Année 2015   Janvier-Février Afficher en grands caractères

Ne soyez pas laodicéen !

par Roderick Meredith
(1930-2017)

À la fin de cette ère, il est évident que le peuple de Dieu est majoritairement « laodicéen » (Apocalypse 3). Les laodicéens seront châtiés par le « feu » de la grande tribulation (versets 18-19). Comment pouvez-vous échapper à ce sort et faire partie de ceux que Dieu protègera de cette « heure de l’épreuve » qui approche (verset 10, Darby) ?

Roderick Meredith
Roderick Meredith
Rédacteur en chef

Souvenez-vous que les laodicéens ne sont pas le « peuple de Satan ». Ils sont le peuple de Dieu, vivant à la fin de cette ère matérialiste et hédoniste qui met l’accent sur « soi » et sur le « confort » plutôt que sur la fermeté dans le véritable christianisme. De nos jours, il est extrêmement facile, pour beaucoup de gens – oui, même parmi le peuple de Dieu – de vouloir « s’en sortir » sans avoir le zèle ni le « feu au ventre » qui caractérisaient Pierre, Paul, Moïse, David et tous les grands serviteurs de Dieu décrits dans la Bible. Beaucoup de membres dans l’Église de Dieu « veulent » Lui obéir, garder Ses sabbats et observer les Dix Commandements, mais ils sont prêts à les « diluer » et à « faire des compromis » dès que la situation devient inconfortable ou présente des inconvénients.

Les laodicéens semblent ne plus avoir de « cœur » pour leur religion et leur relation avec Dieu. Et bien que la plupart d’entre eux soient, sans aucun doute, des « gens bien » avec de bonnes intentions, Dieu leur dit : « Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Apocalypse 3 :15-16). Cette « tiédeur » affecte leur zèle à faire scrupuleusement ce que Dieu déclare dans Sa parole. Ainsi, ils ont tendance à « diluer » beaucoup d’enseignements et de doctrines divines. Eux et leurs dirigeants font des compromis, un peu ici et un peu là, dans leur façon de vivre, d’observer les sabbats et les Jours saints, de payer les dîmes commandées par Dieu, de suivre la forme de gouvernement hiérarchique clairement décrite dans la Bible, de prêcher avec zèle le véritable Évangile au monde et de proclamer avec ferveur l’avertissement d’Ézéchiel aux peuples israélites – avant qu’il ne soit trop tard !

À côté de cela, les laodicéens semblent plutôt bien d’un point de vue matériel. Mais Dieu leur déclare : « Parce que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies » (versets 17-18). Ils ont tendance à baisser facilement la garde et à se sentir supérieurs parce qu’ils possèdent, peut-être, davantage de biens matériels – une vie confortable et un meilleur « statut social » que la plupart des autres membres. Mais ils ont beau se sentir spirituellement, intellectuellement ou socialement « supérieurs », ils n’ont pas le zèle profond pour servir, pour se sacrifieret pour « faire l’œuvre ». Ils n’ont pas de passion pour proclamer l’avertissement d’Ézéchiel. La soumission et l’obéissance sincère pour vivre de toute parole de Dieu, qui caractérise l’ère de Philadelphie, n’existe pas chez eux.

Que faut-il faire ?

Dans 2 Corinthiens 13 :5, l’apôtre Paul nous exhorte sous l’inspiration divine : « Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? à moins peut-être que vous ne soyez désapprouvés. » Nous devons constamment nous assurer que Jésus-Christ vive réellement Sa vie en nous. Comme l’écrit l’apôtre Paul : « J’ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Galates 2 :20). C’est une clé essentielle. Le véritable Christ de la Bible vit-Il réellement en vous ? Avez-vous le même zèle et le même esprit de service laissé en exemple par le Christ, l’apôtre Paul et les autres ?

