 :16-21).
Il convient de noter que ces ténèbres n’étaient pas un phénomène astronomique ordinaire comme une éclipse. Pendant que le Christ était cloué au bois, Jérusalem connut trois heures d’obscurité surnaturelle, accomplissant ainsi la prophétie de Joël. La foule rassemblée au portique de Salomon savait qu’un événement impressionnant s’était produit à ce moment-là. Elle était donc réceptive au message de Pierre. Que leur dit-il ? « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié » (Actes 2 :36). Pierre déclara sans ambages aux gens dans son auditoire qu’ils avaient tué Jésus-Christ, comme nous l’avons tous fait car nous sommes tous coupables d’avoir péché. À la suite de ce qu’ils entendirent, 3000 nouveaux croyants se tournèrent vers leur Créateur en se repentant.
Dans cette foule, beaucoup avaient réclamé la crucifixion du Christ et le gouverneur romain Ponce Pilate avait exécuté leur volonté. Comment ces Juifs répondirent-ils à Pierre ? « Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit » (versets 37-38).
Ce jour-là, 3000 individus furent baptisés, parmi lesquels se trouvaient assurément beaucoup de ceux qui avaient réclamé la mort du Christ quelques semaines auparavant. Ils entamèrent un processus miraculeux de transformation, en dépit de leur grave péché. Ils se repentirent et reçurent le Saint-Esprit afin d’entamer le processus de transformation de la nature humaine charnelle vers la nature divine. Leur exemple nous montre qu’aucun péché n’est trop grand pour s’en repentir, même celui de tuer le Sauveur. Oui, n’oublions pas que, par nos péchés, chacun d’entre nous a tué le Christ. Chacun de nous est tout autant coupable que n’importe quel individu de cette foule.
La Pentecôte marqua le début de l’appel des prémices dans le cadre du magistral plan divin. Cette première Pentecôte du Nouveau Testament symbolisait la transformation miraculeuse de la nature humaine en nature divine. Comment cette transformation s’opère-t-elle ? Par notre filiation au travers du Saint-Esprit de Dieu. Jacques décrivit le début de ce processus de conversion : « Toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. Il nous a engendrés selon sa volonté, par la parole de vérité, afin que nous soyons en quelque sorte les prémices de ses créatures » (Jacques 1 :17-18).
Lorsque nous recevons le Saint-Esprit, nous sommes engendrés par Dieu ; nous commençons alors à nous éloigner de notre nature humaine charnelle afin de croître dans le caractère saint et juste de Dieu. Lorsque nous observons le monde et que nous voyons le mal aux quatre coins de la planète – en Amérique, en Europe, en Afrique ou en Asie – nous voyons la nature charnelle dans toute l’humanité. Mais ce n’est pas notre destinée. Il n’y a pas assez de mots pour remercier Dieu de l’abondance de bénédictions et de grâce qu’Il nous a données, en particulier le don d’être transformés de la nature charnelle à la nature divine, en apprenant à refléter le fruit de l’Esprit : l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur et la maîtrise de soi (Galates 5 :22).
Des exemples de conversion spectaculaire
En tant que véritables disciples, nous devons nous conformer à l’image du Christ, c’est-à-dire à Son caractère, Sa pensée, Sa nature et Son Esprit. Le baptême est le point de départ, mais nous sommes ensuite appelés à vaincre pendant toute notre existence. « Mais croissez dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. À lui soit la gloire, maintenant et pour l’éternité ! » (2 Pierre 3 :18).
Notre conversion commence lorsque Dieu nous engendre par Son Esprit. Nous devons nous conformer à l’image du Christ. Nous avons besoin d’être transformés, pas en nous conformant au monde mais en ayant notre esprit renouvelé par l’Esprit de Dieu.
Les Écritures nous donnent quelques exemples de conversion spectaculaire. Commençons avec celui d’Étienne, un des premiers diacres. Il fut accusé d’avoir blasphémé contre Moïse et contre Dieu. Dans le livre des Actes des apôtres, 49 versets rapportent comment il raconta l’histoire d’Israël, démontrant qu’il n’était pas un blasphémateur. Dieu lui donna le courage de délivrer un message puissant au sanhédrin avant qu’il ne soit lapidé.
« Hommes au cou raide, incirconcis de cœur et d’oreilles ! vous vous opposez toujours au Saint-Esprit. Ce que vos pères ont été, vous l’êtes aussi. Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Ils ont tué ceux qui annonçaient d’avance la venue du Juste, que vous avez livré maintenant, et dont vous avez été les meurtriers, vous qui avez reçu la loi d’après des commandements d’anges, et qui ne l’avez point gardée !… En entendant ces paroles, ils étaient furieux dans leur cœur, et ils grinçaient des dents contre lui. Mais Étienne, rempli du Saint-Esprit, et fixant les regards vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. Et il dit : Voici, je vois les cieux ouverts, et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu » (Actes 7 :51-56).
