Année 2016   Mai-Juin Afficher en grands caractères

Psaume 51 : Du péché au pardon… après la conversion !

par Wyatt Ciesielka
La plupart d’entre nous sommes familiers avec Actes 2 :38, lorsque l’apôtre Pierre déclara : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. »

Quelle expression d’amour immense et insondable de la part du Créateur Dieu de pardonner tous nos péchés passés si nous nous repentons réellement et que nous sommes baptisés au nom de Jésus-Christ. Mais que se passe-t-il pour les péchés commis après notre baptême ? Comment ces péchés peuvent-ils être pardonnés ?

Rayon de soleil en forêt

Romains 3 :23 proclame que « tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » et Romains 6 :23 révèle que « le salaire du péché, c’est la mort ». Ces avertissements s’appliquent-ils seulement « avant Actes 2 :38 » pour ceux qui ne sont pas encore convertis ? Ou bien les chrétiens continuent-ils à pécher, de temps en temps, même après leur baptême et leur conversion ? Bien entendu, les chrétiens sincères s’efforcent de vaincre le péché et ils ne doivent pas « pratiquer le péché » – répéter délibérément des habitudes de désobéissance. Les chrétiens sincères ne doivent plus pratiquer le péché comme ils le faisaient avant leur conversion. Un péché est un péché – et le péché est passible de mort (Romains 6 :23).

La vérité est qu’à l’exception de Jésus-Christ, tous les êtres humains pécheront de temps à autre. L’apôtre Paul expliqua clairement ce point dans Romains 7 :20-22. Il écrivit qu’après la conversion et la réception du Saint-Esprit, il continua de temps à autre à faire des choses qu’il ne souhaitait pas, car le « péché » habitait en lui. De plus, Jésus-Christ révéla qu’Il n’était pas venu détruire ni supprimer la Loi et les Prophètes, mais au contraire pour obéir entièrement à la loi divine, pour l’accomplir (Matthieu 5 :17). Le Christ déclara que pas un iota ni un trait de lettre ne disparaîtrait de la loi divine, tant que le ciel et la terre ne passeraient point (verset 18). Puis, Il déclara : « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux » (verset 19). Tout au long de Sa vie, le Christ montra une obéissance parfaite à toutes les lois de Dieu et Il enseigna clairement que ces lois n’avaient pas été supprimées !

Jésus expliqua ensuite la dimension spirituelle de la loi divine : le fait d’être irrité revient à commettre un meurtre (verset 21-22), la convoitise sexuelle revient à commettre l’adultère (verset 28), les chrétiens ne doivent pas jurer (versets 34-37), ils doivent pratiquer la miséricorde, le pardon, la charité et le service sans limites (versets 38-41), ils doivent aussi aimer leurs ennemis (verset 44). Dans ce passage, Jésus prévient que même le plus petit des commandements divins ne doit pas être brisé et Il conclut en disant que nous devons devenir « parfaits, comme votre Père céleste est parfait » (verset 48) ! C’est le niveau d’excellence auquel les chrétiens sont appelés.

Échouons-nous de temps à autre, ne serait-ce que sur des petites choses ? Évidemment oui. Mais notez ce que le frère de Jésus mentionna concernant le fait de transgresser ne serait-ce qu’un « petit » commandement de la loi divine : « Car quiconque observe toute la loi, mais pèche contre un seul commandement, devient coupable de tous » (Jacques 2 :10). Personne n’a été parfait après son baptême, dans toutes ses actions et toutes ses pensées.

Comme Paul, si nous péchons après notre baptême – même en pensées – sommes-nous condamnés à la mort éternelle (Ézéchiel 18 :4, 20 ; Romains 6 :23 ; Apocalypse 20 :15) ? Ou alors, comme l’enseignent de nombreux prédicateurs protestants, sommes-nous « sauvés pour toujours », quels que soient nos fautes et notre attitude envers le péché ? Hébreux 6 :4-6 est un des nombreux passages montrant que si des chrétiens convertis « chutent » et pratiquent le péché après avoir reçu le Saint-Esprit, alors « il est impossible [qu’ils] soient encore renouvelés et amenés à la repentance, puisqu’ils crucifient pour leur part le Fils de Dieu et l’exposent à l’ignominie » (Hébreux 6 :4-6). L’idée d’être « sauvé pour toujours » est clairement une fausse doctrine. Pour en apprendre davantage au sujet de la fausse doctrine d’être « sauvé pour toujours », vous pouvez lire les articles de M. Richard Ames « Obéissance ou grâce ? » (Le Monde de Demain, avril-juin 2013) et « Existe-t-il un péché impardonnable ? » (Le Monde de Demain, mai-juin 2015). Vous pouvez aussi lire le commentaire « Sous la grâce et l’obéissance » (mars 2014) sur le site Internet du Monde de Demain.

