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Rechercher la pensée de Dieu en matière de mariage et de race

par Gerald Weston

Quelle est la pensée de Dieu en matière de mariage et de race ? Le sujet est complexe, émotionnel et souvent controversé. De plus, quelle que soit la manière dont nous l’abordons, il peut s’agir d’un sujet dont personne ne sort vainqueur. Ne rien dire offense certains. Dire quelque chose en offensera d’autres.

Dieu est amour. Satan est rempli de haine et souhaite diviser l’humanité en général, en particulier ceux que Dieu a appelés. Nous voyons tous les choses à partir de notre propre expérience et perspective. Ce sujet est très personnel. Mais, contrairement à ce que certains imaginent, cette question ne concerne pas un pays en particulier. C’est un sujet international et le corps du Christ se trouve partout dans le monde. Il n’est en aucun cas limité à un pays ou à un groupe de personnes ; il va même au-delà de ce que nous pourrions considérer comme une « race ».

Dans de nombreuses régions du monde, comme en Afrique, les différences tribales sont importantes. L’héritage est très respecté. Les coutumes de mariage des Xhosa et des Zoulous sont différentes ; une union qui franchirait ces limites inquiéterait probablement les deux familles. La même situation se retrouve entre les Luo et les Kikuyus au Kenya, ou entre les Hutus et les Tutsis au Rwanda et au Burundi. Dans certaines régions du monde, les races et les ethnies se mélangent très peu, alors que dans d’autres, comme la Caraïbe et certains pays d’Amérique du Sud, elles se mélangent massivement depuis longtemps. Partout dans le monde, nous trouvons des individus qui sont issus de tribus et de races mélangées, y compris beaucoup d’entre ceux qui lisent cet article.

Les mariages mixtes impliquant différentes tribus, ethnies, races et religions ne sont pas nouveaux. Les Écritures montrent clairement que des mariages mixtes ont eu lieu depuis l’Antiquité. Il est également évident que Dieu « a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitent sur toute la surface de la terre » (Actes 17 :26). Mais ce sujet va plus loin, comme le montre la suite du verset. Nous devons nous garder de réagir de manière excessive ou de négliger ce qui est un sujet sensible et complexe comportant de nombreux paramètres.

Que doit faire l’Église ? Comment devons-nous guider nos membres à voir la situation selon le point de vue divin, afin qu’ils prennent des décisions sages ? Je vais être très ouvert dans cet article, ayant confiance que ceux qui sont guidés par l’Esprit de Dieu comprendront.

Se marier en dehors de sa tribu, de sa race, de son ethnie ou de sa culture présente des défis, comme le montrent de nombreuses études. Certains pensent que le mariage interracial est seulement considéré comme un « problème » par les Blancs. C’est une perception erronée, comme j’ai pu le constater moi-même aux États-Unis et ailleurs. Si quelqu’un est qualifié de raciste pour s’opposer à un mariage intertribal ou interracial, alors cette accusation portée sous le coup de l’émotion devrait s’adresser à l’encontre de personnes de toutes races, ethnies et tribus à travers le monde. Mais une telle accusation simplifie-t-elle ou exacerbe-t-elle le problème au sujet de cette question sensible ?

La situation est encore compliquée par le fait que certains couples, avant d’entrer dans l’Église, soient déjà issus de tribus, de races, de cultures, voire de religions différentes. De plus, peu d’entre nous appartiennent à ce que nous pourrions appeler une ethnie unique. Notre approche doit en tenir compte. Nous nous efforçons non seulement de ne pas offenser ces frères et sœurs bien-aimés, mais aussi que les enfants issus de ces mariages ne se sentent pas mal à l’aise. Ceux-ci et leurs proches sont des membres bien-aimés de notre famille spirituelle dans le corps du Christ. Nous ne voulons sincèrement pas risquer de compliquer leur vie ou d’y ajouter d’autres tracas.

Pour autant que je me souvienne, après avoir passé près de six décennies dans l’Église de Dieu, cette dernière n’a jamais conseillé aux couples mixtes de se séparer. L’Église reconnaît que leur mariage est valable aux yeux de Dieu, au même titre que n’importe quel autre couple marié.

