Année 2022   Mai-Juin Afficher en grands caractères

Amener toute pensée captive à l’obéissance de Christ

par Gerald Weston

La Fête de la Pentecôte nous rappelle que le Saint-Esprit fut répandu sur l’Église naissante du premier siècle (Actes 2). Mais y a-t-il une leçon spéciale à propos de ce jour pour ceux d’entre nous qui vivons à la fin des temps ? Je pense que oui.

Nous apprenons que les enfants d’Israël s’engagèrent dans l’ancienne alliance, au mont Sinaï, au cours de la Pentecôte. C’est à ce moment-là que Dieu énuméra avec fracas les Dix Commandements aux Israélites (Exode 20 :1-17), mais ce n’est pas l’origine de ces commandements.

Les Israélites désiraient ardemment recevoir les bénédictions de Dieu et, apparemment, ils considéraient qu’il était facile de remplir Ses conditions, mais il leur manqua la volonté et la foi pour obéir à Dieu dans les épreuves et les tentations (Deutéronome 5 :29 ; Hébreux 3 :17-19). C’est pourquoi il est nécessaire que dans la nouvelle alliance Dieu écrive Ses lois dans notre cœur et dans notre esprit par la puissance de Son Saint-Esprit (Hébreux 8 :10).

Nous pourrions supposer que nous ne commettrions pas les mêmes erreurs que ceux qui étaient au pied du mont Sinaï. Après tout, n’avons-nous pas reçu un cœur différent au cours de l’imposition des mains suite à notre baptême ? Pourquoi donc, tant de gens échouent-ils ? Ceux d’entre nous qui sont dans l’Église depuis plus de 10 ans connaissent au moins une personne, peut-être un ou plusieurs amis proches, qui a décidé d’aller dans une direction différente. Certains ont même abandonné totalement la vérité. La réception du Saint-Esprit résout-elle complètement et instantanément le problème du cœur humain ? Il semble que non, mais pourquoi ?

L’esprit de cette époque

La Bible parle de quatre esprits : l’esprit des animaux, l’esprit de l’homme, le Saint-Esprit et « l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2 :2). L’esprit de l’homme permet au cerveau humain de penser à un niveau bien supérieur que celui des autres créatures physiques (1 Corinthiens 2 :11). Songez que l’humanité a réussi à envoyer une fusée sur Mars, qui orbite autour du Soleil à 86.430 km/h, et à déposer des instruments sophistiqués à sa surface ! C’est phénoménal ! Pourtant, malgré cette intelligence, où que nous regardions, l’humanité est empêtrée dans des conflits de toutes sortes.

L’esprit de l’homme est incomplet sans l’Esprit de Dieu. Malheureusement, nous comptons trop souvent sur le seul raisonnement humain. Combien de fois disons-nous « C’est ainsi que je vois les choses » ou « Voici ce que je pense » sans nous rendre compte à quel point le prince de la puissance de l’air influence notre pensée ? M. Herbert Armstrong avait expliqué avec justesse que Satan travaille au travers des sentiments et des émotions, en attisant des attitudes d’orgueil, de vanité et d’offense. Pour ceux qui ont des yeux pour voir, il devrait être évident qu’il travaille très dur en ce moment même pour attiser la colère et insuffler une attitude nous poussant à faire les choses à notre manière – autrement dit, une attitude de rébellion. M. Meredith expliqua dans sa brochure Les Dix Commandements :

« La réaction révélatrice de la nature humaine à la phrase de la prière du Seigneur – “Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite” – fut bien décrite, il y a plusieurs années, par un ministre de l’Ohio, lorsqu’il écrivit : “Nous n’avons pas l’intention d’appliquer cela. Nous n’aimons pas l’autorité, nous ne voulons pas céder facilement, même au Roi des cieux […] Il est manifeste que la plupart des gens pensent plutôt : “Que Ton règne ne vienne pas, que ma volonté soit faite” » (page 51).

Oui, l’attitude de faire les choses selon notre volonté est bien présente, même dans l’Église de Dieu. Cela s’est vu au cours des deux dernières années avec la controverse autour du port du masque. Il est frappant que des gens soient partis pour un problème aussi insignifiant. Bien que certains aient essayé d’en faire un problème moral, la vérité est que beaucoup se sont laissé entraîner par l’esprit de cette époque. C’est mon droit et personne ne va me dire ce que je dois faire ! Certains membres respectaient les règles imposées par les supermarchés, mais dénigraient une décision de l’Église. Songez-y, frères et sœurs ! Ne voyons-nous pas qui attise les conflits et les tensions, même parmi nous ? Combien d’entre nous auraient survécu aux 40 années écoulées entre le mont Sinaï et la Terre promise ?

