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Les écrits de Jean : leur raison d’être et leur but

par John Ogwyn
(1949-2005)

La rédaction des derniers livres du Nouveau Testament s’étale sur plus de vingt ans. Pierre et Paul étaient morts, et le temple de Jérusalem avait été détruit depuis longtemps. Presque tous les chrétiens de la première génération étaient morts. C’est au cours de la dernière décennie du premier siècle, que le dernier témoin oculaire de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus-Christ, écrivit de sa propre main les derniers livres du Nouveau Testament.

Il écrivit d’abord l’Evangile de Jean, puis, trois courtes Epîtres les années suivantes. Et, en dernier, alors qu’il était en exil dans l’île de Patmos, au cours du règne de l’empereur Domitien, il écrivit le livre de l’Apocalypse. Tous les commentateurs reconnaissent que l’Evangile de Jean est totalement différent, dans son approche et dans son contenu, de ceux de Matthieu, Marc et Luc – appelés les « Evangiles synoptiques  », car ils suivent un même schéma et décrivent à peu près les mêmes événements.

Pourquoi l’Evangile de Jean est-il différent ? Après toutes ces années, quel était le besoin d’écrire encore un autre Evangile – et d’ajouter trois courtes lettres au canon des Ecritures ? Le livre de l’Apocalypse, bien sûr, est hors catégorie et n’entre pas dans la discussion présente. Cet article montrera que, lorsque nous examinons attentivement l’Evangile de Jean, son but devient clair et ses raisons d’être très significatives.

Au deuxième siècle, nous trouvons dans les œuvres d’Irénée (env. 120-122 apr. J.-C.), un témoignage au sujet des écrits de Jean. Irénée a grandi dans la région de Smyrne, et a vécu ensuite à Rome et à Lyon. Dans Son livre, Against Heresies, il déclare avoir connu dans sa jeunesse Polycarpe, un dirigeant de l’Eglise en Asie mineure ; ce dernier connais- sait personnellement l’apôtre Jean qui l’avait enseigné. Irénée a préservé l’information, confirmée par d’autres sources anciennes, que Jean était à Jérusalem à l’époque de la chute de Jérusalem en 70 apr. J.-C., et qu’il fut envoyé en exil dans l’île de Patmos sur l’ordre de l’empereur Domitien, au début des années 90. Après la mort de l’empereur en 95 apr. J.-C., Jean retourna à Ephèse où il mourut vers l’an 98, peu après le début du règne de l’empereur Trajan. Il écrivit l’Apocalypse sur l’île de Patmos (Apocalypse 1 :9) ; ses autres livres avaient été écrits avant son exil.

Pourquoi Jean a-t-il cru nécessaire d’écrire un autre Evangile ? Simplement, parce que la situation avait considérablement changé depuis les précédents récits des années 50 et 60. Une nouvelle génération montait et de nouvelles hérésies s’infiltraient. Après la destruction de Jérusalem en l’an 70, la population de l’Eglise n’était plus concentrée en Galilée et en Juda, mais dans des régions principalement païennes. L’Evangile de Jean est un message spécial, destiné aux païens et aux Juifs. Paul déclare dans 1 Corinthiens 1 :22 que les Juifs demandaient des miracles, tandis que les Grecs cherchaient la sagesse. Jean a fait ressortir ces deux aspects dans son Evangile. Il a montré que la sagesse que les Grecs recherchaient, par la philosophie, était véritablement révélée en Jésus-Christ. Il a aussi montré que « les signes messianiques  », réclamés par les Juifs, étaient affichés par Jésus – et par Lui seul.

Jean a démontré un point essentiel : ce que les Juifs et les Grecs prétendaient chercher ne pouvait être révélé qu’en la personne, et dans le message de Jésus de Nazareth. Il a aussi clarifié à l’Eglise, qui glissait de plus en plus vers le paganisme, que Jésus-Christ avait révélé Son Evangile dans le contexte des Jours saints. L’Evangile de Jean est organisé autour des actions et des enseignements du Christ pendant les saisons de Fêtes, lors de Son ministère. Loin « d’abolir  » les Jours saints, le message entier du Christ se révèle dans le contexte des Jours saints. Jean a rendu un dernier témoignage à ceux qui ont tenté, au début du second siècle, de faire la promotion de leurs idées personnelles.