Comment les péchés commis après notre baptême et après notre conversion peuvent-ils être pardonnés ? La vérité encourageante est que le Christ – « le berger et le gardien de vos âmes » (1 Pierre 2 :25) – peut guider et réhabiliter Ses brebis parfois rebelles, mais repentantes. Nous trouvons une puissante illustration de ce principe dans le Psaume 51, écrit par le roi David.

La dépravation du péché

Le Psaume 51 fait partie des six « psaumes de repentance » (6, 38, 51, 102, 130 et 143) écrits par David sous l’inspiration divine (cf. 2 Timothée 3 :16). Le Psaume 51 est non seulement un examen riche en réflexion sur la nature et les conséquences du péché après la conversion, mais il révèle aussi quatre étapes conduisant du péché à la justice, de l’iniquité et la séparation de Dieu au pardon et à l’intimité avec Dieu, de la souillure spirituelle à la pureté spirituelle.

Dans le Psaume 51, David affronte les péchés qu’il a commis lors de l’incident avec Bath-Schéba. Souvenez-vous que cet épisode se produisit longtemps après que l’Esprit de Dieu descendit sur David, longtemps après que « Samuel prit la corne d’huile, et l’oignit au milieu de ses frères. L’Esprit de l’Eternel saisit David, à partir de ce jour et dans la suite » (1 Samuel 16 :13).

Dans ce psaume, David reconnaît la gravité des péchés qu’il a commis et il s’en repent entièrement. Il est important de noter que ses péchés étaient multiples et qu’ils allaient bien au-delà de la convoitise et de l’adultère. Il avait aussi péché avec des sentiments de meurtre, en convoitant et en volant, avec de la malice, en mentant et en plaçant ses propres désirs avant la crainte de Dieu. Et celui qui brise un seul commandement de la loi divine est coupable de tous (cf. Jacques 2 :10). Le péché est ignoble et les péchés de David étaient nombreux.

Dans l’Ancien Testament, trois mots distincts en hébreu sont généralement traduits par « péché » en français et David utilisa chacun de ces mots de façon significative dans le Psaume 51. David se prosterna devant Dieu en reconnaissant sa culpabilité et en acceptant toute sa responsabilité, sans chercher à minimiser la gravité de ses péchés. Au verset 3, David qualifia ses péchés (au pluriel) avec Bath-Schéba de transgressions, en utilisant le mot hébreu pesha’ qui implique un mépris délibéré à l’égard de Dieu. Quelle terrible réalité du péché de David et quelle honnêteté de sa part dans sa confession à Dieu ! Pesha’ est encore utilisé aux versets 5 et 15, en rappelant au lecteur que David était responsable de ses péchés. Il avait délibérément méprisé son Dieu et son Seigneur.

Au verset 4, David utilise le mot hébreu chatta’ah, que l’on retrouve aux versets 5, 6, 7, 11 et 15. Chatta’ah implique une offense ou un crime. C’est un péché ou un crime contre l’autorité. En tant que roi d’Israël, David régnait avec autorité, mais il était aussi sous l’autorité de Dieu – comme le sont tous les rois et les reines, les présidents et les gouverneurs, les pères et les mères, ainsi que toute personne vivant sur Terre (Romains 13 :1 ; 1 Timothée 6 :15). Lorsque David pécha contre Bath-Schéba, contre son mari et sa famille, il pécha aussi contre l’autorité divine. Dans ce psaume, David reconnaît d’abord que son péché était un mépris délibéré (pesha’) à l’égard de Dieu, puis qu’il avait péché (chatta’ah) contre Celui qui possède l’autorité suprême.

Enfin, aux versets 4, 7 et 11, nous trouvons le mot hébreu ‘avon, qui implique une iniquité religieuse et une perversion contre Dieu. Non seulement les péchés de David étaient multiples et délibérés, non seulement ils étaient des crimes contre l’autorité divine, mais ils étaient aussi impropres et pervers.

À travers les Écritures, il est difficile de trouver un passage qui confesse aussi sévèrement – et succinctement – la terrible dépravation du péché.

