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Les piments de la désobéissance

par Linda Ehman
Côté femmes

Mon mari et moi étions déjà dans l’Église de Dieu lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois, avant de nous marier. Être célibataire dans l’Église était une chose, mais le mariage a ajouté une nouvelle dimension – en passant de « je » à « nous » et en voulant ressembler à la femme vertueuse dans Proverbes 31.

Au début de notre mariage, je voulais planter des piments juste devant la fenêtre de notre cuisine, mais mon mari m’avait dit de ne pas le faire car le sol était trop pauvre à cet endroit. Mais je voulais tellement planter ces piments – à cet endroit – qu’un soir, alors qu’il était au travail, je suis partie acheter six plants de piment que j’ai plantés là où je l’avais décidé. Il ne fit aucun commentaire à ce sujet. Lorsque je les ai plantés, ils mesuraient environ 20 cm. Et à la fin de la saison de croissance, ils faisaient toujours 20 cm et il n’y avait pas un seul piment dessus.

Ce fut la première leçon, et la plus marquante, m’encourageant à soumette ma volonté à la sienne. Au fil des ans, nous avons reparlé de cette histoire et nous l’avons surnommée « les piments de la désobéissance ». Heureusement, les conséquences de cette leçon étaient anodines, mais j’ai commencé à comprendre toute la signification de Proverbes 14 :1 : « La femme sage bâtit sa maison, et la femme insensée la renverse de ses propres mains. » Rétrospectivement, je voyais 1) que j’avais désobéi à mon mari en voulant faire ma volonté, 2) que le sol était vraiment très pauvre et mon travail n’avait produit aucun fruit et 3) qu’en fait, il avait raison et j’avais eu tort.

Plant de piment

Nous avons ainsi commencé à grandir et à progresser ensemble dans la voie du mariage chrétien. Nous avons réalisé qu’il était nécessaire de communiquer et nous voulions que notre mariage soit basé sur les mêmes relations qui existent entre notre Père céleste et le Christ. Ils n’argumentent jamais – ils sont toujours en parfait accord, dans une harmonie et un amour absolus.

Il n’est pas toujours facile de comprendre que nous serons mariés avec le Christ juste après la première résurrection, mais Dieu a institué le mariage pour symboliser le véritable mariage avec Son Fils. « Réjouissons-nous, soyons dans l’allégresse, et donnons-lui gloire ; car les noces de l’Agneau sont venues, son épouse s’est préparée, et il lui a été donné de se revêtir d’un fin lin, éclatant, pur ; car le fin lin, ce sont les œuvres justes des saints » (Apocalypse 19 :7-8).

Une femme se prépare de la même manière avant son mariage. Tout d’abord, elle doit vraiment aimer son futur époux et vouloir le meilleur pour lui en toutes choses – cela doit être réciproque, bien entendu. Elle doit apprendre à connaître ce qui est important pour son mari, à le respecter et à marcher dans cette nouvelle voie. Ce concept s’applique aussi aux femmes célibataires à bien des égards : « Il y a de même une différence entre la femme et la vierge : celle qui n’est pas mariée s’inquiète des choses du Seigneur, afin d’être sainte de corps et d’esprit ; et celle qui est mariée s’inquiète des choses du monde, des moyens de plaire à son mari » (1 Corinthiens 7 :34).

Avoir tendance à désobéir

Il n’est pas simple pour une femme de se soumettre à son mari. Nos sociétés nous enseignent que les femmes doivent être libres de faire tout ce qu’elles veulent – au point de tuer des enfants non désirés avant leur naissance – et qu’elles sont plus intelligentes que les hommes. Peu de gens réalisent qu’une conspiration est en cours afin de représenter les hommes comme des idiots et des bons à rien, tandis que les femmes sont présentées comme des êtres supérieurs – capables de tout réussir et de diriger dans toutes les circonstances. Faites attention à cela dans les programmes télévisés, dans les publicités et dans tous les médias. Cette tendance est présente partout ! Désormais, elle s’étend même aux petits garçons et aux petites filles.