Étonnamment, alors qu’Étienne était en train de mourir, il pria pour ses ennemis. « Et ils lapidaient Étienne, qui priait et disait : Seigneur Jésus, reçois mon esprit ! Puis, s’étant mis à genoux, il s’écria d’une voix forte : Seigneur, ne leur impute pas ce péché ! Et, après ces paroles, il s’endormit » (versets 59-60). Étienne nous donna un exemple marquant d’une conversion authentique et profonde.
En outre, cela prépara la voie à ce qui deviendrait un autre exemple de conversion spectaculaire. À la fin du récit du martyre d’Étienne, nous trouvons un détail important lorsqu’ils « le traînèrent hors de la ville, et le lapidèrent. Les témoins déposèrent leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme nommé Saul » (verset 58). Oui, Saul ! Lorsqu’Étienne implora le Christ, l’homme qui devint l’apôtre Paul était présent, un individu tristement célèbre parmi les premiers chrétiens. Ce même Paul écrira plus tard : « Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l’Église de Dieu » (Galates 1 :13). Malgré sa mauvaise conduite passée, même Saul fut en mesure de se convertir :
« La grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui est en Jésus-Christ. C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fasse voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je serve d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle » (1 Timothée 1 :14-16).
Oui, le jeune pharisien Saul, qui joua un rôle prééminent dans le martyre d’Étienne, allait se convertir le moment venu. L’homme qui persécuta farouchement l’Église de Dieu devint un prédicateur passionné du message du Christ et Dieu l’utilisa puissamment pour servir les païens. Nous voyons ainsi que l’éminent responsable juif Saul se convertit après la résurrection du Christ. Dieu appela-t-Il à la conversion d’autres individus à l’époque de l’Ancien Testament ?
Ils furent peu nombreux, mais nous lisons que « les prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations ; ils voulaient sonder l’époque et les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies » (1 Pierre 1 :10-11). Oui, le Saint-Esprit était bien dans certains des prophètes d’autrefois. Cela signifie qu’ils seront présents à la première résurrection, tout comme Abraham, Isaac et Jacob, ainsi que les hommes et femmes de foi mentionnés dans Hébreux 11.
Songez au roi David, qui commit l’adultère et ordonna la mort d’Urie. Malgré son grave péché, les Écritures rapportent que sa prière reflétait une conversion sincère. David comprit la gravité de son péché et son besoin absolu de repentance : « J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux », avant d’ajouter : « Ô Dieu ! crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé » (Psaume 51 :6, 12).
Bien entendu, au-delà des exemples de conversion présents dans la Bible, beaucoup d’entre vous pourraient raconter des exemples spectaculaires tirés de leur propre vie ou de celle de leurs amis et de leur famille. La conversion est un don extraordinaire de Dieu. Elle entraîne une transformation miraculeuse de la nature humaine vers le caractère saint et juste de Dieu qui grandit dans notre vie. Cette transformation s’opère par la puissance du Saint-Esprit.
La puissance de l’Esprit de Dieu
Qu’est-ce que la puissance du Saint-Esprit ? Dans Genèse 1 :2, nous lisons que « la terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et l’Esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux ». Cette description correspond à ce que nous appelons la recréation. C’est la puissance de Dieu qui créa tous les animaux, les poissons et l’environnement. Chaque sabbat doit nous rappeler que c’est Dieu qui a créé « les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu » (Exode 20 :11).
La portée de la puissance de Dieu était un sujet de méditation pour David :
« Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées : qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu, et tu l’as couronné de gloire et de magnificence. Tu lui as donné la domination sur les œuvres de tes mains, tu as tout mis sous ses pieds, les brebis comme les bœufs, et les animaux des champs, les oiseaux du ciel et les poissons de la mer, tout ce qui parcourt les sentiers des mers » (Psaume 8 :4-9).
En effet, Dieu soutient « toutes choses par la parole de sa puissance » (Hébreux 1 :3, Darby). Le Saint-Esprit est la puissance de Dieu. Lorsque David méditait sur notre vaste Univers, il comprenait la puissance de Dieu, même s’il ne connaissait pas les détails scientifiques que nous connaissons aujourd’hui à propos des 2000 milliards de galaxies présentes dans l’Univers, chacune se déplaçant à une vitesse de plusieurs millions de km/h. Il ne s’agit là que d’une infime partie de l’immense puissance de votre Sauveur, par l’intermédiaire de Son Saint-Esprit, le pouvoir de créer !
Encore plus étonnant que cette puissance physique, il y a la puissance de l’engendrement. « Ayant purifié vos âmes en obéissant à la vérité pour avoir un amour fraternel sincère, aimez-vous ardemment les uns les autres, de tout votre cœur, puisque vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu » (1 Pierre 1 :22-23). Oui, Dieu nous a engendrés en tant que Ses enfants. « Je serai pour vous un Père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant » (2 Corinthiens 6 :18.)
Le monde ne comprend pas que Dieu se reproduit Lui-même, préparant les fils et les filles qu’Il a engendrés à devenir des membres à part entière de Sa famille lors de la résurrection. Nous, qui sommes aujourd’hui des prémices, attendons la septième trompette de l’Apocalypse, lorsque nous naîtrons dans le Royaume de Dieu – lorsque nous serons remplis de la plénitude de Dieu (Éphésiens 3 :19). Bien sûr, cela n’aura lieu qu’après être nés dans le Royaume de Dieu en tant qu’enfants glorifiés par l’Esprit.