La repentance et le pardon

Après avoir commis de nombreux péchés dans l’épisode avec Bath-Schéba, David écrivit, dans le Psaume 51, la voie qui mène du péché à la repentance – étant en danger de perdre le Saint-Esprit (verset 13) pour redevenir pur, réhabilité et intimement proche de Dieu (versets 12-21). Nous considérons peut-être que nous n’avons pas commis de péchés aussi graves que ceux du roi David, mais nous devons nous souvenir de l’avertissement de Jacques disant que celui qui brise un seul commandement de la loi divine est coupable de tous. Considérez aussi les instructions claires de Jésus-Christ montrant que transgresser en pensée revient à être coupable de briser les Dix Commandements (Matthieu 5). Si nous essayons de minimiser nos péchés – un « petit » manque d’indulgence, un « petit » mensonge, une « petite » convoitise, un « petit » désir sexuel mal placé, un « petit » brin d’orgueil, une « petite » colère, répandre une « petite » rumeur… ou transgresser juste « un petit peu » le sabbat divin, rogner « un petit peu » notre dîme – alors, nous sommes des pécheurs, passibles de mort, selon les Écritures.

Il y a différentes façons de catégoriser les étapes mentionnées dans le Psaume 51. L’ordre suivant nous aidera à expliquer le chemin menant du péché à la repentance.

  • La prise de conscience et la reconnaissance du péché. Aux versets 1 à 5, David commence ce psaume de repentance en reconnaissant ses péchés et en acceptant combien ils étaient flagrants devant Dieu. La prise de conscience et la reconnaissance de ses péchés devant Dieu est la première étape vers la repentance et le pardon. Tout ce processus requiert aussi une foi sous-jacente dans la miséricorde et la bonté de Dieu (Psaume 51 :3). Pour bien comprendre la profondeur de la bonté de Dieu envers ceux avec qui Il travaille intimement, il est bon d’expliquer brièvement le mot hébreu utilisé par David dans ce verset. L’amour ou la bonté de Dieu à l’égard de ceux qui sont entrés dans une relation d’alliance avec Lui va bien au-delà de l’amour humain et même de l’amour spirituel exprimé par le mot hébreu ‘ahab, que l’on peut avoir pour des gens ou des choses, comme l’amour de la loi divine (Psaume 119 :165), l’amour de la sagesse (Proverbes 4 :6) et même l’amour de Dieu pour les êtres humains (Psaume 146 :8 ; Proverbes 3 :12). Il s’agit ici de l’existence d’une relation d’alliance, aimante et intentionnelle entre Dieu et un individu. C’est une bonté (Segond), une miséricorde (Ostervald), un chérissement (Chouraqui), ou une gratuité (Martin) que Dieu exprime envers ceux qui entrent dans une relation d’alliance avec Lui. Il s’agit du mot hébreu checed, qui définit un amour intentionnelbasé sur un pacte, comme Dieu l’a exprimé envers Abraham (Michée 7 :20), Joseph (Genèse 39 :21) et qu’Il manifestera à l’égard de tous ceux qui L’aiment et qui gardent Ses commandements (Deutéronome 5 :10 ; 7 :9). Cette conviction dans la miséricorde et l’amour de Dieu se retrouve dans chacune des étapes suivantes.
  • Des regrets et une confession selon Dieu. Après avoir reconnu ses péchés aux versets 6 à 8, David les confessa à Dieu, en admettant : « J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux » (verset 6). David avait clairement commis un crime terrible contre Urie et Bath-Schéba, contre leurs familles et contre la société dont il était le souverain. David comprenait cela. Mais il reconnaissait aussi la vérité, encore plus profonde, que ses péchés étaient : a) pesha’ (un mépris délibéré à l’égard de Dieu), b) chatta-ah (des crimes contre l’autorité suprême de Dieu) et c) ‘avon (une iniquité et une perversion spirituelle contre Dieu). Dévasté par le poids et l’ignominie de ses actions contre son Créateur et son Seigneur, David exprima bien plus que de simples regrets humains. C’est avec des regrets profonds qu’il confessa ses péchés, en ayant la foi d’être pardonné grâce à la « bonté » divine (verset 3).
  • Chercher le pardon.À partir du verset 9, David se tourne vers Dieu pour être purifié, nettoyé et lavé. Il comprenait et il avait foi qu’après ses transgressions et avoir fait le « mal » aux yeux de Dieu (verset 6), le Créateur est néanmoins bienveillant envers celui qui se repent. C’est Dieu qui nous accorde la miséricorde, Lui seul est capable d’effacer nos péchés (verset 3) et c’est Lui qui nous lave (verset 4). Pour être « purifié » par Dieu (verset 9), il faut endurer une souffrance passagère, mais tout cela concourt à notre bien afin de nous rendre purs devant Dieu.