Ne succombez pas à cette idée. Les Écritures nous disent : « Que la femme respecte son mari » (Éphésiens 5 :33). Dieu a prévu que l’homme soit le chef de la femme (verset 23) afin qu’il y ait de l’ordre et de la paix. Et il ordonna aux maris : « Que chacun de vous aime sa femme comme lui-même » (verset 33).

Alors que la société de Satan est dans une spirale infernale, nos enfants commencent aussi à être confus quant à leur genre. C’est un phénomène assez récent, mais il progresse à toute allure. Si un petit garçon pense qu’il aurait dû être une fille, il peut désormais s’habiller et se comporter comme une fille. Les écoles font face à un nombre croissant de problèmes similaires, comme le choix des toilettes à utiliser. Récemment, les médias ont énormément parlé du changement de sexe de l’ancien champion olympique Bruce Jenner, devenu Caitlyn, et cela influencera sans aucun doute les enfants qui pourraient avoir ce genre d’idées.

Satan attaque vraiment la famille et nous devons être conscientes de ce danger. Nous devons rester proches de Dieu, en tant que famille.

Au fil des ans, mon époux et moi avons déménagé plusieurs fois et j’ai régulièrement planté des piments qui sont devenus de beaux arbustes productifs, grâce à Dieu. Désormais, je suis une femme « âgée » et je considère comment enseigner « aux jeunes femmes à aimer leur mari et leurs enfants, à être retenues, chastes, occupées aux soins domestiques, bonnes, soumises à leur mari », comme cela est conseillé dans Tite 2 :4. Cela n’est pas toujours facile, car l’ennemi cherche constamment à détruire tous les aspects possibles de notre famille et de notre vie, pour nous déchirer, avant de nous laisser meurtries et mourantes, en se délectant de ce spectacle. L’élément essentiel de notre réussite est de placer Dieu avant toutes choses (Matthieu 6 :33), puis notre famille en second, à commencer par notre mari. Le roi Salomon écrivit dans Proverbes 3 :5-6 : « Confie-toi en l’Éternel de tout ton cœur, et ne t’appuie pas sur ta sagesse ; reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. »

Nous avons été plantés

Un de mes passages bibliques préférés est un merveilleux exemple de la sagesse de Salomon montrant comment une analogie avec le jardinage peut être pertinente dans notre vie. « Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux : un temps pour naître, et un temps pour mourir ; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté » (Ecclésiaste 3 :1-2).

Il est encourageant de savoir que nous avons tous été « plantés » sur cette Terre et appelés par Dieu qui nous a donné Son Saint-Esprit (après nous être repentis, avoir cru en Christ et être baptisés) afin d’être le « terreau » sur lequel Il « plantera » un jardin aux proportions immenses pendant le Royaume à venir et le jugement du grand trône blanc. Il est essentiel d’avoir cette vision, de la garder vivante, de la chérir et de ne pas penser que nous sommes « seulement de la poussière ». Dieu nous dit au Psaume 128 quels sont les résultats engendrés par l’obéissance à Ses voies : « Heureux tout homme qui craint l’Éternel, qui marche dans ses voies ! […] Ta femme est comme une vigne féconde dans l’intérieur de ta maison ; tes fils sont comme des plants d’olivier, autour de ta table. C’est ainsi qu’est béni l’homme qui craint l’Éternel » (versets 1-4).

En qualité d’épouses et de mères, nous devons soutenir notre mari, l’encourager, le chérir, l’aider de notre mieux et permettre ainsi à nos enfants de l’aimer et de le respecter à leur tour. C’est d’ailleurs le comportement normal d’un enfant, lorsque ses parents lui semblent être comme Dieu pendant les toutes premières années de sa vie.

Il est important de ne pas laisser le monde s’introduire dans la paisible structure familiale, où le mari et la femme travaillent ensemble à élever des enfants selon la voie divine, tout en ayant les yeux fixés sur la réalité ultime, lorsque nous participerons au grand mariage de notre Sauveur, pour lequel la femme se sera préparée à aider son Époux dans le monde à venir. Alors, il n’y aura plus jamais de « piments de la désobéissance » pour nous.