Cependant, alors que de nombreuses personnes dans le monde encouragent fortement les mariages mixtes à notre époque, devrions-nous encourager les mariages qui enjambent les clivages raciaux ou ethniques ? Comment devrions-nous aborder ce sujet complexe et émotionnel ? Pour répondre à ces questions, nous devons mettre de côté nos opinions personnelles et la « sagesse » de ce monde, afin de nous tourner vers la pensée de Dieu telle qu’elle est révélée dans les pages de Sa parole.

Le monde a-t-il “une longueur d’avance” sur l’Église ?

Lorsqu’il s’agit de vivre dans ce monde, Jésus nous a donné l’exemple de rejeter Satan et ses stratagèmes subtils : tordre les Écritures, se baser sur les émotions et les raisonnements humains, ainsi que succomber aux influences de la convoitise de la chair, de la convoitise des yeux et de l’orgueil de la vie (Matthieu 4 :1-11 ; Genèse 3 :6 ; 1 Jean 2 :15-17). Nous devons surmonter ces obstacles et choisir de penser comme Dieu. Au retour du Christ, le diable et ses anges déchus seront dépossédés de leurs postes d’autorité qui seront remis aux saints (Apocalypse 20 :1-4 ; 5 :10). C’est la récompense de ceux qui feront partie de la première résurrection ! Comprenons-nous l’ampleur de cette récompense ? Comprenons-nous l’immense responsabilité et la confiance que le Christ placera en nous à ce moment-là ? C’est ce dernier point – la confiance – qui doit être abordé.

Comme M. Roderick Meredith le disait souvent, « Dieu prend les choses au sérieux ! » Il répéta aussi à de nombreuses reprises que la Bible entière représente la pensée de Dieu sur papier. Dieu doit avoir la certitude que ceux qui feront partie de Son Royaume, en particulier ceux qui constitueront l’épouse du Christ à la première résurrection, s’efforcent humblement de penser comme Lui et de prendre des décisions qui reflètent Sa pensée. Aucun d’entre nous n’atteindra la perfection au cours de cette vie, mais Dieu doit savoir que nous sommes humbles de cœur, que nous sommes dociles et enseignables, et que nous nous efforçons de surmonter la façon de penser de ce monde. Il ne laissera pas des individus égoïstes régner dans Son Royaume, décidant du bien et du mal en se basant sur leurs propres raisonnements et sentiments.

M. Herbert Armstrong revenait sans cesse aux deux arbres. L’un d’entre eux symbolise le fait de se tourner vers Dieu pour comprendre le bien et le mal. L’autre symbolise l’humanité utilisant sa propre perception des choses pour prendre des décisions dans la vie. Le choix entre les deux arbres dans le jardin semble assez simple, mais était-ce vraiment si simple ? Est-ce simple de nos jours ?

Le prince de la puissance de l’air règne encore sur la Terre, dirigeant le cours de ce monde et agissant dans « les fils de la rébellion » (Éphésiens 2 :2). Malheureusement, au travers de leurs actions, certains pensent que le ministère, l’Église et, par extension, la Bible et Dieu Lui-même sont dépassés, tandis que le monde est « en avance » sur l’Église dans certains domaines. Devons-nous nous tourner vers « le train de ce monde », sous la direction du « prince de la puissance de l’air », pour trouver des réponses ? L’humanité peut-elle voter contre Dieu pour Le mettre en minorité, être plus intelligente que Lui ou Le surpasser ?

Depuis longtemps, l’approche de l’Église est que les mariages mixtes ne sont pas un péché, mais qu’il est généralement déconseillé de franchir les grandes différences raciales, ethniques ou tribales dans le cadre du mariage. Il est vrai que nous n’avons pas toujours appliqué cette approche de manière cohérente et que nous avons commis un certain nombre d’erreurs. Mais l’approche elle-même a été cohérente pendant des décennies et nous n’en avons pas changé. Cela amène une question importante : le monde a-t-il une longueur d’avance sur l’Église ?