Juste après la mort de Jean, les Juifs et les chrétiens ont dû faire des choix importants. L’Histoire montre que beaucoup de Juifs encouragés par leurs chefs, comme le prêtre Eléazer et le rabbin Akiva, ont accepté un faux messie en la personne de Bar Kokhba, et ont déclenché la seconde révolte juive (132-135 apr. J.-C.). « La répression de la révolte a presque dépeuplé la Judée ; par la suite, les Juifs ne pouvaient entrer dans Jérusalem qu’une fois par an  » (An Encyclopedia of World History, William Langer, édition 1968, p. 124. C’est nous qui traduisons). A cette même époque, l’Eglise qui se disait chrétienne glissait de plus en plus vers les hérésies de Rome, qui cherchait à coller une étiquette « juive  » à la loi, pour ne plus l’imposer aux chrétiens. Sur un fond de philosophie grecque et de pensée de platonicienne, un troisième siècle d’hérésies se dessinait sous l’influence des païens. Or, Jean avait écrit que les chrétiens seraient confrontés à ce genre de situation, et qu’ils seraient contraints de prendre des décisions.

Les thèmes dans l’Evangile de Jean

Le mot grec pour « croire  » apparaît 98 fois dans l’Evangile de Jean, beaucoup plus souvent que dans n’importe quel autre livre du Nouveau Testament. Jean révèle le véritable but de son Evangile ; il souligne l’avoir écrit pour « que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom  » (Jean 20 :31). Jean a clairement dit que Jésus, le Messie, est la source de vie et que Lui seul peut donner la véritable vie.

Les Grecs mettaient beaucoup trop l’accent sur la sagesse et la connaissance. Ils étaient influencés par les écoles philosophiques telles que la pensée de Platon, et supposaient qu’une bonne logique était suffisante pour avoir une bonne compréhension de Dieu et des vérités spirituelles. Ils croyaient que les hommes étaient capables de raisonner de par eux-mêmes pour aller des ténèbres vers la lumière. Jean a fait ressortir, tout au début de son Evangile, que la véritable connaissance de Dieu et du monde spirituel n’était possible que par Celui qui connaissait toutes choses, dès l’origine, et qui était venu révéler cette connaissance à l’humanité. Jésus-Christ a fait connaître – ou révélé – le Père (Jean 1 :18).

En fait, l’Evangile de Jean dévoile Jésus parlant du Père plus que les trois autres Evangiles réunis. Alors que les intellectuels du premier siècle, influencés par la pensée philosophique grecque, voyaient un Dieu suprême, lointain et inconnu, Jean a rendu manifeste que le Père était parfaitement connaissable, grâce au ministère de Jésus-Christ. Il a expliqué que seul Jésus a vu le Père (Jean 6 :46), et qu’Il a connu le Père comme le Père L’a connu (Jean 10 :15). La revendication audacieuse du Christ que Lui est le Père sont un – parfaitement unis dans Leur façon de voir les choses et de les approcher – poussa les Juifs à ramasser des pierres pour essayer de Le lapider (Jean 10 :30-31).

Jean a aussi utilisé le mot vérité plus que tous les autres auteurs du Nouveau Testament réunis. Tant dans son Evangile que dans ses trois Epîtres, il souligne à maintes reprises que Jésus-Christ est venu révéler la vérité. Nous lisons que, lorsque Jésus fut en procès devant Pilate, Il expliqua qu’Il était venu « pour rendre témoignage à la vérité  » (Jean 18 :37). Jésus n’a pas seulement rendu témoignage à la vérité, Il est venu en tant que la lumière du monde, pour éclairer la vérité ! L’Evangile de Jean répond clairement aux Grecs, qui cherchaient la sagesse, que la vérité absolue est accessible – non par des spéculations et des raisonnements philosophiques – mais seulement par une révélation divine.