Aux versets 9 à 14, David se focalise sur le fait que Dieu est le seul qui pardonne, qui purifie, qui lave les péchés, qui « efface » les iniquités et qui « crée » un cœur nouveau. Le mot « crée » au verset 12 vient du mot hébreu bara’ – un mot réservé pour décrire les capacités créatrices de Dieu. Dans Genèse 1 :1, nous lisons que Dieu créa (bara’) l’univers. Dans Genèse 1 :21, Dieu créa (bara’) les grands poissons et toutes les créatures vivantes. Dans Genèse 5 :2, Dieu créa (bara’) l’homme et la femme. C’est Dieu et Dieu seul qui peut créer (bara’) chez un pécheur qui se repent, un « cœur pur » et un « esprit bien disposé » (Psaume 51 :12). Notre Dieu est le Créateur. Il a créé l’univers, mais Il crée aussi en nous un cœur pur et un esprit bien disposé, si nous sommes repentants !

La restauration

Au milieu du Psaume 51, le verset 12, marque une transition importante. Grâce au pardon, David commence à être restauré. Il est très instructif de noter que le nom « Dieu » apparaît seulement une fois dans les 11 premiers versets, lorsque David reconnaît ses péchés, les confesse et cherche le pardon. Dans la première partie du Psaume 51, David est spirituellement éloigné de Dieu. De la même manière, lorsque nous péchons, nous nous éloignons de Dieu. Mais le Seigneur nous aide et Il ne nous délaissera ni ne nous abandonnera jamais (Hébreux 6 :5-6). Mais si nous marchons sur la voie du péché et de la transgression, si nous ne nous repentons pas, alors nous Le délaissons et L’abandonnons (Hébreux 13 :4-5). L’issue de la voie de la non-repentance est la mort, comme La Bible l’explique clairement : « L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra » (Ézéchiel 18 :4, 20). L’apôtre Jean nous mit en garde : « Quiconque ne [sera] pas trouvé écrit dans le livre de vie [sera] jeté dans l’étang de feu » (Apocalypse 20 :15). Aussi, lorsque David se rendit coupable d’un péché, avant de s’en repentir sincèrement et de recevoir le pardon divin, il risquait non seulement de perdre le Saint-Esprit (cf. Psaume 51 :13), mais il était aussi sorti lui-même d’une relation proche avec Son Créateur – comme toute personne qui pèche et ne s’en repent pas – s’exposant ainsi aux conséquences éternelles résultant de sa décisions !

Au début du verset 12, le verset de transition, il est intéressant de noter qu’après avoir reçu le pardon, David redevient rapidement proche de Dieu. À partir de cette transition, le nom « Dieu » apparaît cinq fois dans la dernière partie du psaume. À partir de cette transition, David retrouve un cœur pur (verset 12), il n’est plus rejeté (verset 13) et il retrouve le salut de Dieu (verset 14). Dans la deuxième moitié du psaume, David rapporte la restauration de sa relation avec Dieu. Grâce à la repentance sincère et profonde de David – et grâce à la miséricorde, la grâce et la compassion divines – le Créateur pardonna à David ses multiples péchés et transgressions. Pouvons-nous avoir autant confiance dans la grâce et la miséricorde divines ?

David débuta le Psaume 51 en suppliant Dieu avec foi : « Ô Dieu ! aie pitié de moi dans ta bonté ; selon ta grande miséricorde [checed], efface mes transgressions » (verset 3). Comprenons-nous et apprécions-nous pleinement le fait que Dieu soit miséricordieux ? La plupart des prétendus chrétiens représentent le Christ comme un Fils « gentil » et le Père comme un Dieu très « dur ». Mais cette image d’Épinal est un mensonge odieux ! Les Écritures révèlent que Dieu est amour (1 Jean 4 :8) – et, comme David le comprenait, Dieu est aussi miséricordieux (Psaume 51 :3). Jésus-Christ et le Père sont un, dans leur nature, leur pensée et leur perspective (cf. Jean 10 :30). Tous les deux sont aimants et miséricordieux. L’apôtre Paul révéla clairement la nature du Père lorsqu’il écrivit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation » (2 Corinthiens 1 :3). L’apôtre Pierre écrivit : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui, selon sa grande miséricorde, nous a régénérés, pour une espérance vivante, par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts » (1 Pierre 1 :3).