La société qui nous entoure intensifie assurément la promotion des mariages mixtes, mais ce phénomène n’est pas nouveau. Souvenez-vous de quoi parlait la comédie musicale South Pacific en 1958 ou du film West Side Story, sorti en 1961, dont Stephen Spielberg a récemment fait une nouvelle adaptation. Ces productions extrêmement populaires, accompagnées d’une musique magnifique, jouent sur les émotions du public pour qu’il accepte un thème en particulier : l’attirance personnelle supplante la considération de l’héritage familial.

Bien avant la naissance de quiconque lisant cet article, différentes approches pour former une famille ont été subtilement promues au théâtre, dans les films et les médias. N’est-il pas vrai que les messages subtils passent inaperçus et sont plus facilement acceptés ? Une fois les subtilités acceptées, le rythme s’accélère et la promotion devient de plus en plus flagrante. Les vidéos, la musique et la presse écrite sont très rarement explicites au point de dire : « Faites ceci ! » Les idées sont plutôt promues en nous inondant d’un flot d’exemples jusqu’à ce que nous nous disions : Tout le monde le fait, donc c’est acceptable. En fait, ça doit être bien.

Que voyez-vous dans les publicités à la télévision et dans les magazines ? Même des émissions inoffensives de bricolage ou de rénovation de l’habitat présentent de plus en plus de couples interraciaux. Pourquoi ? Pourquoi les producteurs et les réalisateurs font-ils tout leur possible pour trouver ces couples et les mettre en avant ?

Est-ce un péché ?

Qu’ils soient contre ou qu’ils soient pour, beaucoup se livrent à des duels bibliques interminables, chacun cherchant le verset « massue » qui prouverait que son camp a raison. Par exemple, ceux qui croient fermement que le mariage interracial est un péché pourraient citer Néhémie 13 comme preuve, en ignorant que le contexte montre clairement que le problème essentiel était plutôt la fausse religion et la dégradation culturelle (versets 26-27). À l’opposé, ceux qui pensent que la race ne devrait jamais être prise en considération pourraient citer 1 Corinthiens 7 :39, disant que se marier « dans le Seigneur » est le seul facteur, faisant la même erreur de manipulation de la Bible que ceux qui utilisent des versets comme Romains 14 :5 pour prétendre à tort que les individus ont la liberté de déterminer le sabbat et les Jours saints, tout en ignorant les autres instructions bibliques à ce sujet.

La plupart de ces « échanges » de versets se déroulent de la même manière et, même lorsque l’erreur d’interprétation est soulignée, il semble que personne ne change d’avis, d’un côté ou de l’autre de la question. Par conséquent, je n’essaierai pas dans cet article d’aborder chaque verset potentiellement employé pour « prouver » un point de vue. Cela ne fait qu’encourager le débat et ne règle pas la question.

Suivons plutôt l’exemple de Jésus en prenant du recul pour avoir une vision plus large de la pensée de Dieu sur les questions en jeu. Laissez-moi expliquer ce que j’entends par là.

Dans la vie, nous pouvons effectuer beaucoup d’actions qui ne sont pas des péchés en soi, mais qui restent des décisions imprudentes ne reflétant pas la plénitude de l’esprit et de la pensée de Dieu.

Un bon exemple se trouve dans les conseils de Paul aux frères et sœurs dans l’Église concernant une situation à laquelle ils étaient fréquemment confrontés au premier siècle : les viandes offertes aux idoles. La discussion dans sa première épître aux Corinthiens montre que le fait de se concentrer seulement sur ce qui était autorisé ou non leur faisait rater un point plus important. Cela montrait aussi que le fait de se dire « si ce n’est pas un péché, alors c’est acceptable » est une mauvaise approche.