De même que les Grecs considéraient la sagesse comme une preuve, de même les Juifs réclamaient des signes pour preuve. Le Nouveau Testament utilise trois mots pour se référer aux miracles. Le premier se réfère aux prodiges ou aux événements miraculeux. Le second signifie puissance ; il est souvent utilisé pour souligner la puissance miraculeuse employée par les serviteurs de Dieu. Le troisième mot grec – semeion – signifie littéralement « signe  », et il se réfère aux miracles dans le contexte où ils sont un signe ou une preuve. Jean utilise logiquement ce mot plutôt que les deux autres. Cependant certaines versions ne reflètent pas ce choix et traduisent le mot semeion tantôt dans le sens de « miracle  », tantôt dans le sens de « signe  ». Dans son Evangile, Jean a consigné les signes de façon à ce que ses lecteurs puissent reconnaître, en Jésus, le vrai Messie et le Fils de Dieu.

Les signes du Messie

Jean attire l’attention sur sept signes miraculeux accomplis par Jésus, tout en déclarant que Jésus en a fait beaucoup d’autres qui ne sont pas mentionnés dans son Evangile (Jean 20 :30). Jean 2 :11 déclare que le premier des signes (pour une traduction correcte du mot grec utilisé ici, on préfèrera le mot « signe  » à « miracle  »), eut lieu pendant un repas de noces, à Cana, lorsque Jésus changea l’eau en vin. En fait, nous apprenons que c’est ainsi qu’Il manifesta Sa gloire – et que Ses disciples crurent en Lui.

Au cours de la première saison de Pâque de Son ministère, Jésus a accompli d’autres signes que nous ne connaissons pas (Jean 2 :23). Or, le second signe mentionné par Jean est la guérison du fils d’un officier (Jean 4 :54). Nous comprenons que Jean donne une description de quelques miracles – il rapporte des signes qui prouvent que Jésus est le Messie. L’Evangile de Jean contient cinq autres signes détaillés. Le troisième est la guérison d’un paralytique, le jour du sabbat (Jean 5 :2-16). Le quatrième signe est la multiplication des pains et des poissons pour nourrir cinq mille personnes (Jean 6 :4-14). Le cinquième signe se trouve dans Jean 9 : un aveugle de naissance recouvre la vue. Le sixième signe est la résurrection de Lazare (Jean 11).

Et le septième signe ? Il a été donné au début du ministère de Jésus, lorsque les chefs religieux Lui ont demandé un signe pour valider Son autorité. Il leur a dit qu’après trois jours et trois nuits dans la tombe, Il ressusciterait dans la puissance et dans la gloire (Jean 2 :18-19).

Quelle est la signification de ces signes ? Comment prouvent-ils que Jésus est le Messie ? Seul le Messie est capable de satisfaire à tous les besoins d’Israël. Toutes les autres tentatives sont vouées à l’échec. Jésus S’est révélé à Ses disciples, lorsqu’il changea l’eau en vin, lors du festin de noces à Cana. Cette occasion de réjouissance et de joie menaçait d’être interrompue ; elle ne pouvait se poursuivre que par un miracle de conversion ou de transformation – le changement d’une substance en une autre. Le véritable Messie est la source de la joie et de la réjouissance véritables pour Israël, car Lui seul est en mesure d’apporter un réel changement et une réelle transformation.

Le second signe souligne que le Messie est la source de guérison pour Israël, Il est Celui qui guérit le malade. Le troisième signe est aussi une guérison ; il met en évidence que le paralytique était impotent ou impuissant. Seul le Messie peut rendre la puissance et la force à Israël. Avec le quatrième signe – la multiplication des pains – Jean montre que le Messie est la seule source qui puisse assouvir la faim d’Israël. Jésus-Christ n’a pas seulement nourri physiquement Israël, mais Il S’est aussi offert Lui-même comme le pain de vie, le seul qui puisse assouvir la faim spirituelle. Le cinquième signe – la guérison d’un aveugle-né – montre un autre aspect du rôle spécial du Messie. C’est seulement par le Messie, qu’Israël, et en fait le monde entier, peut être guéri de l’aveuglement spirituel. Lui seul peut permettre aux gens de voir.

Le sixième signe explique que le Messie n’est pas seulement une source de joie, de guérison, de force, de nourriture et de vue, mais aussi une source de vie ! En voyant Jésus ressusciter Lazare (Jean 11), les chefs religieux juifs se persuadèrent qu’ils devaient agir pour arrêter Jésus (Jean 11 :46-53). Ils craignaient que ces signes persuadent le commun du peuple que Jésus-Christ était le Messie, et que les Romains prennent des mesures contre leur statut spécial, et contre toute la nation. Paradoxalement, c’est leur rejet des signes de Jésus qui amena sur eux le résultat qu’ils craignaient !