Jésus-Christ est-Il la Tête de Son Église, oui ou non ? (Voir Colossiens 1 :18 et Éphésiens 1 :22.) Tout comme il est possible de prier « Que Ton règne vienne… » en pensant « … que ma volonté soit faite », il est possible de répéter que « Jésus est la Tête de Son Église… » en pensant « … tant qu’Il est d’accord avec moi » ! Bien entendu, le problème vient du fait que Dieu travaille avec des instruments humains imparfaits, que certains acceptent comme étant des « serviteurs de Dieu », tant qu’ils sont d’accord avec eux.

Ne vous détournez pas

Frères et sœurs, j’avoue que je me sens inapte pour vous corriger, car je connais mes propres faiblesses et mes lacunes, mais je sais aussi que je n’ai pas manœuvré pour obtenir un poste d’évangéliste, et encore moins d’évangéliste en charge de l’Église du Dieu Vivant. Je sais aussi que ce rôle implique de porter le fardeau du leadership et que Dieu me tiendra responsable de la façon dont j’aurai porté cette responsabilité.

Bien que je n’aie assurément pas la stature de M. Armstrong, si je crois qu’il s’agit de la véritable Église de Dieu et que Jésus est en la Tête vivante, je dois faire comme Paul l’enseigna à Timothée dans sa seconde lettre au jeune évangéliste :

« Prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non, reprends, censure, exhorte, avec toute douceur et en instruisant. Car il viendra un temps où les hommes ne supporteront pas la saine doctrine ; mais, ayant la démangeaison d’entendre des choses agréables, ils se donneront une foule de docteurs selon leurs propres désirs, détourneront l’oreille de la vérité, et se tourneront vers les fables » (2 Timothée 4 :2-4).

La « saine doctrine » ne concerne pas le fait de porter ou non un masque. La saine doctrine concerne plutôt la façon dont le Christ dirige Son Église. Le contexte de ce passage dénonce l’attitude de « faire ce qui nous plaît ». Paul donna cette instruction à un autre jeune ministre : « Dis ces choses, exhorte, et reprends, avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise » (Tite 2 :15). Lisez attentivement les versets précédant cette instruction. Tite devait gérer des situations qui étaient délicates aussi bien à son époque que de nos jours : les relations entre les hommes et les femmes, ainsi qu’entre les employeurs et les employés.

S’il y a une leçon à retenir des 40 années de l’Exode, il s’agit des conséquences liées au fait que « chacun fait ce qui lui semble bon » (Deutéronome 12 :8). Frères et sœurs, sommes-nous aveugles au point de ne pas voir comment le prince de la puissance de l’air attise cette même attitude de rébellion à la fin de notre époque ? Il diffuse constamment de la colère et une attitude consistant à dire : Il se prend pour qui celui-là ? Je suis dans mon droit ! Personne ne me dira ce que je dois faire !

Personne ne peut vous empêcher de faire ce que vous souhaitez. Mais sachez que si vous restez empêtré dans les voies de ce monde, vous périrez avec lui ! Nous sommes en guerre – une guerre qui a lieu dans le cœur et dans l’esprit.

Bien que nous marchions dans la chair, nous ne devons pas combattre selon la chair. Nos armes ne sont pas charnelles, mais elles viennent de Dieu. Elles permettent de briser les certitudes, de mettre fin aux querelles et de cesser tout ce qui s’exalte contre la connaissance de Dieu, en amenant toute pensée captive à l’obéissance de Christ (2 Corinthiens 10 :3-5).

Frères et sœurs, ne soyez pas naïfs. Un autre esprit cherche à nous détruire. Identifiez-le ! Et souvenez-vous de l’esprit d’humilité par lequel Dieu travaille en nous (Ésaïe 66 :1-2). Reconnaissez la différence entre l’Esprit de Dieu et l’esprit de ce monde. Reconnaissez notre incapacité à diriger nos pas sans l’aide de Dieu (Jérémie 10 :23-24). Et amenez toute pensée captive à l’obéissance de Christ !