Dans ce contexte, Paul expliqua un principe essentiel que nous devons tous comprendre : « Tout est permis, mais tout n’est pas utile ; tout est permis, mais tout n’édifie pas » (1 Corinthiens 10 :23). Nous devons reconnaître la signification profonde de ce principe. C’est pourquoi la question « Est-ce un péché ? » n’est pas la bonne. Cela ne veut pas dire que nous ne nous soucions pas de savoir ce qu’est le péché (bien au contraire !), mais parce que nous ne devons pas nous contenter de « ne pas pécher ». La bonne question est : « Quelle est la pensée de Dieu à ce sujet ? »

Jésus réprimanda les pharisiens sur ce point lorsqu’ils l’interpellèrent à propos des lois du divorce. Notez ceci, car c’est important pour comprendre la pensée de Dieu. Ils cherchaient uniquement à répondre à la question « Le divorce est-il un péché pour telle ou telle raison ? », en se basant sur Deutéronome 24 :1. Le Christ leur « coupa l’herbe sous le pied » en ne répondant pas avec le Deutéronome, mais en remontant à la Genèse pour révéler la pensée de Dieu sur le divorce (Matthieu 19 :3-9), leur montrant l’intention et le dessein de Dieu pour le mariage dès le commencement.

Oui, Dieu autorisa le divorce dans Sa loi, en raison de la dureté de leur cœur, mais pour comprendre pleinement Son point de vue sur la question, ils avaient besoin d’une vision plus large, au-delà du simple aspect de la « légalité ». Alors que les pharisiens se concentraient sur la question étroite de savoir si c’était un péché, le Christ les exhorta à voir plus loin, à analyser plus en profondeur et à rechercher la pensée de Dieu.

Nous savons qui est actuellement le « prince de ce monde ». Nous ferions donc bien de nous poser d’autres questions : Quelle est la pensée de Satan à ce sujet ? Est-elle identique à celle de Dieu ? De quelle manière le prince de la puissance de l’air dirige-t-il le cours de ce monde ? Que promeut-il ? N’est-il pas prudent de voir les signaux d’alerte à chaque fois que le monde encourage une idéologie en particulier ? Quel est son objectif ultime ?

Satan déteste la famille telle que Dieu l’a conçue et il déteste la véritable Église de Dieu. Il cible la famille car Dieu est en train d’en édifier une (Éphésiens 3 :14-15). Les membres de cette famille divine auront été des êtres humains des deux sexes, de toutes les tribus et de toutes les nations (Galates 3 :27-29), des personnes qui auront démontré, au cours de cette vie, qu’elles ont compris. Des personnes qui reconnaissent que les pensées de Dieu ne sont pas les nôtres : « Que le méchant abandonne sa voie, et l’homme d’iniquité ses pensées […] Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit l’Éternel. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant mes voies sont élevées au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées » (Ésaïe 55 :7-9).

Alors que Son Saint-Esprit agit en nous, Dieu attend que nous pensions de plus en plus selon Sa voie et que nous discernions selon Sa pensée (1 Corinthiens 2 :9-11 ; Hébreux 5 :13-14). Nous devons mettre de côté la raison humaine, qui est souvent guidée par des émotions charnelles. Lisez attentivement dans 1 Corinthiens 2 :6-14 la correction que Paul adressa à ces frères et sœurs. Il montra clairement que les enseignements de « la sagesse de ce siècle » et « les discours qu’enseigne la sagesse humaine » sont loin de correspondre à la sagesse de Dieu, même si l’intelligence de l’Esprit de Dieu semble être une folie pour un monde qui n’a pas de discernement spirituel.

Pourtant, combien de fois disons-nous : « C’est ainsi que je vois les choses » ou « C’est ce que je pense » ? Nos pensées initiales sur n’importe quel sujet peuvent être entachées par la convoitise de la chair, la convoitise des yeux et l’orgueil de la vie (1 Jean 2 :15-17). Notre opinion est trop souvent influencée par les émotions et la raison humaine, éloignées de la révélation de Dieu, ce qui nous fait partir du mauvais pied dès le début.