Le septième signe décrit dans l’Evangile de Jean est le summum de tout ce qui peut identifier Jésus comme le Messie. Jésus-Christ avait annoncé d’avance qu’Il donnerait volontairement Sa vie pour les brebis, afin de La reprendre. Lui seul avait reçu l’autorité du Père de prendre une telle décision (Jean 10 :15, 17-18).

Ces signes ont été consignés dans l’Evangile de Jean pour que ceux qui le lisent sachent que Jésus est le Messie et le Fils de Dieu – et qu’en croyant en Lui, ils puissent avoir la vie.

Les Jours saints et l’Evangile

Jean a aussi mis l’accent sur les paroles et les actions de Jésus-Christ, dans le contexte des Fêtes annuelles de Dieu. En laissant de côté bon nombre de détails des autres Evangiles, il a utilisé les paroles de Jésus pour révéler l’Evangile, dans le contexte des sept Fêtes différentes qu’Il a célébrées pendant Son ministère.

Jean 2 :13 attire l’attention sur la première Pâque du ministère de Jésus. Le nettoyage du temple, les signes miraculeux accomplis au cours de cette période de Fêtes, et la discussion privée avec Nicodème, ont marqué le début de Son ministère public. Dans ce contexte, Il a parlé de Sa future crucifixion et de l’amour de Dieu en rendant le pardon possible (Jean 3 :14-17).

Dans Jean 4, nous lisons que Jésus et Ses disciples retournèrent en Galilée, après plusieurs semaines consacrées à baptiser de nouveaux disciples. En comparant ce récit avec Marc 1 :14 et Luc 4 :14-19, nous voyons que Jésus est retourné en Galilée pour être dans la synagogue de Nazareth pour la première Pentecôte de Son ministère. Dans Luc 4 :16, le mot traduit par « le jour du sabbat  », dans la plupart des versions, signifie littéralement « le jour des sabbats [ou des semaines]  ». Il se réfère à la Pentecôte – appelée la Fête des semaines dans l’Ancien Testament – et Jean 4 :35 confirme que la moisson était éloignée de quatre mois. La fin de la moisson était célébrée au cours du septième mois, lors de la Fête du Rassemblement (ou des Tabernacles). Quatre mois plus tôt correspondent au début du troisième mois, soit juste avant la Pentecôte. Jean 4 décrit Jésus qui parle avec une femme près d’un puits à Samarie, Son enseignement porte sur le Saint-Esprit, cette source d’eau vive, et sur l’importance d’adorer le Père en esprit et en vérité.

Dans Jean 5, Jésus est à Jérusalem pour une Fête qui n’est pas précisée, Son message met l’accent sur la résurrection (verset 28-29) et sur Son rôle en tant que Juge de l’humanité (verset 22) – lequel a certainement été donné pendant la période des Fêtes d’automne. Dans Jean 6 :4, nous apprenons que les cinq mille personnes ont été nourries juste avant la Pâque. L’enseignement que Jésus donna ensuite à une partie de ce groupe, dans la synagogue de Capernaüm (verset 59) – en disant qu’Il était « le pain de vie  » – a probablement été donné le premier jour de la Fête des Pains sans Levain. Lors de la dernière Fête des Tabernacles de Son ministère, Jésus a enseigné qu’il fallait juger selon la justice (Jean 7).

En commençant par Jean 7 :37, nous avons un récit détaillé des activités du Christ, le Dernier Grand Jour de l’an 30, le dernier de Son ministère. Lorsque nous comparons Jean 7 :35 avec Jean 8 :1-2, nous voyons que le récit commence avec les événements qui se sont déroulés le soir de cette dernière Fête, et qu’il se poursuit aux chapitres 8 à 10, avec ce qui s’est passé durant la partie diurne de ce Jour saint. Jésus a utilisé cette Fête pour décrire l’époque où le Saint-Esprit sera accessible à toute l’humanité, lorsque les pécheurs auront leur opportunité de se repentir – de ne plus pécher – et lorsque l’aveuglement aura cessé pour tous. Ces thèmes sont tous associés au Dernier Grand Jour.