D’ici là, Dieu travaille en nous, utilisant Son Saint-Esprit pour nous aider à croître dans la grâce et la connaissance du Christ, pour nous aider à être transformés et à nous conformer à l’image du Christ, c’est-à-dire à Son caractère et à Ses pensées. La puissance du Saint-Esprit est l’Esprit de création, l’Esprit d’engendrement et l’Esprit de résurrection.
Les caractéristiques de l’Esprit de Dieu
Le fidèle évangéliste Timothée reçut cette exhortation encourageante de son mentor Paul : « C’est pourquoi je t’exhorte à ranimer la flamme du don de Dieu que tu as reçu par l’imposition de mes mains. Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné ; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d’amour et de sagesse » (2 Timothée 1 :6-7).
Le Saint-Esprit divin agit de diverses manières, avec des caractéristiques très différentes, en nous transmettant le mode de vie de Dieu. « Si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » (Romains 8 :11). La vie que nous menons en tant que disciples n’est pas encore la vie ressuscitée des êtres spirituels, mais nous menons cette existence dans la perspective de la résurrection à venir. Nous menons notre vie physique selon Dieu, anticipant la vie de l’Esprit qui nous attend.
Dieu nous dote de l’impressionnant Esprit d’amour ! Nous lisons que « l’espérance ne trompe point, parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5 :5).
La vérité est une autre caractéristique de la puissance de l’Esprit de Dieu. Pendant la cérémonie de la Pâque, nous avons relu ces paroles de l’apôtre Jean : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir » (Jean 16 :13). Bien entendu, nous comprenons que cette description est une figure de style, tout comme l’Ancien Testament personnifie la sagesse, la présentant comme une personne. Une puissance ne parle pas ou n’entend pas au pied de la lettre. Nous ne devons pas nous méprendre sur les personnifications du Saint-Esprit.
Bien que l’Esprit ne soit pas une personne, nous ne devons pas le diminuer, l’ignorer ou le minimiser, car il s’agit de la puissance impressionnante de Dieu Lui-même. Que peut accomplir cette puissance ? « Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité » (Jean 17 :17). Oui, la puissance du Saint-Esprit nous guide dans toute la vérité. Comme le Christ nous le dit : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libres » (Jean 8 :32, Colombe).
À quel point utilisons-nous cette puissance dans notre propre vie ? Elle nous accorde le pouvoir d’être renouvelés et encouragés : « C’est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même si notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour » (2 Corinthiens 4 :16).
En recevant le Saint-Esprit, nous recevons aussi une responsabilité : « Vous avez été instruits à vous dépouiller, par rapport à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses, à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence, et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » (Éphésiens 4 :21-24).
Cela signifie que nous devons nous comporter selon la vérité et la grâce de Dieu, comme nous le lisons dans Éphésiens 4 :29-32 :
« Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption. Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. »
Le Christ a promis que Son Esprit jaillirait des croyants comme des fleuves d’eau vive (Jean 7 :38). Il a dit : « Si vous portez beaucoup de fruit, c’est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples » (Jean 15 :8.) J’espère que chacun d’entre nous reste proche de Dieu au moyen de la prière quotidienne, Le suppliant de nous aider à être productifs en reflétant le fruit de Son Saint-Esprit.
Notre mission en tant que disciples convertis
En recevant le Saint-Esprit divin en nous, nous recevons aussi une mission, mais nous ne sommes pas laissés à nous-mêmes pour l’accomplir. « Je puis tout par Christ, qui me fortifie » (Philippiens 4 :13, Ostervald). Par la puissance du Saint-Esprit divin, c’est le Christ en nous qui nous donne la force nécessaire. « Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon Esprit, dit l’Éternel des armées » (Zacharie 4 :6).
En tant qu’humbles disciples de Jésus-Christ, nous devons réaliser que nous sommes loin d’en savoir autant que Dieu le Père. Cependant, par Son Esprit, nous pouvons accomplir Sa volonté. Jésus dit à Ses disciples : « Ce n’est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité. Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 1 :7-8).
Le miracle de la conversion place en nous la puissance du Saint-Esprit. Cette puissance nous donne la force de surmonter notre nature humaine charnelle et de faire notre part dans la réalisation de l’Œuvre de Dieu. En nous soumettant à notre Sauveur et en apprenant à utiliser davantage Son Esprit, nous devenons de plus en plus semblables au Christ, développant dans notre propre vie le caractère saint et juste de Dieu.
Ne cessons jamais de prier pour que nous puissions devenir des lumières plus puissantes dans le monde environnant. Prions sans cesse pour que, grâce à cette puissance, nous puissions tous faire notre part en soutenant l’Œuvre, alors que l’Église de Dieu prêche l’Évangile du Royaume de Dieu jusqu’aux extrémités de la Terre. Soyons reconnaissants à Dieu pour le miracle de la conversion !