L’approche de Satan concernant l’amour humain

Les défis liés au mariage vont bien au-delà de la culture, de la race, de la tribu ou de l’ethnie. L’attaque totale de Satan contre cette institution divine va bien au-delà du sujet principal de cet article. La fornication, l’adultère, l’égoïsme, la volonté personnelle sont des choses qui viennent du diable et non de Dieu. C’est pourquoi le mariage et la famille font face à un désastre et continuent de se détériorer dans le monde actuel ! Beaucoup trop souvent, des personnes qui s’étaient promis un amour et une loyauté à vie finissent par divorcer en invoquant toutes sortes de raisons, laissant des enfants dans le désarroi.

De nos jours, certains se soucient peu de l’héritage familial ou de la lignée. Tout ce qui compte, c’est : « Je l’aime, elle m’aime, et le reste nous importe peu. » Les parents sont souvent laissés à l’écart lorsque leurs enfants se marient, n’ayant aucun rôle à jouer dans le choix du conjoint. Les couples amoureux minimisent ou ignorent souvent l’effet que leur décision aura sur leurs parents, leurs futurs enfants et leurs petits-enfants, ne se préoccupant que d’eux-mêmes.

Mais Dieu ne conçoit pas le mariage comme la société moderne. La Bible donne de très nombreux exemples illustrant la pensée de Dieu sur la famille et le mariage – et Ses pensées vont bien au-delà des préoccupations superficielles de la pensée moderne, y compris en termes de religion et de culture.

Prenez le cas des filles de Tselophchad. Celui-ci n’avait pas de fils et si ses filles se mariaient en dehors de la tribu de Manassé, son héritage aurait été transféré à une autre tribu. Les chefs de famille demandèrent conseil à Moïse, qui soumit l’affaire directement à Dieu. Ce Dernier considéra manifestement que les origines familiales et les héritages sont suffisamment importants pour l’emporter sur les désirs personnels :

« Mon seigneur a aussi reçu de l’Éternel l’ordre de donner l’héritage de Tselophchad, notre frère, à ses filles. Si elles se marient à l’un des fils d’une autre tribu des enfants d’Israël, leur héritage sera retranché de l’héritage de nos pères et ajouté à celui de la tribu à laquelle elles appartiendront […] Moïse transmit aux enfants d’Israël les ordres de l’Éternel […] Voici ce que l’Éternel ordonne au sujet des filles de Tselophchad : elles se marieront à qui elles voudront, pourvu qu’elles se marient dans une famille de la tribu de leurs pères » (Nombres 36 :2-6).

Dans l’esprit de Dieu, le mariage était manifestement quelque chose de plus grand que « je l’aime, elle m’aime ». Pourtant, de nos jours, peu de gens se soucient encore des considérations familiales.

Le récit de l’entrée d’Israël dans la Terre promise et les commandements de Dieu concernant la permanence de la propriété foncière au sein des lignées familiales (une pratique qu’Il maintiendra pendant le Millénium) montrent que l’héritage est important pour Lui. Dans l’Ancien Testament, les nombreuses ordonnances de Dieu montrent que, selon Lui, le mariage ne peut être dissocié des lignées familiales, de la descendance et de l’héritage. Ces ordonnances concernent les personnes que les Israélites pouvaient ou ne pouvaient pas épouser, les femmes avec qui les sacrificateurs pouvaient ou non se marier, ainsi que les mariages requis lorsqu’un homme devait épouser la veuve de son frère décédé, mort sans avoir eu d’enfant – ceci avait pour but de produire un héritier pour le frère décédé (Deutéronome 25 :5). Voyez la place consacrée à la préservation des généalogies dans la parole de Dieu. C’était important pour Lui. Lorsque les Juifs, les Lévites et les sacrificateurs revinrent de Babylone, certains furent exclus du sacerdoce car ils ne pouvaient pas retracer leurs origines (Esdras 2 :62-63). Le Christ en fera de même pour le service physique du temple au cours du Millénium (Ézéchiel 48 :11).