Les trois étapes mentionnées précédemment illustrent le fait que Dieu aime et pardonne ceux qui reconnaissent leurs péchés, qui s’en repentent réellement, qui les confessent à Dieu avec la bonne forme de tristesse et qui cherchent fidèlement le pardon. Ces trois étapes conduisent à la dernière étape essentielle vers la restauration.

  • Engagement et action. David prit l’engagement qu’après avoir été restauré il vivrait la vie d’un serviteur soumis à Dieu. Il chercherait la volonté de Dieu et il enseignerait Ses lois (Psaume 51 :15). David loua Dieu avec un « esprit brisé » et un « cœur brisé et contrit », car « les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé : Ô Dieu ! tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit » (verset 19). Finalement, David reconnut Dieu comme étant un bon Roi, sous Lequel il s’efforcerait d’être un bon dirigeant – en tant que serviteur de Dieu (versets 20-21).

Après s’être sincèrement repenti, David anticipait de vivre une vie de service et d’obéissance à Dieu. Certes, il ne vivrait pas une vie parfaite, chaque jour de son existence jusqu’à sa mort – personne n’y parvient – mais après s’être repenti, il changea, il se tourna à nouveau vers Dieu en Lui obéissant et il s’engagea auprès de Lui. De la même manière, nous pouvons être restaurés auprès de Dieu lorsque nous « trébuchons ».

Comme David, les véritables chrétiens doivent renouveler leur engagement de « serviteur de Jésus-Christ » (Romains 1 :1 ; Jacques 1 :1 ; Jude 1 :1). David avait crucifié ses désirs charnels et il vécut un nouveau mode de vie, avec l’Esprit de Dieu en lui (1 Pierre 1 :11 ; Galates 2 :20). En tant que chrétiens, nous devons aussi renouveller quotidiennement notre engagement à être « des serviteurs de Christ, qui font de bon cœur la volonté de Dieu » (Éphésiens 6 :6).

Remercier Dieu pour Sa miséricorde

Les chrétiens repentants, pardonnés et restaurés sont joyeux et reconnaissants – ils ne sont pas déprimés, abattus et opprimés. Les chrétiens qui sont pardonnés vivent une vie active et confiante, avec « un esprit bien disposé » (Psaume 51 :12). Ils sont joyeux car ils savent que leur salut a été restauré (verset 14). Ils enseignent aux pécheurs les voies divines par leurs paroles et leur exemple (verset 15). Celui à qui Dieu pardonne est béni et « heureux » (Psaume 32 :2). Une telle personne sera dans l’allégresse et elle se réjouira en l’Éternel (Psaume 32 :11).

Si nous nous repentons sincèrement de nos péchés et que nous les confessons à Dieu, Il sera fidèle à pardonner. Les Écritures nous le rappellent : « Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité » (1 Jean 1 :8-9).

Nous devons être profondément reconnaissants pour le sacrifice du Christ, ainsi que pour l’amour et la miséricorde insondables du Père et du Fils. Nous devons être profondément reconnaissants d’avoir reçu le baptême qui nous lave de nos anciens péchés (Actes 2 :38). Mais le baptême n’est pas la fin de la repentance, ce n’est que le début. Le péché habitait toujours en Paul (cf. Romains 7 :20) et David commit un péché terrible après avoir reçu le Saint-Esprit, mais comme l’apôtre Jean l’expliqua clairement, deux voies existent : celle qui se dirige vers le péché et celle qui s’éloigne du péché vers la restauration, même après la conversion.

Remercions Dieu pour les exemples des grands hommes et des grandes femmes de foi – cette « grande nuée de témoins » rapportée dans les Écritures pour notre instruction et notre édification. Remercions le Christ d’être le Berger et le Gardien de nos âmes : « Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. Car vous étiez comme des brebis errantes. Mais maintenant vous êtes retournés vers le berger et le gardien de vos âmes » (1 Pierre 2 :24-25).

Remercions surtout Dieu le Père et Jésus-Christ pour leur miséricorde (checed) ! Remercions Dieu d’être le Créateur qui peut créer un cœur pur et restaurer Sa présence à ceux qui sont vraiment repentants (Psaume 51 :12) ; Celui qui, dans Sa miséricorde, « ne nous traite pas selon nos péchés, il ne nous punit pas selon nos iniquités. Mais autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa bonté est grande pour ceux qui le craignent ; autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions. Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent » (Psaume 103 :10-13).