Apprenez à méditer régulièrement les enseignements donnés dans Jean 4 :34-36 : « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas qu’il y a encore quatre mois jusqu’à la moisson ? Voici, je vous le dis, levez les yeux, et regardez les champs qui déjà blanchissent pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire, et amasse des fruits pour la vie éternelle, afin que celui qui sème et celui qui moissonne se réjouissent ensemble. » Votre « nourriture » est-elle de faire l’œuvre de Dieu ? Votre principale « raison d’être » est-elle de vous préparer véritablement pour le gouvernement du Christ qui sera bientôt établi sur cette Terre, en délivrant Son message au monde entier en tant que « témoignage » (Matthieu 24 :14) et en « donnant votre vie » pour vos frères et sœurs ?

Jésus a dit : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra à cause de moi la trouvera. Et que servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? ou, que donnerait un homme en échange de son âme ? » (Matthieu 16 :24-26). Beaucoup de chrétiens, dans la véritable Église de Dieu, vivent dans une « zone de confort ». Ils sont pleins de bonnes intentions. Mais ils ont perdu la passion pour le Christ et Son service – si toutefois ils l’ont jamais eue dans leur vie ! Ces gens mènent une vie sociale « confortable » et ils côtoient des gens prospères. Ils n’ont pas conscience que leur véritable désir est de mener une vie confortable et sans problème – tout en restant, en apparence, dans l’Église de Dieu. En fait, l’idée d’être en « croisade » pour porter le message du Christ au monde – sans se soucier de leur sécurité et de leur confort personnels – ne les intéresse absolument pas.

Lorsque le Christ demande que chacun d’entre nous « renonce à lui-même, [et] se charge de sa croix », les laodicéens « restent de marbre ». Ils pensent, peut-être inconsciemment, que ces paroles de Jésus ne sont que pur idéalisme – destinées à des gens comme l’apôtre Paul, mais pas à eux, aujourd’hui. Ces gens n’acceptent pas que leur vie personnelle soit « gâchée » par une approche du christianisme qui, selon eux, semble trop stricte ou trop exigeante !

Mais, encore une fois, Jésus-Christ a dit : « Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche » (Apocalypse 3 :16).

Apprenez à chercher Dieu

Rechercher Dieu avec zèle est un concept-clé pouvant révolutionner votre vie chrétienne. Dans les divers groupes de « l’Église de Dieu », la plupart des gensprétendent connaître Dieu et Ses voies. Sans s’en rendre compte, ils se limitent souvent à observer, sans grand enthousiasme, les apparences de la vie chrétienne. Ils vont à l’Église. Ils gardent plus ou moins les sabbats. Ils vivent généralement selon les Dix Commandements. Très vite, tout cela devient la routine. Pourtant, l’apôtre Paul a écrit : « Car Christ est ma vie, et mourirm’est un gain » (Philippiens 1 :21). Le type de relation passionnée que l’apôtre Paul avait avec Jésus-Christ a presque disparu dans la vie des laodicéens. Souvent, ils ne s’en rendent pas compte, ou ne savent pas quoi faire.

Cependant, Dieu répète dans Sa parole inspirée que nous devons Le chercher activement de tout notre cœur ! Après que les Israélites modernes auront été dispersés et emmenés en captivité, ils finiront par apprendre à le faire. « Et de là vous chercherez l’Éternel, ton Dieu ; et tu le trouveras, si tu le cherches de tout ton cœur et de toute ton âme. Dans ta détresse, et lorsque toutes ces choses t’auront atteint, à la fin des jours, tu retourneras à l’Éternel, ton Dieu, et tu écouteras sa voix » (Deutéronome 4 :29-30, Darby).

En parlant de la première captivité de Juda, Dieu décrit cette même « réponse-clé » – qu’Il désire manifestement voir chez tous Ses enfants : « Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur » (Jérémie 29 :12-13).