La Bible contient beaucoup trop d’exemples pour les citer tous, mais ils donnent une image claire de l’opinion de Dieu sur le mariage. Le mariage tel qu’Il l’a conçu est bien plus qu’une simple formalisation de l’attirance romantique entre un homme et une femme, bien plus que « je l’aime, elle m’aime, c’est tout ce qui compte ». Le mariage est le fondement de la famille et, par conséquent, de la civilisation. En plus de la croyance religieuse et de la culture, les questions de lignée, de patrimoine, d’héritage, de famille élargie et de descendance sont des préoccupations inhérentes au dessein de Dieu concernant le mariage. La pensée de Dieu à ce sujet est en contradiction avec la vision moderne relativement superficielle qui prévaut actuellement dans de nombreux endroits du monde.

La diversité selon le dessein et le décret de Dieu

M. Herbert Armstrong fit remarquer que Dieu dota Adam et Ève génétiquement pour produire de la diversité dans leur progéniture. En fait, en ordonnant à différentes familles d’occuper des régions géographiquement distinctes de la Terre, comme nous allons le voir, Dieu a garanti que l’humanité produirait des concentrations de caractéristiques et de variations uniques que nous appelons « races ».

Dieu s’est-Il trompé en créant les races ? Bien sûr que non ! Il est un Dieu de diversité et celle-ci se retrouve dans Sa création, y compris au sein de l’humanité. Les individus diffèrent les uns des autres, tout comme les tribus et les races. Si la création des différentes races humaines est l’intention de Dieu, ne devrions-nous pas la respecter ? Ces différences ne devraient-elles pas être considérées comme une bénédiction pour l’humanité ?

Sachant que le Tout-Puissant est l’Auteur des races, et que la diversité parmi Ses enfants potentiels, créés à Son image, existe selon Son dessein, nous voyons qu’il n’y a pas de place pour les personnes se considérant chrétiennes d’entretenir des préjugés dans leur cœur ou de laisser place dans leur esprit à des illusions de supériorité raciale et à des attitudes racistes. Les individus de toutes les races, ethnies, langues et nationalités sont égaux devant Dieu et auront la possibilité de faire partie de Sa famille divine dans le Royaume (Romains 10 :12 ; Galates 3 :28 ; Colossiens 3 :11). Dieu demandera des comptes à ceux qui jugent une race inférieure ou indigne.

Cependant, nous ne devons pas en conclure que la race est futile. Puisque Dieu aime la diversité qu’Il a créée dans les différentes familles de l’homme, qui sommes-nous pour la considérer comme sans importance ?

La science et l’Histoire montrent que les différentes races principales de l’humanité reflètent des origines géographiques et des patries anciennes différentes. Qui dispersa l’humanité dans les anciennes nations et patries reflétées par les races ? Laissons la Bible répondre à cette question. « Rappelle à ton souvenir les anciens jours, passe en revue les années, génération par génération, interroge ton père, et il te l’apprendra, tes vieillards, et ils te le diront. Quand le Très-Haut donna un héritage aux nations, quand il sépara les enfants des hommes, il fixa les limites des peuples d’après le nombre des enfants d’Israël » (Deutéronome 32 :7-8). En se basant sur ce passage, Paul montra que nous sommes tous enfants d’Adam et Ève (d’un même sang), mais que c’est Dieu qui sépara les nations : « Il a fait que tous les hommes, sortis d’un seul sang, habitent sur toute la surface de la terre, ayant déterminé la durée des temps et les bornes de leur demeure » (Actes 17 :26).

Lorsque l’humanité, à Babel, refusa de se séparer et que les gens cherchèrent à se faire un nom sans limites, la situation était suffisamment importante pour Dieu afin qu’Il intervienne et qu’Il les force miraculeusement à se séparer géographiquement selon leurs familles distinctes (Genèse 11 :1-9). Il n’aurait pas permis que Son plan et Sa conception des lignées familiales multiples et distinctes soient contrecarrés par une humanité croyant qu’elle disposait d’un meilleur plan.