Le récit de la dernière Pâque du Christ commence dans Jean 11 :55. Bien plus que n’importe quel autre auteur de l’Evangile, Jean relate ce que Jésus a enseigné à Ses disciples, la dernière nuit qu’ils ont passée ensemble. Presque la moitié de l’Evangile de Jean – 10 chapitres sur 21 – est consacrée à la description des événements liés à cette dernière Pâque, à la crucifixion et la résurrection de Jésus-Christ.

Le message de l’Evangile, proclamé par Jésus, n’était certainement pas d’abolir la nécessité d’obéir à Dieu, ou d’abolir l’observance des Fêtes annuelles. Au contraire, en écrivant ce quatrième et dernier Evangile, Jean a fait en sorte que la vie et les enseignements de Jésus-Christ soient mieux compris à la lumière des Fêtes annuelles de Dieu et de leur signification.

Les Epîtres de Jean

En plus de son Evangile, Jean a écrit trois courtes lettres. Si nous faisons attention aux premiers versets de 1 Jean, nous pouvons voir qu’elles ont été écrites après son Evangile. Jean commence sa première Epître en faisant référence à ce qu’il avait clairement expliqué dans les premiers versets de son Evangile. Si ses lecteurs n’avaient pas déjà lu Jean 1, ils n’auraient pas compris ses allusions à la Parole, à Celui qui était dès le commencement la vie et la lumière.

Jésus-Christ est venu pour rendre les choses claires, ou pour les manifester. Jean a utilisé plusieurs fois le mot grec traduit par « manifester  » dans sa première Epître et dans son Evangile. Il apparaît neuf fois dans sa première Epître. Nous apprenons que Jésus a été manifesté pour ôter nos péchés et pour détruire les œuvres du diable (1 Jean 3 :5, 8), et que le Père a manifesté Son amour envers nous en envoyant Son Fils unique (1 Jean 4 :9).

Dans chacune de ses trois Epîtres, Jean insiste sur l’importance de la vérité. La vérité n’est pas cachée – et nous devons y marcher. Il a également insisté sur l’importance de l’obéissance aux Commandements de Dieu. En écrivant à l’époque où beaucoup de gens prétendaient être le peuple de Dieu, et cherchaient à diminuer l’importance de l’obéissance à la loi de Dieu, Jean fait ressortir que le véritable amour envers Dieu consiste à garder Ses Commandements (1 Jean 5 :3 ; 2 Jean 6).

A l’époque où beaucoup de gens s’étaient détournés de la vérité, et avaient accepté des idées hérétiques, Jean encourage ceux qui étaient restés fidèles. Certains étaient partis de l’Eglise pour suivre leur propre voie (1 Jean 2 :19). D’autres cherchaient à prendre les rennes des congrégations, et en chassaient les véritables chrétiens (3 Jean 9-10). C’était une époque où il y avait plusieurs antéchrists (1 Jean 2 :18). Au sein de la confusion, que devait faire le peuple de Dieu ? « Demeurez en Lui  », a dit Jean (1 Jean 2 :28). Le mot traduit par « demeurez  » ou « continuez en  » a été utilisé dans 1 Jean et dans l’Evangile de Jean. « Demeurer  » en Christ signifie suivre Ses voies (1 Jean 2 :6), et garder Ses Commandements (1 Jean 3 :24). Jean exhorta ses lecteurs à persévérer fidèlement dans la vérité qu’ils avaient apprise dès le commencement (1 Jean 2 :24).

Cet apôtre âgé, ce dernier témoin oculaire de tous les événements du ministère du Christ, a rendu un dernier témoignage vers la fin du premier siècle. Seuls ceux qui prêteraient attention à ce témoignage – et qui croiraient le message que Jésus est venu révéler de la part du Père – pourraient avoir la vie. Jean a montré d’une manière simple qui était réellement Jésus : le Logos – la Parole – Celui qui était dès le commencement avec Dieu et qui est Lui-même Dieu. Il était l’Agneau de Dieu, venu ôter les péchés du monde. Il est la Lumière du monde, le Pain de Vie, la Vraie Vigne et le Bon Berger. Il est venu révéler le Père et Le rendre connaissable à Ses disciples. Il est venu rendre témoignage de la vérité. Ses paroles offrent non seulement l’Esprit et la vie, mais encore elles sont Esprit et vie (Jean 6 :63). Elles le seront toujours !