Dieu inspira au prophète Ésaïe cette instruction de base : « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près. Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées ; qu’il retourne à l’Éternel, qui aura pitié de lui, à notre Dieu, qui ne se lasse pas de pardonner. Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Ésaïe 55 :6-9). Chacun d’entre nous doit développer, dans son cœur et dans son esprit, l’habitude de « chercher » constamment Dieu, et de s’approcher toujours davantage de Lui. Nous ne devons pas accepter Dieu ou Jésus-Christ à nos conditions. Nous ne devons pas sombrer dans la « zone de confort » des laodicéens.

Nous devrions tous connaître les outils principaux pour chercher Dieu : l’étude diligente de la Bible, la prière sincère, la méditation profonde, le jeûne et l’utilisation du Saint-Esprit en « marchant avec Dieu » dans chaque phase de notre vie. Si nous, les véritables chrétiens, négligeons ou abandonnons une seule de ces choses, la vigueur de notre vie chrétienne en sera grandement diminuée. Ces cinq « outils » de croissance chrétienne doivent être utilisés continuellement, sinon nous sombrerons partiellement, voire totalement, dans un christianisme « de tiédeur ».

Oui ! C’est très sérieux ! Nous devons utiliser ces cinq outils pour devenir des chrétiens matures. Il n’y a pas d’autre moyen !

Dans l’étude de la Bible, la prière, la méditation ou le jeûne, nous devons constamment « chercher » Dieu – chercher une relation toujours plus profonde, plus intense et pleine d’amour avec le Christ et avec notre prochain. Nous ne devons pas nous considérer « supérieurs » à ce que nous sommes. Souvenez-vous que Jésus a dit : « À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jean 13 :35).

Certaines Églises de Dieu autoproclamées ont une attitude complètement opposée envers leur prochain. Tout en conservant certaines vérités fondamentales que nous avons tous apprises, ces gens s’octroient le droit de « juger » le monde charnel ainsi que les membres sincères de l’Église de Dieu ! Leur impression de supériorité, ainsi que l’atmosphère de rudesse, de crainte et d’intimidation règnent dans leurs assemblées.

Le véritable amour et le souci des autres doivent imprégner l’esprit et le cœur des chrétiens « philadelphiens » ! Autrement, ils ne sont pas plus philadelphiens que Mickey Mouse !

C’est en cherchant humblement Dieu et les choses de Dieu que les véritables philadelphiens se détachent des intérêts et des choses du monde. Ils ont toujours en tête l’avertissement du Christ, dans Matthieu 13 :22 : « Celui qui a reçu la semence parmi les épines, c’est celui qui entend la parole, mais en qui les soucis du siècle et la séduction des richesses étouffent cette parole, et la rendent infructueuse. »

Se focaliser sur les « soucis du siècle » peut facilement distraire n’importe lequel d’entre nous, si nous ne sommes pas vigilants. C’est une des raisons pour lesquelles les chrétiens philadelphiens devraient passer beaucoup de temps, d’énergie et de ressources pour la proclamation du message du Christ au monde entier. Jésus a dit : « Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin » (Matthieu 24 :14). Et Il proclama à l’ère de Philadelphie : « Je connais tes œuvres. Voici, parce que tu as peu de puissance, et que tu as gardé ma parole, et que tu n’as pas renié mon nom, j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut fermer » (Apocalypse 3 :8).

Dans 2 Corinthiens 2 :12, 1 Corinthiens 16 :9 et Colossiens 4 :3, le mot « porte » indique clairement une ouverture ou une opportunité pour prêcher le véritable Évangile. Les philadelphiens désirent ardemmentparticiper à la proclamation du message du Christ. Ils travaillent, ils prient et ils font des sacrifices pour que le merveilleux message du Royaume de Dieu à venir soit proclamé à toutes les nations.

Si nous ne voulons pas devenir laodicéens, nous devons faire l’œuvre de Dieu de tout notre cœur, utiliser avec zèle les « outils » pour la croissance chrétienne, éviter scrupuleusement le piège de la tiédeur – et « chercher » Dieu dans tousles aspects de notre vie, avec ferveur et humilité.