Abraham comprit l’importance de la lignée familiale lorsqu’il chercha une épouse pour son fils Isaac. Abraham dit à son serviteur de ne pas chercher de femme parmi les Cananéens, « mais d’aller dans [son] pays et dans [sa] patrie prendre une femme pour [son] fils Isaac » (Genèse 24 :4). Isaac ordonna également à Jacob : « [Prends] une femme d’entre les filles de Laban, frère de ta mère » (Genèse 28 :2). La religion ne semble pas avoir été le facteur déterminant dans ces considérations, car la famille de Laban avait des dieux païens (Genèse 31 :19, 30). La motivation était clairement en relation avec la lignée familiale et l’héritage. Abraham, le père des fidèles, était-il raciste ? Isaac l’était-il ? Rebecca se lamenta que son fils Ésaü ait ignoré de telles considérations et ait épousé « les filles du pays » (Genèse 27 :46). Était-elle raciste ?

Projetons-nous à présent pendant le Millénium. Il y est question de nations distinctes – de « familles » distinctes (Zacharie 14 :16-18) telles que l’Égypte, l’Assyrie et Israël. David régnera sur l’ensemble d’Israël et les douze tribus seront dirigées respectivement par un des douze apôtres (Matthieu 19 :28). Comme lors de l’entrée d’Israël en Terre promise, chaque tribu aura son propre héritage au sein de la grande nation d’Israël pendant le Millénium (Ézéchiel 48). Comme pour les filles de Tselophchad, il y aura des restrictions sur les mariages afin de préserver les héritages. Dieu a gardé la trace des anciennes tribus et familles de la Terre. La Bible est claire sur le fait que ces lignées familiales ont et auront de l’importance pour Dieu, même pendant le Millénium, lorsque le Christ réorganisera le monde sous Son règne et selon les lois divines.

En vérité, comme cela nous l’est enseigné, Dieu ne change pas (Malachie 3 :6). Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement (Hébreux 13 :8).

Ce que signifie être un en Christ

Certains membres demandent : « Ne sommes-nous pas tous les mêmes en Christ ? » Ils disent cela en se basant sur la déclaration de Paul aux Galates : « Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme ; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse » (Galates 3 :28-29).

La déclaration de Paul est vraie, mais faisait-il référence au mariage ? Dans ce cas, le rôle des hommes et des femmes dans le mariage serait également le même, mais ce n’est pas le cas, comme Paul le montre ailleurs. Le même argument justifierait aussi le mariage homosexuel : « Ne sommes-nous pas tous pareils, puisqu’il n’y a plus “ni homme ni femme” ? » C’est évidemment absurde. Ce passage signifie que tout le monde est sur un pied d’égalité pour accéder au salut.

Il est naturel et normal pour les personnes de toutes les races, ethnies, tribus et cultures du monde entier de vouloir que leurs enfants et petits-enfants leur ressemblent. Nous savons aussi que Dieu aime tout le monde et qu’Il offre à chacun la même espérance de vie éternelle en tant que Ses enfants dans Son Royaume glorieux. Le Dieu qui nous a créés a créé les races de l’humanité afin d’accomplir Sa propre joie et Son but. Il n’y a pas de place pour la haine, quelle que soit la race. Mais il n’y a pas non plus de place pour ignorer les différences créées par Dieu, comme s’Il les avait faites sans but, ou pour agir avec indifférence à l’égard de Ses désirs.

C’est Dieu qui a créé notre diversité raciale. C’est Dieu qui a divisé les nations. C’est Satan qui influence l’humanité vers la destruction des races. En encourageant la fusion des races que Dieu a créées, le diable attise la haine et les querelles entre elles. Il divise les familles et fait grandir les enfants dans la confusion.

Avant de s’engouffrer dans la direction que le monde nous impose, nous devons nous interroger : quel est le programme de Satan ? Que promeut-il ? Quel est son objectif ? Sommes-nous en train de nous laisser séduire par ses tactiques trompeuses alors que lui, le prince de la puissance de l’air, dirige le cours de ce monde ?

Frères et sœurs, nous ne devons pas être naïfs. Le monde n’est pas « en avance » sur l’Église dans ce domaine. Nous ne devons pas avoir de préjugés à l’égard des enfants de Dieu, mais cela ne signifie pas que le mariage doive devenir un espace de liberté totale où nous nous concentrerions uniquement sur nos désirs personnels. La Bible montre clairement que la pensée de Dieu sur le mariage va à l’encontre d’une telle approche. C’est Lui qui a séparé les nations. Il a imposé des restrictions sur les personnes que Ses sacrificateurs pouvaient épouser. Il a imposé des restrictions aux mariages entre tribus lorsqu’un héritage entrait en jeu. Les patriarches étaient impliqués dans le mariage de leurs enfants et Dieu nous ordonne d’honorer nos parents. Toutes ces considérations et bien d’autres encore seront en vigueur pendant le Millénium, lorsque le monde sera sous le contrôle direct de Jésus-Christ. Les gens connaîtront leur héritage. Les lignées familiales seront maintenues et ces familles reconstruiront leurs nations dans de beaux pays, délimités par des frontières bien définies.

L’Église du Dieu Vivant prêche l’amour entre tous les peuples. Lorsque des personnes ont déjà franchi les frontières raciales dans le mariage, nous aimons et soutenons pleinement ces mariages et leurs enfants. Nous reconnaissons également que certains célibataires métis se posent des questions lorsqu’ils cherchent à trouver un conjoint et à fonder une famille.

En raison de ces complications, l’Église conseille les couples qui envisagent de se fiancer et elle doit prendre des décisions de temps à autre, au cas par cas. Ces jugements incluent le fait de célébrer un mariage ou non. Ces décisions sont fondées sur une multitude de facteurs tels que la compatibilité générale, le fait que les deux conjoints soient membres de l’Église, l’avis de la famille, les différences significatives d’âge, de nationalité, de culture et, oui, les différences de race, d’ethnie ou de tribu. Nous recherchons la volonté et la pensée de Dieu dans chaque cas particulier. Aucune de nos décisions n’est susceptible de plaire à tout le monde. Mais dans la plupart des cas, nous décourageons les mariages franchissant les grandes différences raciales. Nous décourageons également les mariages que les parents et la famille désapprouvent.

Telle est l’approche de l’Église depuis longtemps et elle continue de l’être. Comme je l’ai déjà mentionné, le ministère n’a pas toujours été cohérent dans son application et il est certain que nous avons commis des erreurs. Mais la pensée de Dieu et de Jésus-Christ doit nous importer, car notre but est de chercher à reproduire la pensée divine dans la nôtre (Philippiens 2 :5).

Chers frères et sœurs, je ne me fais pas d’illusions sur le fait que cela satisfera tout le monde, mais des décisions doivent être prises et des explications doivent être données. Lorsque Jésus dit à Ses disciples qu’ils devaient manger Sa chair et boire Son sang, beaucoup s’en allèrent car ils ne comprenaient pas. Nous avons également vu des gens nous quitter lorsque M. Armstrong prit des décisions concernant le tabagisme, le maquillage et la date correcte de la Pentecôte. Plus récemment, des membres ont été mis au défi par les décisions de l’Église suite au Covid-19.

Notre véritable conversion ne se manifeste pas par ce que nous faisons lorsque nous sommes d’accord avec une décision controversée, mais par ce que nous faisons lorsque nous ne comprenons pas ou que nous sommes en désaccord (Deutéronome 17 :8-13). Qu’il s’agisse de la date de la Pentecôte, du maquillage, des masques, des cantiques ou de la distanciation physique, je suis le premier à dire que la manière dont certains de ces sujets ont été traités n’était pas parfaite. Pourtant, de nombreux membres qui n’étaient pas d’accord avec la manière dont ces sujets furent traités ont gardé les yeux fixés sur la vue d’ensemble et ont fait preuve d’une véritable conversion.

J’en appelle donc à vous tous : ne permettez pas à Satan d’attiser vos émotions pour servir ses desseins. Il a rempli le monde d’un esprit d’offense et de division, mais nous ne devons pas suivre son exemple. N’oubliez pas que Dieu nous dit que Ses voies ne sont pas les nôtres. Cherchons Sa pensée, Sa façon de penser.